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Les déterminants de l'inflation en Guinée.

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par Mamadou Safayiou DIALLO
Université de Sonfonia - Master 2014
  

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1.2 Les objectifs et instruments de la politique monétaire de la BCRG

l.2.1 Les objectifs de la politique monétaire :

Traditionnellement les objectifs assignés à la politique monétaire sont au nombre de quatre: la croissance économique, la stabilité des prix, l'équilibreexterne, et le plein emploi. A l'expérience il s'est avéré difficile voire impossible d'atteindre à la fois ces quatre objectifs. Les autorités monétaires des Banques Centrales étaient alors contraintes à opérer des arbitrages dans les choix des objectifs.

Si l'objectif de croissance économique, par le financement prioritaire de certains secteurs considérés comme les leviers du développement, a prévalu aux premières années d'indépendance, pour la plupart des Banques Centrales dans les pays en développement récemment ouverts à l'économie de marché, la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) ne pouvait guère se contenter du ce simple rôle. Elle devait également participer dans un premier temps au rétablissement des équilibres macroéconomiques rompus. A ce titre, la Banque Centrale participe dans la lutte contre le chômage (en raison de la réduction des effectifs de la fonction publique par le premier programme d'ajustement structurel), à la stabilisation des taux d'intérêt et enfin à la relance de la croissance économique.

L'objectif de croissance a très rapidement été relégué au troisième plan, derrière ceux de l'équilibre extérieur et de stabilité des prix. En effet, l'objectif de croissance s'est très vite révélé incompatible avec celui du résultat désiré de balance des paiements et du maintien d'un minimum de pression sur les prix intérieurs. Ces deux derniers aspects ont, par contre, toujours été une préoccupation de l'autorité monétaire.

Aujourd'hui, la BCRG semble de plus en plus privilégier l'objectif de stabilité des prix. La hausse des prix entraîne en effet une perte de compétitivité des économies, une fuite des capitaux, un déséquilibre de la balance des paiements, ce qui peut pousser les agentséconomiques à des comportements attentistes et spéculatifs sur le GNF avec tout ce que cela comporte comme conséquences (dévaluation, crises).

1.2.2 La politique monétaire de la BCRG avant la réforme de 1993 : usage des instruments directs

Cette période se caractérise entre autre par: le contrôle administratif direct de la plupart des taux d'intérêt, préférentiels, pour certaines catégories de prêts spécifiques (exemple taux sur les prêts des projets agricoles), le plafonnement des crédits au niveau des banques individuelles ou au niveau global la priorité d'octroi de crédits à certains secteurs de l'économie, le refinancement auprès de la Banque Centrale (facilités de réescompte en faveur de certains types de prêts)

Ø Les plafonds de réescompte

La politique de réescompte repose sur une procédure de financement qui met en relation les banques secondaires et la Banque Centrale et qui ne passe pas alors par marché monétaire. Les banques de second rang empruntent directement les liquidités auprès de la Banque Centrale en réescomptant des titres qu'elles détiennent dans leur portefeuille. Les titres admis au réescompte étaient généralement des titres représentatifs de crédits à l'économie et des effets de commerce.

Les plafonds de réescompteconstituaient le principal instrument de gestion monétaire de la Banque Centrale au cours de cette période, les plafonds globaux de réescompte fixaient, le montant maximum des concours à court terme et à moyen terme que l'Institut d'Emission pouvait consentir aux banques. Ces plafonds faisaient l'objet d'une répartition détaillée. Cette répartition, très complexe, rendait la gestion des plafonds peu aisée. On note une tendance haussière de ces plafonds entre 1986 et 1993 où ils sont passés de 15% à 25%.

Ø Le contrôle sélectif et quantitatif du crédit

Pour soutenir les secteurs et opérations jugés prioritaires, la Banque Centrale pratiquait à une grande échelle la politique sélective du crédit. Cette dernière consiste à différencier les conditions d'accès au crédit. Les secteurs de l'économie jugés prioritaires sont favorisés par une telle politique. Ils bénéficient alors des taux bonifiés, des crédits non plafonnés qui sont parfois garantis par des interfaces telles que les fonds de garantie.

L'encadrement de crédit à son tour est un instrument de contrôle direct et quantitatif de crédit distribué par les intermédiaires financiers. Il a été institué à l'origine pour éviter la concentration excessive des risques.Il est devenu ensuite un instrument de politique monétaire. En cas de dépassement du plafond fixé par les autorités monétaires les banques subissaient des pénalités qui consistaient à déposer une proportion des crédits distribués sous forme de réserves supplémentaires non rémunérées auprès de la Banque Centrale. A l'inverse la non utilisation des crédits soumis à un plafond donnait droit à une économie de crédit c'est-à-dire une utilisation ultérieure.

En Guinée, la politique sélective de crédit n'a pas eu les effets escomptés; au contraire, elle a introduit certaines distorsions au niveau de l'allocation des ressources et a engendré un gaspillage de ressources monétaires dans le secteur public et parapublic dont notamment au niveau de certains entrepreneurs nationaux et des organismes de commercialisation agricole. En effet, l'on a été amené à reconnaître que l'encadrement des crédits s'était révélé fort efficace mais comportait plusieurs inconvenants :

· Il a figé les parts du marché des banques et a faussé ainsi la concurrence entre les banques ;

· Il enlevait toute initiative au banquier dans la mesure où il fixait des normes par secteur d'activité. Les banques pouvaient être conduites alors à freiner l'activité d'entreprises saines pour soutenir des entreprises en difficultés ;

· Il ne tenait pas compte des capacités des banques et rendait peu profitables les innovations financières ;

Ø La politique des taux d'intérêt

L'objectif de la BCRG dans la politique des taux d'intérêt est d'encourager les dépôts sans trop renchérir le coût du crédit puisque, les coûts trop élevés sont nuisibles au développement de la bancarisation du pays.Par ailleurs les niveaux encore élevés des taux d'inflation impliquent des réaménagements périodiques des taux d'intérêt. C'est ainsi que depuis 1986, l'évolution des taux d'intérêt s'inscrit en hausse jusqu'en 1992.

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