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Connaissances et pratiques de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniques


par Deborah Kabuo Mantola
Université Libre des Pays de Grands Lacs - Graduat 2019
  

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CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE

II.1. Introduction

Grace à ce chapitre, nous avons parcouru bien d'ouvrages qui nous ont permis de savoir de quoi est-ce que nos prédécesseurs ont ditde l'importance de l'utilisation des latrines hygiéniques. En bref, nous allons partager en synthèse selon le niveau des connaissances, attitudes et pratiques de la population du quartier BUJOVU de la manière suivante :

II.2. Connaissances de la population du quartier BUJOVU sur l'importance de l'utilisation des latrines hygiéniques

Dans cette partie, nous allons traiter ou développer les éléments ci-après :la diminution de la prolifération des vecteurs des maladies, la diminution de la propagation des maladies diarrhéiques, l'absence des odeurs et avoir un environnement sain.

II.2.1. Diminution de la prolifération des vecteurs des maladies

Le paludisme est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre de la femelle d'un moustique, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes et que l'insalubrité propage et renforce la maladie.26(*)

Selon les statistiques sanitaires nationales de 2017 au Mali, près de 40% de la population n'ont pas accès à l'eau potable et à l'assainissement. Un enfant sur cinq meurt avant de fêter son 5ème anniversaire, le paludisme représente la première cause de mortalité après les Infections Respiratoire Aigués  (IRA) et la diarrhée.27(*)

Une étude sur l'impact des déchets ménagers sur la santé et l'environnement en commune I du District de Bamako : cas de Banconi, montre que les déchets ménagers ont un impact sur la santé des populations par la persistance des maladies endémiques comme le paludisme avec un taux de prévalence élevé dans le District de Bamako particulièrement à Banconi.28(*)

Au terme d'une étude sur les effets néfastes du non-respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe, les résultats montrent que, plus de la moitié des enquêtés a nié la présence des mouches dans leurs latrines, près de la moitié disent qu'il y a contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, et pour lutter contre les germes plus du quart des enquêtés font la vaisselle au savon, plus de 3/10 font le nettoyages de leurs latrines et moins d'1/10 couvrent le trou de leurs latrines  pendant que près de 2/10 ne prennent aucune précaution face à cela. Les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour moins de 3/10 des enquêtés. Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec une proportion de plus de 3/10 pour les rats, pas loin de 3/10 pour les mouches, moins du quart pour les moustiques et plus de 1/10 pour la présence desmouches.29(*)

Le non-respect de l'hygiène des latrines se définit par l'élimination des excrétas en plein air, la construction des latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert, le vidange des fosses septiques sans aucune précaution provocant des cas des dysenteries, diarrhée, fièvre typhoïde, gastro-entérite etc. Cela entraîne la prolifération des vecteurs des maladies suite aux mouches : les mouches sont des vecteurs des maladies des mains salles qui sont attirés par les excréments humains ou animaux, si ces excréments sont exposés, ils constituent un milieu favorable pour leur reproduction et une source des germes pathogènes. Les moustiques sont des vecteurs du paludisme qui se reproduisent dans l'eau polluée, comme celle de certaines latrines à fosse. Les rats sont des rongeurs plus souvent retrouvés autour des déchets et des excrétas, s'il y a contact avec la nourriture destinée à l'homme, il y a possibilité de contamination. Les cafards sont des insectes rampant issue de la mauvaise gestion des déchets et excrétas, ils sont vecteurs de plusieurs maladies du fait qu'ils véhiculent des germes pathogènes des déchets et excrétas vers la nourriture et les objets de l'homme. Vecteurs des maladies, de nombreux insectes sont attirés par les excréments, car ceux-ci constituent une source abondante des matières organiques et d'eau, qui sont essentielles à leur croissance. Du point de vue sanitaire, les plus importants sont les moustiques, les mouches domestiques, les mouches à viande et les blattes.30(*)

La ville de Goma semble être une ville où la saleté est une fatalité. Dans un quartier communément appelé Mapendo, existent des bacs à immondices mais rarement vidées. Aussi, les infrastructures routières sont détruites suite au ruissellement des eaux sur les chaussées puisque les caniveaux sont obstrués par des immondices. La ville connait aussi uneprolifération des vecteurs des maladies liées à la saleté, telles que la diarrhée, le paludisme, la fièvre typhoïde etc.31(*)

En avril 2011, à Antananarivo et dans la ville de TALATAVOLONONDRY, située à 27 km au nord. A la fin du mois de mars, le ministère de la santé a signalé plus de 310 cas de peste et 49 décès. En conséquence, l'UNICEF a mené une grande campagne de désinfection qui a atteint 28 000 familles vivant dans les zones les plus exposées de la capitale et des villes avoisinantes. Un employé de nettoyage et surveillance des toilettes à Antananarivo, a dit que le canal qui traverse son quartier d'ISOTRY, l'un des plus pauvres de la capitale était bouché cette année : une prolifération de rats a alors été constatée et trois cas de peste pulmonaire ont été recensés. M. AndriaMBOLANIRINA partage une latrine à fosse avec 60 autres familles du quartier.32(*)

II.2.2. Diminution de la propagation des maladies diarrhéiques

Au moins 600 000 enfants de moins de 5 ans meurent principalement des maladies diarrhéiques, 7 000 personnes dont 5 000 enfants de moins de 15 ans meurent chaque jour des maladies diarrhéiques.33(*)

Un seul gramme d'excrément peut contenir 10 millions de virus et un million de bactéries.Les excréments humains sont la principale source d'agents pathogènes diarrhéiques. L'élimination des excrétas en plein air ainsi que les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert aggravent cette situation. Les cas d'amibiase, de diarrhée, de fièvre typhoïde et de gastro-entérite sont réguliers. Ils sont aussi à l'origine de la shigellose, de la typhoïde, du choléra et certaines infections respiratoires.34(*)

Dans une étude menée au Mali, la pénurie d'eau potable combinée au déficit d'assainissement et aux mauvais comportements et pratiques d'hygiène sont à l'origine de la propagation des maladies du péril fécal comme les diarrhées hydriques.35(*)

La population produit plus de 37,15 tonnes d'ordures ménagères. Il apparaît en revanche que les populations associent clairement la morbidité et l'insalubrité du cadre de vie. Ces populations sont exposées au paludisme et à la diarrhée, qui sont les maladies courantes avec des taux respectifs de 50% et 37,5% des cas de maladies.36(*)

Dans une étude menée à BANCONI, portant sur les déchets ménagers : impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako, cas de Banconi, les résultats ont montré qu'une portion des populations fait des mauvaises pratiques en matière d'hygiène et d'assainissement comme le vidange des latrines et les puisards, force est de reconnaître que la dégradation de la qualité de l'eau des puits est possible. Les dangers liés à la contamination microbienne de l'eau ne se limite pas aux gastro-entérites aigues. En 2008 les maladies diarrhéiques représentent 8 085 cas soit 27% de l'ensemble de cas dont 13% des dysenteries amibiennes.37(*)

La couverture de l'assainissement de base dans les  pays en développement atteignait 73% dans les zones urbaines et 31% dans les zones rurales pour une moyenne de 48% en 2002 ; mais seuls 18% des institutions supérieures disposaient d'une connexion à un égout. Selon cette même source, dans les  pays les moins avancés, la couverture tombe à 57% dans les zones urbaines et 27% dans les zones rurales pour une moyenne de 35% et 2% des connexions à un égout. Au total, cela représente plus de 2,5 milliards de personnes dont le corps académique, les assistants, travailleurs et les étudiants des institutions supérieures non desservies par un système amélioré des latrines dans l'ensemble des pays en développement. Les conséquences sont désastreuses tant au niveau sanitaire qu'au niveau de la dignité humaine. Les méthodes de défécation non améliorées sont les principales responsables de maladies féco-orales telles que la  diarrhée : les 4,4 milliards de cas de diarrhée rapportés annuellement entraînent plus de 2,2 millions de morts par an, principalement des enfants de moins de 5 ans.38(*)

II.2.3. Absence des odeurs

Si les excréments n'étaient pas polluants alors, on n'aurait pas besoin de station d'épuration des déchets. Ce qui signifie que la question mérite une attention particulière. Quand on évacue les déchets de toilettes vers un égout ou vers une fosse septique, la perception de la nuisance causée par le rejet des excréments devient négligeable. Les agents polluant n'ont pas nécessairement besoin d'un contact physique pour faire irruption, mais les gaz émis et les odeurs associés peuvent être à la base de problèmes de santé dont les maladies respiratoires.39(*)

Dans un travail portant sur la nature et l'analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp lieutenant-colonel KOKOLO à Kinshasa, il est dit clairement que la gestion sanitaire dans le camp, plusieurs enquêtés sont indisposés par les odeurs : des eaux usées 20.62% et installations sanitaires 48.75%. Les drains reçoivent les déchets de toute nature, restés non curés, défectueux. En plus, les latrines non nettoyées ou mal entretenues sont hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au développement des vecteurs des maladies. Ces résidents : 16.99% observent souvent la présence des excrétas dans leur environnement et ils évacuent les déchets ménagers de façon non écologique. Cette façon d'expulser les excréments à l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraine la contamination de l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les cafards et les souris.40(*)

Le non-respect de règles d'hygiène élémentaire peut causer la fièvre typhoïde tout autant que la consommation d'eau insalubre ou d'aliments non suffisamment préparés et stockés dans des mauvaises conditions. Pour cette raison, au cours de l'enquête, des questions concernant les moyens utilisés pour se débarrasser des selles des enfants ont été posées aux mères dont les plus jeunes enfants avaient moins de cinq ans. Globalement, on constate que dans seulement 69% des cas, les mères se sont débarrassées des selles des enfants de manière hygiénique : soit l'enfant utilise des toilettes ou latrines 6%, soit les selles ont été jetées dans des toilettes 60%, soit les selles ont été enterrées 3%. À l'opposé, dans 31% des cas, les selles ont été soit laissées à l'air, soit jetées dans les égouts/caniveaux et dégagent des odeurs nauséabondes qui représentent 5%, soit jetées aux ordures 18% augmentant ainsi le risque de propagation de maladies. On note que, quand le ménage dispose de toilettes améliorées et non partagées, les selles desenfants sont évacuées de manière hygiénique dans 83% des cas. De même, pour 84 % des enfants dont lamère a un niveau d'instruction supérieur, les selles ont été évacuées de manière hygiénique. Cetteproportion est aussi très élevée parmi les enfants dont le ménage est classé dans le quintile le plus élevé86%.41(*)

D'après une recherche sur la problématique de gestion des latrines dans les institutions supérieures et universitaires de la ville de Goma,cas de l'ISC/GOMA en 2012, les résultats ont révélé qu'au niveau de cette institution supérieure, les latrines destinées aux personnels et aux étudiants ne sont pas entretenues convenablement.Les usagers se plaignent de mauvaises odeurs, de la malpropreté des toilettes ou des essuie-mains textiles, et les agents d'entretien pensent à l'ignorance un mépris par les étudiants des règles élémentaires de la propreté, mais aussi parfois des problèmes d'organisation, de place, de temps pour un nettoyage suffisamment fréquent.42(*)

Selon la même étude, 30 % des étudiants utilisent les latrines de l'institut supérieur de commerce tous les jours, tandis que 67% les utilisent occasionnellement; les filles les utilisent moins que les garçons. Plus de 40% des étudiants disent avoir déjà eu mal au ventre et se retiennent d'aller aux toilettes à cause des mauvaises odeurs. Les problèmes les plus manifestes pour la fréquentation des toilettes dans les discours des étudiants sont à 78% les odeurs nauséabondes et à 65% la malpropreté des toilettes c'est-à-dire il y a présence d'agents vecteurs (blattes, mouches, etc...) et les conséquences notamment souillure des aliments et de l'eau non protégée, de dissémination des germes pathogènes et des oeufs d'helminthes.Les étudiants n'utilisent donc pas les toilettes aussi souvent que nécessaire, et négligent trop souvent les règles d'hygiène.38% des étudiants ne se lavent pas les mains après avoir été aux toilettes.Un comportement de défiance légitime des étudiants et des étudiantes est que, 60% sont globalement insatisfaits de la propreté des latrines mises à leur disposition, 71% se plaignent du manque des matériels pour le nettoyage anal et 68% parlent du manque de matériel pour le lavage des mains. Cela se traduit logiquement par un comportement de défiance à l'égard des latrines : 50% des étudiants disent préférer se retenir plutôt que d'aller aux toilettes à l'école ; 21% des garçons et 39% des filles n'utilisent jamais les latrines pour déféquer et refusent d'y uriner à cause des mauvaises odeurs ; 40% des étudiants préfèrent uriner en plein air. La défécation derrière les latrines a été très largement constatée lors de l'enquête.Les échanges avec l'ensemble des acteurs concernés par les toilettes, qu'il s'agisse des étudiants et des personnels d'entretien et des enseignants attestent d'une insatisfaction générale relative à l'usage des latrines au sein de l'institut supérieur de commerce et plus généralement du statut et des pratiques d'éducation à l'hygiène.43(*)

D'après une enquête menée à Conakry dans laquelle sur 80 ménages qui ont fait l'objet de son enquête, 88,75% disposent de latrines dans leur concession tandis que 11,25% ont recours aux cours voisines ou aux espaces vacants (ban côtières, parcelles et maisons inhabitées). D'un point de vue sanitaire, l'évacuation hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique. Il a aussi vu dans certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant d'être évacuées au cours du balayage. Les enfants qui marchent ont, quant à eux, le plus souvent recours aux tas d'immondices les plus proches de la concession, la proximité des concessions avec les selles, au delà des désagréments liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque de diarrhées à travers les mouches également.44(*)

Ces insectes sont susceptibles d'emporter les agents pathogènes sur leurs pattes, leurs tubes digestifs et les rejeter ensuite sur l'eau ou les aliments.Les caractéristiques des dispositifs sont très différentes d'une ville à l'autre. Suivant le type et les caractéristiques du WC utilisé, le taux de satisfaction varie considérablement (de 30 % à 84 % entre Port Bouet, Bobo-Dioulasso et Conakry).A Conakry, les WC reliés à l'égout entraînent une insatisfaction élevée, expliquée par la forte proportion de canalisations d'assainissement obstruées et hors d'état de fonctionnement dans les quartiers qui en sont équipés. La même enquête met en évidence que les principaux motifs de plainte résident partout dans les odeurs dégagées par les fosses, le pullulement des mouches et la prolifération des cafards.45(*)

II.2.4. Avoir un environnement sain

Une meilleure gestion de l'environnement permettrait de sauver, chaque année, 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées de 50 à 75 ans considérés comme les groupes les plus exposés. Actuellement dans la globalité, l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagés. Ces matières incluent les eaux de pluie, de drainage, de lavage, les eaux usées et / ou provenant des toilettes, les excréments, et les déchets solides. En effet, la proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies à transmission féco-orale ( diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur ( paludisme, filariose, dengue).46(*)

Autres maladies sont également liées à un mauvais assainissement de base et en particulier à des latrines défectueuses ou inexistantes : bilharziose, nématodes ou autres vers. L'assainissement vise à assurer l'évacuation et le traitement des eaux usées et des excréments minimisant les risques pour la santé et pour l'environnement.47(*)

Une étude dans la ZS de NGABA, les maladies dues à l'insalubrité représentent près de 75% de l'ensemble de cas enregistrés. Ici, il ressorti que 58% des répondants reconnaissent l'insalubrité comme problème majeur de l'environnement et 26,9% des répondants reconnaissent la pollution.48(*)

Dans une recherche sur la problématique de la pollution de l'environnement par les ordures ménagères en commune d'Ibanda, il ressort que la situation de l'assainissement reste inquiétante dans la commune d'Ibanda du fait d'un environnement est pollué, la stagnation des eaux et les égouts bouchés. Par ailleurs, les zones de santé et centres de santé se trouvant dans la commune d'Ibanda ont enregistré 4292 cas des maladies dues à l'insalubrité en 2008 contre 15223 en 2009 et 26212 cas en 2010. En revanche, 92% de la population est consciente des dangers qui les guettent. La fièvre typhoïde représente le troisième motif d'hospitalisation après le paludisme et les maladies diarrhéiques.49(*)

Selon les résultats d'une étude menée à ABIDJAN, la problématique de l'assainissement des eaux usées se pose avec acuité dans le quartier Sagbé dans la commune d'Abobo/Abidjan. Les ménages enquêtés sont conscients de l'ampleur des conséquences sur l'environnement et la santé. Ainsi, la contamination des eaux souterraines utilisées à la consommation du ménage entraine la fièvre typhoïde, au bain entrainent pour certains des allergies cutanées. Les solutions préconisées vont des fosses septiques modernes aux stations d'épuration des eaux usées par voie naturelle.50(*)

De la problématique de la promiscuité de logement et son impact sur la population du quartier Mapendo dans la ville de Goma,les résultats ont révélé que la majorité des répondants soit 77,7% des parcelles mesurent 10m², et 21,3% sont des parcelles de 15m² contre 1% des parcelles qui ont 20m² et aussi 75% des parcelles sont occupés par plus de 4 logements. Par rapport à la présence des maladies dues au manque d'hygiène, 82,9% des logements utilisent en commun une latrine, 98,9% des parcelles ont affiché la présence des déchets car n'ont pas des poubelles et l'évacuation des déchets passe par un déplacement vers les caniveaux. Ainsi, tous les épisodes de choléra touchent cette entité dont 35 cas à l'épisode de 2009.51(*)

Dans la zone de santé de NGABA, le nombre de latrines collectives aux quartiers est insuffisant soit une moyenne de 88 personnes par latrine. De part leur model arabe, on note ici la contamination des sols et des sources d'approvisionnement en eau, la prolifération des mouches, l'attraction des animaux tant domestiques que sauvages, rendant ainsi ignoble l'environnement. De ce fait les ascaridioses, les ankylostomiases, les amibiases représentent les cas les plus revenants des analyses de laboratoire pour 85% de cas des lésions gastro-intestinales.52(*)

A AKEIKOI, le paludisme est la première cause d'hospitalisation et de mortalité des enfants et femmes. La population méconnaît les causes réelles du paludisme et des enquêtes, 30% affirment que les ordures ne sont pas régulièrement ramassées, 24% disent aussi qu'il y a des eaux usées et ordures autour de leur maison et la présence de site d'élevage d'animaux dont les déchets associés non loin des habitats et représente 26% des cas.53(*)

D'après les résultats d'une recherche de mémoire portant sur « les facteurs explicatifs de la morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de 5 ans au Tchad, L'assainissement du milieu de vie est fonction de la gestion des excréments (selle et urine). En plus de la gestion des ordures, l'évacuation pose un problème majeur de santé. En effet, les ordures constituent un gîte pour les microbes et les vecteurs ou agents pathogènes comme les infections intestinales parasitaires sont beaucoup plus courants chez les enfants dans des habitations dont les abords sont malsains. Le type d'installation sanitaire intervient également dans l'incidence des maladies diarrhéiques qui est un facteur de contamination de l'eau. Plusieurs études ont montré la place de l'assainissement dans les différences de mortalité.54(*)

Selon une étude de l'institut supérieur de gestion et d'informatique, 47% des ménages déversent leurs déchets sur les voies publiques. Dans certains quartiers de la ville, cette proportion dépasse 73%. Comme à Mapendo où le paludisme représente 50% des cas, la diarrhée 5 et la fièvre typhoïde 45%. Consciente de l'insalubrité publique dans la ville, la mairie a sollicité Caritas pour un projet à double volet : assainir Goma et consolider la paix en donnant un emploi temporaire aux laissés-pour-compte.55(*)

* 26OMS, « Santé et Développement », 2012.

* 27 GUINDO, Journée communale de l'eau à Bandiagara, MALI, le 1 avril 2017p.20.

* 28 Mamadou DIABATE, Déchets ménagers  impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako : cas de Banconi, BAMAKO, Masters, 2010.

* 29 Karim BITEKO, Effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe, Université Libre des Pays des Grands Lacs/GOMA - Grade 2013 p.25

* 30 J. PICKFORD & R. REED, Water, Engineering and Development Centre, Lough Borough University of Technology, ANGLETERRE, 2011.

* 31 La Cellule de Communication, insalubrité dans la ville de Goma, 15 avril 2015 disponible surhttp://caritasgoma.org/comment-nettoyer-la-ville-de-goma-de-haut-en-bas/

* 32UNICEF, cité par Dadou AndriaMBOLANIRINA,Recherche sur la gestion des latrines, ville de TALATAVOLONONDRY, 2011disponible sur www.irinnews.org/frconsulté le 2 avril 2017 à 16h12.

* 33UNICEF, cité par ITELE, Le manque d'accès à l'eaupotable cause la mort publié sur www.itele.fr , publié le 19 mars 2015, consulté le 1 avril 2017 à 12h.

* 34 NANITU MANDANGI, Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp `'Lieutenant-colonel KOKOLO'' à Kinshasa, inédit, UNIKIN, 2006 p.32.

* 35 O. GUINDO, Journée communale de l'eau à BANDIAGARA, le 25 avril 2013 p .14.

* 36Pé LOH GAMY, Problèmes d'assainissement et de gestion des ordures ménagères, des eaux usées en milieu rural : le cas de la C.R.D. de DIECKE., Université générale LANSANA CONTE DE SONFONIA CONAKRY (Guinée) - Maitrise de géographie, 2004, p.13.

* 37 Mamadou Diabaté, op.cit.

* 38Water sanitation program(WSP-2002),  in www.wsp=watersanitationprogramme.cd.

* 39 Les amis de la terre, Les déchets organiques et les toilettes - retour a la terre, Thématiques Biodiversité, Septembre 2012.

* 40Germain MANITU MANDANGI, Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp lieutenant colonel KOKOLO à Kinshasa, RDC, 2017.

* 41 EDS-RDC, 2013-2014, page155.

* 42Trésor KIHIMBA, problématique de gestion des latrines dans les institutions supérieures et universitaires de la ville de Gomacas de l'ISC/GOMA, 2012.

* 43Trésor KIHIMBA, 2012. Op.cit.

* 44Apollinaire KOMBASSERE, Accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières d'Ouagadougou, Conakry, 2011.

* 45Apollinaire KOMBASSERE, Conakry, 2011. Idem.

* 46OMS, Rapport mondial sur l'environnement et santé, 2014.

* 47 UNICEF, SanitationProgrammingHandbook, 2014.

* 48 André KALONGA PANDI, L'évaluation des connaissances sur les paramètres affectant l'insalubrité péri domiciliaire dans la zone de santé de NGABA, ISTM-Licence en santé publique, 2009, p.18.

* 49 Pierre MAMBO BAKENGA, La pollution de l'environnement par les ordures ménagères. Cas de la commune d'Ibanda Sud- Kivu, ville de Bukavu en RDC, ISDR-BUKAVU, TFC Inédit, 2012 p.18.

* 50 Souleymane DIABAGATE., Analyse de la situation de l'assainissement dans les quartiers défavorisés d'Abidjan : Cas du quartier Sagbé dans la commune d'Abobo, Université d'Abidjan COCODY-DEA de Géographie option Environnement 2009 p .27.

* 51 Emmanuel KYAMUSOKE BOARUZIMA, Problématique de la promiscuité de logement et son impact sur la population du quartier MAPENDO dans la ville de Goma en RDC
Université ouverte campus de Goma /nord Kivu en RDC - licence en santé publique 2009.

* 52 André KALONGA PANDI, Evaluation des connaissances sur les paramètres affectant l'insalubrité péri domiciliaire dans la ZS de NGABA, ISTM-Licence en santé publique, 2009.

* 53 KATCHE Guillaume, Les facteurs favorisant le paludisme à AKEIKOI, Institut National de Formation des Agents de Santé(INFAS), Diplôme d'Etat, 2010, p.56.

* 54 Alexis ATOKARE, Facteurs explicatifs de la morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de 5 ans au Tchad, mémoire, Université de Yaoundé/ Cameroun. DESS en démographie, 2008 page 65.

* 55Gestion des déchets dans la ville de Goma, ISIG, TFC -inédit, 2011.

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