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à‰tat et analyse du revenu global et des dépenses de consommation en produits alimentaires de base (riz, maà¯s, sorgho, manioc doux, igname et patate douce) dans les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel.

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par Jean Ribert FRANCOIS
Université d'Etat d'Haiti - Ingénieur-Agronome 2015
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude s'est intéressée au revenu global et aux dépenses de consommation en produits alimentaires de base (riz, maïs, sorgho, manioc doux, igname et patate douce) dans les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel.

La problématique de la recherche est née d'un constat, celui de la défaillance du secteur agricole qui entraine de grandes difficultés pour les exploitations agricoles de survivre. En effet, les appels à répétition de la population de la commune en matière de crise alimentaire confirment bien cette tendance. Dans ce contexte, se sont développées diverses stratégies par les exploitations agricoles leur procurant de quoi nourrir leur famille. Nous nous sommes donc intéressés dans cette recherche aux sources de revenus et aux sources d'approvisionnement des exploitations, leur contribution dans les dépenses de consommation des produits alimentaires de base. Nous avons essayé aussi de rechercher quels sont les déterminants de la consommation de ces produits alimentaires de base afin d'en apporter des éléments de compréhension.

Après avoir consulté la littérature sur le domaine de la consommation alimentaire présentant une brève historicité de l'alimentation humaine, les modèles de consommation alimentaire, la crise alimentaire en Haïti, les besoins et les habitudes alimentaires des Haïtiens et enfin l'état de la disponibilité alimentaire dans le pays, nous avons pu relever l'intérêt de rechercher comment font les exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel pour joindre les deux bouts afin de survivre d'une année à l'autre.

En effet, les théories qui ont été développées inspirant de l'approche microéconomique sur la demande alimentaire et le budget alimentaire et celle relative aux modèles de consommation alimentaire nous aide à cadrer notre étude sur de bonnes bases.

Pour atteindre nos objectifs d'étude et valider nos hypothèses, il nous a paru nécessaire de mener une enquête exploratoire dans le but de bien cerner la population statistique. Cette phase de l'étude nous a permis de définir les différents types d'exploitations agricoles, de prélever des échantillons dans chaque type afin de faciliter l'enquête finale. Sur la base de cette étude, nous avons mis en place des méthodes incluant des procédés de calcul et des tests statistiques pour analyser les données.

Un total de 594 individus a participé à l'enquête finale, répartis en neuf (9) types. Cette typologie nous était en effet nécessaire, étant donné les dynamismes liés à la formation du revenu global des exploitations agricoles et la consommation des produits alimentaires de base.

Le revenu global des exploitations agricoles provient des cultures, de l'élevage, des activités extra-agricoles et du paiement des transferts. Les sources non agricoles de revenus (activités extra-agricoles et transfert) contribuent plus fortement à la constitution du revenu global. Il se développe donc dans la commune de Jean-Rabel, un secteur rural de plus en plus non agricole. Les résultats montrent également la faiblesse de l'autoconsommation dans les dépenses de consommation. Les exploitations agricoles sous étude sont tout aussi bien soumises aux mécanismes du marché qu'aux aléas climatiques. Les produits alimentaires de base occupent une bonne partie des dépenses en alimentation, soit 54.21%. Ce qui indique, selon Engel, la pauvreté de ces familles. Car, plus la famille est pauvre, plus grande est la part des dépenses en produits de base dans le budget alimentaire.

Ce travail de recherche a permis aussi d'identifier et de comprendre certains déterminants de la consommation de ces produits de base en permettant de mieux comprendre la dynamique de leur consommation. Toutefois, malgré l'effort consenti dans la réalisation de ce travail, il est loin d'être complet. On pourrait dans la perspective de recherche future s'intéresser aux aspects nutritionnels de la consommation des exploitations agricoles et d'autres termes de recherche comme le financement des activités agricoles dans la commune. De même, d'autres variables quantitatives et qualitatives pourraient être ajoutées dans cette étude afin d'englober tout le phénomène alimentaire au niveau de la commune comme par exemple le sexe du chef de l'exploitation agricole, le nombre de bouches à nourrir, etc.

Pour arriver à améliorer le niveau de vie des exploitations agricoles de la commune de Jean-Rabel, en nous appuyant sur les résultats de l'étude, nous recommandons de renforcer les moyens d'existence par :

Ø La mise en place des infrastructures de base (routes, énergie, hôpitaux, écoles, etc.) afin de préparer le champ qui recevra les semences pour la promotion des activités génératrices d'emploi pour les exploitations agricoles ;

Ø L'augmentation de la capacité productive des exploitations agricoles en développant des filières agro-alimentaires porteuses susceptibles non seulement pour faciliter la création de revenus tout au long de la chaine de valeurs ajoutées (production, transformation et commercialisation) mais aussi pour améliorer l'approvisionnement des marchés locaux en vue de faciliter l'accès aux produits alimentaires de base ;

Ø Le développement des programmes d'appui au renforcement de l'élevage en augmentant la taille du cheptel des exploitations agricoles très vulnérables pour assurer la génération de revenus ;

Ø La promotion de la création d'autres activités en dehors de l'agriculture (artisanat, petits métiers, commerce, etc.), génératrices de revenus au profit des exploitations agricoles ;

Ø La création des filets de protection sociale pour les exploitations afin de gérer les perturbations susceptibles d'apparaitre au cours d'une année.

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