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Transition démocratique en Guinée: perceptions de la diaspora vivant au Bénin

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par Pierre Pévé BAVOGUI
Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Etudes Approfondies  2012
  

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4.2.2. Gestion du pays par le président élu

L'arrivée au pouvoir du Professeur Alpha Condé à été perçu par la majorité des enquêtés comme un espoir (68 % des personne interrogées). Ils expliquent que le fait qu'il

7Jean Jacques ROUSSEAU dans le Contrat Social reconnait aussi que les troubles et les violences politiques sont les ingrédients de la démocratie.

soit le premier président démocratiquement élu est une avancée pour la démocratie guinéenne. Certains estiment que c'est une récompense de la patience du Pr. Condé qui s'est opposé à tous les régimes politiques guinéens depuis l'indépendance. Leur espoir réside en la capacité du président élu à résoudre les problèmes auxquels les populations guinéennes sont confrontées. Tandis que pour d'autre ce fut une déception et une surprise totale (32 % de la taille de l'échantillon). Ceux qui se disent déçus et surpris expliquent ne pas comprendre la victoire de Condé qui avait obtenu 18 % des voix au premier tour face à son adversaire qui lui avait obtenu 44 % des voix sur les 24 candidats en lice. Pour eux, si ce n'était de la tricherie électorale, Condé ne pouvait pas remporter ce scrutin. Mais ces deux tendances on une connotation socioculturelle et politique. Ceux qui soutiennent que ce fut un espoir sont en majorité des malinkés, membres du RPG, le parti gagnant. Ceux qui soutiennent le contraire sont tous des peuls, membres du parti perdant (l'UFDG) et son candidat.

Un autre aspect qui divise les enquêtés est la gestion du pays par le nouveau président élu. Pour la première tendance (44 % des enquêtés), le pays est bien géré par le nouveau président qui a posé des actes importants dans divers domaines. Ils soutiennent que le président élu à engagé des réformes économiques importantes par la création du guichet unique et le recensement biométrique des fonctionnaires permettant de rayer les fonctionnaires fictifs, des réformes agricoles par la subvention de l'agriculture, des réformes éducatives par la subvention accordée aux universités pour accroitre leur capacité de formation, des réformes sociales par le recrutement des jeunes à la fonction publique, et la réforme de l'armée qui n'est plus dans la rue comme auparavant. A ceux-ci s'ajoute la révision des contrats miniers. La majorité des tenants de cette tendance sont majoritairement membres du parti gagnant et membre du groupe socioculturel du président élu. Certains sont aussi membres du parti et du groupe socioculturel du candidat perdant mais estiment qu'il faut reconnaitre les actes posés même si beaucoup reste à faire. Leur position s'explique par leur niveau d'instruction élevé leur permettant de bien saisir les faits en dehors de toute affection partisane et socioculturelle. Pour la seconde tendance (32 % des interviewés), le pays est mal géré et la politique menée par le président élu est divisionniste et ethnocentrique. Pour ces enquêtés, le président n'a d'yeux que pour son groupe ethnique et les membres de son parti. Ils font état des discours provocateurs des hauts cadres de l'Etat et de la marginalisation des leurs dans l'administration publique. Tous les postes clés de l'armée et du gouvernement sont confiés aux membres du groupe socioculturel du président. La position de ces interviewés

s'explique par leur appartenance socioculturelle peul. Ils sont aussi tous partisans de l'UFDG, le parti perdant de la présidentielle.

Une autre tendance moins forte (16 % des interviewés) explique que le président élu a bien la volonté de travailler mais est confronté à d'énormes difficultés qui sont le résultat de la mauvaise gestion du pays depuis la prise du pouvoir en 1984. Ils soutiennent qu'en un an, on ne peut résoudre le problème guinéen qui est vieux de plus de 20 ans. Pour ces enquêtés, il faudra attendre encore deux à trois ans pour se prononcer sur la gestion du pays par le président élu à qui l'opposition ne laisse pas la main libre. Pour les tenants de cette tendance, le président élu n'a encore posé aucun acte par rapport aux attentes majeures de la population dont l'eau, l'électricité, l'allègement du panier de la ménagère... Ces enquêtés sont issus de divers groupes socioculturels et d'appartenance politique diverses. Leur position ne peut être perçue comme partisane ou socioculturelle. Un autre sujet qui fait l'objet de division est l'attaque perpétrée au domicile du président élu, qualifié par ce dernier comme une tentative d'assassinat et non comme un coup d'Etat.

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