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La contribution de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) à  la consolidation de la démocratie en Afrique de l'ouest.

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par Kofi Nagno M'BEOU
Ecole nationale d'administration - Diplôme de 'ENA, option Cycle III Diplomatie 2013
  

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B- Le plaidoyer pour la ratification des instruments pertinents

Le quatrième engagement important auquel les Etats membres de l'OIF ont souscrit est la promotion d'une culture démocratique et le plein respect des droits de l'homme. Le renforcement des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone doit aller de pair avec l'adhésion aux normes et conventions adoptées par la communauté internationale même si l'efficacité d'une organisation ou d'une institution ne peut se mesurer seulement au regard des textes (ses normes, ses principes, sa politique, ses déclarations), aspect sur lequel nous reviendrons dans la deuxième partie de notre étude.

Le socle de la démocratie est sans nul doute la règle de droit qu'impose l'Etat de droit. Les dirigeants y tirent leur légitimité et la légalité de leur action. L'Etat de droit voudrait aussi que le respect et la protection des droits des citoyens soit assuré. Pour ce faire, les Etats prennent part à des traités et conventions qu'ils se doivent d'incorporer dans leur ordre juridique interne. Ils se sont donc engagés à ratifier les principaux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'homme et à appeler à la ratification rapide du statut de Rome portant création de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Le plaidoyer de l'OIF en faveur de la ratification des divers instruments oeuvrant dans le même domaine a abouti à la ratification notamment de la Convention et du protocole facultatif sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes58.

Aussi, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale a été ratifiée par un nombre important d'Etats francophones. C'est le cas de Saõ Tomé et Principe le 9 septembre 2000, de la Guinée-Bissau le 12 septembre 2000 et de la Guinée Equatoriale le 8 octobre 2002. Il en va également du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que ses deux protocoles additionnels été ratifiés par Djibouti le 05 novembre 2002. Le

nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales du Niger ainsi que d'un représentant de la commission nationale des droits de l'homme du Togo à la 7è Conférence internationale des institutions nationales des droits de l'homme qui a été organisée à Séoul en septembre 2004 autour du thème : « le respect des droits de l'homme dans un contexte de conflit et de lutte contre le terrorisme ».

58 Presque tous les Etats dont le Bénin le 25 mai 2000, le Sénégal le 26 mai 2000, le Mali le 5 décembre 2000, le Burkina Faso le 16 novembre 2001 et le Togo l'ont ratifié.

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Cap-Vert quant à lui, a ratifié les deux protocoles ensemble le 19 mai 2000 alors que le Mali n'a ratifié que le 1er le 24 mai 200159. L'OIF s'est employée à faire signer la Convention des Nations Unies contre la torture à ses membres. Parmi eux, il y a le Cap-Vert (le 22 septembre 2000), Madagascar (le 1er octobre 2001). Le Sénégal a de son côté ratifié le protocole facultatif à la Convention contre la torture le 04 février 2003.

Dans le cadre de la protection des droits économiques, sociaux et culturels, l'OIF a réussi à persuader ses membres de ratifier le protocole international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Comme résultats de cette action, on note l'adhésion de Djibouti au protocole le 05 novembre 2002 et la signature de la Convention par la Guinée-Conakry le 07 septembre 2000, le Mali le 05 juin 2003 et le Burkina Faso le 26 novembre 2003.

La volonté exprimée par l'OIF dans la protection des droits de l'homme s'est ensuite manifestée par ses actions en faveur de la ratification du Protocole facultatif à la convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés et de celui concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.60

S'agissant du Statut de Rome instituant la CPI, l'action francophone a porté ses fruits car nombreux sont les Etats francophones parties à ce traité.

Le bilan des engagements internationaux des Etats membres de l'OIF reste très louable malgré la réticence de quelques Etats pour ratifier certains traités. La ratification ne constitue pas une fin en soi. Il convient de mettre en oeuvre les traités que ce soit sur le plan international ou sur le plan interne d'où l'obligation d'en rendre compte par le biais d'un rapport que chaque Etat est tenu de produire à la commission de surveillance qui est mis en place.61 Cependant, force est de constater que nombreux sont ces Etats qui s'en dispensent. L'OIF dans le souci d'aider ceux-ci à remédier à cette situation encourage une synergie

59 Voir Rapport sur l'état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone, Délégation à la paix, à la démocratie et aux droits de l'homme, OIF, 2004. Op.cit. P. 67 et s.

60 Certains Etats membres de l'OIF ont ratifié ces actes. Parmi eux, citons le Gabon et la Guinée Bissau le 08 septembre 2000, le Bénin le 22 février 2001, le Niger n'ayant ratifié que le deuxième le 27 mars 2007.

61 Il s'agit d'une obligation de base qui conditionne l'instauration d'un dialogue constructif avec les instances internationales. Voir Rapport sur l'état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone, Délégation à la paix, à la démocratie et aux droits de l'homme, OIF, Paris, 2004. P. 72.ibid.

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d'action entre différentes institutions juridiques et judiciaires d'où la coopération juridico-judiciaire.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard