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Gouvernance et performance dans les établissements de soins en Tunisie


par Wadji Ben Rejeb
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis - DEA Management 2003
  

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I.3 MODELES D'EVALUATION DE LA PERFORMANCE

De nombreux auteurs et travaux de recherche ont cherché à modéliser l'évaluation de la

performance selon des critères et des variables données.

L'approche économique repose sur la notion centrale d'objectifs à atteindre. Ces derniers traduisant les attentes des propriétaires dirigeants, ils sont donc souvent énoncés en termes économiques et financiers. L'illustration de cette approche est reflétée dans la récente étude

de J. Caby et al112.qui souligne les prolongements stratégiques d'une telle conception. Pour

eux, la création de valeur passée ou anticipée se fonde soit sur une croissance de l'activité, soit sur une politique de dividendes raisonnée en fonction des investissements futurs soit, encore, sur une préférence pour les financements externes.

L'approche sociale découle des apports de l'école des relations humaines qui met l'accent sur les dimensions humaines de l'organisation. R.E. Quinn et J. Rohrbaugh indique nt que cette approche ne néglige pas les aspects précédents mais intègre les activités nécessaires au maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point central devient la morale et la cohésion

au sein de l'entité considérée. Cette conception est défendue par B.M. Bass qui, dès 1952,

enjoint de considérer comme ultime critère de valeur organisationnelle, celle des hommes. Néanmoins l'acceptation de cette hypothèse dépend du postulat suivant : atteindre les objectifs sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et financiers. L'approche systémique est développée par opposition aux approches précédentes, considérées comme trop partielles. Elle met en exergue les capacités de l'organisation : « l'efficacité organisationnelle est le degré auquel une organisation, en tant que système social disposant

de ressources et moyens, remplit ses objectifs sans obérer ses moyens et ressources et sans

112 J. CABY, M.F.CLERC-GIRARD, J.KOEHL, « Le processus de création de valeur », Revue Française de

Gestion, Mars - Mai, 1996, pp. 49-56.

123

mettre une pression indue sur ses membres113. ». L'harmonisation, la pérennité des sous-

systèmes au regard de l'environnement du système entreprise sont alors cruciaux.

La dernière approche qualifiée de politique par E.M. Morin et al. repose sur une critique des précédentes. En effet, chacune des approches précédentes assigne certaines fonctions et certains buts à l'entreprise ; or, d'un point de vue distancié, tout individu peut avoir ses propres critères pour juger la performance d'une organisation. Cette conception consacre le

règne du relativisme.

En réalité, R.H. Hall114 distingue deux voies majeures pour concevoir la performance : l'approche par les buts (goal achievement model) et l'approche par les ressources (resource acquisition model). Un troisième modèle, dit de la satisfaction des parties prenantes, est évoqué mais considéré comme marginal.

Tableau 16 : les conceptions de la performance et les dimensions de mesure115

Définition de la

performance

Cadre théoriques sous -

jacent

Dimensions à mesurer

Degré d'atteinte d'objectifs

§ Rationnel économique

§ Relations humaines

§ Economiques et financières

§ Humaine

Capacité d'acquisition

des ressources

§ Systémique

§ Contingence

§ Adaptation à l'environnement

§ Efficience

§ Complémentarité des sous - systèmes

Satisfaction de groupes variées

§ Politique

§ Autant de dimensions que d'acteurs

concernés

I.3.1 Modèle de Campbell

Ce modèle datant de 1977, est composé par trente critères à savoir : l'efficacité globale

(atteinte des objectifs), la productivité, l'efficience (rapport entre les résultats obtenus et le coût relatif), le profit, la qualité des produits et des services, la croissance ( des actifs, du volume des ventes, des équipements...), les accidents de travail, l'absentéisme, le turn over,

113 B.S. GEORGOPOULOS, AS. TANNENBAUM, « A Study of Organizational Effectiveness », American

Sociological Review, vol. 22, 1957, p. 534-540,

114 R.H. HALL, « Effectiveness Theory and Organizational Effectiveness », The Journal of Applied Behavioral

Science, vol. 16,, 1980. pp. 536- 545.

115 Ce tableau est inspiré des documents suivant :

Claire GAUZENTE, « mesurer la performance des entreprises en l'absence d'indicateurs objectifs : Quelle validité ? Analyse de la pertinence de certains indicateurs », Finance Contrôle et Stratégie, Vol 3, N°2, Juin 200, pp.145-165.

Hélène BERGERON, « La gestion stratégique et les mesures de la performance non financière des PME », 6° Congrès international francophone sur la PME - Octobre 2002 - HEC - Montréal.

124

la satisfaction au travail, la motivation, l'éthique, le degré de contrôle, le conflit/la cohésion,

la flexibilité et l'adaptation, la planification et la définition des objectifs, le consensus sur les buts, l'internalisation des buts, la congruence des rôles et des normes, les habilités interpersonnelles des gestionnaires et à l'égard des taches, la gestion et la diffusion de l'information, promptitude (rapidité de prise de décision et d'exécution), l'utilisation de l'environnement, l'évaluation par les entités externes, la stabilité, la valeur des ressources humaines, la participation et l'influence des actionnaires, l'accomplissement, la recherche et

le développement.

Malgré ses nombreux critères, ce modèle a fait l'objet de plusieurs critiques. En effet, il néglige des aspects de la performance comme la dimension technologique, internationale ainsi que la notoriété116.

I.3.2 Modèle de Steers

Ce modèle datant de 1977, se propose d'évaluer la performance selon vingt neuf critères,

classés en quatre groupes117 :

Les caractéristiques de l'organisation :

- La structure : la décentralisation, la spécialisation, la formalisation, l'unité de commandement, la taille de l'organisation et la taille des unités.

- La technologie : les opérations, les matériaux et les connaissances.

Les caractéristiques de l'environnement :

- L'environnement externe : la complexité, la stabilité et l'incertitude.

- L'environnement interne : les réalisations, les employés, les récompenses ou les punitions,

la sécurité ou le risque et l'ouverture.

Les caractéristiques des employés :

- L'attachement : l'attraction, la stabilité et l'engagement.

- La performance : la motivation, les buts et les besoins, les habilités et la clarté des rôles.

Les politiques et pratiques de gestion : la définition d'objectifs stratégiques, l'acquisition et l'utilisation des ressources, la création d'un environnement propice à la performance, le

116 CAMPBELL cité par J.CHAABOUNI dans « le concept de performance dans les théories du management », Actes de Colloque, FSEG Sfax, 1992.

117R.M. STEERS, « Problems in the Measurement of Organizational Effectiveness », administrative Science

Quarterly, vol. 20,1977, pp. 546- 558.

125

processus de communication, le leadership et la prise de décision, l'adaptation et l'innovation

organisationnelle.

I.3.3 Modèle de Welge et Fressman

Ce modèle se base sur vingt deux critères pour évaluer la performance : la productivité, la flexibilité, la fluctuation, le profit, le chiffre d'affaires et les quantités produites, l'absentéisme, l'évitement des conflits, la satisfaction au travail, la qualité, les coûts et les économies de coûts, le moral, la qualité du management, l'approvisionnement et l'utilisation optimale des ressources, la cohésion du groupe, la coopétition, l'intégration, la communication, la motivation, la valeur de l'entreprise pour la société, la réalisation des objectifs, le taux de croissance, la satisfaction des collaborateurs.

Le test empirique de ce modèle en 1980 a parmi à ses auteurs de conclure que les critères économiques et financiers sont les plus importants dans l'appréciation de la performance globale de l'entreprise.

I.3.4 Modèle de Quinn et Rohrbaugh

Inspirés des travaux de Campbell, ces auteurs évaluent la performance en tenant compte de quinze critères, classés selon quatre axes : interne, externe, flexibilité et contrôle118.

§ Flexibilité interne : la cohésion, la morale, le développement des ressources humaines.

§ Flexibilité externe : la flexibilité, la vivacité, la croissance et l'acquisition des ressources.

§ Contrôle interne : la gestion de l'information, la communication, la stabilité et le contrôle.

§ Contrôle externe : la planification, la définition d'objectifs, la productivité et l'efficience.

I.3.5 Modèle de Peters & Waterman

A coté des sept S (stratégie, structure, système, valeurs partagées, savoir faire, staff, style

de direction), ce modèle est connu par son explication de la performance dans sa totalité. Les

auteurs présentent huit attributs d'excellence119:

1- la partie prise de l'action : faire, aménager, tester.

2- Etre à l'écoute du client.

3- Favoriser l'autonomie et l'esprit innovateur.

118 R.E. QUINN, J. ROHRBAUFGH , « A Competing Values Approach to Organizational Effectiveness »,

Public Productivity Review, June,1983. pp. 122-140,

126

4- Motiver les hommes.

5- Mobilisation autour des valeurs clés (valeurs partagées).

6- S'en tenir à ce que l'on sait faire : la diversification ne peut être envisagée qu'à condition qu'elle soit dans la ligne directrice de l'entreprise.

7- Des structures simples et légères : faciliter la communication et la circulation de

l'information.

8- Allier rigueur et souplesse.

I.3.6 Modèle de Rambhujun

Après avoir effectué une enquête auprès des dirigeants d'entreprises, l'auteur a dégagé vingt huit critères d'évaluation de la performance des entreprises, classés selon quatre axes120 :

- Les facteurs liés à la gestion : la flexibilité, la rentabilité, la croissance, la capacité d'adaptation, la recherche de nouveaux produits, le choix du créneau, la diversification, la réduction des coûts, les études et les prévisions.

- Les facteurs liés à la vente : la publicité, la promotion et la politique commerciale.

- Les facteurs liés au contact avec la clientèle : l'image de marque, la qualité perçue et le

service après vente.

- Les facteurs liés à la production : la productivité, la politique d'achat, le stockage, la

technologie, les délais et la qualité.

- Les facteurs liés aux compétences : la formation du personnel, le savoir faire, l'animation, l'ambiance, la motivation et la responsabilisation.

I.3.7 Modèle de Pascal et Athos

Après avoir réalisé une étude comparative du management des grandes firmes américaines

et japonaises, les auteurs ont conclu que la performance de ces entreprises tenait à six facteurs clés121 : Stratégie (mode de répartition des ressources dans le temps, en vue d'atteindre les objectifs escomptés), structure (mode d'organisation de l'entreprise), système, staff

(personnel), style (comportement du dirigeant et de ses subordonnés), skills (savoir faire).

119 T.PETERS et R. WATERMAN, « Le prix de l'excellence : le secret des meilleures entreprises », Interéditions, Paris, 1983, p.85.

120 N. RAMBHUJUN, « Entreprise, gestion et compétitivité », Editions Economica, 1984, p.59.

121 R. PASCAL et A. ATHOS, « Le management est il un art japonais », Editions d'organisation, Paris 1985,

p.76.

127

Cependant, l'importance accordée à ces facteurs par les entreprises américaines, diffère de

celle accordée par les entreprises japonaises.

I.3.8 Modèle de Morin, Guindon et Bouliane

Les auteurs recensent quatre grandes approches théorique de l'efficacité ou de la performance : une approche économique, une approche sociale, une approche systémique et une approche politique. Par conséquent, le modèle proposé est fondé sur quatre dimensions :

Tableau 17 : Dimensions et critères pour la mesure de la performance selon Morin et al.122

Pérennité de l'organisation

§ Qualité du produit

§ Rentabilité financière

§ Compétitivité.

Efficience et économie

§ Economie des ressources

§ Productivité

Valeur des ressources humaines

§ Mobilisation des employés

§ Climat de travail

§ Rendement des employés

§ Développement des employés.

Légitimité de l'organisation auprès des

groupes externes

§ Satisfaction des bailleurs de fonds

§ Satisfaction de la clientèle

§ Satisfaction des organismes régulateurs

§ Satisfaction de la communauté.

I.3.9 Modèle de Frioui

Selon ce modèle, l'évaluation de la performance se base sur trois principaux axes123 :

- Les résultats atteints : les résultats tangibles (chiffre d'affaires, profit, rentabilité, productivité, part de marché...).et les résultats intangibles ( satisfaction des stakeholders, qualité, rayonnement, notoriété...).

- L'effort fourni pour atteindre les résultats : (perçu, latent, individuel, collectif, continue,

provisoire...).

- Le comportement adopté : (diligent, négligeant, passif, actif, opportuniste,

conformiste...).

La performance peut être définie comme la capacité à obtenir les meilleurs résultats, en

fournissant un minimum d'effort et en adoptant le comportement adéquat 124.

122 E.M. MORIN, « Les indicateurs de performance », Ordre des comptables généraux licenciés du Québec, Guérin, 1996.

123 M.FRIOUI, « De l'administration au management public », Haut Comité de Contrôle, Tunis, Novembre 2000

.

124 Cité dans M.BELGUITH, « Performance de l'entreprise et cadre institutionnel de l'économie », Mémoire de

DEA, FSEG Tunis, 1998.

128

I.3.10 Les travaux de R. Sainsaulieu et al.

Dans leur ouvrage, les mondes sociaux de l'entreprise125, les auteurs présentent un travail

de recherche visant à rendre compte de la diversité des fonctionnement des entreprises et de la diversité des modes d'évaluation de la performance. Cette dernière est étudiée suivant quatre dimensions :

§ Performance économique

§ Performance commerciale

§ Performance productive

§ Performance sociale

A ces quatre dimensions, sont affectés des indicateurs de mesures tels que présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 18 : Les variables d'analyse de la performance des entreprises

Performance

économique

Performance

commerciale

Performance

productive

Performance

sociale

Profitabilité Rentabilité Capacité d'autofinancement

Respects des budgets

Chiffre d'affaires Volume des ventes Parts de marché

Taux d'utilisation de l'outil de production Productivité du travail Qualité

Respect des délais

Taux de panne des

machines

Taux de grève Climat social Absentéisme

Taux de rotation du personnel

Accidents du travail

Nous proposons dans ce qui suit, d'effectuer une synthèse des principaux modèles

d'évaluation de la performance.

125 R.SAINSAULIEU, I.FRANCFORT, F.OSTY et M. UHALDE, « les mondes sociaux de l'entreprise », Brouwer, 1998, p.611.

129

Tableau 19 : Synthèse des principaux modèles d'évaluation de la performance126

Critères

Tangibles

Intangibles

Modèles

Campbell

(1977)

Productivité, efficience, profit flexibilité.

Efficacité globale, accidents, qualité, absentéisme, satisfaction au travail, motivation, moral, consensus sur les buts, congruence des rôles et des normes, diffusion de l'information, stabilité, valeur des ressources humaines, participation, accomplissement.

Steers (1977)

Utilisation des ressources

Décentralisation, spécialisation, unité de commandement, taille , connaissances, complexité, stabilité, incertitude, sécurité/risque, ouverture, attraction, engagement, motivation, définition d'objectifs stratégiques, communication, leadership, adaptation

et innovation.

Whigt (1977)

 

Obsession pour l'excellence, leadership, cohérence de la stratégie, benchmarking, mesure des coûts, confiance, ouverture et honnêteté,

pérennité de l'emploi, formation, Total Quality Management, partenariat avec les clients et fournisseurs, Juste à Temps, Innovation.

Welge &

Fessmann

(1980)

Productivité, flexibilité, profit, CA, économie de coût, Utilisation optimale des ressources,

croissance.

Absentéisme, minimisation des conflits, satisfaction au travail, qualité, moral, qualité du management, cohésion,

coopération, intégration, communication, motivation, réalisation des objectifs, satisfaction des collaborateurs.

Ishikawa

(1981)

Prix de revient, prix de vente

Qualité, participation du personnel.

Ouchi (1982)

Productivité des unités.

Consensus dans la prise de décision,

stabilité de l'emploi, qualité.

Peters &

Waterman

(1983)

 

Partie prise de l'action, être à l'écoute du client, favoriser l'autonomie et l'esprit innovateur, motiver les hommes, mobilisation autour de des valeurs clés,

s'en tenir à ce que l'on sait faire,

simplicité et légèreté des structures, rigueur et souplesse.

Stratégie, structure, systèmes, savoir

faire, staff, style de direction, valeurs

126 Ce tableau est concu à partir des documents suivants :

M.ALBERT, « les entreprises performantes », INVESTIT, n°595, 1985, p.85. K.ISHIKAWA, « la qualité à la japonaise », Bordas, 1981, p.25.

J.P. PAGE et al. » la recherche de l'excellence en France » Bordas, parsi, 1988, p.66.

130

 
 

partagées.

Quinn, J.

Rohrbaugh

(1983)

Flexibilité, croissance, ressources tangibles, productivité, efficience

Cohésion, moral, développement des ressources humaines, vivacité, gestion de l'information, communication, stabilité, contrôle, planification, définition des objectifs.

Rambhujun

(1984)

Flexibilité, croissance, rentabilité, réduction des couts, productivité.

Capacité d'adaptation, nouveaux produits, choix des créneaux, diversification, études, prévision, publicité, promotion, politique commerciale, image de marque, qualité, politique achat, approvisionnement, délais, formation, savoir faire, ambiance, motivation, responsabilisation.

Pascal &

Athos (1985)

 

Stratégie, structure, systèmes, staff, style, skills.

Albert (1985)

 

Mobilité, maîtrise de la technologie, structures ouvertes et extériorisées, formation initiale et continue, définition claire de la stratégie.

Page et

al.(1988)

 

Réactivité de l'entreprise, marketing,

potentiel humain.

Morin (1996)

Pérennité de l'organisation (qualité du produit, rentabilité financière, compétitivité), Efficience et économie (économie des

ressources, productivité)

Valeur des ressources humaines

(mobilisation des employés, climat de travail, rendement des employés, développement des employés), Légitimité de l'organisation auprès des groupes externes (satisfaction des bailleurs de fonds, de la clientèle, des organismes régulateurs et de la communauté).

Sainsaulieu et

al. (1998)

Performance commerciale (chiffre d'affaires, volume des ventes, parts de marché), performance

productive (taux d'utilisation de

l'outil de production, productivité du travail, qualité, délais, taux de pannes des machines).

Performance sociale (taux de grève, climat social, absentéisme, taux de rotation du personnel, accident du

travail).

Frioui (2000)

Résultats tangibles (chiffre d'affaires, profit, rentabilité, productivité, part de marché...).

Résultats intangibles ( satisfaction des stakeholders, qualité, rayonnement, notoriété...).

Effort fourni (perçu, latent, individuel,

collectif, continue, provisoire...) Comportement adopté (diligent, négligeant, passif, actif, opportuniste, conformiste...).

131

I.3.11 Modèles pratiques de la performance

I.3.11.1 Le prix national de qualité « Malcom Baldrige »

Le prix national de la qualité « Malcom Baldrige » a été créé par la « Public law 100-107 », signée le 20 août 1987. Il s'agissait de créer un nouveau partenariat public - privé. Les principales contributions pour le programme viennent de la Fondation pour le Prix Malcom Baldrige établie en 1988. Le nom du référentiel vient de Malcom Baldrige, qui a travaillé au secrétariat pour le commerce de 1981 à 1987, et a oeuvré de façon exemplaire pour le développement à long terme de l'efficacité et de l'efficience du gouvernement américain par

son management127.

Les objectifs des critères composants ce référentiel sont :

§

d'aider à l'amélioration des performances et des pratiques des organisations ;

 

§

de faciliter la communication et la connaissance des meilleures pratiques à travers

les

organisations de santé et plus largement, auprès de tous les types d'organisations ;

§ de servir de base de travail pour la compréhension et la gestion de la performance, la

planification, l'entraînement et l'évaluation.

Le programme national « qualité 2000 Malcom Baldrige » développe sept critères

d'excellence adaptés au domaine des services qui sont :

§ le leadership ;

§ la planification stratégique (développement et déploiement) ;

§ l'action centrée sur le patient, les autres usagers et les marchés ;

§ l'information et l'analyse (revues) ;

§ les ressources humaines ou « staff focus » (système de travail, formation, comportement) ;

§ le management par les processus ;

§ les résultats sur la performance de l'organisation.

127 Malcom Baldrige, http://www.malcom baldrige.org, date de consultation février 2003.

132

I.3.11.2 Le référentiel européen : E.F.Q.M

« ...the battle for Quality is one of the prerequisites for the success of your companies and for our collective success », précise J. Delors, Président de la Commission européenne, lors de

la création de l'EFQM le 15 septembre 1988.

Les missions de l'E.F.Q.M. sont :

§ de stimuler et d'accompagner les organisations européennes à développer leur démarche qualité à travers la satisfaction des clients et des employés, de mesurer l'impact sur la société, ainsi que les résultats de l'entité.

§ de dynamiser les managers européens dans l'accélération du processus de développement

du management par la qualité totale.

La généralisation du management par la qualité totale est une façon d'accroître l'efficacité, l'efficience et la compétitivité à long terme des entreprises, en associant à la fois les besoins des consommateurs, des employés, les aspects financiers et les autres acteurs de la communauté au sens large.

Le modèle comporte neuf critères traduits sous forme de diagramme : leadership ; déploiement stratégique ; management des ressources ; management des hommes ; management des processus ; résultats sur le personnel ; résultats sur les clients ; résultats sur

la société ; résultats sur la performance. Cinq d'entre eux portent sur les moyens et quatre d'entre eux portent sur les résultats. Les critères de moyens couvrent ce que l'organisation fait

ou met en oeuvre. Les critères de résultats couvrent ce que l'organisation atteint comme

objectif. Les résultats sont la conséquence des moyens mis en oeuvre.

Le modèle repose sur une idée de base, selon laquelle les résultats excellents en terme de respect de la performance, des consommateurs, des gens et de la société sont obtenus à travers

les partenaires, les ressources et les processus128.

I.3.11.3 Le prix du Mouvement français pour la qualité (M.F.Q.)

Lancé en 1992 par le Mouvement français de la Qualité et le Ministère chargé de

l'industrie, le Prix français de la qualité récompense les efforts et les résultats obtenus des

128 EFQM, http://www.efqm.fr, date de consultation février 2003.

133

organisations dans le cadre de leur démarche qualité. Ce mouvement considère qu'une

entreprise est performante si elle obéit aux critères qui suivent, ceux ci sont classés selon un

ordre d'importance décroissant 129:

1. Ecoute des clients ou des usagers ;

2. Participation du personnel ;

3. Engagement de la direction ;

4. Stratégie et objectifs qualité ;

5. Mesure de la qualité ;

6. Amélioration de la qualité ;

7. Maîtrise de la qualité ;

8. Résultats.

Tableau 20 : Synthèse de la pratique internationale d'évaluation de

la performance

Modèles

Pays

Critères

Convergence

Divergence

Malcom

Baldrige

Etats- Unis

le leadership ;

la planification stratégique

(développement et déploiement) ; l'action centrée sur le patient, les autres usagers et les marchés ; l'information et l'analyse (revues) ; les ressources humaines ou « staff focus » (système de travail, formation,

comportement) ;

le management par les processus ; les résultats sur la performance de l'organisation

Ancrage des ressources humaines et l'amélioration continue de la qualité au coeur de leur dynamique

évaluative.

L'ensemble de ces référentiels et standards portent sur l'évaluation d'un système en tant que processus ou action,

et non sur l'évaluation

de résultats.

Un ensemble de référents et de valeurs sont communs sur la qualité globale : la pertinence, la cohérence, l'à-propos, l'efficacité, l'efficience,

le maintien, le

rendement et l'impact.

Des structures de référentiels différentes traduites dans les énoncés : chapitres, section de

normes, critères, exigences.

E.F.Q.M.

(European

foundation for

quality

management)

CE

Leadership Déploiement stratégique Management des ressources Management des hommes Management des processus Résultats sur le personnel

Résultats sur les clients Résultats sur la société Résultats sur la performance.

M.F.Q.

Le prix du

Mouvement

français pour

la qualité

France

Engagement de la direction

Stratégie et objectifs qualité Ecoute des clients ou usagers Maîtrise de la qualité

Mesure de la qualité Amélioration de la qualité Participation du personnel Résultats.

129 MFQ, http://www.mfq.fr, date de consultation février 2003.

134

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle