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Création du SAMU-SMUR en République de Guinée

( Télécharger le fichier original )
par Dr Nanamoudou Condé
ESSEC Paris Défence - Master II 2013
  

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RAPPORT DEFINITIF

Création du SAMU-SMUR

en République de Guinée

Management Général Hospitalier Promotion 2012-2013

Professeur Expert

Gérard de POUVOURVILLE

Groupe PROJET

Dr Nanamoudou CONDE Kihiku (Floris) MAYASI Marc PRUSKI Hakim TOUAZI

Version 6 du 28/06/2013

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS 6

EXECUTIVE SUMMARY 7

PREAMBULE : Charte de la régulation médicale 9

I- PRESENTATION DU PROJET. 10

I-1. Historique. 10

I-2. Définition du projet 10

I-3. Equipe projet. 11

II- ELEMENTS DE CONTEXTE : LA GUINEE et CONAKRY. 12

II-1. Analyse stratégique de l'environnement : introduction. 12

II-2. Le modèle PESTEL. 12

II-2.1. P : Politique. 12

II-2.2. E : Economique. 17

II-2.3. S : Socioculturel. 18

II-2.4. T : Technologie. 18

II-2.5. E : Environnement. 21

II-2.5. L : Législatif. 21

II-3. Conakry. 23

II-3.1. Présentation succincte des 2 CHU de Conakry. 23

II-3.2. Présentation succincte des 5 Centres Médicaux Communaux (CMC) et des ressources humaines

disponibles. 24

II-4. SWOT relatif à la ville de Conakry. 26

II-5. Mortalités et Accidentologie. 27

II-5.1. Principales causes de mortalités en Guinée. 27

II-5.2. Etude de l'accidentologie. 28

II-6. Etude de l'activité des services d'accueil des urgences. 29

II-6.1. Motifs d'hospitalisation. 29

II-6.2. Analyse de l'activité des services d'accueil des urgences via 2 questionnaires « Urgences ». 30

III- ASPECTS CONCEPTUELS : AIDE MEDICALE D'URGENCE, SAMU-SMUR. 34

III-1. Introduction et historique. 34

III-2. Définition et concepts. 34

III-2.1. Aide Médicale Urgente. 34

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III-2.2. SAMU : Service d'Aide Médicale Urgente. 34

III-2.3. Régulation médicale et intervention médicale. 35

III-2.4. SMUR : Service Mobile d'Urgence et de Réanimation. 36

III-2.5. Transport d'urgence. 36

III-3. « Scoop and Run » ou « Play and Run » : 2 approches différentes. 36

III-3.1. Le modèle anglo-saxon. 36

III-3.2. Le modèle Français du « Stay and Play » au « Play and Run ». 37

III-4. Aspects éthiques de la médecine d'urgence. 38

III-4.1. « Respecter et promouvoir l'autonomie de la personne humaine » 38

III-4.2. « Améliorer la qualité de vie » 38

III-4.3. « Promouvoir Equité et Justice » 39

III-4.4. Valeurs et éthique. 40

III-5. La mise en place du SAMU dans un pays en voie de développement. 41

IV- ETUDE DES SCENARII. 42

IV-1. Diagnostics des modeles « Scoop and Run » et « Play and Run ». 43

IV-2. Analyse Avantages et Inconvénients des 2 modèles. 46

IV-3. Analyse pondérée des 2 modèles. 48

V- NOTRE RECOMMANDATION DE SCENARIO : UN MODELE COMPOSITE REGULE ADAPTE AU CONTEXTE

GUINEEN. 50

V-1. L'ORGANE DE REGULATION. 50

V-2. SERVICE MOBILE D'URGENCE ET DE REANIMATION. 51

V-3. FONCTIONNEMENT. 51

V-4. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES UNITES MOBILES HOSPITALIERES. 52

V-5. LES RESSOURCES HUMAINES. 53

V-6. RESSOURCES MATERIELLES. 53

V-7. BUDGETISATION DU PROJET. 56

VI- CONCLUSION. 67

VII- ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE. 68

V-1. Bibliographie 68

V-2. Webographie / Sites Internet consultés. 68

V-3. Entretiens téléphoniques et rencontres. 69

VIII- LIVRE des ANNEXES. 70

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REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier l'ensemble de l'équipe du MGH pour ces 9 mois passés à redécouvrir les joies des bancs de l'école et nous avoir fait partager leurs connaissances, leurs savoirs et fait découvrir l'hôpital avec un nouveau regard.

Nous remercions particulièrement Gérard de POUVOURVILLE d'avoir pu nous donner

son oeil d'expert aux moments opportuns et de précieux conseils.

Aux directeurs et équipes médicales de Conakry pour leur disponibilité à toute heure.

Au Docteur François EK, Médecin Anesthésiste Réanimateur du CHU de Brest pour ses précieux conseils.

Aux Docteurs Hervé MENTEC, Chef de pôle Soins non programmés et neurologie, du Centre Hospitalier d'Argenteuil, Mustapha BECHENOUNE, Médecin Anesthésiste Réanimateur du SMUR d'Argenteuil, Martine FRANCISCO et Armand CHRIQUI, médecins urgentistes de la clinique Claude Bernard,

et à Monsieur Amara CAMARA, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en France,

pour nous avoir accordé de leur temps précieux et confirmé certaines hypothèses.

A tous les étudiants de la promotion MGH 2012-2013, hommes et femmes aux parcours différents, pour nos partages d'expérience, les moments de bonne humeur et de convivialité.

A nos femmes et nos enfants, pour nous avoir accompagnés et encouragés jusqu'aux derniers moments.

A tous, merci.

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EXECUTIVE SUMMARY

L'organisation de la prise en charge des urgences en médecine pré-hospitalière a connu un niveau de développement satisfaisant dans les pays développés. Les services d'Aide Médicale d'Urgence (SAMU) offrent la réponse la mieux adaptée à la détresse médicale. Leur impact sur la réduction de la mortalité chez les patients victimes des accidents de la voie publique ainsi que chez les malades atteints de pathologies cardiovasculaires aigues ou de détresse respiratoire a été démontré par de nombreux auteurs.

Cependant la mise en oeuvre et l'organisation d'un SAMU exigent des moyens importants (matériels roulants, matériels médico-techniques et communication, personnels compétents et en effectifs suffisants) et une organisation rationnelle.

Dans les pays en voie de développement, pendant longtemps, l'idée de créer un service d'aide médical d'urgence a pu paraître inadaptée et un tel projet considérer comme « un luxe ».

Effectivement, et particulièrement en Afrique Subsaharienne, les problèmes sanitaires sont encore, de nos jours, caractérisés par la persistance de maladies épidémo-endémiques, dans un contexte économique défavorable, avec pour conséquences majeures une mortalité infantile et une mortalité maternelles très élevées. Notons également un taux d'accidentologie important, causes de nombreux blessés et décès par manque de structures pré-hospitalières. De plus, leur système sanitaire est peu performant et cette situation oblige les responsables de services de santé à faire des choix spécifiques mettant en première ligne la santé publique avec une large part accordée aux soins de santé primaires et au programme élargi de vaccination.

Si la primauté de la médecine préventive se justifie, il n'est tout de même pas tolérable de perdre tant de vies humaines en situations d'urgence pour des pathologies tout à fait maîtrisables. Viennent s'ajouter de nombreux patients notamment des sujets jeunes et des femmes en couches qui décèdent du fait des conditions précaires de transport entre les hôpitaux périphériques, le domicile et les centres hospitaliers de référence où sont généralement concentrés les moyens matériels et humains.

Cependant, l'aide médicale d'urgence ne se limite pas seulement au transport médicalisé mais concerne aussi la formation des personnels des services d'urgence, l'acquisition d'équipement simples, robustes et indispensables pour les services d'accueil.

De ce point de vue, et les différentes expériences l'attestent, le projet de création d'un service d'aide médicale d'urgence, en pays en voie de développement, n'est pas du tout un luxe, mais même une nécessité qui nous paraîtrait être une exigence.

Enfin, dans un système caractérisé par la paupérisation du secteur public, comme cela est le cas à Conakry, capitale de la Guinée, l'allocation équitable des ressources de santé selon une logique médico-économique acceptable constitue un enjeu certain de développement politique et social, au même titre que la lutte contre l'exclusion et la paupérisation.

Après avoir étudié et comparé les 2 modèles les plus répandus, que sont les modèles « Stay and Play » (français) et « Scoop and Run » (anglo-saxon), nous recommandons le modèle composite régulé, qui est un modèle

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médicalisé et régulé, inspiré de celui du « Stay and Play », avec une adaptation à l'environnement de la ville de Conakry.

Les recommandations, au regard de ce modèle, sont les suivantes :

· Mise en place d'un centre de réception et de régulation des appels (CRRA) au sein du Centre hospitalier universitaire de Donka, qui fonctionnera 24h/24, 7j/7, avec présence de médecins régulateurs, PARM et secrétaires, dont les effectifs ont été déterminés.

· Mise en place d'un numéro unique d'urgence et outils de communication.

· Mise en place de 5 Unités Mobiles Hospitalières (+ 1 de réserve) avec l'implantation suivante : 3 au niveau des 3 grands hôpitaux de Conakry mais 2 au niveau des 2 Centres Médicaux Communaux de Matam et Flamboyant pour des questions de maillage du territoire et de visibilité par la population.

· Fonctionnement de ces UMH 24h/24, 7j/7, (sauf 2 d'entre qui ne fonctionne qu'en 7h/19h) avec des médecins urgentistes et infirmiers dont les effectifs ont été déterminés.

· Achat conseillé de 2 Unités Mobiles Hospitalières neuves, de type C pour la prise en charge pédiatrique et des parturientes.

· Adaptation des UMH par du matériels simples et robustes, adaptés au contexte de la capitale.

· Campagne de formation de l'ensemble des professionnels médicaux et soignants concernés.

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PREAMBULE : CHARTE DE LA REGULATION MEDICALE1

« La régulation médicale est un acte médical pratiqué au téléphone par un médecin régulateur d'un centre d'appels dédié aux urgences médicales.

L'acte de régulation médicale est effectué au bénéfice du patient dans une démarche de solidarité active. Il aboutit à la prescription du juste soin représentant la réponse la mieux adapatée à la demande, compte tenu de l'organisation en place, des ressources disponibles et du contexte. Il se poursuit par la mise en oeuvre de cette prescription, l'assistance aux éventuelles intervenants, l'anticipation de chacune des étapes de la prise en charge du patient et le suivi de cette prise en charge.

La bonne gestion du temps est un enjeu majeur de la régulation médicale. Devant toute situation où l'analyse est incertaine, le doute bénéficie au patient et commande l'engagement sans délai des moyens susceptibles de couvrir l'hypothèse la plus défavorable. Lorsque son intervention est envisagée, le SMUR est déclenché d'emblée, en première intention.

Les inégalités territoriales, sociales, humaines, sont à repérer et, dans toute la mesure du possible, à compenser par des dispositions appropriées. Le patient le plus éloigné fait l'objet d'une plus grande propension à l'envoi de moyens lourds. Le patient socialement défavorisé fait l'objet d'une écoute encore plus attentive.

La régulation médicale est l'une des multiples facettes de l'art de soigner. Elle suppose un professionnalisme exigeant, un sens profond de la solidarité, l'esprit du travail en réseau, un réel savoir-faire relationnel et une éthique rigoureuse.

Le centre de régulation médicale a pour vocation de garantir à chacune des personnes pour lesquelles il est sollicité en urgence, l'accès au juste soin. Il apporte au patient une plus-value en termes de rapidité, d'efficacité, de qualité, de sécurité et d'humanité.

La régulation médicale pratiquée au sein du Samu-Centre 15, service public hospitalier ouvert à tous, permet à la personne la moins favorisée et la moins informée d'accéder aux ressources les plus adaptées et les plus performantes chaque fois que cela est nécessaire. »

1 Extraits du « Guide d'aide à la régulation au SAMU Centre 15.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry