I.3.2.1- Agriculture
Elle constitue la première source de revenus et de
survie des populations. Dans le rayon communal, les agriculteurs constituent 90
% de la population active (Rapport d'activité de la DAADER
Tokombéré 2012). Les principales spéculations
cultivées sont: céréale (sorgho de saison de pluies,
sorgho de saison sèche, maïs), coton, oignon, canne à sucre,
arachides, niébé et vouandzou. Il est important de noter que
quelques poches de cultures maraîchères existent dans la zone
montagneuse (plateau Zoulgo) et dans certains villages de la plaine
(Makilingaï, Dobiko, Baka, etc.).
L'agriculture est extensive, elle se pratique sur des petites
superficies avec les outils rudimentaires, et une faible utilisation
d'intrants. Une grande partie des produits agricoles est destinée
à la consommation et l'excédent à la commercialisation.
Les cultures de rente sont constituées de coton et d'oignon et font
l'objet de vente, une fois récoltées.
I.3.2.2- Elevage
L'élevage représente un secteur important dans
la vie économique de la Commune. Huit personnes sur dix pratiquent
l'élevage (2008, CADEPI). Les principales espèces
élevées sont les bovins, les ovins, les porcins, les caprins et
la volaille. La Commune dispose de trois (3) Centres Zootechniques et
Vétérinaires qui encadrent les éleveurs dans la protection
sanitaire des animaux. L'élevage sédentaire est le plus
pratiqué, mais quelques éleveurs effectuent la transhumance vers
l'Est du Mayo-Tsanaga, le plateau de la Commune et vers la zone de Kolofata
entre les mois de décembre et mai. Ce système permet aux animaux
de valoriser généralement les résidus culturaux
laissés sur place. Il faut signaler que jusqu'aujourd'hui,
l'élevage est pratiqué de manière traditionnelle,
malgré l'existence des centres zootechniques et
vétérinaires. Les produits de l'élevage sont
principalement destinés à la vente. Ils sont
commercialisés dans les grands marchés de la Commune
(Tokombéré, Mayo-plata, Dala-zoulgo, pour les petits ruminants,
la volaille) et d'autres marchés environnants (mémé en
particulier).
I.3.2.3- Artisanat
L'artisanat est également développé avec
l'existence de deux coopératives artisanales à
Mayo-Ouldémé (COPARMO) et à Tokombéré
(ARTOK). Cet artisanat repose sur la vannerie, le tissage, la poterie et la
forge. Cette activité est menée à une échelle
très réduite du fait de l'insuffisance de l'encadrement de ces
artisans. Les produits de l'artisanat (les nattes, houes, faucilles, tabourets,
canaris) sont destinés à la commercialisation. Ces produits sont
vendus généralement dans les marchés hors de la
Commune.
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