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Influence du type de concentré sur l'ingestion et la croissance de chevrettes recevant des résidus de bananiers

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par Fouquet NAZAIRE
Université d'Etat d'Haïti - Licence d'ingénieur-Agronome 2017
  

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2.4. Alimentation des caprins en stabulation

L'élevage caprin en stabulation demande de savoir comment les rationner. Les éleveurs expérimentés ont déjà remarqué une grande facilité d'adaptation chez ces animaux. En alimentation, on profite de cette facilité d'adaptation et en connaissant bien les besoins alimentaires, les informations nutritionnelles des aliments et la capacité d'ingestion des animaux ou en adoptant des rations expérimentées par d'autres éleveurs avec de bons résultats, on en arrive ainsi à bien les nourrir (Bien-Aimé & Fontin, 2013, Comm. Pers.).

2.4.1. Comportement alimentaire des caprins

La chèvre se caractérise par une rumination préférentiellement nocturne (Geoffroy, 1974). Cet animal, au goût particulièrement développé, avec une alimentation spontanément de type «cueilleur», effectue un choix dans la nourriture qui lui est distribuée. Ce comportement entraine, à la suite du tri qu'il provoque, une portion de refus jusqu'à 40% ou 50% des quantités distribuées. La chèvre, à un même niveau d'ingestion, semble consacrer légèrement plus de temps que le mouton (2 à 3 fois plus) à l'ingestion de sa nourriture (Geoffroy, 1974). Les repas les plus importants se situent juste après la distribution des aliments. Le nombre de prises alimentaires est généralement plus élevé chez la chèvre que chez le mouton, mais elles sont de plus courtes durées. Les chèvres n'apprécient en aucune façon les aliments renfermant des proportions importantes de particules fines (Jarrige et al., 1995 repris par Baumond,1996).

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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2.4.2. Capacité d'ingestion alimentaire

La capacité d'ingestion est une estimation théorique de la quantité totale d'aliment que peut consommer un animal dans une situation physiologique déterminée. La chèvre est capable d'atteindre des niveaux d'ingestion de matières sèches élevées. Cette capacité diminue en fin de gestation. Elle augmente de près de 40% au cours des premières semaines de lactation pour atteindre un maximum entre la 6ème et la 12ème semaine (Morand-Fehr, 1981).

2.4.3. Facteurs de variations de la capacité d'ingestion alimentaire

Selon Rivière (1978), l'animal, le milieu et les aliments sont les principaux facteurs de variation de l'appétit et de l'ingestion par les ruminants.

? Facteurs animal

a) L'espèce

Des différences importantes au niveau d'ingestion sont observées entre les espèces. Les caprins ont une capacité d'ingestion beaucoup plus élevée que les bovins et les ovins alors les bovins, en particulier, consomment davantage (en M.S par kg de poids métabolique) que les moutons.

b) Le poids et l'âge

Chez les bovins, la capacité d'ingestion, pour un même aliment (en kg de M.S. /kg de poids), diminue avec l'âge et avec le poids vif de l'animal tandis que chez les chèvres et les moutons la variation n'est pas sensible. Elle est de 2,5 Kg de MS / 100 Kg PV.

c)Le niveau de production

Il a une influence nette chez les animaux à forte production qui ont de gros besoins énergétiques.

? Facteur aliment

L'appétit est conditionné par la capacité du rumen et par l'activité des microorganismes dont dépendent la digestibilité et la vitesse de transit des aliments. D'une part, la composition et l'âge des plantes qui déterminent la qualité des fourrages, sont donc des facteurs prépondérants du niveau d'ingestion. La teneur en glucides membranaires

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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s'augmente, en effet, avec l'âge des végétaux; et plus les plantes vieillissent, plus les membranes résistent à l'attaque microbienne.

D'autre part, l'activité de la flore microbienne dépend de la proportion et de la nature des constituants du contenu cellulaire et en particulier du taux de constituants azotés qui diminuent avec l'âge. La faible teneur en azote des fourrages ne permet une prolifération suffisante des bactéries du rumen, d'où une diminution de cette faune qui entraine une baisse de la digestibilité et un encombrement du rumen par des substances non digérées. Ce sont donc les proportions en glucides membranaires et en azote qui conditionnent, dans une grande mesure, la digestibilité, c'est-à-dire la vitesse de digestion et le taux de digestible et, par voie de conséquence la quantité ingérée.

? Facteur climatique

Les variations de température modifient le niveau d'ingestion des animaux. En climat tempéré, une élévation de température au-dessus de 21°C entraine une diminution de la consommation, alors qu'une baisse de température a l'effet inverse.

En régions tropicales, le climat agit de façon indirecte de plusieurs façons :

-par fortes chaleurs, les animaux ont tendance à rechercher l'ombrage des arbres et pâturent peu pendant les heures chaudes. Les animaux qui sont, le soir, ramenés au village et enfermés dans des enclos, ne disposent pas d'un temps de pâture suffisant et ingère donc des quantités inférieures de fourrages. Les pâturages de nuit permettent de pallier cette insuffisance de consommation ;

-en saison sèche, le pâturage se raréfie et l'animal, obligé de chercher sa nourriture, passe beaucoup plus de temps pour consommer la même quantité de matière sèche que sur un pâturage dense ;

-les longues marches imposées par la rareté des points d'eau fatiguent les animaux et réduisent le temps de pâture.

? Facteur eau d'abreuvement

La consommation de matière sèche dépend partiellement de la disponibilité en eau. En général, les ruminants absorbent d'eau sous forme d'eau de boisson ou d'eau de

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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composition des aliments, si on réduit de moitié l'abreuvement normal d'un animal, la consommation volontaire de M.S. est réduite de 30p.100.

Les difficultés d'approvisionnement en eau sont donc aussi un facteur de variation de la consommation de fourrages chez les animaux en saison sèche.

En revanche, une diminution de l'abreuvement entraine une réduction du volume des urines, une diminution de l'excrétion azotée et de l'urée urinaire, une augmentation de l'azote uréique du plasma et de la rétention azotée, par suite du recyclage de l'urée par la salive.

? Autres facteurs

D'autres facteurs sont généralement susceptibles de modifier l'appétence des aliments et des fourrages. Ce sont :

-les traitements subis : broyage, agglomération ;

-la récolte et la conservation plus ou moins bien faites (foins, ensilages) ;

-les altérations : rancissement, moisissure ;

-les souillures des pâturages par les déjections ;

-la présence de certaines substances qui modifient le goût (sel, mélasse, sucre)

ou l'odeur et stimulent l'appétit de l'animal ;

-les modalités de distribution et le rythme des repas ;

-les changements de régime.

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