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Le travail au cinéma: vecteur d'intégration sociale ou d'isolement?


par Valerie Cardot
Institut universitaire de technologie du Havre - Licence Pro Gestion des Ressources Humaines 2018
  

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INTRODUCTION

Il y a 2 types d'entreprises sur le marché du travail.

Les premières proposent des salaires élevés et des promotions rapides à la condition de répondre à ses exigences et d'adhérer totalement à ses principes.

Les secondes ne proposent que des emplois précaires et peu qualifiés, sans espoir d'évolution, avec une grande insécurité. Les secondes sont d'ailleurs souvent des sous-traitantes des premières.

La réalité du monde du travail tel qu'on le connait aujourd'hui est que l'on peut travailler et malgré tout vivre en dessous du seuil de pauvreté.

Pour cette même raison, un grand nombre de demandeurs d'emploi sont des chômeurs volontaires, ils choisissent de ne pas travailler, de ne pas accepter un emploi précaire qui finalement serait plus couteux pour eux, accentuerait leur niveau de pauvreté. En effet, le revenu gagné en travaillant ne compense pas la perte de revenus qui est liée aux dépenses supplémentaires engagées (carburant, frais de garde, diminution des allocations logement...).

Les nouvelles valeurs prônées sur le marché du travail sont fondées sur la réalisation personnelle de l'employé, son engagement.

L'individualisation est apparue en mai 1968, période de grèves générales. Les individus ont décidé de se rebeller contre les contraintes de travail, l'autoritarisme des entreprises, l'exploitation.

C'est ce qui a été à l'origine de cette nouvelles vision du patronat qui a développé l'individualisation pour deux raisons : la première, pour répondre aux attentes des salariés qui proclament leur épanouissement personnel au travail et la deuxième pour justement casser ce collectif à l'origine des grèves et restaurer leur position de force dans les entreprises.

Fondamentalement, l'exclusion d'un travailleur se définit comme son renvoi de son poste de travail pur et simple.

De ce principe découlerait le fait suivant : les chômeurs sont appelés des exclus, les employés sont des inclus, leur inclusion dans la vie sociale est permise par leur travail, ils sont insérés socialement. Le travail serait assimilé en ce sens à une bouée de sauvetage, sans laquelle la survie est impossible.

Cependant, il existe un autre phénomène bien moins définissable dans le monde du travail : l'exclusion insidieuse du salarié.

Le monde du travail est dominé par la concurrence, la compétitivité. Les entreprises sont de plus en plus exigeantes avec leurs employés. Certains se retrouvent fragilisés, en situation précaire qu'elle soit financière ou morale.

Les entreprises densifient le travail en réduisant les temps morts, elles demandent toujours plus de flexibilité dans les horaires pour être le plus productif possible et les employés n'ont parfois pas d'autre choix de faire ce qui leur est demandé en faisant fi de leurs souffrances.

Qui plus est, leur résignation s'impose car les moyens de rébellion et de résistance n'existent plus, il n'y a plus de collectif de travail qui permettait la solidarité et l'entraide et chaque individu isolément n'a plus aucune puissance d'action.

Le sujet de mon mémoire sera donc de tenter de répondre à cette problématique :

Le travail est-il vraiment le vecteur de l'intégration sociale ou peut-il dans certains cas pousser au contraire vers une disqualification sociale ?

L'intérêt porté par le Cinéma ne réside pas seulement dans le visionnage du film. C'est aussi le prétexte aux premiers échanges quant au choix du film que nous allons voir, aux discussions qui ont lieu après l'avoir regardé. Nous échangeons nos avis respectifs, nous argumentons très souvent...

Le Cinéma donne une image de la société à travers l'oeil de la caméra, qui est ensuite répercutée dans les médias, comme un miroir du temps présent.

C'est pourquoi j'ai choisi de traiter cette problématique à travers l'analyse cinématographique.Je commencerai par définir le lien social et ses origines, puis, à travers l'analyse de plusieurs films, je me pencherai sur les effets du travail et du chômage pour tenter de déterminer s'ils sont vecteurs d'intégration ou de disqualification sociale. Ensuite, j'étudierai l'influence du marché du travail d'une part et de la société de consommation d'autre part sur le lien social, avant de conclure.

I. LE LIEN SOCIAL, DEFINITION ET ORIGINES

A. La Doctrine du solidarisme, naissance du lien social

Le solidarisme, dont les prémices sont apparues début XXème siècle, a réellement vu le jour en 1946 avec la naissance de la sécurité sociale.

La sécurité sociale a créé la solidarité nationale pour assurer la sécurité de tous et en particulier des plus pauvres. Elle est née dans un contexte d'après-guerre, dans lequel le parti communiste est le plus fort. Il faut rassembler les français pour panser les plaies de la guerre.

Cette protection sociale change le tissu social qui lie l'individu à la société, il ne dépend plus des contraintes familiales, il est plus libre de ses choix.

Le solidarisme a fondé le lien social, il est basé sur un principe de dette sociale mutualisée entre toutes les générations. Chaque individu est redevable envers tous les autres, comme une sorte de contrat national qui unit tous les français.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe