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Internationalisation économique du sport. Les clubs de football sur les traces des entreprises multinationales

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par Arnauld Kayembe Tabu Nkang'Adi Nzu
Université d'Anvers - Master en Management international et développement 2000
  

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Ø Avantages des entreprises multinationales.

Mais, il faut signaler aussi que la possession d'avantages spécifiques et la possibilité de leur transférabilité à l'étranger indiquent pourquoi une entreprise peut-elle se multinationaliser. De même, la recherche de meilleures conditions d'offre et de demande ainsi que celle d'une meilleure position concurrentielle sont les déterminants de la multinationalisation des entreprises ; celles-ci optent donc pour l'implantation à l'étranger. (Mucchielli J.L., op. cit., pp. 120-155).

Ø Recherche du contenu desdits avantages pour les clubs de football.

Certes, les clubs de football ne fabriquent pas de produits matériellement commerciables. Les spectacles sportifs sont évidemment à ranger dans la catégorie des produits immatériels, commerciables aussi. Avant d'assister à l'entraînement ou au match dans un stade de football, l'exigence du ticket ou du billet d'entrée rappelle la nature commerciale du produit.

Puis, aux avantages spécifiques, souvent technologiques des entreprises multinationales se substituent le label et la réputation séculaire d'un club de football, véritable fondement du merchandising ; toutes les deux espèces pouvant constituer des atouts pour se multinationaliser.

La recherche de meilleures conditions d'offre et de demande peuvent se traduire chez les clubs de football internationaux à la recherche de meilleures conditions d'acquisition et de vente des jeunes joueurs talentueux par le système des transferts. Qui pis est, la recherche des droits de retransmission ajoutée à l'acquisition de bons joueurs sont les grands enjeux du football business international.

Pour terminer, disons que malgré l'effort d'internationalisation, le football reste une économie de faible portée par rapport à celle mise en mouvement par les grandes entreprises multinationales. Toutefois, nous rappelons que l'impact véritable de cette conversion du football en business sur les pays en développement peut se traduire positivement par la création d'emplois.

L'investissement direct étranger, souligne la Société financière internationale (op. cit., p. 7), contribue dans la mesure importante à la croissance des économies émergentes, bien que son rôle soit parfois controversé.

Le recrutement des joueurs est, en effet, une offre d'emplois à de dizaines des jeunes à qui l'espoir d'une vie professionnelle digne peut enfin s'ouvrir. En apportant des capitaux frais dans les clubs locaux étrangers, le club firme peut toujours améliorer le niveau des salaires du personnel et des joueurs en place.

De même, les stratégies de financement des équipes, jusque-là gérées par des mains inexpertes, sont diversifiées et se dirigent essentiellement vers la maximisation des recettes et des victoires en comptant sur les jeunes talentueux.

Un nouveau management en vigueur relance les performances de l'équipe au bord de la ruine. En cela, on n'est pas loin de rencontrer ce que Torkildsen G. (1986, p. 327) pense du management : «Une occupation active de l'humain et un processus par lequel le peuple et les organisations atteignent les résultats.

Le management n'est pas une science, avec des lois précises et un comportement prédictible ». L'augmentation du niveau des salaires des joueurs des équipes des pays en développement est un autre avantage qui mérite d'être souligné. Certes, les dépenses pour le recrutement de nouveaux peuvent s'avérer importantes.

Mais le choix des pays où la technicité professionnelle et l'acquisition bon marché se côtoient étroitement laisse entrevoir les perspectives de réalisation des bénéfices. Il est prouvé que les coûts d'achat des joueurs africains et latino-américains sont moindres dans leurs pays d'origine par rapport à ce qu'ils valent lorsqu'ils sont transférés d'une équipe européenne à une autre.

Or, en restructurant le marché local des joueurs africains et en encourageant leur entrée dans des championnats riches d'Europe, par le mécanisme des transferts intra-groupe, c'est sûr que les joueurs africains participeront aussi à la fête des salaires de rêve. Elle contribue aussi à favoriser la mobilité internationale des joueurs des pays du Tiers Monde.

A titre d'exemple, lors de la 22ème édition de la CAN, 171 des 352 sélectionnés évoluent dans des clubs européens, dont 42 en France. Le Cameroun compte le plus d'expatriés (20 joueurs), suivi du Ghana et du Nigeria (18), la Côte-d'Ivoire et le Maroc (15), l'Afrique du sud (12), le Sénégal (11). Leur présence dans les équipes nationales suscite beaucoup d'espoirs, même si elle ne garantit pas de bons résultats. Pour preuve, le Maroc et la Côte-d'Ivoire n'ont pas réussi à franchir le premier tour de cette année, alors que la Tunisie, l'Algérie, qui ne comptent respectivement que trois et huit professionnels, ont obtenu leur billet pour les quarts de finale.

La candidature à l'expatriation de nombreux joueurs du continent ne repose pas sur des considérations uniquement sportives, mais aussi et surtout financières. Et là, les inégalités sont encore plus marquées, car jouer en première ou en deuxième division en Europe, c'est être assuré de gagner beaucoup d'argent.

Difficile de savoir, avec précision, le montant des rémunérations, tant les sommes varient d'un pays à l'autre, et en fonction du talent de chacun. Mais, en moyenne, un joueur professionnel de première division française empoche 130.000 FF par mois, et celui de deuxième division 30.000 FF. Pour les plus talentueux, il faut multiplier ces chiffres par cinq. Attention de ne pas confondre avec les montants faramineux payés pour le transfert d'un joueur. Le RC Lens, champion de France 1998, a dû débourser près de 25 millions de FF pour avoir dans son effectif le jeune attaquant camerounais Joseph Désiré Job. Moussa Saïb, capitaine de l'équipe d'Algérie, est arrivé au FC Valence, en Espagne, pour 32 millions de FF; le camerounais Marc Vivien Foé à West Ham, en Angleterre, pour 38 millions ; l'Ivoirien Ibrahim Bakayoko à l'Olympique de Marseille pour 40 millions, et le Nigérian Augustine Okocha a été acheté par le Paris SG pour 100 millions. Sans doute le plus gros transfert parmi le contingent africain en Europe avant celui du congolais Shabani Nonda de l'AS Monaco, pour la bagatelle de 140 millions de FF. Ces sportifs, dont la carrière est courte (dix ans en moyenne), sont incontestablement des privilégiés, si l'on tient compte du revenu annuel par tête dans leur pays d'origine (160 à 660 dollars selon les pays).

La participation aux compétitions internationales entraîne des dépenses énormes. Car aux salaires des joueurs s'ajoutent les moyens financiers importants que les Etats accordent aux équipes nationales. En Egypte, le salaire d'entraîneur national, qui est de 200.000 FF par mois, a suscité un débat à l'Assemblée. Le gouvernement gabonais a mis à la disposition de l'Azingo national" près de 1 milliard de F CFA, la Côte-d'Ivoire environ 500 millions.

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