CHAPITRE III : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
3-1 Problèmes
Les problèmes du transport urbain à Mamou sont
très préoccupants du fait du manque d'organisation et
d'infrastructure routière adaptées. Au niveau des quartiers,
l'accès est particulièrement difficile à cause du manque
de voies de pénétration. La plupart des voies sont des pistes
latéritiques non revêtues, difficilement carrossables notamment
pendant la saison pluvieuse. La disposition anarchique des constructions,
notamment dans les quartiers populaires, aggrave la situation davantage et
implique des opérations importantes de relogement lors de la
construction de nouvelles voies.
3-1-1. L'état du parc automobile de Mamou
Une faible amélioration de l'état du parc de
véhicules circulant a été observée au cours des dix
dernières années. Toutefois, l'âge important et
l'état du parc, en termes de fiabilité, de sécurité
et de pollution, restent préoccupants.
3-1-2. Insuffisances du cadre législatif et
réglementaire
La Guinée ne dispose pas encore d'un Code de la Route
adapté aux réalités du pays. Le code en vigueur est le
code français de 1958, il est quasiment ignoré de:
- l'Administration, en particulier des services qui veillent au
respect de la réglementation ;
- du grand public et particulièrement des usagers de la
route.
Des textes épars ont été adoptés,
mais seuls ceux postérieurs à 1985, sont identifiés et ils
couvrent une partie limitée des domaines de réglementation d'un
code de la route. Par ailleurs, les conditions d'examen et de délivrance
du permis de conduire sont inadaptées et dans la pratique,
l'administration ne respecte pas les textes et délivre les permis de
conduire à des analphabètes dans la langue de la signalisation
routière.
Il n'y a pas de réglementation relative à la
profession et aux activités de transports publics (conditions
d'accès à la profession, conditions d'exercice de la profession,
responsabilités, réglementation technique des véhicules en
rapport avec la nature du transport, etc.), quelques textes à
portée limitée ont été pris mais ils restent
insuffisants :
- le régime juridique de l'activité de transport
public routier de voyageurs est toujours l'autorisation administrative,
nécessaire après l'abandon de la coordination administrative des
activités, de la planification des dessertes, de la définition
des lignes et de l'attribution de droits ou de licences d'exploitation
- les véhicules utilisés pour les transports
publics ou les transports commerciaux devraient disposer d'une autorisation
propre à la nature du transport effectué et respecter la
réglementation spécifique à leur aménagement.
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