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Impacts socio-économiques de la crise politique 2009 sur les ménages malgaches.

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par Larossa Randriamalala
Université de Toamasina - Maà®trise en sciences économiques 2014
  

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Section II : L'Impact de la crise sociopolitique au niveau des ménages

L'objectif de cette partie est d'évaluer si la crise socio politique depuis Janvier 2009 a eu des impacts au niveau de la vie quotidienne des ménages de la ville d'Antananarivo. Les données qui ont été collectées se rapportent aux différentes secteurs socio-économiques : éducation, sécurité alimentaire, agriculture urbaine, santé et nutrition.

§1- Les situation par secteur

A. Le secteur éducation

La crise sociopolitique peut engendrer des conditions défavorables pour le droit d'un enfant d'aller à l'école et d'achever ses études dans des conditions normales de sérénité. L'objectif de l'enquête est ainsi de collecter des informations sur l'impact de la crise quant à

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l'accès à l'éducation, à la qualité de l'enseignement ainsi qu'aux résultats scolaires des élèves de 6 à 18 ans des ménages enquêtés et les types des problèmes rencontrés en matière d'accès des enfants à l'école.

1. La scolarisation de la population

1-1-Le fréquentation scolaire et niveau d'instruction de la population

Les résultats montrent que 5% de la population âgée de 6 ans de plus n'ont jamais fréquenté l'école, mais avant crise ce chiffre est de 4% selon McRAM. Un peu plus d'un individu sur quatre a un niveau d'instruction primaire sans avoir pu achever le cycle tandis que 11,5% l'a achevé. Plus des deux cinquième de la population (46%) a atteint un niveau secondaire dont 8% avec un cycle complet. Les hommes ont un niveau un peu plus élevé que les femmes et les jeunes générations mieux instruites que les plus anciennes.

1-2- Les abandons scolaires

Pour la totalité de la population de plus de 6 ans enquêtée vivent dans les ménages, 5% n'ont jamais fréquenté l'école.

Parmi la tranche d'âge scolaire de 6 à 18 ans, 6% de l'ensemble n'ont jamais fréquenté l'école avec en particulier, 11% dans les fokontany Ankazomanga, Ampangabe et Soavimasoandro, 8% à Antohamadinika et à 7% à Anjanahary.

Pour l'année scolaire 2008/2009, le taux d'abandon scolaire, entre ceux qui ont été inscrits en début de l'année scolaire par rapport à ceux qui l'ont terminé, a été très faible dans l'ensemble est de 1,3%. Donc, l'abandon scolaire lié à la crise sociopolitique a été très faible.

1-3- Les types d'école fréquentée

Le type d'école fréquenté par les élevés a été réparti comme suit : 44% ont fréquenté l'école publique et plus de la moitié, 56% l'école privée. Une différence significative d'abandon scolaire a été notée par type d'établissement, en faveur des écoles privée ou, il y a plus d'abandon scolaire : 2% contre 0,2 dans l'école publique.

1-4- L'appréciation des parents sur la qualité de l'éducation

La mauvaise qualité de l'enseignement fourni par les écoles est un des facteurs justifiant l'abandon scolaire des élèves. Beaucoup d'enfants scolarisée n'arrivent pas ainsi à achever leurs études pour cette raison.

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Selon les opinions des parents (54%), la qualité de l'enseignement s'est dégradée pendant la crise socio- politique. Pour les 34%, il n'y a pas eu de changement et seul, 10% ont affirmé que l'enseignement a été amélioré.

Graphique n o V : L'Opinion des parents sur la qualité de l'enseignement avec la crise

60 50 40 30 20 10

0

 
 

s'est dégradée s'est la même s'est ameliorée

Source : Enquête personnelle, décembre 2013

1-5-Les problèmes rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation

Les problèmes actuellement rencontrés par les parents en termes d'accès à l'éducation de leurs enfants à l'école sont essentiels, le manque d'argent pour payer les frais de scolarité, le manque d'uniforme et de cahiers et les problèmes d'insécurité.

Si les problèmes de paiements des frais de scolarité des enfants ont été évoqués communément pour l'ensemble des parents, sans distinction de type d'établissement (école publique ou privée), la qualité d'enseignements, d'uniforme et de cahiers a été plus évoqué par les parents qui ont inscrit leurs enfants dans les écoles publiques (61%). En effet, la variation en glissement annuel des prix à la consommation entre juillet 2008 et juillet 2009 a été de +5,7 pour l'enseignement.

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Graphique N° VI : Répartition des problèmes par les ménages pour l'accès de leurs enfants à l'école

19%

10%

20%

4%

42%

insécurité

manque d'uniforme aucun problème manque d'enseignants

manque d'argent pour payer les frais

Source : Enquête personnelle, 2013

Les ménages qui ont répondu majoritairement que le problème d'argent a constitué un problème d'accès de leurs enfants à l'éducation ont été surtout localisés dans les fokontany de volasarika (55%), d'Ampamantana (52%), de Soavimasoandro (40%) et d'Ankazomanga (40%) soit 7 fokontany sur les 11 choisi au hasard.

L'insécurité a été plus évoquée par les ménages d'AnjanaharyIIS (58%) et d'Antohamadinika (38%). Par contre, la majorité des ménages d'Ampefiloha (33%) et d'Anosizato Est (47%) ont affirmé qu'il n y a pas eu de problème.

Les autres problèmes rencontrés dans l'éducation de leurs enfants mentionnés par les parents ont été, par ordre d'importance, liés à la perturbation des cours due à l'absence fréquente des enseignants, à l'école trop éloignée, à la mauvaise alimentation des enfants, faute des moyens, aux écoles qui ont profité de la crise pour exiger plus de frais, aux problèmes scolaires liés à l'âge pubertaire des élèves, à la faible motivation des enfants à étudier.

1-5-1. L'Absence liée à la crise politique

En outre, 94% des parents ont affirmé qu'il y a eu des périodes d'absence de leurs enfants à l'école durant la crise, sans distinction de type d'établissement fréquenté. Elle a été de 83% lors du McRAM. La durée moyenne a été 16 jours. Cette absence a surtout été liée au mois de février et mars. La durée de cette absence a varié suivant les fokontany. Elle a été

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inférieure à une semaine pour les fokontany d'Ampefiloha, d'Ampamantana, d'Ankazomanga, d'Ampangabe, de Soavimasoandro. Des absences de 15 jours à 1 mois ont été mentionnées pour le fokontany d'Antohamadinika et d'une semaine à 15 jours pour les fokontany restants. Donc, la crise politique dans sa phase aigüe a été un obstacle pour la bonne marche de l'éducation.

1-6. Les résultats des examens officiels au niveau des élèves des ménages enquêtés

Pour les examens officiels, 37% des ménages enquêtés avaient un ou des enfants qui ont passé réussite aux examens officiels. Ce résultat a été homogène entre les ménages des différentes fokontany : 88% des élèves des ménages enquêtés ont réussi au CEPE tandis que 74% ont été répertoriés pour le BEPC. Pour la circonscription scolaire de la commune urbaine d'Antananarivo, le taux de réussite des élèves a été de 91,06% pour le CEPE et de 56,56% pour le BEPC.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle