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Contribution du projet d’agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu ii dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu.


par Christian MUYAYA
Institut Facultaire de Développement - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2018
  

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1.2.2. L'AGROFORESTERIE

1.2.2.1. Généralités sur la foresterie et l'agriculture

La foresterie se définit comme l'ensemble des travaux effectués sur terrain pour créer, renouveler, aménager et protéger les forêts et pour récolter les produits. L'agriculture quant à elle, est l'ensemble des activités développées par l'homme, dans un milieu biologique et socio-économique donné, pour obtenir les produits qui lui sont utiles, en particulier ceux destinées à son alimentation59(*).

L'exploitation et la gestion des forêts sont aussi anciennes que le monde. A l'origine, les forêts étaient presque exclusivement utilisées à des fins de subsistance : nourriture, bois de chauffage et matériaux de construction. Les premiers aménagements consistèrent essentiellement à brûler et à déboiser pour affecter la terre à d'autres usages, notamment l'agriculture ; mais aussi, ultérieurement, le développement urbain et celui des infrastructures.

La pression s'accentua avec les premières formes d'industrialisation. La transformation des forêts et leur surexploitation ont eu pour effet de réduire fortement les superficies boisées à travers le monde. Actuellement, les forêts couvrent environ un quart de la surface terrestre60(*).

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1.2.2.2. Historique de l'agroforesterie

Photos. 01 : vues des plantations agro-forestières.

Source : www.wikipédia.fr/agroforesterie consulté le 11 novembre 2017.

Mélanger des arbres avec des cultures. L'idée peut surprendre et fera bondir plus d'un agriculteur, mais c'est le sens même de l'agroforesterie : planter des alignements de noyers dans un champ de céréales, cultiver des légumes sous un couvert arboré, entretenir des haies arbustives régulièrement espacées dans un champ, transformer un jardin potager en jardin-forêt, entourer les champs de haies pour former un bocage, faire pâturer des animaux dans un pré-bois...61(*).

L'agroforesterie est une pratique très ancienne. Au néolithique, lorsque l'homme défriche des forêts pour les convertir en champs et se déplace à la recherche de nouvelles parcelles, il sait déjà que les arbres qui poussent pendant la jachère (cette phase de repos du sol) permettent de cultiver à nouveau quelques années plus tard. Dans les terrains de parcours où se déplacent les premiers pasteurs nomades, les animaux consomment surtout du brout, le fourrage des arbres62(*).

De nos jours, l'agroforesterie est encore omniprésente dans les pays tropicaux. Le système de culture le plus répandu en Afrique consiste à entretenir des arbres dispersés dans les parcelles et cultiver entre les arbres. On l'appelle parfois « parc agro-forestier » ou « agriculture sempervirente », et les arbres qui s'y trouvent ont de multiples usages : bois, nourriture, médicaments, fibres, fourrage, résine, latex, tannin, etc. On en utilise les feuilles, le bois, les fruits, mais aussi les racines, les branches, les fleurs... Dans ces parcelles, les arbres protègent le sol de l'érosion, en améliorent la fertilité, procurent de l'ombre aux plantes qui ne supportent pas le plein soleil, diminuent les effets néfastes du vent, concentrent l'humidité. Ils sont aussi un symbole de statut social et permettent de visualiser les limites de parcelles, de marquer la propriété. Sous l'arbre à palabres, l'Afrique discute et invente63(*).

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L'agroforesterie retient désormais l'attention de tous ceux qui cherchent des solutions pour lutter contre le changement climatique - et s'y adapter - en modifiant l'utilisation des terres rurales. Les arbres sont en effet des « puits de carbone » : ils absorbent de grandes quantités de dioxyde de carbone atmosphérique (CO2), ce gaz à effet de serre en partie responsable du changement climatique. Celui-ci permet de fabriquer, via la photosynthèse, de la matière végétale. Lorsque celle-ci meurt (feuilles qui tombent, arbre en fin de vie...), elle est décomposée par les micro-organismes et transformée en matière organique (telle que l'humus), riche en carbone. Ce carbone piégé dans le sol, c'est autant de CO2 qui n'est plus dans l'atmosphère, ce qui atténue le changement climatique. En outre, la matière organique du sol contribue également à en améliorer les propriétés, de sorte qu'il va mieux retenir l'eau et les nutriments dont les plantes ont besoin ; ce qui, cette fois, contribue à l'adaptation au changement climatique64(*).

* 59 www.wikipédia.fr/la-foresterie-et-l-agriculture, consulté le 3 novembre 2017 11h38'.

* 60 www.wikipédia.fr/ Op.cit, p.22.

* 61 BYENDA MUZIRI J., la contribution de l'agroforesterie sur la production des cultures vivrières dans le groupement de Buzi, mémoire, ISIG/Goma, 2015.

* 62 BYENDA MUZIRI J., Op.cit, p.23.

* 63 www.mediaterre.org/FAO-l'agroforesterie,le-graal-du-développement-durable consulté le 3 novembre 2017 à 14h38'.

* 64 SEKOU Tiemoko Diabate, Op.cit, p.3.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo