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à‰tat et analyse du revenu global et des dépenses de consommation en produits alimentaires de base (riz, maà¯s, sorgho, manioc doux, igname et patate douce) dans les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel.

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par Jean Ribert FRANCOIS
Université d'Etat d'Haiti - Ingénieur-Agronome 2015
  

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5.9. Synthèse générale des résultats de l'étude

L'objectif général de cette étude a été de déterminer et d'analyser le revenu global et les dépenses de consommation en produits alimentaires de base (riz, maïs, sorgho, manioc doux, igname et patate douce) dans les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel. Après avoir analysé d'un point de vue statistique les résultats de la recherche dans les sections précédentes (5.1 à 5.8), cette section se propose d'en faire une synthèse suivant les objectifs spécifiques et les hypothèses de recherche.

Le revenu global des exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel provient non seulement des sources agricoles (végétal et animal) mais aussi des sources non agricoles (les activités extra-agricoles et les transferts). Dans tous les types d'exploitations agricoles, les sources non agricoles de revenu contribuent plus fortement au revenu global. Cette contribution varie de 62.02% à 95.15%. Elle est de plus en plus faible à mesure que les exploitations agricoles s'impliquent dans les activités agricoles (les cultures et l'élevage).

Les dépenses globales de vie concernent celles en alimentation, les frais de scolarité, l'habillement, le logement et la santé. Les résultats nous ont permis de déceler de grandes différences entre le poste de l'alimentation et les autres postes de dépenses. Il est de loin le premier poste de dépenses des exploitations agricoles. Comparés au revenu global, les exploitations agricoles dépensent 74.9% de leurs revenus dans les produits et services de base. Ce résultat fait un prolongement théorique sur la loi d'Engel selon laquelle plus une famille est pauvre, plus grande est la part du revenu qu'elle doit consacrer à son entretien physique dont la nourriture représente la plus grande part.

Les données sur les dépenses en produits alimentaires de base montrent que le groupe des céréales (riz, maïs et sorgho) occupe les premières places dans les dépenses de consommation des produits alimentaires de base. Les parts de dépenses en ces produits dans le revenu global nous montrent aussi leur importance au niveau des exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel. Plus de 30% du revenu global des exploitations agricoles sont consacrés à la consommation des produits alimentaires de base. Le maïs vient en tête avec 8.98%. Viennent ensuite le sorgho (7.9%), le riz (5.86%), l'igname (3.88%), la patate douce (2.68%) et le manioc doux (1.36%). De la même manière, quand on analyse les dépenses alimentaires globales, 54.21% de ces dernières sont des dépenses de consommation en produits alimentaires de base.

On remarque que toutes les sources de revenu contribuent d'une manière ou d'une autre aux dépenses de consommation des produits alimentaires de base. Cependant, les sources non agricoles de revenu contribuent plus fortement aux dépenses de consommation. Elle est en moyenne de 79% et varie de 54.19% à 94.67%. Cette contribution varie avec la superficie exploitée et l'importance du cheptel.

Les exploitations agricoles se réfèrent beaucoup plus au marché qu'à leurs propres jardins pour l'acquisition des produits alimentaires de base. L'autoconsommation est globalement faible dans tous les types d'exploitations agricoles. Elle contribue en moyenne à 13.39% des dépenses de consommation des produits alimentaires de base contre 86.61% pour les achats alimentaires. Le maïs est le produit le plus autoconsommé tandis que le riz occupe globalement la première place dans les achats alimentaires. Les données statistiques sur la part de chacune des sources d'approvisionnement dans les dépenses de consommation de chacun des produits alimentaires de base montrent des différences significatives entre les types d'exploitations agricoles.

Les résultats de l'étude nous ont finalement montré que la consommation des produits alimentaires de base dans les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel est déterminée par certaines variables. Pour les céréales (riz, maïs et sorgho), les variables déterminantes sont le prix du riz, le prix du maïs, le prix du sorgho, le revenu animal, le revenu des activités extra-agricoles et celui des transferts. Pour les tubercules (manioc doux, igname et patate douce), outre les différentes sources de revenu, leur consommation est déterminée par d'autres variables comme leur prix, le prix du hareng saur et celui du hareng sel. Les résultats des modèles de regression dans tous les types d'exploitations agricoles nous montrent que le prix d'un produit est globalement la variable la plus déterminante dans sa consommation.

ü Pour les modèles de consommation de riz, le prix du riz n'est pas significatif seulement au niveau des types I, VII et VIII. Suivant les signes des autres variables significatifs, le maïs est substituable au riz dans les types IV et VIII ; le sorgho l'est dans les types I et IV. Le haricot ne montre aucune significativité dans tous les modèles de régression. La consommation du riz augmente avec le revenu des activités extra-agricoles et le revenu des transferts dans le type VIII.

ü Le prix du maïs n'est insignifiant que dans les types I et IX. Le riz ne substitue le maïs qu'au niveau des types VII et IX tandis que le sorgho est substituable au maïs dans les types I, IV, V et IX. Le prix du haricot influence la consommation du maïs au niveau du type VII et reste un complément au maïs. Le revenu des activités extra-agricoles est significatif seulement au niveau du type II et le revenu des transferts dans les types V et VI.

ü Les résultats des modèles de regression nous montrent la significativité du prix du sorgho dans les types I, II, IV, V, VI et VIII. Le riz est substituable au sorgho dans le type IX alors que le maïs ne l'est que dans les types I, VI, VII et IX. Le haricot est complémentaire au sorgho dans les types I, IV et IX. Seul le revenu animal est significatif au niveau du type III.

ü Le prix du manioc doux est significatif dans les modèles de consommation du manioc doux au niveau des types II, IV, VI, VIII et IX. La patate douce en est un substitut au niveau des types II, III, VII et VIII alors que l'igname ne l'est que dans les types II et VIII. Les produits complémentaires (hareng saur et hareng sel) n'influencent que cette consommation au niveau des types II et III (pour le hareng saur) et des types I et II (pour le hareng sel). De toutes les sources de revenu, seule le revenu des transferts est significatif au niveau du type V.

ü Le prix de la patate douce est significatif dans tous les types. Le manioc doux est substituable à la patate douce au niveau du type II tandis que l'igname ne l'est qu'au niveau des types II et VIII. Dans les produits complémentaires, le prix du hareng sel au est significatif au niveau du type II alors que le prix du hareng sel l'est au niveau du type VIII. Les différentes sources de revenu ne montrent aucune significativité dans les régressions.

ü Les résultats des modèles de regression de la consommation de l'igname montrent que le prix de l'igname est significatif dans les modèles de régression sauf au niveau du type VI. Le manioc doux en est un produit substituable dans les types II alors que la patate douce l'est au niveau des types II et VIII. Des salaisons, seul au niveau du type que le hareng sel montre sa significativité. Dans les sources de revenu, seul est significatif le coefficient du revenu de transfert au niveau du type VI.

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