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Données sur la biodiversité ichtyologique marine. Cas de la baie de Hann et de la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal.


par Naby Souleymane FAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master 2 en Biologie Animale 2018
  

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CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS & PERSPECTIVES

Les données sur la biodiversité ichtyologique marine de la baie de Hann et de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du Sénégal montre que la diversité taxonomique est grande avec 113 espèces au port de Hann et 405 observée en pêche expérimentale. Cette biodiversité est plus grande durant la saison chaude marine que durant la saison froide. Elle décroît de la côte vers le large et de l'aube vers le soir. Elle est, aussi, plus important au niveau de la position nord du site de Hann et dans la zone sud de la ZEE que par rapport aux autres positions et zones. Le nombre d'espèces de poissons est plus grand dans les trémails et FDF (58 taxons chacun), les FMDS et les FDS. Il est relativement faible dans les EP, les LCS et les LTR (1 à 2 taxons). Les indices de Jaccard montrent que les croisements des positions nord et sud par rapport au port de Hann de même que les croisements zones sud et centre de la ZEE présentent beaucoup plus d'espèces communes par rapports aux autres sites croisés. L'indice de Whittaker a montré que la position nord du quai de pêche artisanale de Hann de même que la zone sud de la ZEE sénégalaise possèdent beaucoup plus d'espèces spécifiques à ces zones là que par rapport aux autres sites. L'étude a montré (grâce aux tests statistiques de l'ANOVA-1) que les niveaux de richesse spécifique inter strates, zones et saisons sont significatives. Elle révèle, également, par rapport au statut ILR établi par l'UICN, que près de 9 % des espèces débarquées au quai de pêche artisanale de Hann et près de 5 % des taxons rencontrés en pêche scientifique au Sénégal sont menacées (VU- EN-CR) d'extinction.

Pour une meilleure gestion des ressources halieutique, nous recommandons :

· le respect des dispositions pertinentes du Code de la pêche maritime,

· la promotion de techniques de pêche « écologiques » et/ou d'espaces marins protégés,

· la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN),

· la remise en liberté immédiate et sans conditions des 2 espèces d'anges de mer, à savoir Squatina aculeata et S.oculata (en danger critique d'extinction) suite à leur capture,

· l'identification de moyens plus efficaces et surtout pérennes pour faire l'évaluation régulière des stocks via la conduite de campagnes de chalutages scientifiques sachant que l'on connaît assez bien le rôle destructeur des chaluts de pêche commerciaux, industriels notamment (exemple : capture d'espèces non ciblées et destruction des habitats)

· la sensibilisation accrue des pêcheurs artisans pour l'adoption de techniques de pêche plus responsables et plus durables

Dans le futur, il serait intéressant :

· de suivre régulièrement un pêcheur artisan avec un engin de pêche bien déterminé afin d'évaluer les débarquements de cet engin sur une période bien définie, surtout plus longue

· d'évaluer l'abondance, la biomasse, les fréquences de tailles et l'aspect socio-économique des débarquements du quai de pêche de Hann et des autres centres.

· d'étendre cette étude au-delà de 200 et jusqu'à 800 m de profondeur c'est-à-dire prendre en compte les ressources démersales profondes (exemple merlus, rascasses et baudroie)

· de faire ce travail au niveau des eaux continentales du Sénégal comme les estuaires (Saloum et Casamance), le fleuve Sénégal et les lacs (exemple Guiers, Retba et Tanma)

· d'élargir cette étude au niveau de toute la zone côtière marine de l'Afrique de l'Ouest.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo