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Le langage des vendeurs ambulants et son impact dans la vente des produits.


par Henock KUMBALI
Université Catholique du Congo - Licence en communication sociale 2018
  

Disponible en mode multipage

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      REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

      MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

      UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO

      FACULTE DES COMMUNICATIONS SOCIALES

      KINSHASA/Mont-Ngafula

      ANALYSE DU LANGAGE DES VENDEURS AMBULANTS ET SON IMPACT SUR LA VENTE DES PRODUITS

      Rédigé par

      KUMBALI MFUTI HENOCK

      L3 (LMD) C.S

      Travail déposé pour l'obtention du titre de licencié en communication sociale

      Directeur : Prof. Abbé BOMENGOLA Jean-Marie

      Année Académique 2017-2018

      EPIGRAPHIE

      « Le langage a besoin d'être accordé comme un violon ».

      Oscar WILDE

      DEDICACE

      À l'Éternel Dieu Tout Puissant qui, dans sa générosité a soutenu ma vie jusqu'à ce jour et permis d'achever ce précieux labeur.

      À mes parents KUMBALI MFUTI Roger (d'heureuse mémoire) et MVANDA MAYINDA Helene qui ont tant souffert pour supporter mes études,

      À mes frères et soeurs compagnons de toujours Alpha KUMBALI ; Deo KUMBALI ; Nathan KUMBALI ; Divine KUMBALI ; Dorcas MUKOKO ; Dorcas MAKUMA et Exaucée KANDUKULU pour leurs réconforts et soutien sans faille durant tout mon cursus estudiantin.

      KUMBALI MFUTI Henock

      REMERCIEMENTS

      Au terme de notre premier cycle de formation à la faculté des communications sociales de l'Université Catholique du Congo, nous ne pouvons pas ne pas remercier tous ceux qui ont contribué intellectuellement, matériellement et financièrement à nos études et nous remercions tous ceux qui ont participé à notre formation, plus particulièrement à la rédaction de ce travail de recherche.

      Notre gratitude s'adresse de façon particulière au Professeur Abbé Jean-Marie BOMENGOLA, pour la direction de la présente étude, en dépit de ses nombreuses occupations. Qu'à travers lui, tous les professeurs et les membres du corps scientifique de la Faculté des Communications sociales soient aussi remerciés.

      Nous témoignons notre marque de reconnaissance à monsieur MADILAMBA YAMBA-YAMBA MADIS et au couple Baudoin et Angel MAKUMA pour leur précieuse contribution dans notre formation.

      Nous ne saurions pas manquer d'exprimer notre gratitude à nos amis et condisciples : Levi NZUZI, Joël MUNZUNGU, Charles ZOKOLA, Emmanuel WANATU, Grâce NKUNKU, Naomie EWUGE, Tanya NGWI, Naomie LAULA, Eric BADOKANIKO, Brunel MUSIKETE, Candy MALALA, Bénédict BOBONGO, Bénédicte MAVINGA, Miradie MBOMBO, Eunice MBOMBO, Ryanne MASUKA, Benny BUNGU, Danny LEBUBE, Déborah LEBUBE, Ketsia LELO, Pierre MALIKELIMBA, Don KAMUNGA, Antony MAKUMA, Keren NKUMAMBALE, Naomie MASANGA, Nathan MUBENGA, Dorcas SHANGO, Davina MUTSHIPAY, Wilson KAPAMBWE, Liza NSIAMFUMU, Antony MAKUMA et Fael SASSA.

      Que tous nos frères, soeurs, parents, amis, et connaissances trouvent ici, le fruit de leur soutient tant moral que matériel.

      KUMBALI MFUTI Henock

      INTRODUCTION GENERALE

      0.1. Objet d'étude

      La communication est aujourd'hui au centre de la vie en société. Toute société survit entre autres grâce à la communication qui facilite la vie en société et dans toutes les collectivités. La communication permet l'interaction dans les relations humaines, de même que dans les relations vendeur-client ; elle facilite l'échange.

      Le présent travail se propose d'analyser le langage des vendeurs ambulants ainsi que son impact dans la vente des produits qu'ils commercialisent, en se basant sur les données issues du terrain.

      0.2. Problématique de recherche

      Nul n'ignore l'importance de l'interaction dans le processus de communication. Dans toutes les collectivités, l'échange est au centre de la vie et des projets. Sans les interactions entre les personnes, la société ne peut exister. Les interactions entre vendeur et client passent essentiellement par la communication verbale. En effet, dès qu'on évoque la communication entre personnes humaines (disposant de la parole), on pense à la communication verbale qui est une communication de type langagière. Elle est une forme d'interaction qui engage : on achète, on promet, on passe un contrat, etc.

      Il y a de nombreuses autres formes d'interaction entre l'homme et son environnement : l'humain ne semble marquer une préférence pour le langage que lorsqu'il communique avec son semblable.

      Avec la montée en puissance du taux de chômage et les difficultés liées à la vie sociale dans notre pays, faire du commerce est devenu la seule alternative pour gagner son pain quotidien. Le fait qu'il n'y a pas assez d'offres d'emploi pousse une bonne partie de la population à se donner au petit commerce. Or, dans ce domaine, on remarque parfois une concurrence accrue ; c'est ce qui pousse les vendeurs à développer des stratégies et des techniques de vente souvent accompagnées des paroles, des écrits, des chants, des cris, etc.

      La présence des vendeurs ambulants rend service à certains Congolais qui n'ont pas le temps d'aller dans les marchés.

      Pour réaliser ce travail, nous allons répondre aux questions suivantes : les écrits, les paroles, les cris et les chants des vendeurs ambulants contribuent-ils à faire acheter les produits ? Le recours à ce langage est-il nécessaire pour la vente des produits ?

      0.3. Hypothèse (s)

      En se basant sur ce qui précède, nous formulons notre hypothèse comme suit : les paroles, les écrits, les cris et les chants des vendeurs ambulants attisent et éveillent la curiosité des passants sur les produits commercialisés, ce qui les pousse à s'y intéresser et donc à les acheter.

      0.4. Cadre théorique

      Pour mener à bien notre travail, nous avons porté notre choix sur la théorie de persuasion élaborée par Jean-Noël Kapferer ainsi que sur la théorie des effets.

      La théorie de la persuasion explore le processus psychologique par lequel les informations ou les messages sont reçues par les publics pour changer ou ne pas changer leurs opinions, sentiments, intentions et comportements. Elle se soucie d'expliquer scientifiquement le mode d'influence des médias et de communication publicitaire sur les comportements des récepteurs.

      Cette théorie nous permettra d'inscrire notre recherche dans une perspective théorique connue et pertinente afin de faciliter l'interprétation des données en vue de répondre à notre problématique.

      Nous nous intéresserons également à la théorie des effets, pour voir si effectivement les stratégies utilisées par les vendeurs ambulants produisent des effets positifs dans la vente de leurs produits.

      0.5. Méthodologie

      a. La méthode

      La méthode est définie comme un « ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les objectifs qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie1(*) ».

      Pour élaborer ce travail, nous allons recourir à la méthode de l'analyse de contenue qui est « un ensemble des techniques d'analyse des communications visant par des procédures systématiques et objectives de description du contenu des énoncés à obtenir des indicateurs (quantitatives ou qualitatives) permettant l'inférence de connaissances relatives aux conditions de production et réception de ces énoncés2(*) ».

      Cette méthode va nous permettre d'analyser les données des entretiens en vue d'avoir une bonne interprétation des résultats et répondre à notre problématique.

      b. Les techniques

      Pour ce travail, nous allons faire usage de deux techniques :

      - La technique d'entretien ;

      - La technique d'observation directe.

      Ces deux techniques vont nous permettre de décrire et d'analyser le langage des commerçants ambulants mais aussi de vérifier notre hypothèse et de confirmer ou d'infirmer les données récoltées sur le terrain.

      0.6. Choix et intérêt du sujet

      Ce travail requiert un triple intérêt :

      - Intérêt personnel : l'intérêt que nous avons pour ce travail part d'un ardent désir de comprendre le lien entre la vente d'un produit et la mise en oeuvre des stratégies pour attirer les clients;

      - Intérêt social : par ce travail, nous voulons étudier ce qui pousse les gens à acheter tel ou tel produit ;

      - Intérêt scientifique : ce travail nous permettra de comprendre le rapport entre le besoin, l'achat et tous les phénomènes d'influence liés à la vente d'un produit.

      0.7. Délimitation du sujet

      Le présent travail se délimite dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, ce travail part de juillet 2017 à juin 2018 c'est le temps consacré à mes recherches auprès des vendeurs ambulants et à l'observation. Dans l'espace ce travail s'étend sur la ville de Kinshasa, plus précisément dans le grand marché de Kinshasa (appelé communément Zando) où l'on retrouve une grande concentration des vendeurs ambulants.

      0.8. Subdivision du travail

      Notre travail est subdivisé en trois grandes parties : la première partie sera consacrés au cadre théorique, la deuxième se donnera pour l'objectif de présenter le lieu de notre étude, et la troisième partie sera consacrée à l'interprétation et à la restitution des résultats de l'analyse.

      CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE

      Dans ce premier chapitre de notre étude, nous allons définir les concepts de base de la présente étude et, ensuite, nous développerons le cadre théorique, et enfin la méthodologie et la technique de notre travail.

      Cette première partie de notre travail est composée de trois sections : la première est consacrée à l'approche conceptuelle, la seconde section au cadre théorique et la troisième section est dédiée au cadre méthodologique.

      Section 1 : Approche conceptuelle

      Dans cette section nous expliquerons certains concepts clés de notre sujet, tout en précisant le sens de leurs usages dans le cadre de notre étude. Ces concepts sont : langage, vendeur ambulant, impact, vente et enfin produit.

      1.1.1. Langage

      a. Définition

      Le mot langage vient du mot « lengtage » qui veut dire, manière de s'exprimer propre à un groupe de langue. Conformément à son étymologie, le mot langage ne devrait s'appliquer qu'à l'expression de la pensée par la parole mais, par une extension assurément fort légitime on l'applique à tout mode, à tout procédé au moyen duquel l'humain peut communiquer aux autres ses impressions, ses idées, ses volontés.

      Le langage peut se définir comme un système de communication. Dans le cas des êtres humains, le langage est particulièrement développé et est beaucoup plus spécialisé que celui des autres espèces animales, étant donné qu'il est physiologique et psychique à la fois. Le langage nous permet d'abstraire et de communiquer des concepts.

      Une séparation technique donne la possibilité de reconnaitre les trois sphères du langage : la forme (elle comprend la phonologie, la morphologie et la syntaxe), le contenu (la sémantique) et l'utilisation (la pragmatique).

      Pour le linguiste Ferdinand de Saussure3(*), le langage se compose de la langue (il s'agit de l'idiome, un modèle général et constant pour les membres d'une collectivité linguistique) et de la parole (la matérialisation momentanée de ce modèle; c'est un acte individuel et volontaire qui a lieu par le biais de la phonation et de l'écriture).

      b. Sorte de langage

      Il existe plusieurs sortes de langages au monde. Qu'à cela ne tienne, nous allons citer les plus connus : Langage humain, langage animal, langage formel, langage naturel, langage de programmation, langage informatique, langage de script, langage sms, langage des fleurs, langage interprété informatique, langage sexiste, langage intermédiaire et le langage des vendeurs.

      Pour ce travail, il faut entendre par langage : une manière de s'exprimer, choix des termes lorsqu'on s'adresse à quelqu'un.

      1.1.2. Vendeur ambulant

      a. Définition

      Le mot vendeur est défini comme une personne dont le métier est de vendre des marchandises, une personne qui vend4(*). Il se dit aussi de celui, celle dont la profession est de vendre.

      Le mot ambulant à son tour, vient du mot latin ambulare5(*) qui veut dire marcher, se promener.

      Le concept « vendeur ambulant » signifie vendeur ou marchand qui se déplace pour travailler ou encore vendeur qui va d'un lieu à un autre, de ville en ville pour vendre ses articles.

      Pour ce travail, nous entendons par vendeur ambulant, un marchand qui vend des articles à travers la ville de Kinshasa.

      b. Sortes de vendeur ambulant

      Il existe plusieurs sortes de vendeur ambulant dans la ville Kinshasa: Vendeurs des habits, vendeurs des gâteaux, vendeurs des montres, vendeurs des chaussures, vendeurs des sacs, vendeurs des tapis de véhicules, vendeurs des téléphones, vendeurs des journaux, vendeurs des biscuits, vendeurs des rafraichissants, vendeurs des produits traditionnels, vendeurs des dvd, cd, etc.

      Nous allons au cours de ce travail nous appesantir davantage sur les vendeurs des habits dans le grand marché de Kinshasa (Zando).

      1.1.3. Impact

      · Etymologie

      Le terme impact vient du latin « impactum », qui signifie heurter, frapper contre, jeter contre.

      Le Dictionnaire Larousse6(*) le définit comme : « le fait pour un corps, un projectile de venir en frapper un autre ; endroit où a frappé un projectile ; trace qu'un projectile laisse à l'endroit qu'il a heurté. Point de chute d'une météorite. Effet produit par quelque chose ; influence exercée par quelqu'un, par ses idées ».

      Ce terme est entré dans la langue française au XXème siècle, par la traduction littérale. Il correspond souvent aux effets négatifs ou positifs d'une action, d'un événement, d'une construction ou d'un changement de contexte : impacts environnementaux (effets sur les écosystèmes, les services éco systémiques, les espèces, etc.), impact sanitaire (effet sur la santé), impacts psychosociaux, impacts économiques (les pertes financières, induites) et plus généralement impact sur les objectifs fondamentaux de l'organisation ; tous n'étant pas traduisibles en terme financier.

      Dans le domaine du commerce, l'impact concerne les effets sur les affaires d'une entreprise, notamment sur les niveaux de services convenus et attendus, les concurrents, le marché et les clients. On distingue les effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un événement sur le projet, sur l'actif informationnel puis sur l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de l'entreprise.

      Dans ce travail, il convient de percevoir par impact, le résultat positif ou négatif du langage des vendeurs ambulants sur la vente de leurs produits.

      1.1.4. Vente

      Du latin vendita7(*), la vente est l'action et l'effet de vendre (transférer la propriété d'une chose à une autre personne moyennant le paiement d'un prix convenu). Le terme est employé aussi bien pour désigner la transaction et en même temps la qualité d'articles vendus.

      La vente est également le contrat par lequel est transférée une chose propre du domaine d'autrui au prix conventionnel. La vente peut être soit un acte potentiel (un produit qui est à vendre mais n'ayant pas encore été acheté) soit une opération déjà concrétisée (dans ce cas, cela implique forcément l'achat).

      Le Dictionnaire Larousse8(*) définit la vente comme étant : un contrat par lequel une partie transfère ou s'engage à transférer la propriété d'une chose ou un droit à l'autre partie, qui s'oblige à en payer le prix d'argent.

      Pour cette étude, il faut entendre par vente : l'action de vendre quelque chose, d'échanger une marchandise contre de l'argent.

      1.1.5. Produit

      Du latin productus9(*), on entend par produit tout ce qui a fait l'objet de fabrication (c'est-à-dire, ayant été fabriqué ou produit). Cette définition du terme est assez ample et permet que des objets assez divers s'inscrivent dans le concept générique de produit : une table, un livre et un ordinateur, par exemple, sont des produits.

      Pour le marketing, un produit est un objet qui est placé, mis à disposition dans un marché dans le but de satisfaire le besoin des consommateurs. En ce sens, le produit va au-delà de sa propre condition physique et inclut ce que le consommateur perçoit au moment de l'achat (des attributs symboliques, psychologiques, etc.). Le produit non matériel, en revanche, prend le nom de service. Par exemple: un ordinateur et un modem sont des produits; la connexion Internet est un service.

      Le Dictionnaire Larousse10(*) définit le mot produit comme étant ce qui nait d'une activité de la nature ou de l'homme ou ce qui résulte d'une activité, d'un état, d'une situation quelconque.

      Il faut entendre par produit, les articles, objets, biens et même services proposés sur le marché par les vendeurs ambulants.

      Section 2 : Cadre théorique

      La deuxième section de notre premier chapitre aborde le cadre théorique de notre travail.

      1.2.1. Théorie de la persuasion

      a. Notions générales

      La théorie de la persuasion permet de bien maîtriser les processus de réception des messages par les publics. Elle recommande donc au départ d'intégrer les aspects du contexte qui permettent : la diffusion auprès du public d'un message correct, complet, et clair ; de lui faire accepter ce message ; de susciter en lui un changement durable de comportement.

      Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer, en lisant les éditoriaux politiques de nos journaux habituels, en écoutant le sermon d'un prêtre, en regardant une affiche de sécurité routière, en discutant avec un ami sur les nouveautés du salon de l'Auto, etc.

      La persuasion est potentiellement partout. La théorie de la persuasion explore le processus psychologique par lequel nous utilisons l'information des messages pour changer ou ne pas changer nos opinions, sentiments, intentions et comportements. Son but principal est l'explication scientifique du mode d'influence des médias et des communications publicitaires sur les comportements des individus.

      La persuasion est communément étudiée sous trois angles : celui de la structure des médias, du contenu des messages et des effets des communications. Dès lors, on distingue deux approches : la première approche est de type sociologique et politique. Les investigateurs abordent les questions suivantes : qui contrôle l'information, à qui appartiennent les médias, comment certains groupes influencent-ils la dissémination de l'information ? La seconde approche est entièrement concernée par le contenu latent : quelles sont les valeurs véhiculées, les signes et les symboles courants ? Cette approche s'appuie sur la linguistique, la sémantique, la sémiotique et l'anthropologie culturelle.

      D'une certaine façon, ces deux courants de recherche partagent le même postulat de base : les communications ont des effets persuasifs puissants. Une des implications de ce postulat est que l'investigation de ces effets ne présente pas qu'un intérêt limité.

      En effet, la théorie de la persuasion de Kapferer a pour but de permettre au chercheur une maitrise systématique de l'environnement de la communication, notamment publicitaire. Cette théorie permet donc de mieux s'imprégner du contexte qui prévaut pour : mettre à la disposition du public un message correct, complet, clair et cohérent ; lui faire accepter ce message ; suscitez chez lui un changement durable de comportement ; éviter les erreurs « congénitales » à l'égard de la communication (celle de croire que la communication est un domaine sans règle solidement établie, c'est-à-dire pouvant se faire n'importe comment et de croire en la toute-puissance des mass media comme si à elle seule, la communication de masse suffit pour changer les comportements).

      En partant de la formule de Lasswell, « Qui, dit quoi, à qui, par quel canal, avec quels effets ? »11(*), l'on peut parvenir à définir le champ d'analyse qui correspond à chaque pôle de communication (Emetteur, Message, Récepteur, Canal, etc.)

      A la lumière de la théorie de la persuasion, pour arriver à mobiliser l'attention du public récepteur en vue de modifier son comportement dans le sens de l'intention de l'émetteur, celui-ci élabore le message et utilise les canaux de communication. Il en ressort donc la nécessité de présenter l'émetteur dans la suite du travail, car, comme le soulignent Meunier et Peraya, « identifier l'émetteur, c'est analyser les agents qui sont à la source de la communication et les mécanismes de production de l'information collective »12(*).

      On comprend toute l'importance de la théorie de la persuasion dans le cadre de cette recherche car elle nous donne un éclairage sur la compréhension des schémas physiologiques de l'individu et des facteurs spécifiques qui déterminent un comportement. Pour Kapferer, la persuasion est le processus de modification des attitudes »,13(*) elle est potentiellement partout. Bref, « Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer »14(*).

      En effet, pour arriver à comprendre le comportement du récepteur, il est important de comprendre le contexte dans lequel il évolue. Si le contexte n'est pas nettement distingué, admis et confronté, des changements d'importance fondamentale ne peuvent survenir15(*). Pour Kapferer, la théorie de la « toute puissance » « des mass media » ne suffit pas à elle seule, pour faire changer le comportement au public récepteur, même si dans nos sociétés contemporaines un message pour produire des effets plus étendus et atteindre un public nombreux, passe généralement par des médias. Leur efficacité devrait, par conséquent, être relativisée.

      Le rôle des milieux sociaux, des groupes, des guides et leaders d'opinions, des contacts directs, c'est-à-dire de la communication interpersonnelle sont aussi à prendre en compte dans le processus d'adoption des nouveaux comportements chez les individus. Un individu peut être plus influencé par son milieu de vie et par les personnes qui forment son entourage que par le message des médias. Dans ces conditions, le « persuadeur » doit se soucier d'agir sur son milieu plutôt que de produire un discours persuasif destiné à chaque individu. Cette observation est capitale dans le cas des problèmes de changement d'attitude dans les organisations, les entreprises ou dans une nation toute entière.

      On peut, à ce niveau, comprendre l'importance de la connaissance du contexte ou de l'environnement du récepteur dans la théorie de la persuasion. Fahey et Randall disent à ce propos que « sans conscience du pouvoir du contexte, nous continuons à nous heurter à un mur que nous ne pouvons pas voir »16(*).

      Pour arriver à ne pas heurter ce mur « invisible », la théorie de la persuasion définit un processus qui comprend cinq étapes : l'exposition au massage, le décodage du message, l'acceptation du message, la généralisation des effets et l'adoption du nouveau comportement.

      1. L'exposition au message.

      C'est la phase la plus importante de la persuasion, car, sans l'exposition au message, il est tout à fait difficile, voire impossible, d'arriver à un changement de comportement. L'exposition au message ne concerne pas seulement le fait d'avoir entendu parlé du message ou de l'avoir vu. Elle prend en compte les insuffisances pour ainsi parvenir à une exposition satisfaisante et suffisante.

      Les principales raisons de l'exposition insuffisante à un message sont : les barrières linguistiques, le manque d'intérêt, le mauvais choix des médias, le niveau intellectuel du récepteur des messages. On notera à ce niveau que les messages ne sont pas toujours ciblés, c'est-à-dire, élaborés en fonction de la psychologie et des valeurs propres à chaque cible ; les véhicules de communication des différents milieux sociaux sont généralement peu utilisés ; les pesanteurs sociales telles que les inégalités de fortune, de métier ou de localisation ne sont généralement pas prises en compte ; les stratégies de communication sont souvent limitées aux seuls volets médias, négligeant les actions hors médias.

      Cette étape est très importante dans le processus de persuasion, elle est d'ailleurs la condition sine qua non pour parler de persuasion. Il ne peut y avoir persuasion que quand il y a contact et exposition du message entre le vendeur et sa cible (client) : c'est la clarté et la pertinence de son message qui déterminera s'il va acheter le produit ou non.

      Dans le cadre de notre travail, pour que le vendeur ambulant écoule ses produits, il prépare des messages qu'il communique à tous ceux qu'il rencontre sur son chemin et qui peuvent acheter ses articles.

      2. Le décodage du message.

      Cette phase se rapporte à la communication du message par le récepteur. C'est le rapport entre le sens attribué par la source et le sens attribué par le public. En effet, un message non compris ne permet pas à un individu de changer son comportement dans le sens voulu par l'émetteur.

      On ne perdra pas de vue que la perception est sélective. Elle procède des prérequis, des idées préconçues, et des stimuli. Or, les stimuli qui retiennent le plus l'attention, sont ceux qui sont nouveaux et originaux. Il en découle qu'il faut bien encadrer l'exposition du public à la communication en la renouvelant périodiquement et de façon originale.

      La compréhension du message dans ce cadre est fonction : de la vitesse de présentation de la communication, des médias retenus, de la simplicité des arguments, du nombre des arguments, de la façon dont les arguments sont organisés et induisent une conclusion, explicite ou non.

      Arriver à un meilleur décodage du message implique donc une approche multimédia afin de bénéficier de la complémentarité des médias. La nécessité d'user des signes appartenant à l'univers culturel de la cible, facilite aussi la compréhension du message, donc le décodage. En outre, il est tout aussi nécessaire d'établir un lien entre le contenu des messages et les objectifs poursuivis.

      Le décodage du message est un processus qui fait suite à l'exposition du message et permet à la cible (client) de décoder le message reçu de sa source (vendeur ambulant). Cette étape nous permettra, dans ce travail, de savoir ce qui se passe au niveau du récepteur, de ces stimuli verbaux : comment il arrive à décoder le message et à le comprendre. Pour bien décoder le message celui-ci doit être simple, claire et attrayant. Le client doit être en mesure de le comprendre facilement.

      3. L'acceptation ou non du message

      Après avoir décodé, il est important de connaître si la personne a accepté le message ou pas, car il y a une différence fondamentale entre connaître un message et l'accepter. Au niveau de l'acceptation interviennent généralement les a priori et les prérequis car en effet, dans la situation de communication, les individus arrivent déjà avec un ensemble structuré des opinions, des croyances, des jugements et des attentes parfois non fondées. Une information reçue est donc naturellement confrontée à une structure cognitive (la connaissance) et évaluative (jugement) prédéterminée. Ce sont ces réponses cognitives qui déterminent si le message est ou non accepté.

      Il existe une différence entre connaitre un message, le comprendre et l'accepter. Le client après avoir reçu le message, et après l'avoir décodé se pose la question de l'acception ou non de ce message.

      4. La généralisation des effets

      La théorie de la persuasion soutient que, pour qu'il y ait changement de comportement, la personne mise dans une situation d'exposition au message, doit aussi accepter le message non pas seulement sur le plan cognitif, mais aussi sur le plan affectif et intentionnel.

      La composante cognitive se rapporte aux opinions, tandis que la composante affective et intentionnelle concerne les évaluations et les intentions d'action. En effet, il ne suffit pas d'accepter une communication pour qu'il y ait automatiquement une modification du comportement. Trois cas de figure peuvent être dégagés à ce niveau :

      1) Une personne peut accepter le contenu du message d'un vendeur ambulant, être favorable aux recommandations formulées dans le message et exprimer l'intention de les appliquer. Dans cette situation, « les trois composantes » de l'attitude (cognitive, affective et intentionnelle) sont réunies et on peut aboutir à un changement de comportement.

      2) La situation de la personne qui accepte le contenu du message de ce vendeur, c'est-à-dire de la personne qui accepte de modifier son opinion sur le produit dont il est question dans la communication de ce vendeur, mais dont l'acceptation ne se traduit pas par une modification des évaluations. Dans cette situation, l'individu reconnait le bien-fondé du message, mais rejette ses recommandations et ne fait pas d'efforts nécessaires pour les appliquer ou pour adopter le nouveau produit proposé.

      3) La modification de l'évaluation peut aussi ne pas s'accompagner d'un changement d'intention. Dans cette situation, la personne exposée aux cris du vendeur accepte le message et les recommandations, mais n'exprime pas l'intention de le suivre. Le caractère coûteux (l'effort qui nécessite le fait de suivre les recommandations de la communication) de recommandation et la non perception (le refus par l'individu) des implications de ces recommandations sont généralement les deux barrières qui empêchent l'individu de modifier ses intentions.

      Cette étape nous permet de comprendre comment les effets du langage des vendeurs ambulants peuvent être générale c'est-à-dire touché le niveau cognitif, affectif et intentionnel du récepteur (client).

      5. Le changement ou l'adoption d'un nouveau comportement.

      C'est la phase de l'application de la généralisation des effets. Le fait d'accepter le contenu d'un message, d'être favorable aux recommandations de ce message et d'exprimer l'intention de l'appliquer ne donne pas toujours lieu à un changement de comportement, même si les intentions peuvent déboucher à l'action.

      Le trait d'union entre les intentions et le comportement s'appelle environnement. La théorie de la persuasion a démontré que l'individu développe les habitudes qui sont particulièrement sous contrôle de l'environnement. Celui-ci recèle des stimuli qui, à force d'association, finissent par déclencher les comportements. Ainsi donc, la décision d'entreprendre une action ou d'adopter un produit dépend aussi de l'influence des facteurs spécifiques à la situation.

      Par conséquent, le rôle des situations ou des exigences propres à chaque situation est déterminant dans le changement de comportement. C'est dire que lorsque le contexte entourant l'occasion d'action est différent de la situation de communication, l'individu qui a manifesté l'intention de suivre les recommandations d'un message ne va pas jusqu'au changement de comportement. C'est pourquoi la théorie de la persuasion recommande la gestion des situations complètes (contexte) dans lesquelles se trouve le public cible.

      Cette gestion de situation complète se fait grâce au feed-back. En effet, Kapferer souligne l'importance du feed-back en ces termes : « Le feed-back est l'élément essentiel de l'adaptation à un environnement en permanente évolution. Par feed-back, l'organisme s'informe en permanence sur sa relation avec son environnement »17(*). Il reconnait en outre que « l'accomplissement de toute action n'est possible que par l'existence d'un retour d'information ».

      Hubert Jaoui et François Marie Pons abondent dans le même sens. Pour eux, « le recueil de feed-back est vital. Il conditionne l'action elle-même, sa qualité opérationnelle et relationnelle ». Ils ajoutent que le feed-back « c'est avant tout écouter et reformuler ». Le recueil du feed-back se fait de manière judicieuse par l'enquête, les études de marché et les sondages d'opinion.

      A la suite de Kapferer, Lionel Bellenger soutient que : « Pour qu'un message gagne en efficacité dans le domaine de la persuasion, il doit répondre aux quatre critères (les 4 C de la persuasion) : la crédibilité, la cohérence, la consistance de la congruence ».

      La crédibilité du message est liée à l'efficacité des témoignages ou aux oeuvres sur la véracité des faits. La cohérence quant à elle, renvoie à une construction logique de démonstration, c'est-à-dire aux principes de clarté, de transparence et de lisibilité au niveau de l'enchainement du discours. Par contre, la constance du message veut qu'il y ait une continuité logique dans les différents discours ou messages diffusés par l'émetteur. La congruence, quant à elle, exige à ce que la communication s'adapte au besoin du moment.

      1.2.2. Théorie des effets

      Plusieurs travaux se sont multiplié concernant les effets notamment l'objet de la sociologie des medias. Parmi cette pluralité des travaux, nous allons prendre celui qui a été mené par Joseph Klapper.

      Joseph Klapper est donc le premier à avoir perçu l'importance des études des effets. Ses recherches ne sont pas seulement limitées qu'au niveau universitaire, il a également exerçait une recherche à la station de la radio CBS.

      Ce sont précisément de recherches menées à la CBS qui a conduit Joseph Klapper à publier en 1960 le livre « The effets of communication ». A l'issu de ces recherches, il arrive deux conclusion :

      · Les effets des médias ne sont pas toujours immédiats et direct. Ils sont effectivement limités, en d'autres termes la communication de masse n'est pas une cause nécessaire et suffisante pour produire un effet sur le public. Elle a souvent un effet indirect ;

      · Il n'y a pas que les médias pour influencer l'homme.

      Cette théorie nous permettra de savoir les effets du langage des vendeurs ambulants dans le comportement des passants. Ces effets sont-il immédiat ou direct ? Ou encore indirect ?

      Section 3 : Cadre méthodologique

      Dans le cadre de notre étude, nous recourons à la méthode de «l'analyse de contenu». Quant aux techniques, nous allons appliquer la technique documentaire et l'observation indirecte basée sur un questionnaire d'enquête.

      1.3.1. Méthode

      1) Notion

      Le Dictionnaire Larousse illustré de 2013 définit la méthodologie comme l'étude systématique, par observation de la pratique scientifique des principes et des méthodes de recherche qu'elle utilise.

      Pour le présent travail, nous allons recourir à la méthode d'analyse de contenu.

      2) Méthode d'analyse de contenu

      L'expression « analyse de contenu » recouvre un ensemble de techniques qui permettent d'étudier de manière systématique et rigoureuse le contenu manifeste ou latent d'un document pour en déterminer objectivement les éléments significatifs.

      Selon Laurence Bardin, à l'heure actuelle on désigne généralement sous le terme d'analyse de contenu : « Un ensemble de techniques d'analyse des communications visant, par des procédés systématiques et objectives de description du contenu des messages, à obtenir des indicateurs (quantitatifs ou non) permettant l'inférence de connaissances relatives aux conditions de production/réception (variables inférées) de ces messages »18(*).

      3) Champ d'application de l'analyse de contenu

      Le champ d'application de l'analyse de contenu est extrêmement vaste car il s'intéresse à toute communication, c'est-à-dire à tout transport de signification d'un émetteur à un récepteur.

      L'analyse de contenu ne se limite pas au seul contenu. Elle prend aussi en compte le contenant tout comme elle peut être à la fois une analyse des signifiés (l'analyse thématique) et des signifiants (analyse lexicale, analyse des procédés)19(*).

      Ainsi, les documents étudiés par l'analyse de contenu peuvent être le discours recueilli au cours d'un entretien (individuel ou en groupe), le contenu d'une question ouverte, un document écrit (courrier de consommateurs, article de presse, annonce publicitaire, etc.) ou filmé (reportage, film publicitaire, allocution télévisuelle, etc.). Selon le matériau à exploiter et la finalité de l'étude réalisée, l'analyse de contenu sera réalisée avec des objectifs différents et des techniques différentes.

      4) Les objectifs de l'analyse de contenu

      On peut distinguer quatre objectifs principaux :

      · Identifier le lexique utilisé

      L'objectif est limité à l'étude de l'occurrence de certains termes (expressions, mots, qualifications, etc.) dont on souhaite vérifier la présence et la fréquence d'utilisation, voire la répartition et la localisation dans un document. L'analyse lexicale correspond à cet objectif.

      · Identifier une thématique

      Il s'agit de dégager les différentes composantes caractérisant le discours d'un groupe d'individus sur un produit ou une marque, afin d'identifier les principaux thèmes utilisés et d'analyser leur fréquence et leur répartition dans une population donnée. L'analyse thématique répond bien à cet objectif qui concerne la plupart des études qualitatives réalisées.

      · Dégager un référentiel

      Partant de l'hypothèse que tout discours, tant dans sa forme que dans son contenu, est le reflet du système de pensée de l'individu, on cherche à identifier l'« idéologie » qui sous-tend un discours pour comprendre son organisation et sa logique. Cet objectif implique souvent de combiner la réalisation de différents types d'analyse.

      · Dégager la structure ou l'organisation d'un discours

      On souhaite étudier le processus de construction d'un discours et comprendre la manière dont le sens s'élabore. On y parvient avec des méthodes d'analyse structurale comme l'analyse sémiotique.

      5) Les étapes d'une analyse de contenu

      Une analyse de contenu, lexicale ou thématique, se déroule en trois phases : la préparation, la codification et l'exploitation ; contenant chacune plusieurs étapes.

      a. Phase de préparation

      Elle consiste à définir le cadre formel de l'analyse et comprend deux étapes :

      - La constitution du corpus

      - La définition des unités d'analyse

      · La constitution du corpus

      La constitution du corpus et la transcription intégrale de son contenu dans un fichier de données intégrant les silences et les hésitations. Une lecture « flottante » de l'ensemble permet d'en avoir une idée générale et d'envisager certaines hypothèses concernant sa constitution.

      · La définition des unités d'analyse

      La définition des unités d'analyse est la base du décodage du matériel exploité. Le codage consiste à transformer les données textuelles brutes en éléments condensés résumant les caractéristiques pertinentes du contenu analysé.

      Les bases usuelles de ce décodage sont le mot, la phrase, ou le thème, à partir desquels on peut définir :

      - Des unités syntaxiques centrées sur les caractéristiques grammaticales, par exemple : les verbes différents de substantifs ;

      - Des unités lexicales centrées sur le vocabulaire, permettant, par exemple, des regroupements de synonymes ;

      - Des unités thématiques centrées sur le sens, permettant de distinguer par exemple « travail » et « loisir », « douceur » et « amertume », etc.

      L'étude d'un même corpus peut être effectuée en s'appuyant sur des unités d'analyse de type différent selon l'objet de l'étude ou les hypothèses formulées.

      b. Phase de codification

      Elle consiste à exploiter le texte en fonction des règles définies ci-dessous :

      · L'élaboration de la grille d'analyse (catégorisation)

      Il s'agit de définir l'ensemble des catégories et sous catégories permettant de rendre compte de toute la richesse du contenu des discours analysés, et d'en constituer le « dictionnaire » : le mot clé dans une analyse lexicale, l'idée ou le thème dans une analyse thématique.

      L'objectif de l'analyse est de vérifier des hypothèses, les catégories sont définies à priori en fonction du cadre formel et théorique utilisé.

      La validité de la codification dépend de la qualité des catégories retenu qui doivent être :

      - Exhaustives : c'est-à-dire permettre de classer toutes les unités d'analyse composant le texte :

      - Homogènes et exclusives : susceptibles d'être définies sur les mêmes critères de constitution, et chaque unité d'analyse doit pouvoir être classée sans ambiguïté dans une seule catégorie de même type ;

      - Pertinentes et objectives : leur création doit être liée au problème à étudier, et leur définition suffisamment précise pour qu'un même contenu soit classé de manière identique quel que soit le codeur.

      - Le dépouillement systématique

      Dans une analyse thématique, le dépouillement repose sur le postulat que le codeur peut accéder au sens manifeste du contenu pour effectuer sa répartition entre les catégories.

      La validité de l'analyse dépend donc du travail des codeurs, à la fois de la constance de leurs affectations et de la convergence de leurs points de vue dans leurs attributions. Leur formation et leur contrôle permettent d'améliorer la qualité de cette opération.

      L'étude des questions ouvertes s'arrête généralement à cette phase de codage : leur analyse de contenu n'est qu'une phase intermédiaire dans le traitement de l'enquête pour transformer le matériel verbal en variables numériques traitées

      c. Phase d'exploitation

      Elle consiste à traiter statistiquement l'ensemble d'informations codées, par deux opérations :

      · L'analyse des tableaux de codage

      Cette analyse est réalisée :

      - Pour chaque entretien (analyse verticale) afin d'identifier les catégories utilisées (contrôle de l'énonciation) ;

      - Pour chaque catégorie sur l'ensemble des entretiens (analyse horizontale) pour étudier leur fréquence de citation.

      De manière habituelle, on mesure la fréquence d'apparition d'un thème (occurrence) et la fréquence d'association entre différents thèmes (cooccurrence), et parfois un indice de localisation des thèmes dans le discours si le dépouillement effectué tient compte de leur ordre d'apparition.

      · L'interprétation des résultats et rapport de synthèse

      L'analyse peut aller au-delà des résultats statistiques de l'étape précédente pour dégager le contenu latent de la communication, susceptible de rendre compte ou d'expliquer globalement l'intégrité du discours recueilli, en s'appuyant sur des théories préexistantes ou en construisant son propre mode interprétatif.

      Le rapport d'analyse ne peut se limiter aux seules conclusions interprétatives : à partir de l'exploitation systématique des tableaux de codage, l'analyse doit pouvoir justifier les interprétations qu'il propose.

      6) Application de la méthode

      Cette méthode avec toutes ces étapes, va nous permettre d'analyser les contenus des données que nous allons recueillir sur le terrain par les entretiens et les enquêtes.

      1.3.2. Techniques

      a. Notion

      La notion de technique est polysémique. Mais dans ce contexte, elle prend en compte l'ensemble des procédés qui vont nous permettre de bien récolter les données une fois sur le terrain.

      b. Technique d'entretiens ou d'enquête

      L'enquête est une réalisation par interrogation d'un certain nombre d'individus (échantillons) en vue d'une généralisation.20(*)

      c. Technique d'observation directe

      C'est une technique par laquelle le chercheur observe directement, par sa présence sur le « terrain », les phénomènes sociaux qu'il cherche à étudier. Dans une enquête par observation directe , le chercheur alterne des « séances d'observation21(*) » (moments où il est effectivement sur le « terrain ») et des moments de réflexion et d'écriture sur ce qu'il a observé.

      Conclusion partielle

      Dans ce chapitre, nous avons parlé de l'approche conceptuelle, du cadre théorique et du cadre méthodologique.

      Dans le chapitre qui suit, nous allons présenter le cadre de notre travail.

      CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MARCHE CENTRAL22(*)

      Dans ce chapitre, nous donnerons l'historique du grand marché, sa situation géographique, ses objectifs et son organigramme.

      2.1. Historique

      Le marché central de Kinshasa doit son existence à l'arrêté royal de 1943. Son ancien emplacement se situait au croisement des avenues Tombeurs de Tabora, actuellement Tombalbaye et Major Lambier, l'actuel Mpolo Maurice, dans la commune de la Gombe, plus précisément en face de l'hôtel de ville de Kinshasa à l'emplacement du supermarché African Lux, le magasin de M. Rodina, et le garage Ford actuellement ATC.

      Le commissariat central du marché se situait où se trouve la nouvelle banque de Kinshasa. Suite à son mauvais emplacement, le marché central sera déplacé sur son site actuel où se trouvait initialement un petit marché à l'instar de tous les autres marchés de capitale.

      C'est en 1968 que le président Mobutu posa la première pierre pour la construction d'un marché moderne.

      Deux années plus tard, les sociétés Safricas et Coletin vont achever sa construction. Le marché central de Kinshasa existe de par l'ordonnance loi n°001 du 1er mai 1970 portant sa création et son existence.

      A ses débuts, le marché dépendait de la présidence de la république. Par l'arrêté n°Sc/016/Bgv/82 du 02 février 1982 portant organisation des services des marchés de rang urbain, l'hôtel de ville de Kinshasa en prit la charge.

      Et par l'arrêté N°Sc/125/Bgv/Mam/Lem/93 du 25 octobre 1993, le marché central est devenu un service public urbain de l'hôtel de ville de Kinshasa. Son premier administrateur fut le général Baramoto de l'ex-garde civile.

      Construit initialement sur une étendue de 9.000m2 pour une capacité d'accueil de 3.300 vendeurs, cet espace compte de nos jours près de 20.000 vendeurs. Les espaces verts, les parkings, les artères principales se sont transférées en pavillons de vente qui sont au total 26 aujourd'hui.

      Cette explosion démographique a entrainé la promiscuité et a rendu considérablement plus complexe le problème d'insalubrité dans le marché central. A cela s'ajoute la dégradation avancée des infrastructures de base, le jonchement de la plate-forme par des nids de poules, l'obstruction des ouvrages de drainage à grande échelle, etc.

      Au regard de ces maux qui rongent ce lieu de négoce, et pour améliorer les conditions d'hygiène et de salubrité afin de garantir la santé de la population, l'autorité urbaine procède à l'appel d'offre en 2005.

      Après cet appel d'offre une convention de concession du 23 juin 2005 verra le jour entre l'hôtel de ville de Kinshasa et l'entreprise de construction CCS Africa sprl, société de droit congolais représentée par M. Hassan M. Morao. La gestion du marché central sera confiée à cette entreprise suivant les termes de la convention en adoptant la forme de partenariat adoptée au niveau de l'espace urbain.

      2.2. Situation géographique

      Conformément à l'arrêté n°Sc/0027/BGV/OJU/NB/2006 du 28 février portant organisation et fonctionnement du marché central qui confie la gestion du marché à l'entreprise Safricom, sprl suivant les termes de la convention, les limites, l'organisation et le fonctionnement ainsi que la structure restant les mêmes en vue de permettre à ce service urbain de remplir sa mission et contribuer à l'effort de développement, les limites du marché se présentent de la manière ci-après :

      · Au nord par l'avenue du commerce ;

      · Au sud par l'avenue Lowa ;

      · A l'est par l'avenue Luambo Makiadi ex Bokasa ;

      · A l'ouest par l'avenue Kasa-vubu.

      L'aire du marché ainsi délimitée fait partie du domaine public de l'Etat, et ne peut-être aliéné sous quelque forme que ce soit, à titre onéreux ou gratuit.

      2.3. Objectifs

      a. Objectifs spécifiques

      L'un des objectifs spécifiques assignés au marché en tant que service urbain est d'offrir aux acteurs économiques dans le strict respect de l'ordre public, des règles d'hygiène, de salubrité et de sécurité des personnes et de leurs biens, un cadre approprié pour leurs transactions commerciales.

      b. Objectif global

      Offrir à la population des produits consommables de première nécessité.

      2.4. Organisation et fonctionnement

      Comme toute entreprise publique, l'organisation et le fonctionnement du marché central se présente de la manière ci-après :

      a. Le comité de gestion

      Le comité de gestion comprend : un administrateur gérant ; un administrateur gérant adjoint, chargé de l'administration et des finances et un administrateur gérant, chargé des questions techniques et sécuritaires.

      Ils sont nommés et le cas échéant relevés de leurs fonctions par le gouverneur de la ville sur proposition de la société Safricom sprl. Le comité de gestion est l'organe qui assure au quotidien la gestion du marché.

      b. Les cellules techniques et services techniques

      Les services techniques et spécialisés sont le prolongement des services publics de l'Etat au sein du marché central, ils exécutent sous la supervision du comité de gestion, leurs missions traditionnelles prescrites par la loi et les règlements.

      Ainsi, sont habilités à opérer au marché central, les cellules techniques et les services spécialisés ci-après : ministère de l'économie nationale ; ministère d'industrie, petites et moyennes entreprises ; finances ; budget ; agriculture et vétérinaire ; centre de santé ; hygiène publique ; salubrité publique ; croix rouge ; police nationale ; agence nationale républicaine et autre service spéciaux de la police.

      2.5. ORGANIGRAMME

      Administrateur gérant

      251621376

      251655168251650048251646976251649024251648000

      Administrateur adjoint chargé de finance

      251625472

      Administrateur adjoint chargé de la technique

      251624448

      Secrétariat

      251622400

      251663360251657216251656192

      - Ordonnateur délégué

      - Mandataire de budget

      - Comptable

      - 251632640

      Superviseurs

      251626496

      251664384251658240

      Percepteur principal

      251633664

      Superviseurs adjoint

      251627520

      Huissier

      251623424

      251667456251659264251654144

      Contrôleur Principal

      251634688

      Intendant

      251628544

      251668480251660288

      Pool des vérificateurs

      251635712

      Pool des encadreurs

      251629568

      251665408251661312

      Pool des percepteurs

      251636736

      Pool des électriciens

      251630592

      251666432251662336

      Pool des éboueurs

      251631616

      Pool des contrôleurs

      251637760

      Industrie et petites et moyennes entreprises

      251641856251653120251652096251651072

      Agence nationale républicaine

      251643904

      Police nationale

      251639808

      Croix rouge

      251640832

      Hygiène publique

      251642880

      Santé publique

      251645952

      Agriculture vétérinaire

      251644928

      Economie nationale

      251638784

      Conclusion partielle

      Dans ce chapitre, nous avons abordé l'histoire du grand marché, sa situation géographique, ses objectifs, ainsi que son organigramme.

      Dans le chapitre troisième, nous analyserons l'impact des stratégies des vendeurs ambulants sur la vente de leurs produits.

      CHAPITRE TROISIEME : L'IMPACT DU LANGAGE DES VENDEURS AMBULANTS SUR LA VENTE DES PRODUITS

      Ce chapitre qui valide notre hypothèse de recherche est subdivisé en trois sections. La première section porte sur le protocole méthodologique. La deuxième section consiste en la présentation des résultats de notre enquête. La troisième section interprète les résultats.

      Section 1 : Protocole méthodologique

      Le parcours introductif accompagnant l'objectif de cette étude nous oblige à clarifier la question de la méthode et de l'hypothèse qui soutient la problématique de notre travail pour un atterrissage en beauté.

      Pour ce travail, nous avons opté pour la méthode de l'analyse de contenu, celle-ci nous a été d'une grande aide au moment du dépouillement des réponses qui nous étaient données par nos enquêtés du grand marché de Kinshasa.

      Pour y arriver, une enquête par questionnaire a été menée pour vérifier notre hypothèse selon laquelle les paroles, les écrits, les cris, et les chants des vendeurs ambulants attisent et éveillent la curiosité des passants sur les produits commercialisés, les pousses à s'y intéresser et donc à les acheter.

      3.1.1. Petit rappel sur l'analyse de contenu

      Selon Laurence Bardin, à l'heure actuelle on désigne généralement sous le terme d'analyse de contenu : « Un ensemble de techniques d'analyse des communications visant, par des procédés systématiques et objectives de description du contenu des messages, à obtenir des indicateurs (quantitatifs ou non) permettant l'inférence de connaissances relatives aux conditions de production/réception (variables inférées) de ces messages ».

      Cette méthode a quatre objectifs principaux :

      · Identifier le lexique utilisé

      L'objectif est limité à l'étude de l'occurrence de certains termes (expressions, mots, qualifications, etc.) dont on souhaite vérifier la présence et la fréquence d'utilisation, voire la répartition et la localisation dans un document. L'analyse lexicale correspond à cet objectif.

      · Identifier une thématique

      Il s'agit de dégager les différentes composantes caractérisant le discours d'un groupe d'individus sur un produit ou une marque, afin d'identifier les principaux thèmes utilisés et d'analyser leur fréquence et leur répartition dans une population donnée. L'analyse thématique répond bien à cet objectif qui concerne la plupart des études qualitatives réalisées.

      · Dégager un référentiel

      Partant de l'hypothèse que tout discours, tant dans sa forme que dans son contenu, est le reflet du système de pensée de l'individu, on cherche à identifier l'« idéologie » qui sous-tend un discours pour comprendre son organisation et sa logique. Cet objectif implique souvent de combiner la réalisation de différents types d'analyse.

      · Dégager la structure ou l'organisation d'un discours

      On souhaite étudier le processus de construction d'un discours et comprendre la manière dont le sens s'élabore. On y parvient avec des méthodes d'analyse structurale comme l'analyse sémiotique.

      Il existe plusieurs types d'analyse de contenu (lexicale, thématique, sémiotique, etc.). Pour ce travail nous allons utiliser l'analyse de contenu thématique.

      L'analyse de contenu thématique est généralement utilisée dans le traitement des entretiens, vise à réorganiser les données recueillies pour fournir un condensé exacte de l'information initiale (dimension énonciative) et en trouver la signification (dimension compréhensive et interprétative).

      Le but de l'analyse thématique comme méthode d'analyse de contenu est de repérer les unités sémantiques qui constituent l'univers discursif de l'énoncé. Dans ces conditions, il s'agit de produire une reformulation du contenu de l'énoncé sous une forme condensée et formelle.

      Section 2 : Présentation des résultats

      3.2.1. Cadre d'enquête

      Le cadre d'enquête comprend : l'échantillon utilisé, le lieu, la circonstance, la durée, les instruments et le questionnaire d'enquête.

      3.2.1.1. Échantillon

      Nous avons opté de faire notre enquête avec un échantillon arbitraire et raisonné comportant 50 personnes dont 25 garçons et 25 filles.

      3.2.1.2. Lieu, circonstance et durée d'enquête

      Nous avons fait les enquêtes au sein du grand marché de Kinshasa dans les avant-midis. Les enquêtes se sont réalisées du 04 au 11 juin 2018.

      3.2.1.3. Instrument de recherche

      L'instrument principal est l'enquête par questionnaire. A cela il faut ajouter l'observation directe.

      3.2.1.4. Questionnaire

      Le guide qui nous a permis d'élaborer un questionnaire comporte quatre thèmes et huit questions. Le premier thème traite de la fréquentation du grand marché et comporte trois questions. Le deuxième thème parle de l'exposition à ces vendeurs ambulants et a une question. Le troisième thème aborde l'acceptation ou non du message et comporte deux questions. Le dernier thème s'occupe de l'effet que ces chants, cris, paroles, écrits produisent dans le comportement des passants.

      3.2.2. Résultat d'enquête

      3.2.2.1. Identification

      Tableau 1 : répartition des enquêtés selon le sexe

      Sexe

      Effectif

      %

      M

      25

      50

      F

      25

      50

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      Nous avons enquêté 25 personnes de sexe masculin et 25 personnes du sexe féminin.

      Tableau 2 : répartition des enquêtés selon la profession

      Professions

      Effectif

      %

      Etudiant

      15

      30

      Elève

      10

      20

      Chômeur

      15

      30

      Autres

      10

      20

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      Concernant la répartition des enquêtés selon les professions, nous avons 30% des étudiants, 30% des chômeurs, 20% des élèves et 20% des personnes qui ont d'autres professions non cité ici.

      Tableau 3 : répartition des enquêtés selon la tranche d'âge

      Age

      Effectif

      %

      15-18

      10

      20

      18-21

      13

      26

      21-24

      8

      16

      24-27

      10

      20

      27-30

      9

      18

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      Au sujet des tranches d'âge, nous avons 26% des personnes de la tranche d'âge entre 18-21, 20% entre 15-18, 20% entre 24-27, 18% entre 27-30 et 16% entre 21-24.

      3.2.2.2. Questions proprement dites

      Question 1 : Fréquentez-vous le grand marché ?

      Tableau 4 : Fréquentation du grand marché

      Réponses

      Effectif

      %

      Oui

      50

      50

      Non

      0

      0

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      100% de nos enquêtés fréquente le grand marché.

      Question 2 : Quel est le degré de votre fréquence ?

      Tableau 5 : Niveau de fréquentation du grand marché

      Réponses

      Effectif

      %

      Quotidien

      15

      30

      Bihebdomadaire

      20

      40

      Trihebdomadaire

      5

      10

      Hebdomadaire

      10

      20

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      40% des personnes enquêtées fréquentent le grand marché deux fois la semaine, 30% des personnes chaque jours, 20% des personnes le fréquente chaque semaine et 10% trois fois la semaine.

      Question 3 : Combien de temps passez-vous au grand-marché ?

      Tableau 6 : Temps passé au grand marché

      Réponses

      Effectif

      %

      1h

      10

      20

      2h

      22

      44

      6h

      18

      36

      24h

      0

      0

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      44% des personnes passent 2h, 36% des personnes passent 6h et 20% passent 1h.

      Question 4 : Rencontrez-vous les vendeurs ambulants ?

      Tableau 7 : Contact avec les vendeurs ambulants

      Réponses

      Effectif

      %

      Oui

      45

      90

      Non

      2

      4

      Parfois

      3

      6

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      90% des personnes ont déjà rencontré les vendeurs ambulants, 6% les rencontrés parfois et 4% n'ont jamais été en présence d'un vendeur ambulant.

      Question 5 : Avez-vous déjà acheté un produit chez les vendeurs ambulants

      Tableau 8 : Réaction du client

      Réponses

      Effectif

      %

      Oui

      46

      92

      Non

      4

      8

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      92% des personnes enquêtées ont déjà acheté un produit chez des vendeurs ambulants et 8% n'achète pas auprès des vendeurs ambulants.

      Question 6 : Pourquoi achetez-vous leurs produits ?

      Tableau 9 : Raison d'achat

      Réponses

      Effectif

      %

      Parce que leur marketing plait

      37

      74

      Parce que je suis dans le besoin

      10

      20

      Pour les encourager

      3

      6

      Total

      20

      100

      Source : notre enquête

      74% des personnes achètent parce que leur marketing les attire, 20% des personnes achètent parce qu'ils sont dans le besoin et seulement 6% des personnes achètent pour les encourager.

      Question 7 : Aimez-vous leur stratégie de vente faites des cris et autres ?

      Tableau 10 : avis sur la stratégie de vente

      Réponses

      Effectif

      %

      Oui

      47

      94

      Non

      3

      6

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      94% des personnes aiment la stratégie des vendeurs ambulants et seulement 4% des personnes qui ne sont pas du même avis.

      Question 8 : Que pensez-vous d'eux ?

      Tableau 11 : Avis sur les vendeurs ambulants

      Réponses

      Effectif

      %

      Je que ce sont des débrouillards

      19

      38

      Je pense que ce sont des personnes qui nous aident

      25

      50

      Je pense qu'ils sont courageux

      6

      12

      Total

      50

      100

      Source : notre enquête

      50% des personnes pensent qu'ils aident pour la population, 38% des personnes interrogées pensent que ce sont des débrouillards et 12% des personnes pensent qu'ils sont courageux.

      Section 3 : Interprétation des résultats

      La troisième section de notre troisième chapitre se veut une interprétation des résultats de nos enquêtes. Pour raison de clarté nous avons procéder à l'interprétation des résultats par thème.

      3.3.1. Thème 1 : La fréquentation du grand marché

      Suit à notre enquête, nous pouvons déduire que la totalité de nos enquêtés fréquente le grand marché pour se procurer des vivres de temps en temps. Chacun de ces personnes fréquentent le grand marché à une fréquence particulière.

      3.3.2. Thème 2 : Exposition à ce phénomène

      Après enquête, nous pouvons constater que la majorité des personnes enquêtées rencontrent les vendeurs ambulants pendant leur passage au grand marché. La minorité des personnes qui ne les rencontre pas sont ceux qui passent généralement peu de temps dans le marché.

      3.3.3. Thème 3 : Réaction des clients face à ce phénomène

      Nous pouvons constater que 90% des personnes enquêtées qui ont été en face des vendeurs ambulants réagissent toujours de la même manière en achetant leurs produits. Et les personnes qui achètent le font à 74% pour les stratégies de ces vendeurs ambulants.

      3.3.4. Thème 4 : L'effet de ce phénomène

      La grande majorité atteste que les stratégies de vente des commerçants ambulants sont efficaces. 94% des personnes enquêtées aiment leurs stratégies de vente, ils estiment que leurs stratégies sont bonnes et poussent à l'achat de leurs produits.

      Ces stratégies séduisent les enquêtés et permettent aux vendeurs d'écouler facilement leurs produits et leur font gagner de l'argent.

      Conclusion partielle

      Dans le troisième et dernier chapitre, nous avons rappelé notre méthodologie et présenté les résultats de notre enquête qui confirment notre hypothèse à savoir : les paroles, les écrits, les cris et les chants des vendeurs ambulants attisent et éveillent la curiosité des passants sur les produits commercialisés, ce qui les pousse à s'y intéresser et donc à les acheter.

      CONCLUSION GENERALE

      Notre étude a porté sur le langage des vendeurs ambulants et son impact sur la vente des produits.

      Pour mener cette étude nous avons posé nos questions de la manière suivante : les écrits, les paroles, les cris et les chants des vendeurs ambulants contribuent-ils à faire acheter les produits ? Le recours à ce langage est-il nécessaire pour la vente des produits ?

      Nous avons postulé en guise d'hypothèse que les paroles, les écrits, les cris et les chants des vendeurs ambulants attisent et éveillent la curiosité des passants sur les produits commercialisés, ce qui les pousse à s'y intéresser et donc à les acheter.

      Pour vérifier les éléments de notre hypothèse, nous avons fait une investigation. En effet, la présente étude est divisée en trois chapitres, le premier porte sur le cadre conceptuel et théorique, le deuxième a présenté les éléments de contexte et le troisième a porté sur les résultats de l'étude.

      Après analyse des éléments à notre possession nous sommes arrivés à confirmer notre hypothèse selon laquelle les paroles, les écrits, les cris et les chants des vendeurs ambulants attisent et éveillent la curiosité des passants sur les produits commercialisés, ce qui les pousse à s'y intéresser et donc à les acheter.

      BIBLIOGRAPHIE GENERALE

      A. Ouvrages

      1. BARDIN, L., L'analyse de contenu, Paris, PUF, 2009.

      2. DORAIS, L-J.,«L'anthropologie du langage», in Perspectives anthropologiques, Les Éditions du Renouveau pédagogique, Montréal, 1979.

      3. ESCARPIT, R., Théorie générale de l'information et la communication, Paris, Hachette, 1976.

      4. FAHEY, L et RANDALL, R., Stratégie, technique, concepts et méthodes pour faire évoluer la stratégie de l'entreprise, Paris, Maxima, 1997.

      5. GRAWTIZ, B., L'analyse de contenu, Harmattan, édit.PUF, 1977.

      6. Langue, Microsoft encarta 2009, Microsoft corporation, 2008.

      7. LAROUSSE, P.,Petit Larousse illustré 2011, S.V Langue.

      8. LEFEVRE, N, Méthodes et techniques d'enquête.Staps.univ-lille, 2012.

      9. KAPFERER, J-N., Les chemins de la persuasion. Le mode d'influence des médias et de la publicité sur les comportements, Paris, Gauthier-villars, 1978.

      10. MEUNIER et PERAYA, Introduction aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck Université, 1993.

      11. MULUMA, A., Le guide des chercheurs en sciences sociales et humaines, les éd. Sogedes, Kinshasa, 2003.

      12. NOBLE, W., et DAVIDSON, I., Human Evolution, Language and Mind, Cambridge University Press, 1996.

      13. PINKER, S., L'Instinct du langage, éd. Odile Jacob, Paris, 1999.

      14. READY, R., Petit guide l'écriture et la publication scientique. A l'usage du jeune chercheur. Namur, éd. Namuroises, S.d.

      15. ROBERT, P.,Dictionnaire de français, éd. Le Robert, 2005, S.V. langue.

      B. Notes de cours

      - BAAMBE J, Cours de technique d'enquête, 3egraduat CS, Université catholique du Congo, 2014-2015.

      - LIKOSI, J-C., Cours de science de l'opinion, en deuxième graduat, Kinshasa, inédit, UCC, 2016-2017.

      - TEBANGASA, D., Notes des cours de méthodes d'investigations en communication, fac. Des C.S, UCC, 2016- 2017, inédit.

      C. Autres documents

      - Archives de l'administration du grand marché de Kinshasa

      I. WEBOGRAPHIE GENERALE

      - http://www.annerevillard.com

      - http://www.Larousse.Fr

      - http://www.Lesdéfinitions.Fr

      - http://www.origines_du_langage.htm

      - http://www.wikipédia.com

      ANNEXES

      PROTOCOLE D'ENQUETE

      Notre enquête se situe dans le cadre de notre travail de fin de cycle en communications sociales à l'université catholique du Congo.

      Par cette étude, nous voulons comprendre ce qui pousse les gens à acheter tel ou tel produit ;

      Information sur l'enquêté

      Prénom :

      251676672251675648Nom :

      251680768251679744251678720251677696Sexe : Féminin Masculin

      251673600251672576251671552251670528251669504Profession : Etudiant Elève Chômeur Autres

      251674624Age : 15-18 18-21 21-24 24-27 27-30

      30-plus

      Enquête proprement dite

      1. 251686912251685888fréquentez-vous le grand marché ?

      Oui Non

      2. Quel est le degré de votre fréquence ?

      251683840251681792Quotidien Bi-hebdo

      251684864251682816Tri hebdo hebdomadaire

      3. 251693056Combien de temps passez-vous au grand-marché ?

      2516940802516951042516961281h 2h 6h 24h

      4. 251692032251691008251689984Rencontrez-vous les vendeurs ambulants ?

      Oui Non Parfois

      5. 251698176251697152Avez-vous déjà acheté un produit chez les vendeurs ambulants ?

      Oui Non

      6. Pourquoi achetez-vous leurs produits ?

      ...........................................................................................

      7. Aimez-vous leurs stratégies de vente avec des cris ?

      251688960251687936Oui Non

      8. Que pensez-vous d'eux ?

      ....................................................................................

      Table des matières

      EPIGRAPHIE.........................................................................................................i

      DEDICACE.................................................................................................ii

      REMERCIEMENTS......................................................................................iii

      0. INTRODUCTION GENERALE 4

      0.1. Objet d'étude 4

      0.2. Problématique de recherche 4

      0.3. Hypothèse (s) 5

      0.4. Cadre théorique 5

      0.5. Méthodologie 6

      a. La méthode 6

      b. Les techniques 6

      0.6. Choix et intérêt du sujet 7

      0.7. Délimitation du sujet 7

      0.8. Subdivision du travail 7

      CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE 8

      Section 1 : Approche conceptuelle 8

      1.1.1. Langage 8

      1.1.2. Vendeur ambulant 10

      1.1.3. Impact 11

      1.1.4. Vente 12

      1.1.5. Produit 12

      Section 2 : Cadre théorique 14

      1.2.1. Théorie de la persuasion 14

      1.2.2. Théorie des effets 23

      Section 3 : Cadre méthodologique 24

      1.3.1. Méthode 24

      1.3.2. Techniques 29

      Conclusion partielle 30

      CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MARCHE CENTRAL 31

      2.1. Historique 31

      2.2. Situation géographique 32

      2.3. Objectifs 33

      a. Objectifs spécifiques 33

      b. Objectif global 33

      2.4. Organisation et fonctionnement 33

      a. Le comité de gestion 33

      b. Les cellules techniques et services techniques 34

      2.5. ORGANIGRAMME 34

      Conclusion partielle 35

      CHAPITRE TROISIEME : L'IMPACT DU LANGAGE DES VENDEURS AMBULANTS SUR LA VENTE DES PRODUITS 36

      Section 1 : Protocole méthodologique 36

      3.1.1. Petit rappel sur l'analyse de contenu 36

      Section 2 : Présentation des résultats 38

      3.2.1. Cadre d'enquête 38

      3.2.2. Résultat d'enquête 39

      Section 3 : Interprétation des résultats 44

      3.3.1. Thème 1 : La fréquentation du grand marché 44

      3.3.2. Thème 2 : Exposition à ce phénomène 44

      3.3.3. Thème 3 : Réaction des clients face à ce phénomène 44

      3.3.4. Thème 4 : L'effet de ce phénomène 44

      Conclusion partielle 45

      CONCLUSION GENERALE 46

      I. BIBLIOGRAPHIE GENERALE 47

      II. WEBOGRAPHIE GENERALE 48

      ANNEXES 49

      PROTOCOLE D'ENQUETE 50

      * 1 GRAWITZ, M., Méthodes de sciences sociales, 11éme édition, Paris, édit. Dalloz, 2001, p.35.

      * 2 LAURENCE, B., L'analyse de contenu, Harmattan, édit. PUF, 1977, p.43.

      * 3 http://lesdéfinitions.fr/Définition de langage-concept et sens, consulté le 01 mai 2018.

      * 4Dictionnaire de l'académie française, 8ème édition, 2003-2018.

      * 5 FERAUD'S, J-F., Dictionnaire critique de la langue française. 1787-1788.

      * 6 www.Larousse.fr/dictionnaires/francais/impact/41789, consulté le 30 avril 2018, à 10h45'.

      * 7 http://Lesdéfinitions.fr/Définition de vente-concept et sens/vente, consulté le 01 mai 2018 à 10h.

      * 8 http://www.Larousse.fr/dictionnaires/francais/vente/41789, consulté le 10 Mai 2018 à 10h45'.

      * 9 http://Lesdéfinitions.fr/définition de produit-concept et sens, consulté le 01 mai 2018 à 11h.

      * 10www.Larousse.fr/dictionnaires/francais/produit/41789, consulté le 10 mai 2018 à 10h45'.

      * 11ESCARPIT, R, Théorie générale de l'information et la communication, Paris, Hachette, 1976, p.183.

      * 12 MEUNIER ET PERAYA, Introduction aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck Université, 1993, p.33.

      * 13KAPFERER, J-N., Les chemins de la persuasion. Le mode d'influence des médias et de la publicité sur les comportements, Paris, Gauthier - Villars, 1978, p.6.

      * 14Idem, p.3.

      * 15FAHEY, L et RANDALL, R (sous la direction de), Stratégie, Technique, Concepts et méthodes pour faire évoluer la stratégie de l'entreprise, Paris, Maxima, 1997, p.261.

      * 16FAHEY, L. et RANDALL, R., Op. cit., p.20.

      * 17 KAPFERER, J-N, Op. cit., pp. 104-107.

      * 18BARDIN, L, L'analyse de contenu, Paris, PUF, 2009, p. 47.

      * 19BARDIN, L, idem., pp. 38-39.

      * 20 LIKOSI, J-C., Cours de science de l'opinion, en deuxième graduat, Kinshasa, inédit, UCC, FCS 2016-2017.

      * 21 REVILLARD, A, Observation directe et enquête de terrain, in http://annerevillard.com. Consulté le 10 mai 2018.

      * 22 Archives de l'administration du marché central de Kinshasa, consulté le 17 juillet 2018.






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