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Le pluralisme politique, une menace pour la démocratie en RDC.

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par Joel Muntu
Université catholique du Congo (UCC) - gradué en droit public 2014
  

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SECTION 2. SUR LE PLAN ELECTORAL

A. Le choix de dirigeants et candidat du parti non élu par les partisans

Le parti politique sert non seulement à catalyser les aspirations latentes, les opinions individuelles diffuses et contradictoires qu'il rassemble de façon constructive dans un programme mais aussi à transformer l'opération électorale, la désignation d'un représentant en un choix politique87(*).

Officiellement les simples membres ont la compétence de choisir les dirigeants du parti, mais en realité ces choix sont faits par les secrétaires généraux et les autres, leaders. Comme l'écrit Lavroff : Si les dirigeants sont élus, les élections sont peu significatives, car les candidatures sont présentées par les organismes directeurs et l'opération électorale ne fait intervenir qu'un petit nombre de personnes contrôlant les divers échelons de la hiérarchie88(*).

Etant donné ces considérations différentes et légitimes, et étant donné la diversité des systèmes électoraux dans lesquels les partis se mesurent, il n'y a pas de manière unique et idéale de choisir les dirigeants et les candidats au sein des partis. En effet, plusieurs partis changent fréquemment leurs règles de sélection en réaction89(*).

B. Absence de projet politique

Le parti est créé sur base d'une base, une philosophie ou d une vision spécifique de la société, laquelle condense l'ensemble des valeurs morales, sociale et institutionnelles auxquelles les membres du parti croient comme devant former les fondements de la société. C est le projet de société90(*).

La plus part des partis politiques en RDC, ne présentent aucun projet politique . Cette aspect ne doit pas être négligée car, il faudrait lire la aussi une causes des tâtonnements actuels. Si on ne propose rien comment peut-on lutter ? Car, la lutte suppose la foi en son modèle et c'est cette foi qui est déterminante pour préserver dans voie pleine d'embuches. Le manque de programme politique, explique aussi la corruption de la part des dirigeants de ces partis. Comme ils n'ont aucun idéal à défendre, ce qui importe semble-t-il, c'est d'être invité au repas du seigneur91(*).

Le manque de programme d'action original et de projet de société précis, vient à l'appui du vide ou du flou idéologique de ces formations politiques et démontre à suffisance ce déficit de leur influence sur l'idéal de la représentation nationale, la formation de l'opinion et l'encadrement des élus92(*).

A. Financement des partis politiques par l'état

La loi n°04/002 du 15 mars 2004 relative à l'organisation et fonctionnement des partis politiques, mentionne comme ressources des partis dans son article 22. Considéré comme une ressource privée mais dans un autre aspect, l'Etat doit financer les partis politiques pendant la période électorale. Cette question fait l'objet d'une législation particulière c'est la loi du 10 juin 200893(*) à cet effet le professeur NGONDANKOY écrit : « les partis politiques peuvent recevoir les subventions de l'Etat (considérées comme des ressources subsidiaires), mais uniquement pour deux type de finalités : les financements de leurs activités (dépense de fonctionnement) et le financement de leurs campagnes électorales (dépense d'investissement) si seulement on remplit les conditions prévues par cette même loi . Il poursuit en disant que la loi prévoit que le montant de la participation de l'Etat ne peut dépasser respectivement 1% (pour les dépenses de fonctionnement) et 2% (pour les dépenses de campagnes) du budget national, c'est à dire de la totalité des recettes à caractère national revenant à l'Etat94(*). C'est là où se situe le problème, ca parait impossible que l'Etat soit capable de financer autant de parti que regorge la République Démocratique du Congo pour couvrir leurs activités électorales.

* 87 MPONGO BOKAKO E., op.cit., p.183.

* 88 LEMIEUX V., systèmes partisans et partis politiques, Québec : presse de l'Université de Québec, 1985, p.124.

* 89 Institut National de la Démocratie (NDI), op.cit, p.10.

* 90 NGOMA BINDA P., op.cit, p. 448.

* 91 BOSHAB E., Entre la colombe et les faucons ou vont les partis politique en République Démocratique du Congo, op.cit, p.6.

* 92 ESAMBO KANGASHE, J-L., le Droit constitutionnel, op.cit., p.251.

* 93 Loi n°08/005 du 10 juin 2008 portant financement public des partis politiques, in J.O. RDC, n°13, 1 juillet 2008, pp.1-6.

* 94 NGONDANKOY -ea-LOONGYA, cours d'introduction à la science politique, syllabus à l'intention des étudiants de premier graduat, université de Kinshasa,  2011-2012, p.91.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery