II.2- Impact sur le plan
économique
Sur le plan économique, l'impact de la communication
communale sur la participation citoyenne se vérifie à deux
niveaux d'échelle, notamment en termes de participation à
l'élaboration du budget communal et de participation dans la production
de recettes fiscales.
Le Budget participatif est un processus de démocratie
directe, volontaire et universel, par lequel la population peut discuter et
définir le budget communal. Il combine démocratie directe et
démocratie représentative. C'est un processus par lequel la
population définit la destination des ressources publiques, pour une
partie ou la totalité des investissements. Le budget n'est plus
l'affaire des seuls techniciens ou dirigeants, la population elle-même,
par le biais des débats publics et des consultations, définit le
montant des recettes et des engagements financiers puis décide de leur
affectation suivant les priorités. Cette inclusion des citoyens dans la
gestion économique impose une certaine rigueur dans la gestion des
deniers publics, car les populations exercent un certains pouvoir de
contrôle et peuvent de manière unanime mettre fin au mandat des
maires. L'on assiste alors à une diminution de la toute-puissance des
élus locaux qui gèrent les biens publics comme leur patrimoine
personnel, au profit du peuple, légitime propriétaire.
Par ailleurs, L'association des citoyens au processus
d'élaboration du budget, constitue un facteur d'incitation pour ceux-ci
à contribuer aux charges publiques. En effet, chaque entité
territoriale locale vit des recettes fiscales prélevées des
différentes taxes collectées auprès des personnes
privées et morales vivant ou possédant des intérêts
sur son territoire. La mobilisation de ces recettes constitue le coeur du
fonctionnement de ces entités car, les prélèvements
effectués sont destinés à être affectés au
budget public afin de l'égaliser en dépenses et en recettes.
Cependant, bon nombre de contribuables sont ignorants, de la portée de
l'action de contribuer et de l'affectation faite des dividendes
récoltées de leurs cotisations. Corollaire du déficit
d'informations et d'éducation lié au dispositif communicationnel
défectueux, la faible participation des populations de
Tokombéré à l'acquittement fiscal communal, est une
réalité. L'on se retrouve alors dans une logique de recouvrement
au moyen de la coercition en défaveur de la participation par bonne
conscience et patriotisme.
De manière sommative, nous pouvons sans circonlocution,
dire que le degré de participation des citoyens dans le processus de
développement économique de Tokombéré est
tributaire de la qualité de la mécanique communicationnelle mise
en oeuvre.
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