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Externalisation des politiques migratoires européennes au Niger: reconfigurations des lieux et des trajectoires des migrants


par Bachirou AYOUBA TINNI
Université Abdou Moumouni de Niamey - These de Doctorat  2021
  

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8.3.1.4 Troisième étape du rapatriement : la traversée du Mali

8.3.1.4.1 Au poste de police frontalier du Mali : mêmes pratiques administratives

Arrivé au poste frontalier malien, l'agent de police se présente au pied du bus pour collecter les cartes. Oumar, l'un des Maliens candidats au retour volontaire sort et invite le policier à taxer les passagers au prix-fort, car au Niger on leur a fait payer beaucoup de « faux frais ». Cela suscite le mécontentement des autres passagers.

Les militaires nigérians se font enregistrer au poste de police /service émigration. Ensuite, un appel nominatif des rapatriés de l'OIM est fait en présence de leur convoyeur au guichet émigration.

Les autres passagers sont appelés dans un autre compartiment du poste de police. À la salle d'entrée dans le hall un agent de police appelle les passagers, puis indique le couloir à gauche où se trouvent deux agents. Le premier fait l'appel et remet les cartes au second. À ce niveau 3000 FCFA est exigé aux passagers sans reçu pour récupérer la carte. À mon arrivée l'agent de police me demande l'objet de ma visite au Mali : « un colloque à Bamako », il me laisse passer après que j'ai négocié de ne pas payer les « faux frais ».

8.3.1.4.2 La fouille douanière

Au poste de douane, il est demandé aux passagers de suivre les formalités de contrôle. L'apprenti du bus descend et ouvre les coffres pour permettre l'accès aux bagages à la douane et aux passagers.

Les passagers récupèrent leurs bagages pour les soumettre au contrôle de la douane. Décidé à faire subir les formalités à tous les passagers, le délégué des rapatriés maliens tente de faire sortir des coffres des valises appartenant aux militaires nigérians. Il est vite arrêté par Aicha, agent de police, qui refuse catégoriquement que sa valise soit trimbalée. Une querelle éclate entre les deux. Mais vite le consensus est retrouvé avec l'intervention des autres passagers. Les bagages des agents de la MINUSMA ne seront pas transportés au poste de contrôle ; ils

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présentent leur carte et obtiennent que le douanier parte fouiller les valises dans les coffres du bus.

L'agent OIM se présente aux douaniers pour négocier le passage. Il obtient la dérogation de contrôle pour les rapatriés qui finissent par rejoindre le bus stationné un peu devant. Quant aux autres passagers, chacun a amené ses bagages sur la table de contrôle pour les fouilles.

Toujours sur la route nous arrivons au poste de la gendarmerie. L'agent contrôle les cartes au pied du bus et les remet directement aux scolaires et aux militaires nigérians. L'agent OIM se déplace au poste pour les formalités des rapatriés. Les autres passagers doivent payer 1000 FCFA malgré la validité de leur document d'identité.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery