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Les déterminants de l'inflation en Guinée.

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par Mamadou Safayiou DIALLO
Université de Sonfonia - Master 2014
  

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2.2.4. Le cas de certains pays africains

Boccara et Devaradjan(1993) ont fait une étude sur les déterminants empiriques de l'inflation dans les pays africains. Ils attribuent les différentiels d'inflation entre les pays de la Zone Franc à des différences en termes de réponses des politiques budgétaires suite à un boom des prix des matières premières exportées. Ces booms des prix des matières premières génèrent de l'inflation par deux biais. D'abord un effet monétaire lié à l'afflux de devises non stérilisées puis, un effet budgétaire en raison de l'augmentation des dépenses budgétaires, en particulier d'investissement, qui fait suite à un boom des matières premières. L'effet budgétaire apparaît comme étant l'une des sources prépondérantes de l'inflation en Côte d'Ivoire sur la période considérée, de 1970 à 1987.

Moser(1995)se servant d'un modèle à correction d'erreur, a étudié les déterminants de l'inflation au Nigeria. Parmi les variables de son modèle figuraient entre autres, la masse monétaire et le taux de change, à côté desquels se trouvait la pluviométrie qui n'est pas apparue significative dans l'explication du phénomène inflationniste.

Zonon(2003), dans son étude sur les déterminants de l'inflation au Burkina Faso, se servant d'un modèle à correction d'erreur, a prouvé qu'à court terme la masse monétaire a une influence significative sur l'inflation comme le soutiennent les monétaristes mais cependant elle n'est pas la variable la plus importante en termes d'ampleur car elle est similaire à celui des prix à l'importation. A long terme le prix à l'importation est plus important que la masse monétaire. De même l'appréciation du taux de change et l'écart de production impacte positivement sur l'inflation. Contrairement aux autres variables, le revenu réel influence négativement l'inflation.

Thouraya et Younes(2007) ont procédé à une analyse des déterminants de long terme et dynamique de court terme de l'inflation en Tunisie durant la période de 1962 à 2003. Ils ont conclu à leur tour que l'inflation en Tunisie est liée au taux de salaire annuel moyen. Cette étude montre que la progression du salaire est une source du déclenchement de l'inflation mais son impact reste faible puisque son élasticité à court terme est de 0.095. En outre, les résultats empiriques montrent dans le cadre du modèle mixte que la masse monétaire, le PIB réel, le taux du marché monétaire domestique, le taux de change effectif réel et les prix à l'importation sont également des déterminants de l'inflation comme à court terme avec des élasticités différentes.D'après la relation de long terme, le niveau général des prix est influencé par le PIB réel, le taux de change effectif réel et les prix à l'importation, les élasticités étant respectivement 0.329, 0.435 et 1.246. Le degré d'ouverture de la Tunisie vis-à-vis du monde extérieur expliquerait le rôle important que jouent les facteurs externes et qu'en plus de cela l'inflation apparait très sensible aux facteurs réels comme la production notamment celle des produits vivriers dans des nombreux pays en développement.

Ndilkodje(2007), à travers une modélisation analytique de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de quelques variables susceptibles d'influencer la hausse des prix, se fondant sur l'usage d'un modèle vectoriel à correction d'erreur, est parvenu aux résultats suivants : à court terme, la hausse des prix est expliquée par l'évolution des chroniques retardées d'un an, de la masse monétaire (M2) au sens large, du taux de change du dollar américain par rapport au franc CFA et du PIB. A long terme, les fluctuations des prix au Congo sont corrélées avec l'évolution du cours de Brent sur le marché international, l'évolution du PIB nominal, la dévaluation du franc CFA de janvier 1994 et la chronique retardée des prix pratiqués sur le marché intérieur. Ces résultats nous conduisent à conclure qu'à long terme, la hausse des prix observée au Congo n'est pas causée par une hausse de la quantité de monnaie mise en circulation contrairement aux monétaristes pour qui l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire.

Ndiaye et Badji(2008) dans leur étude sur les déterminants de l'inflation au Sénégal : approche par les fonctions de consommation, se servant d'un modèle à correction d'erreur, ont montré que les variables alimentation, logement et habillement ont une influence sur le niveau général des prix à long terme. Et qu'à court terme, la vitesse d'ajustement de l'IHPC à la suite d'un choc sur un trimestre serait de l'ordre de 7.7%.

Boco et Ablefonlin(2009) ont procédé à l'analyse des déterminants structurels et monétaire de l'inflation au Benin. Les résultats de l'étude classe les variables en deux groupes. D'abord l'indice des prix à l'importation(IPM), la consommation finale des ménages, le PIB réel qui sont des variables structurelles. Ensuite les variables monétaires que sont la masse monétaire M2 et le taux de change US/FCFA. Les estimations du modèle révèlent un impact significatif des prix à l'importation, de la production intérieur et de la masse monétaire sur l'évolution du niveau général des prix au détriment des autres variables retenus dans cette étude.

Sawa Déme(2010), quant à lui fait une analyse des déterminants de l'inflation en Côte d'Ivoire sur la période allant de 1970 à 2008. Il ressort des estimations effectuées que le PIB n'a pas d'impact sur l'inflation en Côte d'Ivoire. L'augmentation du taux de change par rapport au dollar qui signifie en fait, une dépréciation du CFA par rapport à cette monnaie (cotation à l'incertain) entraîne un impact positif et significatif sur le niveau d'inflation en Côte d'Ivoire. Cependant, cet impact n'est pas significatif dans le court terme, par contre il est important dans le long terme. L'inflation importée est une des variables les plus significatives parmi les sources de l'inflation dans le court terme. Quant à la masse monétaire, il en résulte qu'un choc positif sur celle-ci se traduit par un effet positif et rapide sur l'inflation. Tandis qu'à long terme il se traduit par un effet négatif sur l'inflation.

Nsengiyumva(2011), a effectué une étude empirique des déterminants de l'inflation au Burundi grâce à un modèle VAR à 5 variables estimé sur des données annuelles de 1975 à 2008, Cette étude révèle que le niveau général des prix dépendrait dans ce pays, de l'évolution du prix du pétrole, du taux de change effectif, du PIB, du taux d'intérêt de court terme dans une moindre mesure mais aussi et surtout des actions directes de hausse des prix. Ce modèle qui passe quelques tests de validation donne également de bons résultats pour la prévision en échantillon. A part les chocs du taux d'intérêt qui ne sont pas significatifs, l'indice des prix à la consommation répond aux chocs émanant de toutes les autres variables ci haut indiquées. A l' exception du PIB dont les effets durent 2 ans, les effets des autres variables n'excèdent pas 1 an.

Baldini et Poplawski-Ribeiro (2011) testent la pertinence de la théorie fiscale du niveau des prix dans les pays d'Afrique sub-saharienne et trouvent que la contribution des facteurs fiscaux à l'inflation est beaucoup moins forte dans les pays de la zone Franc que dans les pays à régime de change flexible. Dans les pays de la zone Franc, le faible niveau de dette publique domestique a ainsi pu participer à l'explication de leur faible performance d'inflation.

Razafimahefa (2012) étudie le degré de transmission des variations du taux de change à l'inflation dans les pays d'Afrique sub-saharienne et établit qu'en moyenne le « pass-through » du taux de change est plus faible pour les pays en régime de change flexible que pour ceux en régime de change fixe.

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