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Cusco et l'image de l'étranger dans Inka Trail et Senores destos Reynos


par Nataly Villena Vega
Université Paris III - Maitrise en Littérature Générale et comparée 2001
  

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4.2 Facteurs constructifs à niveau transtextuel.

Après avoir analysé les procédés que, au niveau textuel, nous considérons les plus importants dans la construction de l'image de l'étranger, nous pouvons passer à l'analyse des phénomènes transtextuels.

La notion de « transtextualité » a été définie par Gérard Genette et à partir de cette catégorie un grand nombre de phénomènes peut être étudié. Ces phénomènes vont de l'allusion et la citation aux rapports existants entre le texte de fiction et autres textes, de la signification de titres et sous-titres à l'imitation et la parodie. Nous sommes conscients de l'ampleur et de l'hétérogénéité de la transtextualité, mais c'est bien ceci ce qui nous intéresse. Cette ampleur nous permet de réunir des aspects très divers mais intrinsèquement liés à la construction des deux oeuvres.

La transtextualité d'Inka Trail et Señores destos Reynos privilégie les relations d'intertextualité et hypertextualité dans le premier cas et uniquement l'hypertextualité dans le second.

4.2.1 Intertextualité.

Il est possible de distinguer dans Inka Trail une palette d'intertextualité avec une forte relation de co-présence. Plusieurs textes sont effectivement présents dans le roman sous les formes d'allusions et de citations évidentes et masquées et parfois accompagnées des références. Une grande partie des liens intertextuels ont été tissés par euphonie, par conséquent on s'occupera uniquement des liens en rapport avec l'image de l'étranger.

De l'observation on peut se rendre compte qu'un bon nombre de citations ont été intégrées sans le suggérer au lecteur. Les oeuvres et auteurs faisant partie de cette intégration-absorption (sous la forme que Thiphaine Samouyault appelle impli-citation) peuvent être facilement identifiés grâce à une liste que l'auteur cite à la fin du livre.

Ce procédé invite le lecteur à pratiquer une lecture ouverte à un deuxième niveau et à rechercher les citations ou références au-delà du texte.

L'intertextualité nous permet de faire une réflexion sur le texte, et ce faisant nous plaçons le récit de fiction sous une perspective relationnelle car il y a un échange constant entre les textes.

Cet échange est le résultat d'un travail de bricolage69(*), d'une opération qui implique le recyclage de matériaux (littératures, médias, lieux communs), de collages et de combinatoire. Le procédé d'intégration par découpage ou écriture par montage, caractéristique de Chanove, rend ce travail évident.

L'intertextualité dans Inka Trail souligne le problème de la discontinuité. Par les citations, le roman de Chanove est ouvert à l'extérieur, à l'Autre. La conséquence en est une perte d'unité dans la lecture, une certaine dispersion et multiplicité, deux caractéristiques communes à la narration elle-même.

Les récits de Señores destos Reynos ont comme origine des recherches historiques minutieuses dont le bricolage, à la différence de celui d'Inka Trail, donne un effet de continuité. Si l'auteur réalise un énorme travail de récupération et de montage, il se préoccupe d'en effacer les traces.

Tout comme les histoires que le roman de Chanove et les nouvelles de Nieto racontent sont marquées par l'altérité et construites à travers elle, l'écriture nous révèle la présence de l'Autre, de l'étranger, par son intertextualité. Le roman policier, les chroniques, les études historiques, la science fiction, la poésie, les lieux communs et les clins d'oeil cinématographiques et télévisuels se retrouvent de façon directe ou indirecte dans ces textes.

a) Citations et allusions.

De la lecture d'Inka Trail on a réussi à identifier 46 citations de 42 auteurs70(*) dont moins de la moitié ont un rapport avec l'image de l'étranger. Bien que la plupart d'entre elles fasse partie du paratexte, certaines sont inclues dans le corpus textuel.

Les allusions retrouvées dans Inka Trail ont en général un rapport avec la culture populaire. La plupart d'entre elles vise à rappeler au lecteur des faits et des personnages historiques tels que les chroniques (p. 157), la religion (p.55), des films (p.173), des séries télévisées (p.145) ou la publicité (pp.92, 120), des personnages héroïques (pp. 28, 141, 168, 169) ou de fiction (pp.53, 125, 144).

b) La mémoire ludique (les lieux communs et l'ironie).

La mémoire s'expose ici sous la forme de clins d'oeil et plus particulièrement par l'utilisation de clichés et de lieux communs.

Le cliché est la phrase qui a été dite une fois et qui a finit par être généralisée jusqu'à devenir monnaie courante. Cette forme de communication qui fait partie de la mémoire collective d'une société est continuellement exploitée par nos auteurs.

Inka Trail introduit de nombreux clichés, la plupart d'entre eux rentrent dans le discours direct et soulignent le parler de certains personnages. Les phrases faites ont un effet clairement humoristique.

Lorsqu'il s'agit de Cusco et de son atmosphère, les stéréotypes sont renforcés : « Escucha tu voz interior » dit l'un des personnages étrangers en cherchant à convaincre son amante française, et Cusco apparaît encore comme une ville unique71(*).

Les lieux communs utilisés dans certains épisodes soulignent le côté beau parleur et vantard du stéréotype de l'homme de la capitale72(*). Manuel, le protagoniste, semble être la cible des lieux communs sur l'homme et son comportement social73(*). De même, la femme l'est sur son côté complexe, et en conséquence incompréhensible pour l'homme74(*). Finalement la fatalité est annoncée et assumée avec humour75(*).

4.2.2 Paratexte.

Le paratexte est souvent formé par des citations, la lecture au premier niveau d'Inka Trail n'est donc pas marquée par une co-présence totale (ou maximale) des textes, car ces citations sont identifiables. Clairement détachées du corpus textuel, elles ont été placées en tant que sous-titres ou épigraphes et mises en évidence. Le lien intertextuel n'est pas complètement effacé.

La préface, un monologue du protagoniste, culmine avec une citation de Melville : « Aunque no lo sepan, casi todos los hombres, en una o en otra ocasión, abrigan sentimientos muy parecidos a los míos respecto a partir. » Les idées du déplacement et de la condition d'étranger sont déployées dès le début du récit.

Quant aux 143 sous-titres et 7 titres du livre, ils fonctionnent de façon complémentaire à la narration qu'ils précédent et l'imprègnent souvent d'ironie.

Des thèmes tels que le voyage76(*), le tourisme77(*), des clins d'oeil au western78(*), à la science fiction79(*), à la métaphysique80(*), au cinéma81(*) et la musique82(*), des citations d'auteurs83(*) et des expressions locales84(*) ont un rapport avec le thème de l'étranger de façon souvent superficielle.

Certaines caractéristiques de l'étranger sont renforcées aux yeux du lecteur car elles sont annoncées par les sous-titres : « (Viejo Lobo del Norte) », « April Es El Mes Más Cruel », « (Casta De Malditos) », « El Héroe », « Las Emociones De Los Corredores De Bolsa », « (El Verdadero Enemigo) », « Gerardo Villegas, La Biografía », « (Manual Supersecreto Del Bacán) ».

Par une opération de collage, l'une des marques les plus caractéristiques du roman, un bon nombre de citations apparaissent sous la forme d'épigraphes. Certaines sont accompagnées de leurs références alors que d'autres ne le sont pas.

L'épigraphe joue à plusieurs niveaux : le roman commence85(*) avec une épigraphe qui porte et résume une part de la complexité du texte en faisant du voyage un motif récurrent dans la narration. En effet, le motif du déplacement réapparaît plus tard et donne une nouvelle signification à l'espace de l'étranger86(*).

La perception de la femme étrangère en tant qu'objet de désir est anticipée par l'épigraphe alors que dans le cas de l'homme étranger, l'épigraphe détourne le modèle pour provoquer un effet parodique87(*).

L'atmosphère de toute confrontation entre le Je et l'Autre88(*) est préfigurée par les épigraphes et leurs rapports amoureux sont imprégnés d'un teint artificiel et éphémère89(*).

La matérialité de l'écriture est donc mise en évidence de façon permanente par le collage, procédé qui est mené à sa limite dans l'inclusion d'une recette en tant que note marginale90(*).

L'épilogue est une sorte de revendication du Je et l'étranger finit par disparaître91(*).

4.2.3 Hypertextualité.

En ce qui concerne l'hypertextualité, nous analyserons les textes du corpus et nous essayerons de déterminer dans quelle mesure ils sont tributaires d'autres textes.

La transtextualité de Señores destos Reynos est marquée fondamentalement par une relation de dérivation. Luis Nieto écrit la première partie de son livre à partir des recherches historiques sur les récits des chroniqueurs du XVIIème siècle. Il se sert de ces événements qui fonctionnent en tant que scénarios préétablis pour écrire des récits de fiction. En plus des chroniques, de nombreux textes historiques constituent les références culturelles ou « autorités » auxquelles l'auteur obéit.

A la différence des événements historiques modernes, ceux racontés par les récits des chroniqueurs et les documents d'époque peuvent difficilement être corroborés ou comparés. Il s'agit souvent de documents uniques dans lesquels la subjectivité du chroniqueur façonne les images du Je et de l'Autre. L'exotisation de l'Inca est la marque la plus courante des textes les plus anciens, car ces écrits furent rédigés par des chroniqueurs et des autorités d'origine espagnole.

Nieto se sert des documents des archives historiques tels que : l'Instrucción del Inca don Diego de Castro Titu Cusi Yupanqui92(*) ; des lettres de Cusi Huarcay adressées au Vice-roi Comte de Villar don Pardo en 1586 ; des registres du couvent de Santo Domingo à Cusco, Pérou ; des documents datant de 1640 à 1650 qui ont servi à l'auteur pour reconstituer la vie de la jeune Beatriz ; le « Testamento inédito de doña Beatriz Clara Coya de Loyola, hija del Inca Sayri Túpac »93(*) ; une lettre de Cusi Huarcay, mère de Beatriz94(*) ; l'« Información de servicios de Martín García de Oñaz y Loyola »95(*) qui raconte la capture de Túpac Amaru et la « Descripción y sucesos históricos de la provincia de Vilcabamba »96(*).

L'auteur utilise aussi les chroniques du frère Martín de Murúa, ainsi que des recherches historiques diverses : Vida del conquistador del Perú don Francisco Pizarro, de Rómulo Cúneo Vidal97(*) ; El Señorío de los Marqueses de Oropesa en el Perú, de Guillermo Lohmann98(*) ; La conquista de los Incas de John Hemmings99(*) ; Nacimiento de una utopía. Muerte y resurrección de los Incas, de Manuel Burga100(*) ; l'article « Los mestizos rebeldes del Perú », de Héctor López Martínez101(*) et l'article « Amor y rebelión en 1782 : El caso de Mariano Túpac Amaru y María Mejía », de Kathryn Burns102(*).

Dans la deuxième partie du livre, le récit Mi sangre teñirá la nieve, tiré d'un fait divers, est aussi le résultat d'une abondante recherche, notamment dans le domaine des sciences sociales.

L'auteur construit l'univers de l'étranger à partir de différentes études ethnologiques et sociologiques. Les oeuvres utilisées sont : Kunturkanki, pueblo del Ande (Cusco, 1961), l'article « Chiaracke » (Túpac Amaru, Vol. II, N°2 y 3, Cusco, 1943) et la monographie « Sublevaciones indígenas » (conservée dans les archives historiques de la ville) du poète Andrés Alencastre, la nouvelle étant tirée de sa biographie. D'autres textes tels que le livre Vidas símbolos y batallas. Creación y recreación de la comunidad de indígenas. Cusco, siglos XVI-XX, de Luis Miguel Glave103(*) et les articles : « Las batallas de Rumitaqe. Movimientos campesinos en 1921 en Canas », de Abraham Valencia104(*) ; « De Taki Parwa a Taki Ruru »105(*) et « La canción mestiza en el Perú. Su valor documental y poético »106(*) de José María Arguedas ; et « Apu Qorpuna. Visión del mundo de los muertos en la comunidad de Awkimarka », de Ricardo Valderrama sont aussi utilisés.

Mi sangre teñirá la nieve est un récit particulièrement intéressant parce que le protagoniste agit comme un double de l'auteur et sa recherche sur l'Autre est comparable à la sienne. Tout comme l'auteur, le protagoniste plonge dans l'univers de l'étranger pour en tirer un profit artistique.

Chanove se sert pour sa part de textes divers. A la différence de Nieto, où l'on identifie une relation de dérivation plus ou moins encadrée par un domaine précis, les références culturelles que Chanove emprunte concernent des domaines divers.

Parmi ses sources on compte les Fleuves profonds, de José María Arguedas, un classique de la littérature péruvienne. L'une des premières scènes est curieusement récrite lors de la rencontre amoureuse dans les rues anciennes de Cusco de deux des protagonistes étrangers, une femme anglaise et un homme de Lima. L'homme déclare son admiration pour les murs inca et la femme exprime son désir d'y faire un serment ; le passage nous rappelle celui où Ernesto, protagoniste des Fleuves profonds, accompagne son père à Cusco pour la première fois et, émerveillé par l'architecture des Incas, veut en faire autant107(*). Le motif de l'étranger et son enthousiasme pour la culture du Je est traité dans les deux cas avec humour.

L'image littéraire de l'Autre est confrontée à des témoignages parallèles et contemporains aux représentations véhiculées par la presse, la télévision, la paralittérature, le cinéma et les arts.

Lors de la lecture d'Inka Trail nous trouvons de nombreux indices intertextuels tels que mots clés, citations, allusions et choix onomastiques, en rapport avec la science fiction.

Pour bien comprendre combien le lien avec la science fiction est intéressant pour notre analyse sur l'image de l'étranger, nous mentionnerons certaines des caractéristiques générales de ce genre dans le XXème siècle :

- La science fiction raconte des voyages épiques de découverte vers une altérité radicale et qui peuvent être évalués pat la richesse des relations présentées.

- Il y a dans toute histoire de science fiction un désir d'établir la communication (par l'intervention de langages par codes, télépathie ou inventions technologiques).

- La plupart des romans de science fiction posent le problème de cultures en contact et prônent le respect absolu de l'Autre.

- Il s'agit de légitimer une espèce de subversion de la réalité, de montrer que tout n'est qu'illusion, que rien n'est sûr et que l'homme n'est pas ce qu'il croit être.

- Une fin qui prend en compte à la fois le principe d'espérance et le principe de réalité.

Ces caractéristiques nous placent encore une fois face au thème de l'étranger. Dans de nouveaux espaces utopiques et lointains, dans de nouveaux cadres, on trouve aussi de nouveaux habitants. Ces étrangers (quelles que soient leur forme ou leur nature) sont des reflets de l'homme, tout comme ce lieu inconnu est le reflet de son monde.

Notre analyse des mots clés, nous avait déjà montré ce rapport linguistique avec la science fiction, l'étranger était appelé « extraterrestre » et « alien ».

Le lien hypertextuel le plus intéressant du roman concerne l'une des séries télévisées les plus populaires aux Etats-Unis pendant trente ans, Star Trek. Cette série fait partie de ce qu'on appelle le space-opera, des récits de science fiction qui racontent l'exploration de mondes fabuleux.

Filmée dans un décor immuable, le croiseur galactique Enterprise, la série rassemble une diversité de personnages. Le capitaine français, Jean- Luc Picard, le second vulcanien Spock, le médecin irlandais Mac Coy, le chef-mécanicien écossais Scott et l'officier de transmission ougandais Uhara ainsi que de nombreux autres personnages qui changent au fil du temps s'y retrouvent.

L'Enterprise est une goélette de l'espace commandée par une sorte de « Christophe Colomb » spatial, un conquistador, chargé par une instance majeure (la Confédération) d'explorer l'espace jusqu'à découvrir une terre inconnue intersidérale. On pourrait bien voire ici une transposition futuriste de l'entreprise de découverte du nouveau continent.

De même, cette recherche de mondes nouveaux est marquée par l'espoir de trouver dans l'inconnu, le lieu idéal, le groupe humain, l'organisation ou l'intelligence capables d'incarner le Bien.

Mais si la science fiction ne véhicule pas souvent les stéréotypes de la supériorité de l'homme sur les autres êtres vivants, ni ceux d'une race chargée de civiliser les autres, la série Star Trek le fait. L'évidence du lien intertextuel entre Inka Trail et la série nous fait considérer attentivement cette particularité.

Tout comme Star Trek, Inka Trail, réunit à la fois les paramètres formels d'unicité des lieux et des héros, et les paramètres thématiques de constante découverte d'information.

Si dans la série créée par Gene Rodenberry, le lieu est un vaisseau spatial, Inka Trail emprunte son nom, l'Enterprise, pour désigner le bar où son histoire se déroule. L'équipage du vaisseau y est littéralement concentré par les contraintes physiques et celui du roman l'est par son atmosphère envoûtante.

L'équipage du vaisseau explore l'espace lointain, l'espace donc de l'étranger, tout comme le font les personnages du roman qui se retrouvent à l'Enterprise.

Mais le choix de Star Trek est aussi étroitement lié à l'action de la télévision. La télévision a un rôle de témoin de son époque et sa fonction est celle de faire une médiation entre l'homme et toute espèce d'événement. « La vocation originelle de la télévision est de conférer l'ubiquité à nos sens infirmes » dit Michel Mourlet108(*). Cela voudrait dire que nous désirons explorer le temps aussi complètement que l'espace, car le présent ne comble pas notre quête.

Les choix de Chanove (séries télévisées, sitcoms, publicités, etc.) sont articulés dans le texte de façon similaire à la façon dont la télévision agit. Si la télévision est capable de reconstruire le monde à partir d'éléments bruts, l'écriture de Chanove essaie d'en faire autant. Ce travail qui exploite certaines caractéristiques de la télévision est pourtant possible seulement à partir d'une attitude active et critique à son égard. Par ces choix délibérés, Chanove met en évidence le manque d'innocence des médias.

Le roman a lui-même une structure de série télévisée, c'est-à-dire épisodique. Certains des principes appliqués par les séries télévisées sont exploités par le roman. Pour qu'une série ait du succès, il faut des personnages récurrents auxquels le public puisse s'attacher ainsi qu'une nouvelle surprise à chaque épisode. Ces principes semblent régir aussi le roman :

- La fragmentation de chaque chapitre et l'utilisation de titres comme s'il s'agissait d'un épisode de série.

- La présence des personnages est caractérisée par son intermittence.

- Le lecteur peut s'attacher aux personnages, par l'absence de polarisation, tout comme les protagonistes de la série, les traits de caractère des personnages du roman engendrent de la sympathie.

* 69 Terme auquel Lévi-Strauss faisait référence dans son étude de la pensée mythique.

* 70 William Blake, C. S. Lewis, S. Begley, J. Salinger, Sartre, Cioran, J.M. Arguedas, Lautréamont, Joseph Roth, Thomas Mann, Steiner, James Blish, Melville, Luis Hernández, H.P.Lovacraft, William Gibson, Yukio Mishima, M. Yourcenar, Ray Bradbury, W. Miller, Tolstoi, Jorge Eduardo Eielson, José Donoso, José Carlos Marátegui, Igor Davies, Rubém Fonseca, Barry Gifford, Tobias Wolf, Brautigan, James Thompson, Erich Segal, Jack Kroll, Quintiliano, Carson Mc. Cullers, Chesterton, C. M. Talkington, Pessoa, Denis Hooper, Curtis Bernhardt.

* 71 « -No existe otra ciudad como el Cusco -declaró Gerardo, mientras liquidaba la última gota de su trago »

« -Cusco es patrimonio de la humanidad! -clamaba Gerardo »

« (Patrimonio De La Humanidad) »

« -Dicen que Cusco es la mejor ciudad de América -dijo el chileno, intentando animarse con algo de conversación »

« April aplastó la punta de su hermosa nariz contra el grueso cristal de la ventana. -Parece otro mundo -exclamó en castellano. »

* 72 « Ladrón que roba a ladrón...-rió Memo. Sus dientes eran cortos y desiguales. No era indio. Tampoco era blanco. En realidad ni siquiera era mestizo. »

« -Tú eres mejor de lo que piensas -dijo. -Tú eres el único que se salvará -cargoseó. »

« La buena vida y la poca verguenza. »

« -Sí. Es hora de cruzar el charco -repuso Arturo, satisfecho. »

« -Claro, aunque no lo creas yo estaba muy cerca de la cresta de la ola -se ufanó Gerardo. Manuel lo contempló con una de sus gastadas sonrisas indescifrables, ponzoñosas. -El éxito temprano enloquece a las estrellas. »

« -Para mí la plata era como agua. Qué digo! Era peor que agua. »

« -Lo importante no es sólo ser el mejor sino parecerlo. »

* 73 « -Pareces un hombre nuevo -aduló alguien »

« -Éste es un asunto de caballeros y se resuelve como caballeros... »

« -Pórtate bien que nada te cuesta -recitó el mistiano a manera de despedida. »

« -Creo que has visto demasiadas películas. »

« Todo un mundo negado al mejor de los hombres. »

« (Peruano No Mea Solo) »

* 74 « -Las mujeres siempre se las arreglan para apoderarse de todo. »

« "Escuchen bien, porque sólo lo diré una vez: las mujeres no buscan sexo, buscan amor" »

* 75 « (Dios Pone A Prueba A Las Personas Que Ama) »

« (Nadie Puede Ser Tan Feliz Sin Ser Castigado) »

« En la última ceremonia en su honor alguien dijo: -No te has ido, vives en el corazón de los que te conocieron. »

« El Ocaso De Una Estrella »

« Jamás se volvió a saber de ellos. Quién puede creer en nadie en esta época? »

* 76 Bitácora de vuelo, Busco Mi Destino, La Ilusión Viaja en ENAFER (publicité), Boarding Pass, Desayuno Americano.

* 77 « El MachuPicchu », « Extraña Luminosidad De Las Grandes Piedras », « Anthropological Work In Perú », « Inka Trail, (Handbook Of The Inca Empire) », « (Imperio De La Luna)

* 78 « A La Conquista De La Última Frontera, Una Bala Sin Nombre, (Todas Hieren, La Última Mata) , (Soy Joven, Fuerte, Y Estoy Enojado). »

* 79 « (Viaje A Las Estrellas) »

« Gran Parte Del Planeta Sigue Siendo Un Lugar Inseguro E Incierto »

« Un Meteoro Caerá Sobre La Tierra »

« (Estos Impactos Personales Se Prestan A Grandes Interrogantes Como Cuál Será El Efecto De Ampliar Tan Considerablemente Las Facultades Humanas?) »

* 80 « Irrupción Del Azar »

« (Intromisión Del Azar) »

« El Sentido De La Vida »

« El Espíritu Triunfó Sobre La Adversidad »

« (Causa Y Efecto1, Sustancia Y Accidente, Posibilidad Y Realidad, Cantidad Y Calidad, Etc. ) »

« Algo Absolutamente Extraordinario Es Acaso Demasiado? »

« Uno Mismo No Es Suficiente »

« Absolutamente, Tal Vez »

* 81 (Nadie puede ser tan feliz sin ser castigado)- Cyd Charisse, El Hombre Que Sabía Demasiado, Easy Rider, Cusco, Ciudad Abierta, Perfume De Mujer, El Angel Azul (Una Bonita Gringa), Los Cuatrocientos Golpes, Corazón Salvaje, Love And A 45, La Noche Del Cazador (Radiocarbon Dating).

* 82 « (Riders On The Storm) », « Escalera al cielo », « (Noche de ronda) », « All You Need Is Love »

* 83 (Cantan Con Sus Dulces Bocas Circulares- William Blake, (Escribo para los ignorantes sobre cuestiones que yo mismo ignoro) - C.S.Lewis, Limpiarme Los Dientes, Peinarme, A Toda Costa Disimular Mi Risa Realmente Aterradora - Salinger, (La Tentación De Existir) - Cioran, (Yawar Mayu) - Arguedas, Abandonad Toda Desesperanza - Lautréamont, Esa Dinámica Ontológica Que Llamamos "Vida" - Steiner, La Energía Es La Delicia Eterna - William Blake, (La Noche Oscura Del Alma) - Juan de la Cruz, Qué Tal Imbécil Mi Corazón, Crece Y Crece Como Un Tumor De Terciopelo - Eielson, (Infiel Siempre, Desleal Jamás) - José Donoso, El Arte De Amar - Ovide, (Cordura) - Tobias Wolff, (Su Comportamiento Provee De Municiones Tanto A Sus Partidarios Como A Sus Críticos), Exagrama 44, Kou et (Es Propicio Atravesar Las Grandes Aguas) - Yi King, La Balada Del Café Triste - Carson McCullers, (Love Story) - Erich Segall, Quién, Qué, Dónde, Por qué medios, Por Qué, Cómo, Cuándo? - Quintiliano, La Casa Verde - Vargas Llosa.

* 84 « (Alita de Mosca) », « Sánguche De Pollo », « Señor Conchesumadre », « (Saltado Con Papas Fritas) », « Salud! ».

* 85 « El ser es la más estricta de las prisiones. »

* 86 « -Qué te trajo aquí?

-Mi salud. Vine por el mar

-Qué mar? Aquí no hay mar.

-Estaba mal informado.

En Casablanca »

« Este bar es la última oportunidad para los refugiados que buscan una visa para la salvación. Este bar es el purgatorio. Un punto intermedio.

En Casablanca »

« ...un impresionante torbellino de guitarras eléctricas, percusión reiterativa, teclados y fanfarrones ganchos pop »

* 87 « Here it comes, here it comes/ Here it comes your nineteenth nervous breakdown

M. Jagger »

« Hogar? Yo no tengo hogar. Perseguido! Despreciado! Viviendo como un animal. La selva es mi hogar. Pero le demostraré al mundo que puedo ser su amo. Perfeccionaré mi propia raza de gente. Una raza de superhombres atómicos que conquistará el mundo.

En Ed Wood, de Tim Burton. »

* 88 « Es de guerreros vencer o ser derrotados.

Atahualpa »

« Por qué es incapaz el oído de permanecer cerrado a su propia destrucción y el rutilante ojo al veneno de una sonrisa?

Blake »

« El ejercito se pone en marcha al son de los clarines. Si los clarines están desafinados es un mal signo.

La frívola alegría no es la debida disposición de ánimo para el comienzo de una guerra.

Exagrama 7 »

« Todos hablan de él como de un asesino, pero nadie menciona lo bien que tocaba el piano.

Comentario de Michline Reynaers a propósito de Josef Mengele. »

* 89«  -Tú me amas?

-Más que nada en el mundo.

-Más de lo que el motor ama al aceite?

-Más de lo que el motor ama al aceite.

en Love and a 45 de C.M. Talkington »

« Nunca amamos a nadie. Amamos, sólo, la idea que tenemos de alguien. Lo que amamos es un concepto nuestro, es decir, a nosotros mismos.

Pessoa »

* 90 «Kirkincho.

Ingredientes:

Un puñado de hojas de coca.

Dos limones.

Una medida de pisco puro.

Miel de abejas.

Preparación:

Se coloca el puñado de hojas de coca en un recipiente y se le agrega agua hirviente. Se deja reposar unos quince minutos y luego se cuela. Se endulza con miel de abeja. Se exprime los limones. Antes de tomar se aplica el pisco. »

* 91 « Post scriptum: Alias también fue feliz, aunque eso no estaba en el primer lugar de su agenda. De alguna manera consiguió el dinero suficiente y compró el Enterprise. Sólo le cambió de nombre: Inka Trail. Música folcklórica cada noche. »

* 92 Edition de Luis Millones (Ediciones El Virrey, Lima, 1985).

* 93 Dans la revue Fénix, Revista de la Biblioteca Nacional (N°7, Lima, 1950).

* 94 Dans la revue Revista del Archivo Histórico de Cusco (N°13, Cusco, 1970).

* 95 Dans le tome VII de l'édition de Víctor M. Maurtúa, Juicio de Límites entre el Perú y Bolivia (Imprenta de Henrich y Comp. Barcelona, 1906).

* 96 Ibid.

* 97 Obras Completas. Vol. III. Edit. Ignacio Prado Pastor, Lima, 1978.

* 98 Instituto Nacional de Estudios Jurídicos. Anuario Historia del Derecho Español, Madrid, 1948-1949.

* 99 Fondo de Cultura Económica, México, 1982.

* 100 Instituto de Apoyo Agrario, Lima, 1988.

* 101 Dans le livre Rebeliones de mestizos y otros temas quinientistas, Edit. P. L. Villanueva, Lima, 1972.

* 102 Dans la revue Histórica, Vol. XVI, N°2, Pontificia Universidad Católica del Perú, Lima, 1992.

* 103 Fondo de Cultura Económica, Lima, 1993.

* 104 Dans Rebeliones indígenas quechuas y aymaras, Centro de Estudios Andinos, Cusco, 1980.

* 105 Dans la revue Revista Peruana de Cultura, N°3, Lima, 1964.

* 106 Dans Indios, mestizos y señores, Ed. Horizonte, Lima, 1985.

* 107 «- Où que j'aille, les pierres que l'Inca Rica a fait assembler m'accompagneront. Je voudrais faire un serment ici même.

- Un serment ? Tu n'es pas dans ton état normal, mon petit. Allons voir la cathédrale. Ici c'est très sombre. » Les fleuves profonds, p.13.

* 108 Mourlet, Michel, La télévision ou le mythe d'Argus, Clichy-la-Garenne, France Univers, 2001, p.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle