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Connaissances et pratiques de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniques


par Deborah Kabuo Mantola
Université Libre des Pays de Grands Lacs - Graduat 2019
  

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II.3. Pratiques montrant la connaissance l'utilisation d'une latrine hygiénique

Dans cette partie, nous allons décortiquer les variables ci-après :l'entretien des latrines, l'évacuation hygiénique des excrétas et le lavage des mains après usage des toilettes.

II.3.1. Entretien des latrines

Les résultats d'un travail de fin de cycle sur les effets néfastes du non-respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe ont montré que concernant la relation entre le non-respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la fièvre typhoïde, 90% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines et 10% ne le font pas, parmi nos enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jour ; 70% des enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balai et 81,2% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines sans équipement de protection.Cette même étude montre que 75% de la population enquêtée n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, 50,9% des enquêtés ont affirmé que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes, 22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient pas les mains après avoir été aux toilettes pendant que 77,9% disent qu'ils le font et parmi ceux là qui le font 72% utilisent le savon, 26,9% l'eau et la cendre pour 1,1% des enquêtés.56(*)

Il faut insister sur l'application des principes suivants préconisés par : une installation sanitaire convenable, pour chaque habitation, trou assez profond, planche solide, orifice adéquate, minus d'un couvercle et une maisonnette bien construite, aérée et assez spacieuse avec un nettoyage journalier ; l'emploi de l'installation sanitaire par toute personne pour faire ses besoins : selle, urine, la défécation et la miction sur la terre en brousse, dans la forêt ou dans l'eau sont dangereuse pour toute la communauté, l'emploi d'un petit trou de 30 cm pour les besoins lorsqu'on est éloigné de l'installation sanitaire, le trou sera fermé après l'emploi ainsi que la propreté des mains : se laver les mains avant de manger, avant de préparer la nourriture, après avoir été à la toilette, après tout travail sale.57(*)

Selon les résultats d'une étude menée à ABIDJAN sur l'assainissement et gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville à ABIDJAN, les maladies liées à un défaut d'ablution (les maladies diarrhéiques et conjonctivite) représentent 8,06%, (2492 cas) et sont la conséquence des faibles quantités d'eau dont les ménages se servent pour la toilette et l'hygiène individuelle, les maladies comme la fièvre typhoïde et autres maladies infectieuses, qui résultent de la contamination de l'eau par les excréta ou l'urine d'origine animale ou humaine, représentent 7,08%, soit 2187 cas de 2005 à 2007. Elles proviennent des mauvaises conditions hygiéniques du fait de la contamination des aliments, de l'eau ou des doigts par des matières fécales contenant des micro-organismes pathogènes et l'ingestion ultérieure de ces micro-organismes par des sujets sensibles.58(*)

D'après une recherche menée au Niger,les résultats indiquent que, moins de dix pour cent des ménages en milieu rural utilisent des installations hygiéniques, 4%utilisent des latrines améliorées, 3% utilisent des latrines non améliorées et 2% des facilités communes. Les 91% restants n'ont pas accès aux installations d'assainissement et appartiennent à la catégorie de ceux qui se livrent à la défécation en plein air. Dans cet exemple, la conception d'un modèle d'enquête pour comprendre les raisons derrières l'utilisation des latrines hygiéniques ou de leur amélioration peut s'avérer moins pertinente au plan programmatique étant donné qu'un ménage sur dix seulement dispose de latrines hygiéniques. Dans ce cas, l'accès et la disponibilité des latrines constituent une barrière fondamentale à l'utilisation de ces installations. Ainsi donc, les objectifs de la recherche ne peuvent être plus pertinents que s'ils se focalisent sur les raisons pour lesquelles les ménages ne peuvent s'approprier des latrines ainsi que sur les barrières à leur acquisition, plutôt que de concentrer les objectifs de l'étude sur les barrières à l'utilisation des latrines hygiéniques.59(*)

L'eau est un solvant universel, c'est ainsi qu'elle joue aussi un rôle important dans l'utilisation correcte de l'hygiène des latrines et favorise souvent qu'il y ait une bonne gestion des latrines tout en luttant contre la propagation des mouches autour des fosses septiques ou des trous et surtout dans les milieux ruraux où on ne trouve encore que des latrines traditionnelles.Rareté de l'eau dans les milieux, selon les normes internationales on doit doter de l'eau dans les latrines pour permettre de faire l'hygiène des latrines et en plus pour faciliter l'écoulement facile des excrétas pour des latrines VIP et sur tout dans les milieux urbains, c'est ainsi, il faut construire des points d'eau en nombre suffisant et de bonne qualité dans le domicile ou à proximité directe pour faciliter l'hygiène dans les annexes de l'habitat.60(*)

Le non respect de l'hygiène des latrines se définie par l'élimination des excrétas en plein air, la construction des latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert, le vidange des fosses septiques sans aucune précaution provoquent des cas des dysenteries, diarrhée, fièvre typhoïde, gastro-entérite etc. Cela entraîne la prolifération des vecteurs des maladies suite aux mouches : les mouches sont des vecteurs des maladies des mains salles qui sont attirés par les excréments humains ou animaux, si ces excréments sont exposés, ils constituent un milieu favorable pour leur reproduction et une source des germes pathogènes.61(*)

Selon une recherche menée au Burkina Faso, le nettoyage des latrines est effectué 1 à 2 fois par semaine. Sur l'ensemble des institutions supérieures visitées, les deux tiers confient le nettoyage des latrines aux étudiants. Généralement chaque auditoire se voit confier une cabine à entretenir, l'objectif étant d'inciter les usagers à en prendre soin. Cela peut avoir un effet pervers car si les enfants ne les nettoient pas, les installations seront sales et donc ils ne les utiliseront pas.De plus, dans certaines institutions, le nettoyage des latrines fait office de priorité, ternissant à long terme l'assainissement, d'autant plus que les étudiants ne disposent pas de matériel de protection et sont ainsi directement exposés aux éléments pathogènes. Dans d'autres institutions supérieures, l'APE s'est opposée à ce que les élèves assurent l'entretien des cabines pour des raisons d'hygiène. Dans ces cas, l'entretien est souvent confié au gardien des lieux. A l'institution supérieure Eben EZIR (institution supérieure privée protestante), ce sont les religieuses de l'Eglise dont l'institution dépend qui sont en charge du nettoyage des latrines scolaires.La stratégie selon laquelle la construction de latrines dans les institutions supérieures permet aux étudiants d'apprendre les bonnes pratiques d'hygiène et ensuite de les transmettre à l'ensemble du foyer est un échec dû surtout au manque d'entretien.62(*)

Depuis quelques années, un programme à la fois de réhabilitation et de construction est mené par l'ONEA dans les institutions supérieures publiques mais aussi privées dans le cadre du Plan Stratégique d'Assainissement de Ouagadougou (PSAO). Des agents de l'ONEA ont réalisé un état des lieux de l'assainissement dans les institutions supérieures. Une proposition d'intervention est faite aux agents de ces institutions supérieures, mais l'action n'est enclenchée qu'après que l'établissement ait retourné une fiche de manifestation d'intérêt. La construction ou réhabilitation des latrines est donc motivée à la fois par l'ONEA et par le responsable de l'établissement. Sur les 11 instituts supérieurs visités à Ouagadougou, sept ont bénéficié de ce programme dont deux instituts supérieurs privés. L'ONEA installe dans chaque établissement une connexion au réseau d'eau potable et réhabilité ou plus souvent construire de nouveaux blocs de latrines.63(*)

Aucun dispositif de lave-main n'est envisagé. En effet, l'ONEA a expliqué que les dispositifs de lave-mains installés par le passé étaient endommagés rapidement et que, par conséquent, ils revenaient désormais à la charge des établissements scolaires. Un souci technologique existe à ce niveau là.La priorité est donnée aux institutions n'ayant pas de latrines ou des latrines totalement hors d'usage. La direction ou le corps enseignant n'est consulté que pour l'emplacement des latrines. En revanche le choix technologique est pris par l'ONEA.Au niveau des institutions privées, tout frais de réhabilitation ou de construction est assumé par l'institution en charge de l'établissement, qui est généralement une institution religieuse. Les coûts dépendent évidemment du type de latrine implanté.64(*)

II.3.2. Evacuation hygiénique des excrétas

Dans les quartiers pauvres de Lomé, plus de 78% des concessions disposent un système de collecte des excrétas. Les différents types de fosses sont des fosses septiques 50,7%, traditionnelles 38,7% et les tinettes 2,1%. Le vidange des équipements sanitaires est assurée en partie par les puisatiers 49,6% contre 30,2% assurée par les camions vidangeurs. Dans la zone, il n'existe pas de réseau d'adduction d'eau, ainsi 91,1% des concessions utilisent les eaux de puits pour différentes tâches et 96,1% s'approvisionnent à la périphérie en eau de TDE pour l'eau de boisson. En termes de nuisances, les enquêtés révèlent avoir souffert de maladies diarrhéiques, 20,5%, fréquemment des maux de ventre et parasitoses représentent 52,8%.65(*)

Dans les zones d'endémies, toutes les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme qui entrainent la détérioration du système d'approvisionnement en eau et d'assainissement peuvent causer des flambées des maladies diarrhéiques aigues. Ces maladies se transmettent généralement par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par des matières fécales. L'élimination des excrétas en plein air, les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert aggravent cette situation, les cas de la fièvre typhoïde, la diarrhée, l'amibiase sont régulières. La fièvre typhoïde résulte en grande partie des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du manque d'hygiène de latrine. Les excréments humains sont la principale source d'agents pathogènes de la fièvre typhoïde et du para typhoïde. Ils sont aussi à l'origine de la shigellose, du choléra et de toutes les autres infections gastro-intestinales communes et de certaines infections respiratoires, un seul gramme d'excrément peut contenir 10 millions des virus et un million des bactéries.66(*)

Dans la région Centre-Est, l'Agence Danoise de Développement (DANIDA) finance à 100% les latrines des institutions supérieures dans le cadre de son Programme d'Appui au Développement du Secteur de l'Eau et de l'Assainissement (PADSEA II). Ce sont des blocs comprenant la gestion des dépenses et dépend du statut de l'institution public ou privée.Il s'agit là d'une des rares dépenses liées à l'assainissement au niveau des instituts supérieurs. En effet, aucun nettoyage anal (papier, bouilloire ou récipient pour l'eau) n'est fourni aux élèves qui sont obligés d'utiliser des feuilles de papier arrachées de leur cahier. De même, le savon n'est pas fourni par l'institution. Les étudiants n'ont donc que de l'eau pour se laver les mains. Une des institutions visitées proposait du savon mais de manière occasionnelle seulement.67(*)

Deux types de latrines ont été rencontrés au cours des visites : des latrines traditionnelles et des latrines VIP (Ventilated Improved Pitt latrine) avec fosse commune ou double fosse. Le dimensionnement est classique, aucune spécificité liée à la population cible (les étudiants) n'a été envisagée. Les dalles sont les mêmes que celles installées dans les latrines VIP double fosse destinées aux travailleurs et professeurs. Les murs sont en parpaings (aucun en banco n'a été observé).Il a été observé des blocs double fosse pour lesquels, dans chaque cabine, les deux trous étaient ouverts. Le concept des latrines double fosse, qui veut qu'une fois une des fosses pleine, le trou soit bouché pour permettre aux éléments pathogènes présents dans les excréta d'être naturellement éliminés avant la vidange de la fosse, n'est pas compris. Plus complexes à construire et plus chères, ces latrines ne sont pas exploitées comme elles le devraient et il est clair que des latrines VIP avec fosse commune suffiraient. De plus, il n'existe aucune filière de revalorisation des boues. Cette technologie n'est clairement pas adaptée en milieu urbain.Les autres institutions ont été équipées de latrines traditionnelles ou VIP avec fosse commune, le plus souvent construites en même temps que l'établissement.68(*)

Les maladies diarrhéiques représentent l'une des principales causes de mortalité des enfants de 0 à 5 ans dans le monde. Dans un travail sur l'accès à  l'eau potable et à  l'assainissement, étude appliquée au quartier Gamkalle de la commune IV de Niamey au Niger a trouvé que selon les statistiques sanitaires de 2007 du ministère de la santé publique, 420187 cas de diarrhées simples et dysenteries sont déclarés au Niger parmi les enfants de 0 à 5 ans sur un total de 563702 soit un pourcentage de 74,54%. Pour le quartier Gamkallé, les chiffres de 2009 donnent 998 cas de maladies diarrhéiques dont 80% concerne les enfants, les risques sont d'autant plus élevés que les difficiles conditions d'accès à l'eau potable viennent s'ajouter à une très mauvaise administration des déchets par un mode d'évacuation des déchets à risques sanitaires, les éboueurs traditionnels qui assurent l'évacuation des excrétas le font sans équipements adaptés à l'usage et les produits chimiques pouvant réduire la dangerosité de ces déchets ne sont pas utilisés. Ils sont donc exposés aux risques assez élevés de contamination de la dysenterie. Ensuite, les excréta ainsi enlevés sont abandonnés sur les dépotoirs sans aucun traitement au préalable.Les maladies d'origine hydrique et les maladies liées à l'hygiène sont les plus fréquentes et se manifestent sous diverses formes : diarrhée sans déshydratation, parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée glaveuse sanguinolente). Ces maladies constituent des principaux dangers pour les enfants de la commune rurale d'Ambala Vao car elles constituent le 3ème motif de consultation interne.69(*)

Pour les rats, les excréta sont une source de nourriture. S'ils viennent successivement en contact avec des excréta, puis avec de la nourriture destinée à l'homme, il y a possibilité de transmission de maladies. Ainsi, au Népal, il y a eu des problèmes à cause de rats qui creusaient des galeries vers les latrines à double fosse en entrant par les ouvertures laissées dans les parois des fosses. Il y a là non seulement un risque de propagation de maladies, mais aussi le fait qu'en fouissant, les rats déposent des volumes considérables de terre dans les fosses, qui se comblent alors très rapidement.Aussitôt que les hommes se sont sédentarisés, ils ont vite été confrontés au problème de leurs déchets : matières fécales, urines, restes alimentaires, cadavres, etc. Le plus souvent, ils les ont abandonnés à la nature, parfois brûlés, rarement enfouis ou jetés à l'eau. Très rapidement aussi et à cause de la croissance démographique, surtout dans les cités, le problème des déchets est vite devenu une préoccupation, particulièrement au regard des problèmes d'hygiène que cela posait (proliférations des rats, blattes, cafards), même si à ces époques anciennes ces notions restaient parfois assez floues. On notera quand même que la relation entre l'apparition de maladies hydriques et le déversement de matières de vidange dans la Seine avait donné lieu au tout premier édit royal " écologiste " sous Philippe Le Bel (vers 1200). On avait aussi noté la relation entre la prolifération des rats et la présence des ordures fermentescibles dans les rues.70(*)

II.3.3. Lavage des mains après usage des toilettes

Selon les résultats trouvés lors d'une évaluation des connaissances sur les paramètres affectants l'insalubrité péri-domiciliaire dans la zone de santé de NGABA,le chercheur a rappelé l'historique de la journée internationale de lavage des mains, a plus insisté sur les cinq moments clés de lavage des mains : « il faut se laver correctement les mains avec du savon ou de la cendre avec de l'eau qui coule après avoir été aux toilettes, après avoir changé les couches de l'enfant, avant de manger, avant de préparer les aliments et avant d'allaiter un enfant. Le lavage des mains est l'une des stratégies de lutte contre les maladies dites des mains salles comme le choléra, la fièvre typhoïde spécifiquement négligée par la population. Pour laver les mains, il faut respecter quelques règles à savoir faire couler un petit filet d'eau propre sur les mains ; appliquer du savon ou un peu de la cendre sur les paumes des mains, frotter du savon ou de la cendre sur les paumes des mains, continuer à frotter énergiquement sur les deux mains en passant entre les doigts tout en comptant lentement jusqu'à vingt ; rincer les mains avec de l'eau propre et en fin, les sécher à l'air libre, en les secouant de haut en bas et de droite à gauche. Il est à noter que lors du lavage des mains, ce n'est pas la quantité d'eau qui est importante, mais l'utilisation du savon ou de la cendre et le frottage des mains ainsi que les doigts qui permettent de tuer ou d'éliminer les microbes.71(*)

Selon l'étude épidémiologique de la fièvre typhoïde dans la ville de KINDU'' démontre que les meilleures stratégies pour lutter contre la fièvre typhoïde sont l'initiation à la pratique d'hygiène en considérant les cinq moments de lavage des mains comme : laver les mains au savon ou de la cendre avant d'introduire la nourriture dans la bouche, après avoir été au toilette, après avoir changé les couches du bébé et avant d'allaiter le bébé seraient un atout pour se prévenir de cette maladie dite fièvre typhoïde. Bref, si ces meilleures conditions ne sont pas respectées, favoriseraient le taux élevé de la prévalence de mortalité due à la fièvre typhoïde.72(*)

D'après les résultats d'un sondage réalisé du 20 au 23 octobre 2015 par l'Institut d'Etude de Marché et d'Opinion (IEMO) sur la pratique d'hygiène spécifique menée dans 63 pays, cette enquête mesure la part d'individus se lavant automatiquement les mains avec du savon après être allé aux toilettes. Ce sont les Saoudiens les plus nombreux à se laver systématiquement les mains en sortant aux toilettes avec 97% et les Chinois les moins nombreux seulement 23%. La France occupe la 50ème place avec 62% qui se lavent automatiquement les mains après avoir allé aux toilettes. On trouve un taux plus important de bons élèves à la matière chez les femmes 66%, les 50 ans et plus de 65%, les étudiants 64% et les salariés 63%. A l'inverse, la part d'individus se lave automatiquement les mains avec du savon après avoir été aux toilettes et significativement inférieure à la moyenne chez les hommes 56% et chez les individus de 25 à 34 ans 56%.73(*)

D'après une étude menée en France renseignent que, si 33% des Français râlent facilement contre l'état-jugé déplorable des toilettes sur leurs lieux de travail, ils ne sont pas pour autant de mois de la propreté. Une étude vient de montrer qu'un Français sur 2 soit 48.7% ne se lave pas les mains après chaque passage aux toilettes. Or c'est via les mains qu'on véhicule un maximum des bactéries, virus et d'autres germes. Pas seulement ceux de la gastro-entérite mais aussi ceux des grippes et autres microbes de l'hiver. D'ailleurs, nous ne sommes que 21.5% à faire le lien entre le fait d'avoir attrapé une maladie et un manque d'hygiène. Sachant que nous passons environ 38.2h par an aux toilettes, le risque de contacter une maladie par ce biais n'est pas négligeable. A noter également que, nous occupons la deuxième place sur le podium de la tendance cradingue : nous talonnons les Italiens 54.5% ne se lavent pas les mains après avoir été aux toilettes et nous devançons les Allemands 35%, les Australiens 35%, les Britanniques 26.9% et les habitants du Benelux 25%.74(*)

Dans le même article, elle montre par ailleurs qu'un Français sur 5 avoue utiliser son portable aux toilettes. Or une récente une étude de l'Institut Britannique Which (IBW) a justement montré que les écrans de nos Smartphones (et tablettes) étaient truffés de cochonneries. Alors qu'on trouve une vingtaine d'unités de bactéries sur la cuvette des toilettes, cet institut Anglais a déniché 140 unités des bactéries E-Coli (venant de l'intestin) sur un téléphone et jusqu'à 600 sur les tablettes. Et ces appareils sont difficilement nettoyables à l'eau et au savon (il est conseillé de les nettoyer avec une lingette en microfibres). La journée mondiale du lavage des mains est consacrée à l'hygiène des mains. A l'origine, cette journée fut créée à destination des enfants dans les écoles. Aujourd'hui elle s'attache surtout à souligner d'importance de lavage des mains à l'eau et au savon pour éviter la propagation des maladies.75(*)

Selon une enquête du programme de la santé publique à Ouagadougou, 76 étudiants ont été interrogés au total, soit en moyenne 8 étudiants par promotion. Les entretiens ont tous été menés dans des institutions supérieures. Il a été difficile de les mettre en confiance, surtout lorsque la présence d'un enseignant les incitait à modifier leur réponse. Près de la moitié des étudiants a indiqué avoir été malade au cours du dernier mois (en particulier des maux de ventre, infections urinaires et diarrhées), ce qui montre l'importance de l'hygiène et de l'assainissement, même si les enseignants nous ont confié ne pas avoir d'importants problèmes d'absentéisme. On trouve des dispositifs de lave-mains dans trois établissements. Les étudiants désirant se laver les mains ne disposent généralement que de robinets sans savon. De plus, comme indiqué plus haut, ces lave-mains sont parfois condamnés. Les lave-mains rencontrés étaient soit des structures en ciment (cas de l'institut supérieur à Tenkodogo), soit des canaris (récipient traditionnel pour le stockage de l'eau) disposés dans chaque auditoire. Seuls 5% des étudiants interrogés indiquent avoir, à leur disposition, du matériel pour se laver les mains. Du savon n'a été trouvé que dans un seul institut supérieur. Une étudiante souligne avoir dans son sac du savon acheté par ses parents. Une pratique assez répandue veut que les enseignants demandent aux étudiants de se laver les mains avant de rentrer dans l'auditoire après chaque pause. Cette pratique ne se résume généralement qu'à passer les mains sous l'eau, sans savon.76(*)

De même, aucun matériel n'est mis à disposition pour le nettoyage anal. Il y a bien de l'eau, mais aucun récipient pour en amener dans la latrine. Les étudiants utilisent donc des feuilles de papier arrachées de leurs notes. Certains utilisent même des cailloux ou des morceaux de bois lorsqu'ils défèquent en plein air.La moitié des étudiants se sont déjà retenus d'aller déféquer à la latrine, préférant attendre de rentrer chez eux. Ils sont tout de même 70% à avoir déjà été à la latrine pour déféquer. Ce qui signifie que 30% des élèves n'y vont jamais. Une légère différence existe selon le genre.21% des garçons et 39% des filles n'utilisent jamais les latrines dans les institutions supérieures. Elles sont 11% à avoir déjà déféqué en plein air alors qu'aucun garçon n'a admis ce fait. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, plus de garçons 55% disent se retenir que des filles 42%. En revanche, les étudiants sont moins réfractaires à utiliser les latrines lorsqu'il s'agit d'uriner, mais pour déféquer c'est encore mieux pour eux. En effet, 91% d'entre eux utilisent les latrines à cette occasion.77(*)

Dans le même temps, il est plus simple pour les filles et les garçons d'uriner en plein air en raison de l'attente créée par l'utilisation presque exclusive au moment des pauses. Ainsi 37% des garçons et 45% des filles disent avoir déjà uriné en plein air. Ces étudiants refusant d'utiliser les latrines évoquent à l'unanimité le manque de propreté comme première et principale raison, et le risque contaminations en deuxième lieu. Près de la moitié évoquent également le manque d'intimité, la sécurité (présence de serpents par exemple) et l'absence des dispositifs pour le nettoyage anal. L'absence des dispositifs pour se laver les mains est pour un quart d'entre eux l'une des raisons de leur désaffection. Matériel pour le nettoyage anal 50 %, dispositif de lave-mains 25%.Les professeurs ont généralement une cabine qui leur est réservée et fermée à clé. Il a été difficile de parler avec eux de ce sujet. Néanmoins, ils n'ont pas concédé de problèmes particuliers. Etant les seuls à utiliser leur cabine, elle est plutôt bien entretenue.Contrairement aux étudiants, les professeurs et les travailleurs ont souvent du savon à leur disposition entre le confort 32% le lavage des mains 30% et le nettoyage anal 22%.78(*)

* 56 Karim BITEKO travail de fin de cycle sur effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe, Université Libre des Pays des Grands Lacs/GOMA, inédit, 2013.

* 57FOUNTAIN, Education sanitaire sur l'eau, hygiène et assainissement, Mauritanie, 1980, p281.

* 58HEALTH DIGNITY & DEVELOPMENT: What will it take?, UN Millennium Project Task Force on Water & Sanitation, Final Report, ABRIDGED, 2005, p32.

* 59 OMS/UNICEF (JMP), Rapport Programme commun de suivi donne des estimations sur la couverture en services d'assainissement à travers les pays, ainsi que des informations sur la proportion des ménages qui utilisent des latrines non améliorées, des latrines améliorées, Niger, 2013.

* 60 VIGARELLO Georges, le propre et le sale, le seuil, 1987, p13.

* 61FRANCEYS, J. PICKFORD & R. REED, Water, Engineering and Development Centre, University of Technology, Loughborough, ANGLETERRE, 2011.

* 62Ludovic Alves Miranda,Gestion des latrines dans les institutions supérieures et universitaires au Burkina Faso, 2010.

* 63Idem.

* 64Rapport ONEA, Op.cit.

* 65Ekoué LAGNON AHATEFOU,Diagnostic du système de collecte des excrétas et eaux usés domestiques dans les milieux inondables de la ville de Lomé : cas du quartier ZOGBEDJI, 2013.

* 66 André KALONGA PANDI, Evaluation des connaissances sur les paramètres affectant l'insalubrité péri-domiciliaire dans la zone de santé de NGABA, Institut Supérieur des Techniques Médicales, Mémoire Inédit Licence en santé publique, 2007.

* 67Rapport ONEA, Gestion des latrines publiques et institutionnelles auBURKINAFASO : cas d'Ouagadougou, inédit, 2010.

* 68Rapport ONEA, 2010. Op.cit.

* 69Nguengar NASSARTEBAYE, Accès à  l'eau potable et à  l'assainissement,étude appliquée au quartierGamkalle de la commune IV de NiameyauNiger, Mémoire Inédit, 2010.

* 70Philippe Le Bel, Ecologiste (vers 1200).

* 71 Aline NZUZI, op.cit.

* 72 KASONGO AMZA, Epidémiologie de la fièvre typhoïde dans la ville de Kindu, mémoire, 2014, p13.

* 73 AGROBLOC, Lavage des mains après avoir été aux toilettes, résultats de sondage sur les pratiques d'hygiènes disponible sur http://:www.Lavage des mains en sortant des toilettes publié le 24 novembre 2015, mis à jour le 30 avril 2017, p1.

* 74 Adeline LAFITTE, 1 Français sur 2 ne se lave pas les mains après avoir été aux toilettes disponible sur http://www.magazine-avantages.fr/bien-être.3.asp2, article, site en ligne consulté le 30 avril 2018 à 13h5', p2.

* 75Adeline LAFITTE, op.cit.

* 76Ludovic Alves Miranda, op.cit.

* 77Ludovic Alves Miranda, op.cit.

* 78Idem.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry