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RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos


par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut polytechnique des sciences et techniques de la communication - Master en journalisme 2017
  

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2. Réflexions théoriques sur la base des résultats

2.1. Du rôle des médias dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos

Les résultats de l'étude révèlent un manque d'intérêt véritable de la RTI1 dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Celase traduit dans le contenu et le temps qui y a été consacré.

En Côte d'Ivoire, la RTI1 est la première chaîne de télévision de service public et aborde dans ses journaux télévisés des sujets d'actualité. C'est-à-dire des évènements qui se déroulent au moment où l'on parle. Elle traite également des sujets parfois intemporels. Il s'agit de sujets dont l'actualité cours dans le temps.

En fonction de la ligne éditoriale, un média consacre ses angles dans le traitement des informations. Ainsi, les activités du chef de l'Etat sont la première des priorités dans chacune de ses sessions d'informations. C'est donc à juste titre que la question liée à l'insertion socio-professionnelle des albinos est reléguée au plan des informations secondaires. La RTI1 n'en parle que lorsque les albinos organisent des activités. Et il s'agit de rendre compte de ce qui s'est passée. Pourtant, en dehors des journaux télé, il existe dans la grille des programmes de la RTI1, certaines émissions qui traitent de sujets d'actualité. Il s'agit par exemple des magazines de santé et des débats.

Cependant, la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos n'a pas encore fait l'objet d'émissions véritable sur RTI1 au cours desquelles les acteurs principaux en charge de la question, se prononceraient pour éclairer la population. On enregistre jusque-là des comptes rendus, reportages et de dossiers qui ne traitent que la situation des albinos et une série télévisé dont la diffusion date de septembre à décembre 2012.

Dans les autres médias (presses privées) en Côte d'Ivoire, c'est le même constat.Certes, quelques-uns ont abordé la question des albinos mais les contenus restent inadaptés. En réalité le sujet est d'un faible intérêt pour les médias. Malgré les mutations positives qu'a connues l'espace médiatique national, lequel est animé par deux chaînes publiques de télévision, une centaine de stations radiophoniques (nationales, locales et thématiques), pas moins de trente quotidiens nationaux, les problèmes sociaux semblent être aux oubliettes. Par sujets sociaux, on entend les thèmes-référents des articles ou émissions radio ou télé portant sur des aspects du vécu social de certaines catégories de populations.

Le contenu des émissions de RTI1sur la question de l'insertion socioprofessionnelle est de faible intérêt pourtant les médias exercent de plus en plus d'influence sur le public.

En effet, ils représentent un pouvoir indéniable dans la société d'aujourd'hui. Cette puissance se traduit par la capacité des médias à fixer les modes de pensée, voire les façonner. Néanmoins leur influence est plus subtile et se limite dans un premier temps plutôt à définir l'ordre du jour et donc indirectement d'orienter la pensée de la société. Ils sont une puissance parce qu'ils ont les outils et les mécanismes qui leur donnent la possibilité d'imposer l'ordre du jour, conditionnant ainsi le comportement des autres pouvoirs. Ils peuvent définir l'ordre du jour des questions politiques, sociales et économiques, mais également détruire la réputation d'une organisation, une personne ou un groupe de personnes.

De plus, comme le démontrent Agnès et Croissandeau,(1979 : 73) les journalistes dans les médias sont sollicités par une multitude de sujets à traiter. Mais compte tenu de plusieurs facteurs éditoriaux, rédactionnels, techniques et lucratifs, sans oublier l'espace et la faisabilité, ils effectuent toujours une opération réfléchie et structurée de tri et de hiérarchisation d'événements et de sujets à traiter donc à médiatiser.Un filtrage d'évaluation sur deux échelles qui se faitsselon un processus de compromis et d'équilibrage entre la loi de la proximité dépendant des publics et celles de sélection déterminée par les rédacteurs, sans omettre évidemment les paramètres commerciaux et politiques. Le dépouillement des contenus médiatiques d'information un dans notre étude permet de constater que la loi de la proximité déterminant le choix des sujets intéressant les téléspectateurs donc qui sont prioritairement à traiter et à médiatiser semble être ignorée, sciemment ou non. En effet, le citoyen pour lequel le média s'adresse n'est pas toujours pris en considération. La consultation des contenus produits par le média national confirme ce constat qui serait le résultat de deux pratiques journalistiques : agenda setting et la spirale de silence. Et ce, soit en valorisant certains sujets portant sur des actions de l'Etat par l'agenda-setting. Soit au contraire en imposant un silence sur certains sujets pouvant mettre en cause ses actions et son discours.

Les médias peuvent résoudre la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos s'ils ont la volonté.

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