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Contribution du projet d’agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu ii dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu.


par Christian MUYAYA
Institut Facultaire de Développement - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2018
  

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2.1.5.4. Sol

Le sol est tout matériel meuble dans lequel peuvent s'enfoncer les racines d'où elles peuvent trouver les substances minérales nécessaires à la croissance de la plante88(*).

Les sols de la région du Kwango-Kwilu sont à prédominance régo-podzols. Ces sables bruns éoliens de Kalahari, profonds de plus de 100 m ont une faible capacité de rétention d'eau. L'horizon A est très appauvri en éléments minéraux, il contient 27 à 40t/ha de carbone jusqu'à 1m de profondeur. La pauvreté de ces sols est accentuée par le régime annuel de feux de brousse incontrôlés89(*).

Les sols du secteur de Lukamba sont du type sablonneux. L'horizon A est très pauvre en éléments minéraux et en matières organiques suite à son lessivage excessif. Ceci justifie d'une manière ou d'une autre la disette qui sévit dans la plupart des localités dudit secteur.

2.1.5.6. Végétation et Faune

Le Kwango-Kwilu auquel appartient le secteur de Lukamba est une région pseudo-steppique dont la végétation dominante est une association à Aritidavandervatii et Buphaediticha sur des rego-podzols90(*).

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Le paysage végétal du secteur de Lukamba est dominé par deux formations végétales principales : la forêt galerie et la savane.

o La forêt galerie occupe la partie Ouest de ce secteur, sur les côtes de la rive droite de la rivière Kwilu. Elle est moins épaisse et longe les cours d'eau. Elle s'adapte mieux aux cultures de riz aquatique, de maïs, de manioc et les cultures maraichères, telles que la tomate, le poivre, les légumes, l'ananas...

o La savane par contre couvre une vaste étendue (presque 95%) de la région. Elle est herbeuse sur les plateaux que nombreux auteurs n'ont pas hésité d'appeler « pseudo-steppe » qui est une strate inférieure, avec Hymenocardia acida (tshiet en langue Bunda), Hypparrhenia sp (différentes sortes de makaka), Loudetia simplex simplex, (la chaume) Imperata cylindrica (Mbamba en Kikongo), et Parinari excelsa (etsa en langue Bunda) comme espèces dominantes. Elle est aussi boisée sur les crêtes vallées où l'espèce Eurythrophleum africanum (Mukwati) marque sa présence comme strate supérieur. C'est aussi dans cette frange que la culture des tubercules (manioc, patate douce,...) s'adapte convenablement91(*).

Par ailleurs, sur les rives marécageuses des rivières pousse le palmier-bambu (Masende en langue Bunda) qui donne un excellent vin de palme léger, régulièrement consommé par les autochtones et autres amateurs qui s'y intéressent.

Quant à la faune, retenons qu'elle est décimée par la chasse et la pèche non réglementées, y compris les feux de brousse incontrôlés. La perte de la biodiversité est remarquable. En effet, les antilopes de toutes les races : antilope noire ou sable (Hippotragus niger), Antilope rouanne (Hippotragus equinus), Antilope Sing-Sing (Kobusilli psiprymmus), les sangliers, les chenilles (Makangu, Mibamba, Misa-misa,... en jargon local) ont quasiment disparus ; d'autres encore sont en voie d'extinction parce que leur habitat naturel a disparu. On ne peut trouver actuellement que quelques espèces rarissimes de rongeurs, carnivores, poissons et de chenilles. Cette situation provoque une crise alimentaire grave chez la population en quête d'aliments nécessaires pour se nourrir. Le recours à l'importation des poissons chinchards (Mpiodi) et salés semble résoudre ce problème alimentaire, mais cela n'est pas une fin en soi92(*).

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Signalons que le secteur de Lukamba est dominé par un écosystème constitué des forêts et savanes en état de dégradation continue, résultant des activités humaines qui procèdent aux prélèvements excessifs des ressources naturelles. Les incendies répétées des herbes affectent le sol et limitent l'action agricole aux cultures de céréales (millet, maïs), patate douce, courge, voandzou, haricot,... qui s'adaptent mieux.

* 88 GEORGE P., Dictionnaire de la géographie, P.U.F, Paris, 1974.

* 89 NICOLAI, H., Op.cit., p.35.

* 90 NICOLAI, H., Op.cit., p.35.

* 91 NICOLAI, H., Op.cit., p.35.

* 92 IBOLOBOLO K., Op.cit., p.4.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams