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Rôle des finances publiques dans la relance du secteur agricole en république démocratique du Congo de 2010 à  2014.

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par Akeem Gas AKONKWA SHALUKOMA
Université Pédagogique Nationale - Licence sciences économiques et de gestion 2015
  

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3.2.6. Elevage, pêche et chasse

L'indice d'activité de la sous-branche « Elevage, pêche et chasse » s'est accru de 4,1 % en 2013, s'établissant à 117,7 points contre 113,1 points en 2012. S'agissant de l'élevage, les bonnes techniques et pratiques utilisées ont permis de relever, quoique faiblement, le niveau de production de certains bétails, notamment les bovins (0,3 %), les ovins (0,2 %), les caprins (0,1 %) et les porcins (0,2 %).

Quant aux activités de pêche et chasse, elles ont enregistré des évolutions positives. En effet, la production de poisson frais et celle de gibier se sont accrues respectivement de 6,2 % et 2,7 %.

3.2.7. Financement du secteur agricole en RDC

Pour mettre fin au déclin du secteur agricole sur le continent, les ministres africains ont adopté, à la vingtième Conférence Régionale pour l'Afrique (CRA), le 8 février 2001 au Caire, une résolution sur les étapes clefs à considérer dans le domaine agricole dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).

Afin de mettre en oeuvre cette résolution, ils ont approuvé le Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA), lors d'une session spéciale sur le NEPAD de la Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique qui s'est tenue à Rome le 9 juin 2002. Le PDDAA qui est le volet agricole de NEPAD a pour objectif de restaurer la croissance agricole, le développement rural et la sécurité alimentaire en Afrique. Les cinq piliers principaux du PDDAA sont:

1. l'augmentation des superficies cultivées de façon durable et desservies par des systèmes fiables de maîtrise de l'eau;

2. l'amélioration de l'infrastructure rurale et des capacités commerciales pour faciliter l'accès au marché;

3. le renforcement et l'augmentation des approvisionnements alimentaires et la réduction de la faim (en mettant l'accent sur les catastrophes et autres situations d'urgence qui nécessitent des réponses alimentaires et agricoles);

4. le développement de la recherche agricole, la diffusion et l'adoption de technologies pour accroître la productivité à long terme; et

5. des activités de développement rural liées aux secteurs élevage, pêche et forêts.

En pratique, le PDDAA permettra de mettre en oeuvre les principales recommandations sur la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et l'utilisation durable des ressources naturelles faites lors des récentes conférences, incluant Johannesburg, le Sommet mondial pour l'alimentation, cinq ans après, Monterrey, Doha et Kyoto.

En relation avec le processus national de la stratégie de réduction de la pauvreté, le programme est une manifestation claire des engagements pris par les gouvernements africains, auxquels le Gouvernement de la RDC a souscrit, pour développer l'agriculture du continent.

La volonté de conduire à bon port le PDDAA a été confirmée par la réunion des chefs d'Etat africains tenue à Maputo au Mozambique en juillet 2003. Lors de cette réunion, les chefs d'Etat se sont engagés à consacrer dans les cinq années à venir, au moins 10% de leur budget pour la mise en oeuvre de politiques de développement allant dans le sens du PDDAA.

Par ailleurs, à l'invitation de la FAO, 18 représentants de ministres africains de l'Agriculture des pays membres du Comité de mise en oeuvre du NEPAD et d'autres organismes (BAD, PAM, FIDA, BM, etc.) se sont réunis le 17 septembre 2003 à Rome pour:

Ø discuter de la mise en oeuvre du PDDAA et plus spécifiquement, de l'approche à suivre pour analyser et actualiser les stratégies nationales de sécurité alimentaire et de développement agricole à long terme;

Ø préparer des programmes nationaux d'investissements à moyen terme;

Ø et formuler des « projets bancables ».

Pour rester conforme à l'esprit de PDDAA/NEPAD et soucieux de renforcer les actions de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire, le Gouvernement de la République démocratique du Congo a adressé une requête à la FAO pour le financement d'un appui à l'élaboration d'un Programme national d'investissement à moyen terme (PNIMT) et d'un portefeuille de projets bancables. Le TCP/DRC/2908 a été approuvé par le Directeur général de la FAO en novembre 2003 et signé par les autorités congolaises en janvier 2004.

Pour une meilleure gestion des projets dans le domaine agricole, il est apparu indispensable de mettre sur pied un PNIMT dont les objectifs se présentent comme suit:

Ø créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité du secteur agricole et rural;

Ø atteindre les objectifs quantitatifs fixés et mobiliser les ressources nécessaires pour réaliser les investissements correspondants;

Ø allouer au secteur des ressources du budget national à hauteur des engagements de la déclaration de MAPUTO;

Ø et enfin créer un cadre de référence pour le financement bilatéral et multilatéral coordonné du secteur.

Tableau n° 02. Exemple type des dépenses votées et exécutées au secteur agricole : fin décembre 2011

Secteurs/nature

Budget voté

en Francs constants

Structure de

prévision

Exécution

Taux

d'exécution

AGRICULTURE

Dépenses de prestation

Transferts interventions de l'Etat

Equipements

Construction, réfection et réhabilitation

Autres

92 312,2

15 032,4

725,3

57 492,7

258,3

18 803,3

3%

1%

2%

0%

0%

0,0

30 442,0

1 182,9

860,0

12 269,0

235,5

15 892,6

33%

8%

119%

21%

91%

Source : Ministère du Budget, Direction de Programmation et de Suivi Budgétaire, rapport annuel 2011, p21

Ce tableau révèle une réalité qui reste évidente jusqu'à présent. Une allocation qui est au départ très faible avec un taux de prévision de 3%, et qui dans l'exécution n'est pas débloquée en totalité et tombe sur un taux d'exécution de 33% de 3%. Ce qui pose encore de doute, car le taux d'exécution même qui est de 33% n'est pas totalement orienté dans le secteur, car la réalité d'antivaleurs (corruption, détournement, etc.) reste incontestable en République Démocratique du Congo.

Tableau n°03. Evolution de l'allocation budgétaire du secteur agricole et du développement rural

TAUX D'ALLOCATION

1999

2000

2011

2012

2013

3.3 %

2.01 %

2.26 %

4.5 %

2 %

TAUX D'EXECUTION

118 %

64 %

14 %

26 %

29%

Source : la voix du paysan congolais publication n°min/mrpinc/lmo/046/ 2013

Soulignons que ce tableau reprend deux secteurs dont celui de l'agriculture et du développement rural. On peut critiquer ce dernier non seulement par le fait d'allocation d'un montant annuel à faible taux, mais aussi d'un taux d'exécution très faible tout en gardant à l'esprit qu'il s'agit de deux secteurs différents.

Ceci traduit la situation dans laquelle la République démocratique du Congo par les biais de ses dirigeants a négligé le secteur agricole et celui du développement rural plusieurs années.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery