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Approche socio-anthropologique des institutions d'intégration des personnes à¢gées : le cas de l'êbeb chez les Odjukru (côte d?ivoire)

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par Fato Patrice KACOU
Université Félix Houphouet Boigny de Cocody-Abidjan - Thèse Unique de Doctorat en Sociologie 2013
  

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1.2.3- Rôles des institutions traditionnelles et conditions de vie des personnes âgées

Selon N. Benoit-Lapierre et al. (1980) les établissements de charité ont vu le jour entre les Vème et VIIème siècles. Ils accueillaient une population de vieux auparavant sans assistance sociale et familiale, ayant en moyenne une longévité maximale de 30 ans75(*). Au XVIIème siècle, prenant le nom d'asile, ils deviennent des lieux d'enfermement des pauvres, en occurrence les vieillards et les orphelins étant considérés comme une source d'insécurité.

Sous Louis XIV, dans chaque ville, des hôpitaux généraux avaient été créés pour l'enfermement des vieillards invalides tandis que ceux qui étaient encore valides étaient contraints au travail. Parmi eux, on comptait les vieux artisans et paysans qui mendiaient pour subvenir à leurs besoins. Au cours de ce même siècle, dans les espaces de réclusion, les hospices76(*), vivaient ensemble les vieillards, les fous, les prostituées, les oisifs et les miséreux. La «vieillesse des pauvres» étant vue comme un mal, les personnes âgées mendiantes, sales, ridées et courbées étaient isolées contrairement à celles qui avaient un important capital économique.

C'est le XVIIIème siècle qui va opérer une transformation sociale. Ainsi, «l'Europe des Lumières ne considère plus l'indigence et la maladie comme faute mais comme carence du pouvoir.»77(*). Dès lors que les pouvoirs publics sont incriminés, ils vont mettre en place des reformes sociales: notamment, l'assistance sociale, la constitution de rentes au bénéfice des nécessiteux, l'institution d'une fête dite : « fête du malheur » en l'honneur des vieillards et des infirmes. Toutefois, il faut attendre le XXème siècle pour que l'hospice78(*) soit défini comme étant une maison de cure médicale pour les seuls vieillards invalides. L'évolution majeure ici, est la reconnaissance de la vieillesse par la bourgeoisie non plus comme une maladie mais comme un état dont la misère accentue la déchéance. C'est pourquoi, des actions humanitaires en leur faveur vont se développer. On distinguait selon les conditions de vie sociale et économique trois catégories de vieillesse. A la traîne de l'échelle sociale, il y avait la vieillesse des anciens ouvriers réduits à l'indigence et au vagabondage, la vieillesse des paysans traités comme des bêtes et au sommet de l'échelle sociale se trouvait la vieillesse des classes supérieures, « symbole de stabilité familiale et garant de l'accumulation des biens.». Au regard de cette inégalité sociale, on peut dire que la vieillesse qui est vue comme une pathologie sociale est celle des démunis.

S. De Beauvoir (1970)79(*) quant à elle dépeint la situation des personnes âgées en établissant le désintérêt qu'elles pourraient présenter aux côtés des femmes et des enfants dont la société pour raison de vulnérabilité assure la prise en charge à travers des dispositifs juridiques et des organismes internationaux.

Elle fait remarquer que le traitement réservé aux personnes âgées résulte de deux intérêts qu'elle qualifie de moral et de pratique. L'intérêt d'ordre pratique conduit la société à ignorer les personnes âgées pour s'occuper de l'enfant, s'investir pour lui afin que plus tard ce dernier inévitablement assure sa pérennité; ainsi, il constitue une force active en devenir. La femme retient l'intérêt de la société car elle rend des services à son époux et assure le travail ménager. Or, quelle que soit l'aide apportée à la personne âgée : « le vieil homme ne fera que descendre vers la décrépitude et la mort ; il ne sert à rien. Pur objet encombrant, inutile, tout ce qu'on souhaite c'est de pouvoir le traiter en qualité négligeable. ». Pour elle donc, le problème se pose en terme utilitaire de ce que peut rapporter la vieille personne. Ici, la société lie la vieillesse à la mort, elle n'est que la charpente descendante. Il n'y a aucun profit à tirer d'elle.

Quant à l'intérêt d'ordre moral, il consiste à considérer le vieillard comme un ignorant, un être aux comportements révolus à qui il faut imposer des manières de faire, de penser et d'agir. En cas de rébellion, il est interné dans un asile d'aliénés. Et s'il a des privilèges économiques, les jeunes attendent avec impatience sa mort pour pouvoir en jouir.

Toutefois, S. De Beauvoir (1970) note que le traitement de la personne âgée diffère selon qu'elle a, à son actif un capital économique élevé. À cet effet, elle fait savoir que dans les familles riches, les enfants chérissent les grands-parents et on leur apprend à les respecter. En revanche, lorsque le vieillard appartient à une classe économiquement faible, il est tourné en dérision.

Face à ces comportements qui frisent l'indignité à l'égard des personnes âgées, J-M Domenach80(*) exprime son embarras en écrivant qu'il ne comprend pas que : « la vieillesse fait problème dans une société qui met tout en oeuvre pour prolonger la durée de la vie, qui multiplie donc le nombre des vieillards, et paradoxalement leur rend l'existence de plus en plus dure, sinon toujours pour des raisons financières, du moins pour de multiples causes qui tiennent à un genre de vie technique, urbain, et en modification constante ». D'un côté, on a une société occidentale qui conjugue ses efforts, met en oeuvre des réformes politiques en vue de l'allongement de l'espérance de vie et de l'autre côté, un Occident qui laisse ses vieillards vivoter au point de recourir au suicide comme solution à leurs déboires. L'Occident semble s'être focalisé sur la question classique du « comment peut-on être plus vieux ? » en ignorant que l'amélioration de l'espérance de vie va entraîner une augmentation du nombre de personnes âgées et poser le problème de leur statut social ou la question actuelle de « quelle est la place des vieux ? ». La réponse à cette question entraîne une restructuration profonde de tout le système social. Car comme le disent M. Levet-Gautrat et al. (1987)81(*):« Le système social dans lequel nous vivons a été conçu pour une population d'individus jeunes, terminant leur vie entre 40 et 50 ans. Il faut maintenant repenser tous les problèmes avec cette donnée ...», c'est-à-dire prendre en compte la proportion croissante des personnes âgées qui vivront de plus en plus au-delà de 75 ans. C'est sans doute, selon A. Touré (1984), cette tendance à la marginalisation qui fait que l'Occidental redoute la vieillesse. Car, « en Occident vieillir, c'est s'enlaidir, perdre sa jeunesse et sa vigueur, s'affaiblir, vivre dans la solitude tout en étant quotidiennement rongé par le sentiment d'être inutile à la société. ». Dans un tel contexte, poursuit-il, dire à un adulte âgé qu'il est «vieux» est ressenti comme une injure. D'où la substitution de « vieux » par les expressions « personnes âgées » et « troisième âge ». En Afrique au contraire, appeler quelqu'un vieux était signe de respect, de mérite et d'éloge. En effet, l'appellation « troisième âge » était une réponse contre l'image négative de la vieillesse due à la dépendance et à la perte d'autonomie dans laquelle l'on renferme les vieux. Et c'est Graux82(*) qui permet de comprendre la différence entre le troisième âge et la vieillesse. Pour lui : « la vieillesse est différente du troisième âge ... la vieillesse c'est un état de dépendance qui réclame un appui social important de la part de la collectivité ». Or, ce ne sont pas tous ceux qui sont traités de vieux du fait du même âge chronologique partagé qui sont invalides. Il y a des biens portants. C'est la raison pour laquelle l'appellation « quatrième âge83(*) » a vu le jour. Elle est un âge de handicap, d'invalidité, de perte d'autonomie et de dépendance. Le quatrième âge est l'opposé du troisième âge.

Certes ! A. Touré (1984) a évoqué le triomphe de la vieillesse dans les sociétés africaines précoloniales aussi appelées par J. Messy (2002)84(*): « sociétés à accumulation progressive de la personnalité », mais il reconnaît tout de même que le contexte moderne a porté un coup à cette catégorie d'âge. Les choix politico-idéologiques au nom du développement et de la « modernisation » de la société ont accentué leurs efforts sur la jeunesse au détriment des personnes âgées. Ainsi, des budgets spéciaux d'investissement et d'équipement sont affectés à l'éducation et à la formation de la jeunesse pendant qu'on reste indifférent aux besoins des personnes aînées. L'auteur a vu à travers cette politique, les fondements d'un conflit intergénérationnel. En outre, il laisse apparaître des contradictions entre les structures traditionnelles et les structures modernes. Ces contradictions ne sont pas encore apparentes car les politiques dans le tiers monde gardent en mémoire que la famille est toujours solidaire des personnes âgées.

C'est ce que dit Prospective Internationale85(*) quand elle pose que : « les pays en voie de développement hésitent, en général, à consacrer aux personnes âgées une partie de leurs ressources limitées, estimant que, chez eux, les priorités sont d'ordre économique et, qu'à la différence des sociétés occidentales, les besoins élémentaires de leurs vieux sont couverts par la solidarité familiale ou clanique. ». Une telle idée qui tend à minimiser les dimensions humaines a été motivée d'une part, par la persistance dans les esprits du statut traditionnel valorisant les personnes âgées et d'autre part, par le petit nombre de personnes âgées à cette époque des années 1980 (moins de 100 000 personnes âgées).

Il est reconnu que la colonisation avec son cortège d'urbanisme et de capitalisme (Entreprise) a entraîné une recomposition des rapports sociaux et une désarticulation de la famille africaine traditionnelle. Comme illustration, Prospective Internationale évoque le cas de l'ancêtre dans la société traditionnelle. Il tenait sa valeur de son statut de propriétaire des biens familiaux. Dans le contexte actuel, sa valeur ne vient que du travail. Or, à un moment donné, l'âge impose la retraite. Et la conséquence immédiate est l'inutilité sociale, la perte de valeur. Dans la perspective capitaliste, l'homme est perçu comme celui qui à la fois produit et consomme et non celui qui consomme uniquement. L'état de vieillesse ne rendant l'homme que consommateur, le capitalisme l'écarte.

Au départ, en Allemagne où est né le premier programme de protection sociale (1883), les prestations sociales ne profitaient qu'aux seuls travailleurs rendus invalides par un accident de travail ou retenus par la maladie. Cela pour dire que la vieillesse n'a pas motivé la création de la sécurité sociale et que pendant longtemps, les travailleurs en cessation d'activité pour cause de vieillesse étaient marginalisés. Ainsi, malgré la référence dont jouissent les Etats-Unis d'Amérique en matière de développement économique et social, le système des retraites a été adopté autour des années 1935. En France86(*), le régime de retraite a concerné d'abord les vieux soldats en 1737 avant de se généraliser dans tous les corps sociaux.

C'est aussi la conception d'A. Sauvy (1961)87(*) quand il déclarait que : « toute personne inactive vit au dépend de la population active. ». En effet, les pensions de retraite proviennent des cotisations prélevées sur les salaires des personnes exerçant des activités professionnelles. Et le vieillissement de la population a pour première conséquence inquiétante un affaiblissement de cette contribution sociale. Autrement dit, plus la population vieillit, moins il y a d'adultes actifs pour cotiser. D'où la sollicitation de reforme pour que les Etats apportent une subvention aux caisses de retraite en particulier et en général aux différentes prestations pour les personnes âgées.

C'est dans cette optique que P. Paillat (1963)88(*) parle de deux types de programme d'action au bénéfice des vieillards. Le premier, "le vieillard chez lui", semble être pour l'auteur l'action à privilégier. En effet, il recentre le cadre familial comme le milieu de prédilection pour l'épanouissement des personnes âgées. C'est pourquoi, il pense que l'une « des règles d'or de la politique de la vieillesse devrait être de permettre à la personne âgée de rester le plus longtemps possible dans son cadre familier » car : « toutes les expériences françaises et étrangères, toutes les enquêtes soulignent la valeur psychologique de l'attachement au foyer, fût-il misérable. Les médecins constatent une plus grande rapidité dans la convalescence selon que le malade rentre chez lui ou reste à l'hôpital. ». Mais que faut-il entreprendre concrètement pour le maintien des vieillards dans les familles ?

À cette interrogation, P. Paillat (1963) répond que le programme doit viser l'octroi d'une allocation de loyer, d'une aide ménagère, d'une aide médicale et des services collectifs. L'allocation de loyer a pour but dans un premier temps de permettre aux vieillards de payer leur loyer mais plus encore d'abandonner les logements devenus incommodes pour leur âge. Par exemple, de vieilles personnes qui, malgré leur état, doivent rejoindre leur maison à l'étage en empruntant l'escalier. Ce qui à la longue limite leur déplacement. L'aide ménagère est une assistance que des personnes employées par l'Etat apportent à domicile aux personnes âgées; c'est un service domestique. L'aide médicale consiste à un service de soins à domicile et à une hospitalisation à domicile. Enfin, les services collectifs sont des aides apportées par le quartier aux personnes âgées. Parmi ces services, il peut être cité la fourniture de repas, le lavage et le raccommodage du linge, l'ouverture de foyers d'accueil.

Comme on le constate, ces aides reposent dans l'ensemble sur la satisfaction des besoins essentiels afin de sortir cette frange sociale de l'isolement. Toutefois, l'éthique à respecter, rappelle l'auteur est le respect de la dignité des personnes âgées. Cette éthique se veut de s'interdire d'insinuer qu'elles sont des nécessiteuses. Somme toute, il faut connaître la psychologie des vieillards pour ne pas faire obstacle aux aides. Par exemple, au Japon dans les années 1980, le taux de suicide avait atteint les 51,989(*) pour 100 000 personnes âgées de 65 ans et plus. En France, le taux de suicide chez les personnes âgées était trois fois supérieur à celui de la population générale. Et la tendance était à la hausse du taux avec l'âge -plus l'âge croît plus il y a de suicide, et 85 est le sommet-. On note également à côté du suicide ordinaire, une autre forme de suicide90(*), celui dit : "suicide silencieux" qui se traduit par des: « comportements à risques comme le refus alimentaire, les refus de traitement, le tabagisme ou l'alcoolisation.». En effet, les personnes âgées concevaient que c'était un déshonneur de dépendre de leurs enfants. Par exemple, chez certaines personnes âgées : « La pension de retraite est perçue comme une aide octroyée à un individu qui ne sert plus à rien et dont on attend la mort. »91(*).

Le deuxième type de programme d'action est `'le vieillard en collectivité'', presque l'opposé du premier. Il consiste à recueillir dans un centre des vieillards abandonnés et devenus gênants pour leur environnement social à cause de leur maladie ou de leur état. Cependant, ce cadre conçu pour apporter la consolation aux personnes âgées s'avère un enfer pour elles. A ce propos, P. Paillat (1963)92(*) décrit l'hospice comme étant: « le mélange des valides et des grabataires dans de vastes salles, la séparation des ménages, l'abandon du mobilier personnel, la nourriture uniforme et mal conçue, l'insuffisance du contrôle médical, l'absence de formation du personnel, la discipline quasi militaire inévitable dans un grand établissement, la séparation d'avec la vie sociale normale sont autant d'atteinte au moral et à l'équilibre physique et psychique des vieillards ainsi hébergés dans des locaux dont l'aspect est souvent sinistre, où l'oisiveté accroît le sentiment d'inutilité. À la limite du pamphlet, certains ont qualifié de tels hospices d'«antichambres de la mort », de « pourrissoirs ». Voici les personnes âgées prises entre le marteau et l'enclume.

Pour un traitement plus humain, l'auteur suggère que ces institutions aient une capacité d'accueil d'au plus 100 lits avec des chambres individuelles, situées dans des quartiers calmes ou en milieu semi-rural. Dans ces institutions, il doit y avoir des possibilités de rééducation et d'activité pour arracher les personnes âgées à ce que l'auteur est convenu d'appeler l'atonie croissante. Quelque soit l'aménagement et le soin apporté aux établissements d'accueil93(*), la vie dans ces endroits n'est pas encourageante pour l'épanouissement des personnes âgées. Le seul lieu qui vaille est l'espace familial. Car « l'hébergement94(*) en institution, tout comme l'hospitalisation, ne peut être qu'une solution extrême, car il engendre chez les personnes âgées un sentiment de solitude et de rejet, et leur vie paraît désormais sans signification. Autant que possible, les personnes âgées doivent avoir leur propre logement ou être logées dans le cadre de la famille étendue. ». En d'autres termes, toutes les politiques au bénéfice des personnes âgées doivent viser la recherche d'une vie normale dont la famille reste le symbole et l'espace idéal.

Cinquante ans après P. Paillat (1963), J-C. Escribano (2007) a relaté les conditions de vie humaine et la maltraitance des vieillards dans les maisons de retraite sensées être solidaires de la misère des vieillards. Ces maisons apparaissent pour les familles qui y viennent laisser leurs vieux parents "encombrants" comme une garderie en attendant que l'institution annonce leur mort qui est imminente, vu les traitements inhumains qui ont pour nom la dépersonnalisation. Pour lui, les personnes âgées même si elles sont atteintes de démence (Alzheimer), ont droit au respect et on doit leur concéder leur dignité d'être humain. Les maisons de retraite loin d'être des mouroirs et des institutions totalitaires doivent exercer leur rôle d'aide. Tout comme son prédécesseur, il privilégie les aides à domicile plutôt que les marchés privés que sont les maisons de retraite.

Pourtant, en France, sous l'effet de la forte croissance des personnes âgées et des besoins exprimés, il y a eu le rapport Laroque. Au terme des travaux de la Commission Laroque95(*), la cellule familiale a été affirmée comme cadre premier pour l'épanouissement de la personne âgée96(*). C'est pour cela que les aides sociales et les prestations en faveur des personnes âgées ont été facilitées pour leur maintien à domicile. Car A. Thevenet (1989)97(*) soutient que: « le placement d'une personne âgée, se termine mal, par la maladie ou la mort. Le placement d'un enfant doit donc s'effectuer, en fonction d'un projet éducatif et professionnel tandis que le placement d'une personne âgée doit, lui, être envisagé en fonction de la maladie et de la mort. ». En d'autres termes, pour lui, les maisons de retraite ne doivent pas être pensées comme des mouroirs. On doit les anoblir et les humaniser en leur assignant un projet de vie. Ce qui sous-entend une insertion sociale à travers la mobilisation de leur compétence. Le désoeuvrement et la mise à l'écart des anciens sous prétexte des handicaps, ont souvent participé au renforcement du vieillissement et à l'apparition de maladies dépressives.

Ainsi, à la différence de la France qui privilégie les maisons de retraite contre lesquelles les personnes âgées ont une image négative, le Japon et les Etats-Unis d'Amérique se veulent innovateurs. Par exemple, le Japon98(*) nourrissait le projet de construire pour ses retraités, des maisons dans les pays ensoleillés du Tiers-monde et de l'Europe du Sud (c'est le projet Silver Columbus 92). Les Etats-Unis d'Amérique ont construit des villes99(*) pour les vieillards de niveau de vie élevé. L'une des plus impressionnantes est située entre Los Angeles et San Diego en Californie. La ville est bâtie sur un espace de 2500 hectares avec une clôture de 25 kilomètres. En 1991, 23 000 personnes âgées de 77 ans minimum y vivaient. Aujourd'hui encore, ces villages pour personnes âgées existent et plusieurs activités (sport, danse, loisirs...) sont organisées au bénéfice du grand âge.

Certes ! Avec l'état de vieillesse, il y a des pertes avec lesquelles il va falloir composer, mais il y a aussi des gains qui appellent une réorganisation ou une adaptation de la vie. En ce sens, pendant la période homérique, le Conseil des Anciens et la Magistrature étaient composés de personnes âgées. Dans les pays occidentaux, on encourage les personnes à demeurer actives en leur recommandant d'entretenir des jardins et de mener des activités dans les limites de leur force.

Ce qui semble manquer aux sociétés africaines modernes comme le relatent A. Pegoue et al. (2005)100(*) qui, relevant l'incidence de la pauvreté101(*) sur les personnes âgées, regrettent le suranné cadre coutumier africain fondé sur la solidarité et la vénération des vieillards. Ce cadre aurait permis s'il ne s'était pas désagrégé de leur prêter main forte. D'ailleurs, on ne parlerait pas de prise en charge puisque les personnes âgées détenaient le patrimoine économique familial. Cependant, la «domination de l'esprit cartésien» a conduit à une marginalisation de cette frange de la population. Elle est dans une position où se trouvant diminuée et dépossédée, elle tend la main. C'est le cas au Cameroun où un vieux sur deux est pauvre alors que le taux de pauvreté chez les jeunes est inférieur à 40%. Le cadre coutumier africain synonyme de communautarisme se voit disqualifié pour laisser place à l'individualisme. Mais, les cadres institutionnels modernes qui sont mis en place dans le but d'assurer la prise en charge et la protection sociale des personnes âgées vont s'avérer moins efficaces dans la résolution des problèmes rencontrés par les vieux. Ces problèmes ont pour noms: la maladie, la sous-alimentation, le manque de logement, l'éducation des enfants, la solitude et l'oisiveté.

En Europe, notamment en France, il y a un minimum vieillesse102(*) attribué aux personnes âgées. Les caisses de retraite concernent tous les secteurs d'activité aussi bien les paysans, les artisans que les fonctionnaires et les travailleurs. Ce qui n'exclut pas des manifestations de protestation contre les conditions de vie des retraités et des appels à une revalorisation des pensions. Comme solution à la faiblesse des institutions de prise en charge, M. Levet-Gautrat et al. (1987)103(*) affirment la famille comme une structure irremplaçable avec laquelle il va falloir faire chemin dans l'intégration et les soins aux personnes âgées. Cette importance, la famille la tient de l'expérience de la vie des pensionnaires dans les maisons de retraite. En effet, placer une personne âgée dans une institution traduit l'échec de sa famille d'appartenance, son incapacité à pouvoir assurer une obligation alimentaire104(*) à son parent âgé. Ainsi, pour freiner le recours aux hospices, dans certains Etats, des contributions financières sont versées aux familles par les Etats ou par les collectivités. C'est le cas en Norvège où des municipalités encouragent les familles à maintenir les vieux parents, en leur octroyant des aides financières105(*). En Italie, c'est une allocation familiale qui est attribuée. En France, c'est le Secrétariat d'Etat en charge des personnes âgées qui a lancé après les années 1980106(*) un programme de résidence, d'hébergement temporaire107(*), au bénéfice des personnes âgées. Ce programme visait à trouver des familles d'accueil pour les personnes âgées rejetées par leur famille ou vivant seules.

En outre, face aux difficultés de prise en charge des aînés sociaux dans les institutions (maisons de retraite), des pouvoirs publics en Europe108(*) encouragent les politiques communes de maintien à domicile. De façon générale, les aidants familiaux sont les conjointes et les enfants. Ils fournissent quotidiennement les actes tels que la toilette, le déplacement à l'extérieur, la préparation de repas, la gestion des biens et le suivi de soins médicaux. Toutefois, les aidants sont confrontés à trois types de problèmes. Ils éprouvent une souffrance psychologique à cause des soucis qu'ils se font pour les aidés et des effets de l'état des personnes dépendantes. Au niveau organisationnel, ils estiment que le rôle d'aidant conduit à sacrifier leurs propres besoins au profit des aidés. A cela s'ajoute parfois les coûts financiers des actes qu'ils doivent payer.

Pour prévenir donc la démotivation des aidants familiaux, des Etats offrent aux aidants familiaux, en plus des compensations financières, une reconnaissance sociale. La France par exemple a mis en place cinq dispositifs. L'allocation personnalisée à l'autonomie (APA) qui consiste à couvrir les dépenses de toute nature aux personnes âgées dépendante à domicile. Le congé de solidarité familiale qui donne la possibilité aux salariés de s'absenter de leur travail pendant des mois. Le congé de soutien familial qui permet aux travailleurs d'interrompre leurs activités pour s'occuper d'un parent dépendant. Ce type de congé n'est pas indemnisé et rémunéré. Les mesures de répit qui sont l'admission temporelle de la personne âgée en institution lorsque l'aidant est indisponible pour des raisons professionnelles. Et enfin, les mesures liées à la formation et à l'expérience. Dans ce cas, les aidants peuvent disposer d'un «carnet d'aidant» qui informe sur leurs droits et devoirs. Ces dispositifs ont été conçus dans le but de renforcer les institutions sociales (la famille) dans l'assistance aux parents âgés.

Cependant, il faut reconnaître avec M. Koné et al. (2005)109(*) que l'institution familiale, considérée à juste titre comme le microcosme social, a évolué en Occident comme en Afrique en passant de la famille élargie à la famille nucléaire sous l'effet des récessions économiques, de la pauvreté, de l'urbanisation, de l'industrialisation, de l'école et des migrations. Il y a un relâchement des liens familiaux et sociaux manifeste à travers l'apparition de famille monoparentale, des unions libres, du célibat et des divorces.

Le contrôle parental échappe aux aînés et les enfants désertent selon leur vouloir le toit familial. Pourtant, le cadre familial désigne l'espace qui assure à ses membres la sécurité, la protection physique, morale, affective, sociale et psychologique tout en développant en eux par le biais de la socialisation les valeurs de respect, de partage et de solidarité. Toutes choses qui s'affaiblissent au fur et à mesure qu'on tend vers une «autonomisation de l'individu». C'est-à-dire libre de choisir son domicile, son conjoint et de participer à la vie matérielle du groupe.

Dans les sociétés traditionnelles africaines, c'était le devoir du père de choisir une épouse pour son fils après que ce dernier avait fait montre de qualité morale, d'obéissance et de bienveillance à l'endroit de ses parents. C'est partant de son statut de marié que le jeune homme devient adulte, autonome avec la possibilité de disposer de biens économiques propres (champ, bétail, terre ...). Les jeunes en tant que mains d'oeuvre valides prenaient en charge les catégories sociales vulnérables telles que les enfants, les malades et les personnes âgées.

A. Thevenet (1989)110(*), va intervenir pour orienter le degré de l'aide à apporter aux personnes aînées. Pour lui, les familles et les maisons de retraite doivent filtrer leurs aides de sorte à ne pas renforcer la dépendance. Car, entrée en institution pour cause de maladies fréquentes et gênantes pour l'entourage, l'état de la personne âgée peut s'aggraver davantage en alignant l'incapacité de se laver, de s'alimenter, de s'habiller et d'aller aux toilettes, si tous les services lui sont rendus sans qu'elle ne soit elle-même dans l'incapacité de pouvoir participer. Or, comme il le fait savoir: « une action sociale ou médico-sociale trop sophistiquée peut conduire ceux qui en sont l'objet à la passivité. ... toutes les formes d'actions sociales doivent n'avoir qu'une finalité: faire en sorte que l'autonomie des individus soit rendue possible en évitant de les assister ou de se substituer à eux. ».

D'une part, l'action doit viser à rendre fonctionnelle la partie déficiente; tel que rééduquer l'individu à la marche s'il a un problème locomoteur. D'autre part, s'il a un problème locomoteur, il peut s'adonner à d'autres activités. Point n'est besoin qu'on fasse la cuisine à sa place. Le faire, relèverait d'une prestation excessive. En ce sens, le vieillissement semble être décrypté et produit par la société qui fixe sa seule attention sur les déficiences. Pour lui: «on ne peut se satisfaire de combler un besoin: on doit le faire «au plus court», «au plus juste», sous peine de favoriser la dépendance naissante ... l'action menée ne doit pas « conforter » la dépendance.». Elle sera féconde si elle amène à une prise d'initiative pour une vie normale et épanouie.

Toutefois, il va falloir tenir compte du caractère différentiel du vieillissement que note C. De Jaeger (1992)111(*). Bien que chaque société ait sa conception du vieillissement, le rythme et l'accession à la vieillesse sont spécifiques aux individus. Ces spécificités du vieillissement en fonction des individus résultent de l'interaction entre le biologique, le culturel, le social, l'économique, l'individu et le groupe, le normatif et le psychologique. Il s'agit pour lui d'une interaction et non d'un élément plus structurant ou facultatif que l'autre ou pris isolement. Dans cette même logique du vieillissement différentiel, il détermine les trois éléments importants explicatifs de l'inégalité sociale de la vieillesse.

Le premier élément est le cadre de vie qui renferme l'habitat, la situation géographique, la nature des relations sociales, l'environnement social et les problèmes de santé. Le deuxième est le niveau de vie qui comprend la ressource liée à la catégorie socio-professionnelle, le statut matrimonial et la poursuite d'une activité après la retraite. En effet, dans les sociétés industrielles, le premier facteur d'intégration sociale est le travail. Dès l'instant où l'individu est à la retraite, il peut tomber dans l'oubli social. Ce qui pourrait poser en lui un problème d'identité. C'est ce que l'auteur est convenu d'appeler la «mort sociale». C'est d'ailleurs ce qui le conduit à dire que: «les modifications du statut social entraînées par la cessation de l'activité professionnelle étaient une composante essentielle de la psychologie du retraité.». Car : «d'une vie active, où les besoins psychologiques principaux, à savoir le besoin de sécurité, d'appartenance à un groupe, le besoin d'accomplissement de soi, de se développer, de créer, on passe à une vie passive où tous ces besoins se trouvent anéantis et sont remplacés de façon grise par le simple fait que la retraite est considérée comme amoindrissement vital et, pour la grande majorité, comme rupture et déconnection radicale des circuits économiques et sociaux avec plus particulièrement: la perte d'objectif et de rythmes imposés mais structurants, l'affaiblissement des désirs et des motivations; un rétrécissement de l'ouverture au monde et des échanges, un abaissement des capacités physiques.». Tel est le discours que la société véhicule au sujet des personnes retraitées. C'est contre cet état de chose que C. De Jaeger (1992) propose que : «le passage brutal de l'emploi complet à la retraite totale devrait faire place à un passage progressif» qui signifie la réduction de la durée hebdomadaire de travail. Ce mécanisme de retraite progressive a pour seul but d'atténuer les effets que pourrait ressentir un être exclu.

Certes, des initiatives sont prises pour améliorer la situation des personnes aînées et accroître la longévité. Mais encore faut-il que la société réduise les disparités entre les générations pour faire d'elles des entités complémentaires.

De même chez Gbenyon Kuakuvi et al. (1992)112(*), le matérialisme et l'individualisme en supplantant la vie communautaire engendrent des conflits entre la vieille génération et les jeunes. Les jeunes adhèrent plus aux valeurs de la philosophie occidentale en étalant leur soif d'autonomie. Ce qui contredit les valeurs africaines traditionnelles qui reposent sur la soumission aux aînés et le respect de ces derniers. Pour marquer leur refus et leur désapprobation face à ces normes, ils émigrent de peur d'être foudroyés par la magie noire. Gbenyon Kuakuvi et al. (1992)113(*) évoquent le cas où les jeunes, pour obtenir des terres cultivables, doivent avoir l'autorisation des aînés sous lesquels demeure le contrôle de la terre. Parfois, selon les jeunes, les aînés refusent de leur en céder sous prétexte, que les vieux les envient et n'apprécient pas qu'ils soient riches. Alors, la seule issue pour les jeunes est de quitter le village pour échapper à la sorcellerie et aux sortilèges. En effet, les aînés ont reçu l'onction des ancêtres pour gérer et défendre la terre.

Certes, la philosophie occidentale enseigne l'esprit critique, c'est-à-dire remettre tout en cause pour les repenser. Mais en même temps, dans les écoles conventionnelles issues de la même culture occidentale, la morale met un point d'honneur sur le droit d'aînesse, au respect de l'autorité et aux institutions. Car la cohésion sociale est au prix de l'observance de ces valeurs. Ce serait une incompréhension de dire de l'Occident qu'il véhicule uniquement le mépris des institutions, le mépris du grand âge. Pour preuve, dans les transports en commun tels que le bus, il est écrit de façon formelle que des places précises sont réservées aux militaires handicapés et aux personnes âgées. Tous les ingrédients ne sont pas réunis pour parler d'une culture occidentale géronticide. Le problème qui se pose est plutôt celui de la désarticulation de l'organisation socioculturelle des sociétés dont les conflits intergénérationnels en sont les conséquences. La réalisation de la cohésion sociale passe par la recherche d'équilibre entre les générations.

* 75Le vieillissement précoce était provoqué en partie par la dureté du travail, par la sous-alimentation et par la mauvaise hygiène

* 76L'hospice est considéré comme: « le lointain héritier de la xénodochia du Haut Moyen Age, celui d'asile pour tous les démunis, adjacent à la cathédrale et sous sa dépendance, halte provisoire plutôt que réclusion. ». Confère Nicole Benoit-Lapierre, Rithée Cevasco, Markos Zafiropoulos, Vieillesse des pauvres : les chemins de l'hospice, Paris, Les Editions Ouvrières, 1980, p. 172.

* 77Nicole Benoit-Lapierre, Rithée Cevasco, Markos Zafiropoulos, idem, p. 12.

* 78Quand la représentation de la vieillesse est devenue rayonnante, l'asile qui signifiait le lieu d'internement des fous ou des vieux, a été remplacé par le terme hospice pour devenir peu après la maison de repos ou maison de retraite. Abou Touré, Le vieux et la vieille: situation des personnes âgées en Côte d'Ivoire, p. 5.

* 79Simone De Beauvoir, La vieillesse, Gallimard, 1970.

* 80Jean-Marie Domenach, in Abou Touré, idem, p.1.

* 81Maximilienne Levet-Gautrat, Anne Fontaine, op. cit., p. 6.

* 82Graux, in Patrice Bourdelais, op. cit., p. 366.

* 83Le quatrième âge est fixé à 75 ans.

* 84Jack Messy, op. cit., p 25.

* 85Les personnes âgées: un problème de société, Prospective Internationale, 1981, p.12.

* 86Patrice Bourdelais,op. cit., p.45.

* 87Alfred Sauvy, op. cit.. p. 110.

* 88Paul Paillat, Sociologie de la vieillesse, Paris, PUF, 1963, p. 111.

* 89Les personnes âgées: un problème de société, Prospective Internationale, p. 28.

* 90«Les agents suicidogènes le plus souvent mentionnés sont, en premier lieu, la dépression (78% des cas), les maladies physiques chroniques (70% des cas), l'isolement social.». Voir Olivier De Ladoucette, op. cit., p.163.

* 91Encyclopédie, l'homme du XXème siècle et son esprit, volume V, E.D.I.L.E.C., 1997, Italie, p. 358.

* 92Paul Paillat, op. cit., p. 120.

* 93L'admission dans une institution (hospice) n'est autorisée en principe qu'au-delà de 80 ans.

* 94Les personnes âgées: un problème de société, Prospective Internationale, pp. 41-42.

* 95La commission Laroque: c'est le rapport qui en 1960 a consacré la politique de vieillesse en France.

* 96Au Japon, 65% des personnes âgées vivent chez leurs enfants adultes. L'importance est accordée à la famille, l'Etat est en retrait. Confère ONU: le vieillissement dans le monde: à le recherche d'une société pour tous les âgés, 2001, p. 98.

* 97Amédée Thevenet, le Quatrième âge, PUF, 1989, p. 97.

* 98Jean-Pierre Bois, op. cit., p. 120.

* 99À Sun City à Phoenix en Arizona, à Leisure word à Laguna Hills. Confère Jean-Pierre Bois, op. cit., p. 120.

* 100Achille Pegoue, Thomas Kombo, «Etat des lieux sur les problèmes rencontres par les personnes âgées au Cameroun: cas du district de sante de Kribi dans la province du sud». Communication prononcée à Abidjan à l'initiative de la Société Nationale Ivoirienne de Gériatrie et de Gérontologie en 2005.

* 101En 1998, la proportion de pauvre en Afrique était estimée à 31%. Selon les Prévision dans les vingt prochaines années ce chiffre devrait augmenter. Source: pauvreté et santé: une stratégie pour la région Africaine, OMS, Bureau Régional de l'Afrique, Brazzaville, 2003, AFR/RC52/11.

* 102Le minimum vieillesse est une allocation de solidarité aux personnes âgées de 65 ans en général, qu'elles soient françaises ou étrangères, résidant en France. Cette allocation est exonérée de prélèvements sociaux (cotisation, impôt).

* 103Maximilienne Levet-Gautrat, Anne Fontaine, op. cit.

* 104C'est en 1810 que le code civil français a prévu l'obligation alimentaire. Elle consiste à une prise en charge des parents âgés par leurs enfants.

* 105 Une loi norvégienne de 1982 accorde un temps de travail réduit aux salariés qui assistent des parents âgés.

* 106 Maximilienne Levet-Gautrat, Anne Fontaine, op. cit., p. 39.

* 107 L'hébergement temporel permet entre autre de trouver une famille d'accueil pour les personnes âgées rurales pendant le temps de l'hiver. C'est juste pour régler un problème ponctuel.

* 108Mahamadou Oumarou, «Enquête auprès des aidants familiaux des personnes âgées en perte d'autonomie», Université de Poitiers, Master Professionnel: droit, économie sociale et solidaire, juin 2007.

* 109 Koné Mariatou, Kouamé N'Guessan, Socio-anthropologie de la famille en Afrique, Abidjan, CERAP, 2005.

* 110Amédée Thevenet, op. cit., p. 43 et 26.

* 111Christophe De Jaeger,op. cit.,p. 29 et 34.

* 112Gbényon Kuakuvi, Ouro-Gbéléou Tchatikpi, Bitoka Basso Maurice, Issifou Kloussomou, La terre demeure sous le contrôle du plus âgé ou conflits de générations et migrations en pays losso au nord-Togo, communication présentée lors du colloque international sur: « sociétés, développement et vieillissement en Afrique » : « comprendre le vieillissement pour prévenir les conflits de génération », Abidjan, Hôtel ibis au plateau en 2005.

* 113Gbényon Kuakuvi, Ouro-Gbéléou Tchatikpi, Bitoka Basso Maurice, Issifou Kloussomou, idem.

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