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Les déterminants de l'offre de monnaie dans l'économie congolaise de 1980 à  2013.

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par Serge KASEREKA KANYAMA
Université Pédagogique Nationale - Licence en sciences économiques 2015
  

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2.1.4 Le taux de change

Malgré la maîtrise de l'inflation en 2002, la valeur externe du FC n'a pas suivi le même rythme.

En effet, la BCC n'a pas des moyens nécessaires lui permettant de stabiliser la parité externe du FC. Cette situation a été renforcée par le niveau négatif des Avoirs Extérieurs Nets du pays. La situation ne s'est guère améliorée ces dernières années comme le laisse clairement voir les statistiques, entraînant par conséquent une dépréciation de la monnaie nationale.

Notons par ailleurs que, cette dépréciation de la monnaie nationale a été moindre par rapport à celle des années 90.

Tableau 16. L'évolution du taux de change officiel et parallèle

Années Taux de

change Officiel

 

Taux de
change
parallèle

 

Ecart entre le taux parallèle et officiel en

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

%

2002

382,14

388,89

1,8

2003

372,52

372,76

0,1

2004

444,09

453,08

2

2005

431,28

434,31

0,7

2006

503,43

515,93

2,5

2007

502,99

504,72

0,3

2008

639,32

657,45

2,8

2009

902,66

904,6

0,2

2010

907

931,67

1,8

2011

918

914

-4

2012

918,7

923,33

0

2013

919,5

938

0,1

Source : Rapports Annuels BCC de 1980-1999 et condensé d'informations de 2002-2009

Malgré les multiples efforts engagés par les autorités monétaires ayant permis d'améliorer la gestion de la politique monétaire, plusieurs limites perdurent encore sur les instruments utilisés, ce qui rend fragile les actions de politique monétaire47.

Notons par ailleurs que, les instruments en soi ne posent pas problèmes, mais plutôt le cadre dans lequel évoluent ces instruments qui fait défaut.

En dehors des contraintes citées dans le troisième chapitre qui continuent à perdurer, nous mentionnons la dollarisation (Notons toutefois que la dollarisation de facto connue pendant les années avant 2001, ne constituait pas en soi

47 Notamment l'abandon des instruments directs de la politique monétaire, adoption du principe de flexibilité et de positivité du taux d'intérêt du taux d'intérêt en termes réels, l'élargissement de l'assiette de la réserve obligatoire aux dépôts en devises, réglementation de change tant au niveau du compte courant que des opérations financières et de capital, officialisation de la circulation concomitante de la monnaie nationale et des devises étrangères, abandon du régime de change fixe et flottement de change...

Serge KASEREKA KANYAMA Page 99

« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»

une contrainte à la politique monétaire, mais plutôt une conséquence du processus inflationniste connu pendant la période allant de 1980 à 2001) comme contrainte supplémentaire de la politique monétaire en RDC pour la période sous analyse.

En effet, au regard des données nous constatons que la RDC fait face à un degré très élevé de dollarisation (voir degré de la dollarisation de l'économie congolaise). Cette dollarisation n'est pas sans conséquence par rapport à la politique monétaire de la BCC. La dollarisation empêche la BCC à avoir un contrôle sur la masse monétaire, ce qui implique que la BCC pourrait ne pas arriver à stabiliser le franc congolais et à maitriser l'inflation.

Cette contrainte réside aussi dans le fait qu'elle introduit notamment par la volatilité du taux de change, une certaine incertitude et de risque dans les prévisions des agrégats monétaires. La dollarisation réduit à rien la politique monétaire ainsi que les sources des revenus de la BCC puisque les décisions des autorités monétaires nationales seront subordonnées à celles de la Banque Centrale de la monnaie étrangère. Donc il serait difficile pour la BCC de déterminer avec exactitude la masse monétaire en circulation, d'où le contrôle de la masse monétaire serait dans ce cas inefficace.

Une autre contrainte tient à ce que la crédibilité jouant un rôle important dans les politiques de stabilisation, une cible d'agrégat monétaire ne constitue donc pas un signal clair permettant de coordonner les anticipations inflationnistes : des décalages inévitables dans la publication des statistiques monétaires, des controverses dans l'interprétation des résultats et la dollarisation limite aussi la capacité d'intervention de la banque centrale à fournir des liquidités en devises étrangères qui est limitée par ses réserves de change.

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