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Le pluralisme politique, une menace pour la démocratie en RDC.

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par Joel Muntu
Université catholique du Congo (UCC) - gradué en droit public 2014
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

1. AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo.

2. ARC : Alliance pour le Renouveau du Congo.

3. Art. : Article.

4. CDC : Convention des Démocrates Chrétiens.

5. CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante.

6. ECiDé : engagement pour la citoyenneté et le developpement.

7. JORDC : Journal officiel de la République Démocratique du Congo.

8. MLC : Mouvement de Libération du Congo.

9. MPR : Mouvement Populaire de la Révolution.

10. N° : Numéro.

11. PALU: Parti Lumumbiste Unifié.

12. PDC : Parti Démocrate Chrétien.

13. RDC : République Démocratique du Congo.

14. PPRD : Parti du Peuple pour Reconstruction et la Démocratie.

15. PRP : Parti de la Révolution du Peuple.

16. UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès Social.

17. UNC : Union pour la Nation Congolaise.

INTRODUCTION

Robert Dahl1(*) place les partis politiques au coeur du pluralisme démocratique. Ceux-ci permettent la conquête du pouvoir par le biais des élections et protègent la démocratie contre la dérive monarchique. Pour consolider ce trait distinctif de la démocratie, le pluralisme est une procédure d'institutionnalisation de la compétition politique et de choix des élites partisanes2(*).

C'est dans cette logique que des auteurs, comme Maurice Duverger et André Hauriou, abondent pour définir la démocratie et n'hésitent pas à en construire des équations aussi simplistes que « multipartisme égale démocratie ; parti unique égale dictature3(*).

Pour une meilleure compréhension de notre sujet étude, nous aborderons à l'introduction des points suivants : la problématique, l'intérêt du sujet, la délimitation du sujet dans le temps, dans l'espace, des méthodes, techniques d'approches et l'énoncé de plan.

1.Problématique

Un parti politique participe à l'animation de la vie politique d'un Etat mais en RDC. Les partis politiques évoluent dans un milieu difficile pour mieux remplir leurs fonctions suprêmes, un milieu qui ne favorise pas leur développement institutionnel et structurel et qui affaibli leur participation aux débats nationaux sur la gouvernance démocratique.

Le pluralisme est une exigence méthodique de la démocratie telle que la conçoit Schumpeter4(*), c'est-à-dire un lieu de compétition entre les élites. Mais, cette notion de pluralisme n'est pas arithmétique. Elle ne se réduit pas à une simple multiplication numérique des organisations sociales, économiques et politiques comme c'est le cas en RDC.

En effet le pluralisme congolais fonctionne mal, il n'est pas à la hauteur des attentes et des exigences d'un système démocratique clair et en bonne santé la corruption en escalade et et tellement qu'ils sont nombreux, l'absence de contrôle de l'Etat ouvre la porte à un laisser aller au sein des partis politiques synonyme du desordre politique qui met en peril notre système democratique.

L'institut national de democratie nous renseiegne que Même en l'absence de condamnations, les partis qui ferment les yeux sur des accusations crédibles de corruption à l'encontre de leurs membres peuvent nuire à leurs objectifs sur le long terme et remettre en cause le soutien général à la démocratie, car ainsi ils envoient le message que les intérêts personnels sont le principal but politique d'un parti5(*).

En mars 2006, 278 partis politiques sont officiellement enregistrés auprès du ministère de l'intérieur actuellement on compte plus de 400 partis politiques en République Démocratique du Congo évoluant pour la plupart dans la capital, Kinshasa6(*).

Il y a là un problème, peut-être, d'ordre philosophique, qui intéresse l'intellectuel comme l'a constaté Dieudonné KALUBA qui souligne que, le problème cesse d'être théorique lorsque l'on voit la multitude des Etats négro-africains vivre dans l'euphorie du multipartisme et de la démocratisation décrétés à la suite de la perestroïka de la fin des années 807(*). Juste après comme l'affirme le professeur jacques DJOLI par ces termes « on observe un agacement du pouvoir africain devant les normes qu'il pose, peut être par légèreté, et qui par la suite, se dresse devant lui comme autant d'obstacles dont il avait sous-estimé l'importance »8(*).

Les partis politiques subissent en même temps, de l'extérieur, les velléités autoritaires des institutions publiques qui bloquent l'épanouissement des partis d'opposition et étouffent l'initiative au sein des partis au pouvoir. L'absence de sources transparentes et solides de financement des partis politiques constitue l'une des faiblesses les plus préoccupantes de la démocratie congolaise9(*).

Alors qu'il y a tant de partis au Congo, il n'y en a que deux qui donnent aux observateurs européens l'impression d'un « parti » au sens pour eux habituel de ce terme, avec la connotation de permanence, même en dehors des périodes électorales, qui a été définie plus haut. Ce sont l'UDPS et le PALU10(*) cela constitue un problème quand on regarde parmi les attributions reconnu que confère le statut du chef. Ne pouvant être second, chacun préfère créer son organisation politique, en être chef, même si objectivement, celle-ci ne peut un jour conquérir le pouvoir11(*).

Enfin, l'absence d'idéologie ne peut étonner tant ces partis sont des coquilles vides qui ne tentent nullement d'élaborer un modèle explicatif des phénomènes sociaux par une vision, à tout le moins une conception particulière du monde12(*).

Le gouvernement a remis mercredi le 11 mars 2015 la liste définitive des partis politiques, à la CENI. Cette liste comporte 477 partis et une trentaine de groupements politiques. Pour le vice ministre et ministre de l'intérieur, si on s'en tient à la loi, seuls trois partis politiques seraient en ordre pour se présenter aux prochaines élections la question que nous devons nous poser est de savoir quelle analyse faire de l'organisation et du fonctionnement des partis en RDC13(*)?

A cet effet beaucoup de questions se sont posées nous retiendrons celles de Jacques DJOLI et Dieudonné KALUBA qui sont celles de savoir à cet effet un parti qui ne respecterait pas dans son fonctionnement interne les principes de la démocratie peut-il légitimement prétendre concourir à la mise en place d'une démocratie authentique dans son propre pays14(*) ?

L'existence de plusieurs partis politiques au regarde l'article 6 de la constitution, constitue-t-elle un atout pour la démocratie ?

Et si le Congo, qui s'est engagé depuis le 24 avril 1990 sur la voie de la démocratisation a des chances de voir «sa » démocratie aboutir au travers du texte constitutionnel et du contexte socio-économique de l'heure15(*).

* 1 Politologue américain.

* 2ANTOINE TINE, « e pluribus unum ». Essai d'une philosophie politique du pluralisme démocratique, In. Centre Saint Augustin, Cahier de Réflexion, n°8, Dakar, 2002-2003, p.14.

* 3 KAMUKUNY MUKUNAY A., droit constitutionnel congolais, Kinshasa édition universitaires africaines, 2011, p .37.

* 4ANTOINE TINE, op.cit., p.16.

* 5 Institut National de la Démocratie (NDI), normes minimales pour le fonctionnement démocratique des partis politiques, Washington DC, 2008, p.12.

* 6KATUNDU MUNDUNDU G., questions spéciales de sociologie politique, note de cours, université de Kinshasa, 2014-2015, p .80.

* 7 KALUBA DIBWA D., démocratie et développement au Congo-Kinshasa ; essai d'explication socio-juridique de l'inadéquation institutionnelle postcoloniale, paris : l'harmattan 2010, p.13.

* 8 DJOLI ESENG'EKELI J., problématique de l'opposition politique en Afrique noire postcoloniale. Cas de la République Démocratique du Congo : mythe ou réalité. In. BAKANDEJA G., participation et responsabilité des acteurs dans un contexte d'émergence démocratique en RDC, Presse Universitaire de Kinshasa, 2OO7, p.83.

* 9NGOMBA BINDA P., OTEMIKONGO MADENFU YAHIDEFU YAHISULE J., MOSWA MOMBO L,

République Démocratique du Congo, Démocratie et participation à la vie politique. Une évaluation des premiers dans la IIIème République, Johannesburg, Open Society Fondations, novembre, 2010, p. 123.

* 10 GUY BOECK Guy, la vie difficile des partis politiques en RDC, in Congo forum 2007,(www.congoforum.be/udpldocs/Les partis politiques en RDC.pdf).

* 11BOSHAB E., Entre la colombe et les faucons ou vont les partis politique en République Démocratique du Congo, Kinshasa, PUC, octobre 2001, p .17.

* 12 Idem, p.17.

* 13 www.radiookapi.net, RDC : 477 partis et une trentaine de regroupements politiques agréés, mise a jour le 16 mars 2015 à 10h56.

* 14 DJOLI ESENG'EKELI J., op.cit., p.102.

* 15 KALUBA DIBWA D., op.cit., p.13.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus