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Internationalisation économique du sport. Les clubs de football sur les traces des entreprises multinationales

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par Arnauld Kayembe Tabu Nkang'Adi Nzu
Université d'Anvers - Master en Management international et développement 2000
  

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BIBLIOGRAPHIE RELATIVE A L'INTRODUCTION.

ANDREFF Wladimir (2000), Les finances du sport et l'éthique sportive,

in Revue d'économie financière.

BAYLE E., DURAND C., (2000), Sport professionnel et représentation nationale : Quel avenir ? , in Reflets et perspectives de la vie économique, Tome XXXIX-2000, n°2-3

BOURG (1998), Sports business et règles du jeu, in Sociétal, n° 20, juin. BOURG et GOUGUET, (2000), Economie du sport, Paris, La Découverte.

CNUCED (1998), Rapport de la commission de l'investissement, de la technologie

et des questions financières connexes sur sa troisième session, Genève, 14-18 septembre 1998.

GOUGUET J-J, (2000), introduction in Reflets et perspectives de la vie économique, sport

et mondialisation. Quel enjeu pour le XXIème siècle ? , Tome XXXIX-2000, n°2-3)

ILLKA Vuori et al, (1995), Le rôle du sport dans la société : santé, socialisation, économie.

Rapport publié par les éditions du Conseil de l'Europe en vue de la 8èmeconférence des Ministres européens responsables du sport[ Lisbonne, 17-18 mai 1995], in Problèmes économiques, n°2.503 du 15 janvier 1997.

KAMANDA wa KAMADA (1976), Le défi africain, une puissance qui s'ignore, Paris, Afrique Biblio Club, 201 p.

KABOU Axelle (1991), Et si l'Afrique refusait le développement, Paris, L'Harmattan, 207 p.

NDESHYIO O. et al, (1985), l'anti-dérive de l'Afrique en désarroi, Kinshasa, Presses Universitaires du Zaïre. 

KOFFI Anan (1998), Rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur l'activité de l'organisation : `les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durable en Afrique', 13 avril, 1998.

OKIGBO Pius, (1999), Le projet de mondialisation et de développement des organismes financiers internationaux, un défi pour l'Afrique subsaharienne in Alternatives Sud, Vol. VI, n° 2.OUATTARA Alassane (1999), Afrique, un programme d'action pour le XXIème siècle in Finances et Développement, Vol. 36, n° 1, p. 2, FMI, Washington D.C.

PLUVINAGE Isabelle (1999), Le chant du cygne, in Le Tiers-Monde a-t-il besoin de Volontaires ? Ouvrage collectif, Bruxelles, Ed. Colophon.

 

PREMIERE PARTIE (I):

LES VAISSEAUX DE L'INTERNATIONALISATION ECONOMIQUE DU FOOTBALL.

Personne ne connaît exactement l'ampleur du commerce du sport, pas plus que celle de tous les échanges commerciaux réalisés par et pour le football. Mais, on peut apprendre de Monti Mario, Commissaire européen en charge de la Concurrence, dans son discours du 17 avril 2000, que «la politique concurrentielle se sent concernée parce que le sport et le business qui s'y rapporte est désormais un grand business...La croissance dans la dimension économique du sport ces dernières années, constate-t-il, est spectaculaire. Deux millions d'emplois ont été directement ou indirectement créés par l'industrie des sports. C'est un excellent développement. »

Sous un style admirateur, non dépourvu d'inquiétudes, il fait état de ce que «surprenante, la valeur des droits de retransmission a atteint cette augmentation, à l'exemple des droits de retransmission des Jeux Olympiques de Sydney vendus pour un milliard trois cents millions de dollars américains, soit cinq fois plus le prix pour les droits de retransmission des Jeux Olympiques de Los Angeles ». Enfin, il fait part de ce que : «  I was very interested to read in the newspapers details of a revised three-year deal being offered by English Premier League, and that this was being seen as worth as much as pound billion in total, partly reflecting the new internet possibilities. » MONTI Mario (2000).

Cependant, de plus en plus, quelques études se penchant sur le domaine rapportent des chiffres. Bourg J.F (1998, p. 29), estime que «le sport représente 1 à 1,5 % du PIB dans les pays développés et 2,5 % du commerce mondial. A l'échelle de la planète, son chiffre d'affaires est estimé à 2.500 milliards de francs français ». En remuant les chiffres et les commentaires y relatifs, il se dégage que les transactions commerciales et financières autour du sport, et donc du football, génèrent d'énormes flux d'argent qu'il ne serait pas intéressant de sous-estimer a priori. L'argent du sport procède notamment d'une série d'activités qui se résument en termes clairs en la création d'emplois, en paiements des salaires élevés aux joueurs de football, en coûts exorbitants des droits de retransmission TV et radio, en mécénats, etc. Ainsi, on peut distinguer quatre types d'activités qui, rattachées au football, en font un business réel et en accompagnent l'internationalisation. Il s'agit du transfert des joueurs, de la création des centres de formation pour jeunes joueurs, et de la prise de participation dans le capital de certains clubs d'une part, et de la vente des droits de retransmission TV, du sponsoring et de la production des équipements sportifs ou non aux couleurs des clubs, d'autre part. Toutefois, demeure, en suspens, la question de savoir ce qu'il faille entendre par internationalisation du football.

I. A. DEFINITION DU CONCEPT `INTERNATIONALISATION'.

L'internationalisation est indifféremment utilisée pour signifier globalisation ou multinationalisation. Mais, au sens strict, des nuances apparaissent, qui en élaguent la confusion. En vogue, ces derniers temps, « la globalisation, ainsi que le précise MUCCHIELLI(1998, p. 97), peut s'entendre de façon similaire à la mondialisation. Dans ce sens, renchérit-il, la firme considère le marché mondial comme un seul et même marché

(Lancement de produit simultanément sur les trois grands continents : Amérique- Asie- Europe), dont l'intégration serait particulièrement poussée. » Cette logique rencontre celle de l'OCDE(1993, p. 7), pour qui « la globalisation peut alors se définir comme  l'élargissement et l'approfondissement des activités des entreprises visant à produire et à vendre des biens et des services sur un plus grand nombre de marchés ». Cette définition rejoint celle qu'en donne GROU Pierre(1997, p. 116) qui, de son côté, entend par « multinationalisation d'une entreprise- ou parfois internationalisation- le fait qu'elle ait installé au moins une filiale de production en dehors de son territoire national d'origine ». Dans le même ordre d'idées, on peut noter avec EDGARD P. HIBBERT(1997, p. 34), que « le processus d'internationalisation, décrit la séquence dans laquelle évolue une entreprise d'une organisation nationale, servant un marché local relativement homogène, pour devenir une exportatrice active, et par voie de conséquence une corporation internationale servant un grand nombre de marchés multinationaux et culturels divers. ». Enfin, SKLAIR Leslie

(2000, p. 344) complète que « la globalisation est une idée relativement nouvelle en sociologie, bien que dans d'autres disciplines comme les affaires internationales et les relations internationales, elle signifie la même chose... La théorie du système global est basée sur le concept de pratiques transnationales, pratiques qui traversent les frontières des Etats ». Mais, ce marché, le disions-nous au début, ne s'éloigne plus toujours du sport. Les marchés du sport se sont mondialisés et progressivement intégrés. Ils se sont internationalisés, dans ce sens que, se basant sur les acquis de la poussée de l'économie mondiale, le sport y découvre des éléments qui lui assurent une expansion au-delà des frontières des Etats, qui pis est, loin du carcan de son objet d'antan. Ainsi, l'internationalisation économique du sport peut se concevoir dans un angle plus général comme le processus par lequel les activités sportives poursuivant des objectifs marchands, débordent des frontières nationales des Etats des clubs qui les mènent et s'opèrent à l'étranger ou en rapport avec l'étranger. Il s'avère déjà préoccupant de préciser que la multinationalisation des activités des clubs ne s'inscrit que moins dans le schéma de la production des biens matériels que dans celui des services. La thèse selon laquelle « les services étaient regardés comme amorphes, improductifs, comme un système industriel dont la valeur n'était pas totalement incluse dans le PNB de beaucoup de pays ou dans les statistiques de commerce de la plupart des pays jusque dans les années 1970, » ayant été combattue, les résultats des travaux et recherches admirent depuis les années 1980, que « théoriquement, le commerce des services procure à quelques exceptions près, les mêmes droits d'avantage comparatif et les mêmes gains que ceux provenant du commerce des biens ».( DUNKLEY G., 2000, pp.177-175). Ainsi par exemple, le fait qu'une équipe de football s'engage à former des jeunes joueurs dans un pays étranger ou qu'elle participe dans le capital d'une autre équipe locale ne se prêterait pas à l'idée d'une activité de production de biens, mais bien plutôt des services.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams