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Les déterminants de l'inflation en Guinée.

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par Mamadou Safayiou DIALLO
Université de Sonfonia - Master 2014
  

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2.2.3 Le cas des pays de la zone Franc CFA :

Doe et Diallo. (1997) à leur tour ont exploré les déterminants de l'inflation dans les pays de l'UEMOA. Il ressort de cette étude, qu'à court terme comme à long terme, le principal facteur d'évolution des prix dans l'UEMOA est l'inflation importée, en l'occurrence, l'évolution des prix en France. L'influence du taux d'intérêt, des dépenses de l'Etat et du taux de change réel est apparue relativement faible. A travers une autre étude en 1998, sur la base d'un modèle dérivé de l'équation quantitative de la monnaie, ils montrent qu'à court terme, l'évolution de la masse monétaire a une influence sur l'inflation dans tous les pays de l'UEMOA, sauf au Burkina et au Sénégal. A long terme, les mouvements de la masse monétaire ont un impact sur l'inflation dans tous les pays de l'UEMOA.

Doe et Diarriso(1998) dans leur étude sur l'origine monétaire de l'inflation dans l'UEMOA, ont montré que la politique monétaire a une influence significative sur le niveau général des prix tant à court terme qu'à long terme dans tous les pays de l'UEMOA. De même ils ont estimé que les mouvements de l'offre influence beaucoup plus le niveau de l'inflation que ceux de la masse monétaire.

Nubukpo (2003)aborde à son tour l'impact de la politique monétaire de la BCEAO sur l'inflation. Il ressort de cette analyse qu'un choc positif sur les taux d'intérêts directeurs (en particulier le taux du marché monétaire) de la BCEAO a un effet négatif sur l'inflation, avec une ampleur maximale observée dès la fin du premier trimestre et une persistance d'une durée de cinq ans avant le retour à la tendance de long terme.

A. Diallo(2003)a fait une analyse sur l'impact de l'offre locale des produits vivriers sur les prix dans l'UEMOA. Dans le cas précis du Bénin l'impact du secteur vivrier mesuré à travers le rendement à l'hectare apparait significatif sur le niveau du prix.

Fielding (2004)à son tour analyse l'impact des interventions de politiques monétaires sur l'indice des prix à la consommation dans chaque pays de l'UEMOA et affirme qu'un changement dans le stock de monnaie en circulation entraine des changements permanents dans les prix à travers les pays de l'UEMOA. Il trouve cependant que les hausses du taux directeur de la BCEAO n'ont que peu d'effet sur les prix à court terme et n'ont pas d'effet sur les prix à long terme.

Les études réalisées par la BCEAO (2002 et 2006) sur des données annuelles couvrant la période de 1971 à 2005, montrent que dans les pays de l'UEMOA, aussi bien à court terme qu'à long terme, l'inflation est sensible à l'évolution de la masse monétaire. Selon les résultats des travaux réalisés en 2002 et en 2006, une hausse de 1 point de pourcentage de la masse monétaire entraînent, toutes choses égales par ailleurs, une progression de l'inflation de 0,10 point à court terme et de 0,35 point à long terme. En plus, l'examen de l'influence des contreparties de cet agrégat montre que, à long terme, l'évolution des crédits à l'économie et celle des avoirs extérieurs nets agissent sur l'inflation.

Dembo Toe et Hounkpatin (2007), se servantd'un modèle VAR, ont montré que les évolutions de la masse monétaire ont un impact significatif mais faible sur l'inflation dans l'UEMOA. Par ailleurs, l'erreur de prévision de l'inflation dans l'UEMOA est due à environ 80% à ses propres innovations et à environ 10% aux évolutions de l'inflation importée.

L'UEMOA(2007) a réalisé une étude sur les déterminants de l'inflation de ladite zone. Les résultats de cette étude ont montré que s'il ya une hausse tendancielle des prix, celle-ci serait due à des facteurs tels que l'inflation importée, l'évolution des prix des produits alimentaires, la fiscalité, le prix de l'énergie et les facteurs socio-politiques. Selon ces résultats, la maitrise durable de l'inflation relèverait essentiellement des reformes structurelles à mettre en oeuvre par l'Etat du Sénégal. Les sources d'inflation les plus évoquées sont les pressions liées à la demande, les chocs d'offre, l'incidence de la politique monétaire et les facteurs institutionnels.

Pour les pays de l'UEMOA,Diop,Dufrénot et Sanon (2008) démontrent que la monnaie joue un rôle principal dans le changement du niveau des prix à long terme mais ils soulignent que la relation empirique est moins significative que ne le prédit la théorie. De mêmeils ont mis en évidence le rôle du taux de change nominal du franc CFA contre le dollar dans la dynamique des prix. Une appréciation du franc CFA réduit l'inflation de long terme, en réduisant les importations en valeur. Il s'ensuit également une perte de compétitivité des exportations de matières premières, ce qui décroît l'activité et par conséquent l'inflation.

Coleman (2010) analyse la persistance de l'inflation en zone franc et établit que la persistance de l'inflation est forte avec des hétérogénéités selon les pays. L'inertie des prix des biens non alimentaires, est ainsi particulièrement présente au Burkina Faso, Tchad, Côte d'Ivoire, Gabon, Niger et Sénégal. Pour les prix des biens alimentaires, la persistance est non négligeable au Tchad, en Côte d'Ivoire et au Niger.

Ehrhart, Mrabet et Rocher(2010), ont mené une étude sur les déterminants de l'inflation dans les pays de la zone franc à l'aide de données trimestrielles sur la période allant de 1980 à 2010. L'analyse en panel VAR est menée sur chacune des zones (CEMAC et UEMOA). Les résultats indiquent que les facteurs d'inertie dominent la dynamique de l'inflation tant dans les pays de la CEMAC que dans les pays de l'UEMOA. Outre la composante d'inertie, le poids relatif des autres sources d'inflation diffère entre les unions monétaires. En CEMAC, les mouvements du taux de change sont un déterminant principal du niveau d'inflation tandis que leur importance est plus atténuée en UEMOA. Par contraste, en UEMOA, l'inflation apparaît, davantage qu'en CEMAC comme le résultat des fluctuations de l'activité économique, mesurée par l'output gap. Dans les deux cas, les variables monétaires ne jouent qu'un rôle limité.

Au niveau de la CEMAC, l'analyse de l'inflation au Tchad conduite par Kinda (2011) trouve que les déséquilibres sur le marché de la monnaie n'affectent pas la dynamique de court terme du niveau d'inflation. Il attribue ce résultat au fait que la politique monétaire n'est pas décidée sur le plan national, mais au niveau de l'union monétaire.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams