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Contention et psychomotricité. Intérêt du soin psychomoteur dans une unité de soins intensifs en psychiatrie adulte.


par Louise LOZANO PICCOLO
ISRP Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice - Diplôme d'état de sychomotricien  2019
  

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2.2 Les maladies Psychiatriques

Selon le diagnostic primaire de la Classification Internationale des Maladies, 10ème révision (CIM-10), l'UISI accueille principalement des patients souffrant de troubles mentaux et du comportement (World Health Organization, 2016). Ce chapitre de la CIM-10 regroupe les schizophrénies et troubles délirants, les troubles de l'humeur et les troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives. Nous aborderons spécifiquement la schizophrénie et les troubles bipolaires qui sont les pathologies psychiatriques les plus fréquemment rencontrées dans l'unité.

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2.2.1 Les troubles schizophréniques

Les troubles schizophréniques sont multiples et appartiennent aux psychoses chroniques, ils se caractérisent par la perte de contact avec la réalité et souvent une anosognosie. Le terme de schizophrénie vient du grec « schizein », signifiant séparer et « phrèn » désignant l'esprit. Il convient d'envisager la maladie comme la résultante de l'interaction de plusieurs facteurs, génétiques, environnementaux, psychosociaux et biologiques (toxiques, agents traumatiques). On distingue deux types de symptômes dans les troubles schizophréniques. Les symptômes dits positifs correspondant à la reconstruction délirante du monde par le patient, et qui ne sont pas observés chez les personnes en bonne santé. Les symptômes dits négatifs, correspondent à un affaiblissement des capacités psychologiques normalement présentes comprenant, dépression, autisme, repli sur soi. Souvent les deux types de symptômes coexistent et leur prédominance va influencer le choix des traitements. Concernant son diagnostic les psychiatres s'appuient sur deux manuels, le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, en anglais Diagnostic et Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5, 2013) et la Classification Internationale des Maladies, 10ème révision (CIM-10, 2016)1.

D'après le DSM-5 (2013), le diagnostic de troubles schizophréniques se fait par un psychiatre, et nécessite la présence d'au moins deux des symptômes suivants : présence d'idées délirantes, d'hallucinations, d'un discours désorganisé, d'un comportement désorganisé ou catatonique, d'un retrait, de symptômes négatifs et d'autisme, durant une période d'au moins un mois.

La CIM-10 (2016) place le syndrome dissociatif au centre de la symptomatologie. Il comprend la dépersonnalisation qui se définit par une étrangeté à soi-même. Des troubles du cours de la pensée tels qu'une pensée dissociée, un discours désorganisé, des phrases sans cohérence, des persévérations verbales, des barrages schizophréniques2, un fading mental3 et une accélération de la pensée. Des troubles des affects tel qu'un émoussement des affects (athymhormie) qui se caractérisent par une perte de l'élan vital, un manque de désir, une dévitalisation. De l'ambivalence où chaque pulsion traduit à la fois un sentiment et son contraire. Une discordance affective entre le discours et l'expression des émotions. Nous retrouvons également des troubles

1 Annexe 3

2 Éclipse de la pensée se traduisant par l'interruption momentané du discourt

3 Le débit et le volume de la voix ralenti traduisant un essoufflement de la pensée

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corporels comme la catatonie4, des raideurs corporelles, des stéréotypies5, une déambulation incessante, des paramimies6 comme par exemple des sourires immotivés, un maniérisme7 et une échopraxie8.

La CIM-10 (2016) distingue plusieurs formes de troubles schizophréniques, classées en fonction de l'expression de la symptomatologie associée. La schizophrénie simple où les symptômes négatifs sont au premier plan. La schizophrénie paranoïde, la forme la plus fréquente est caractérisée par un délire polythématique9 souvent sous-tendu par des hallucinations. Dans la schizophrénie catatonique, le patient est figé, il présente une absence de mouvements volontaires, il est généralement mutique ou répétant les mêmes phrases. La schizophrénie dysthimique aussi appelée troubles schizo-affectifs, présente au moment aigu de l'expression des troubles des symptômes dépressifs avec risque suicidaire ou au contraire, des symptômes maniaques. La schizophrénie pseudo-psychopathique ou héboïdophrénique se caractérise par un comportement antisocial : agression, délinquance, toxicomanie. Alternant des phases délirantes avec impulsivité, risques de passage à l'acte très violent et la présence de symptômes dissociatifs comme une froideur affective. La schizophrénie hébéphrénique présente souvent peu de délire, les malades vivent dans un repli profond, ont un langage incohérent et paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe