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Problématique de la rentabilité des services publics: cas de l'OPT

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par Codjo Alain DOSSOU
Université d'abomey calavi (Bénin) - Maitrise science de gestion 2005
  

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Figure : Origine de la perte de productivité globale des facteurs

Diminution de l'offre

de la Poste

Variables endogènes

- Vétusté du matériel et des infrastructures

- Management de la Poste

Augmentation des facteurs

de productions

Variables exogènes

- Appartenance à la chaîne internationale des Postes

- Fluctuation de la monnaie

Section 3 : Commentaires et perspectives

1°) Commentaires

Le service postal sous monopole était assuré en tant que service public,

c'est-à-dire qu'il doit répondre aux besoins d'une collectivité dans l'intérêt de celle-ci. Son utilité est nationale et le principe de base est une tarification équivalente pour tous les usagers, quelle que soit la complexité de la collecte, du mode d'acheminement ou de la distribution du message.

La seule préoccupation des responsables des services postaux réside donc dans l'accomplissement régulier de cette mission de service public, dont il est rendu compte aux autorités de tutelle.

On constate jusqu'alors une qualité de service "globalement" satisfaisante, ni excellente, ni désastreuse ; aucune menace ne pesant par ailleurs sur cette situation confortable, l'administration ne se préoccupe nullement de se donner d'autres objectifs d'exploitation, qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs (tarifs, rentabilité, etc.).

Il existe d'ailleurs peu de statistiques et le champ de celles-ci est irrégulier et insuffisant pour être vraiment fiable. Corrélativement à ce manque d'information, les responsables de la Poste n'exprimaient pas de jugement critique sur les résultats de l'exploitation et, par conséquent, pas de volonté d'amélioration des services dans l'intérêt du public en général ou d'un public en particulier. La qualité de service est considérée comme une résultante, non pas comme une exigence.

Bien entendu, les règles de fonctionnement de la Poste répondent aux besoins d'une administration, non pas à ceux de la clientèle.

L'administration postale prend son budget comme point de départ pour définir l'ampleur de ses moyens d'exploitation. Pour définir ses tarifs, décider de la rémunération des fonds collectés, modifier éventuellement la gamme de ses prestations au public, elle doit se soumettre aux décisions de l'Etat.

Elle subit également de plein fouet les contraintes que l'Etat lui impose consécutivement à des choix politiques, économiques ou sociaux. Dans ces conditions, et lorsque certaines charges de service public sont d'une importance telle qu'elles viennent grever trop lourdement les budgets impartis, l'Etat devrait accorder quelques subventions. Le domaine le plus caractéristique ces dernières années est la présence en zone rurale (le cas des bureaux de poste étudiés plus haut en est un exemple).

Face aux difficultés ainsi rencontrées, faibles sont les préoccupations de nature commerciale, telles que l'amélioration et l'adaptation de la gamme des prestations offertes au public. Or, les besoins de l'économie et de ses acteurs ont évolué et la clientèle a désormais des exigences de fiabilité et de rapidité pour la communication de sa messagerie avec ses partenaires économiques, nationaux et internationaux. Comme la Poste n'est pas capable de garantir la qualité de service dont elle a besoin, c'est ce même besoin qui va susciter l'émergence de réseaux de coursiers privés concurrents.

C'est ainsi que nous voyons émerger sur notre territoire national des sociétés concurrentes étrangères au détriment de la Poste. Pourtant leur domaine d'activité était jusqu'alors limité à des opérations hors du secteur sous monopole.

Ces sociétés concurrentes s'implantent souvent en exploitant les défaillances chroniques de la Poste. C'est bien ainsi que par manque de réaction ou d'innovation, la Poste a laissé de nouveaux opérateurs pénétrer le marché.

Ces opérateurs se sont installés et ont su fidéliser leurs clientèles occasionnelles en garantissant un service fiable et adapté, que ce soit dans la gamme des prestations complémentaires ou concurrentes, ou dans les circuits d'acheminement. Le marché postal concurrentiel est né, se substituant à la situation de monopole antérieur.

Les entreprises privées, qui ne bénéficient ordinairement pas de subventions de l'Etat, doivent être rentables ; cela signifie qu'elles doivent équilibrer leurs charges par des ressources au moins équivalentes, et si possible supérieures, de manière à permettre les investissements nécessaires à l'amélioration de la production et celle de la qualité de leurs prestations.

Pour elles, il est donc essentiel, non seulement de se créer une clientèle, mais également de la fidéliser et de l'étendre. Cette clientèle doit répondre au moins à deux impératifs des coursiers privés : d'une part elle doit résider dans des zones géographiques accessibles et bénéficier de coordonnées postales (adresse et téléphone) que l'on puisse contacter en quelques heures ; d'autre part, elle doit pouvoir supporter le surcroît de la prestation offerte par rapport au service public. C'est bien évidemment la clientèle d'entreprise qui se trouve ainsi sélectionnée. A chaque fois que le surcroît justifie le manque à gagner par le client en cas de défaillance du réseau public, il aura recours à un service privé puisqu'il peut répercuter ce supplément de coût sur les charges de son entreprise. En échange, il exige une valeur ajoutée à la prestation offerte à un prix supérieur et ne lui accorde pas l'indulgence dont bénéficient généralement les services publics. Désormais soumis à l'appréciation de la clientèle qui a la possibilité de sélectionner son prestataire de service parmi ceux qui sont présents sur le marché, les produits postaux traditionnels doivent s'adapter pour répondre à des critères de qualités compétitifs si la Poste veut conserver une part de la clientèle d'entreprise.

C'est bien dans cet esprit qu'elle a créé des services de courrier accéléré international (EMS, DISFLASH).

L'essor des coursiers internationaux privés est rapide et facile, car ceux-ci ne sont pas soumis à des contraintes externes à leur entreprise autres que les contraintes du marché. Ils travaillent dans les conditions du marché, avec la logique d'entreprise, elle-même fonction des conditions du marché.. On voit donc que les coursiers privés peuvent agir seuls de bout en bout : ils sont seuls maîtres des décisions stratégiques, de l'analyse de leurs résultats - autant financiers qu'en ce qui concerne leurs trafics - et possèdent la liberté d'action nécessaire pour optimiser l'exploitation (décider d'une modification de la liaison d'acheminement en cas de problème par exemple).

Face à cette concurrence redoutable, l'adaptation de la Poste est lente et complexe. Celle-ci est soumise aux contraintes de service public alors que son cadre d'activité est celui d'une logique de marché.

Elle doit donc parvenir à un réel équilibre entre ses obligations de service public et sa liberté d'initiative ; mais elle n'a jamais la souplesse d'exploitation du secteur privé qui permet à celui-ci de sélectionner sa clientèle, par exemple.

De plus, dans le domaine international, la Poste béninoise est tributaire des autres Postes du monde et, ni la qualité, ni le suivi des prestations ne peuvent être garantis par l'une d'entre elles puisqu'il existe des coupures de responsabilités dans le processus postal. Au niveau mondial, les Postes constituent donc une sorte de chaîne d'exploitation, ce qui signifie que son degré de fiabilité maximum est celui du maillon le plus faible. Or, si la situation n'est pas facile dans les pays développés, elles est encore plus critique dans les pays en développement, dont les Postes appartiennent pourtant à part entière à cette chaîne postale mondiale.

Les défaillances évoquées plus haut se retrouvent lorsque la Poste exploite des services financiers alors qu'elle n'en a pas la maîtrise des fonds, sans compter les malversations de grande ampleur.

Somme toute, on peut retenir que le service postal béninois est un service public et un service social qui subit les contraintes et les charges dont sont exemptes les entreprises concurrentes du secteur privé. Cela concerne plus particulièrement la desserte en zone rurale «profonde» et les difficultés d'acheminement y relatives (peu de liaisons régulières, nécessité de véhicules spécialement adaptés, impossibilité de desserte à domicile dans certains cas). En raison de la mission de service public, le prix de la prestation est identique pour toutes les zones géographiques quelles que soit les difficultés d'accès. Il s'agit donc de prestations non rentables, fonctionnant à perte, mais la Poste est soumise à l'obligation de maintien de ces services au titre du service public.

L'ampleur de ces contraintes et de ces charges affecte d'autant la gestion financière de la Poste. De plus, celle-ci est soumise à la tutelle de l'Etat et les dirigeants politiques considèrent les services postaux comme un service social. Dans ces conditions, les responsables postaux ne maîtrisent pas les coûts et les charges de leurs services ; comme ceux-ci sont élevés , la Poste joue un rôle social coûteux, il en résulte un déficit d'exploitation nécessairement comblé par des subventions des Télécommunications.

En outre, autre aspect du volet social, la gamme des services offerts répond à une clientèle familiale, non pas à une clientèle économique qui préférerait payer davantage pour des prestations plus fiables et plus rapides.

C'est toujours dans cette optique de «Poste sociale» que le Gouvernement impose à la Poste des prix fixés à un niveau très bas.

De plus, le personnel d'encadrement n'est pas motivé et, par conséquent, inefficace. Il n'y a pas d'esprit d'entreprise, où chacun essaye d'optimiser les conditions d'exploitation par sa disponibilité et son adaptation, et les préoccupations des cadres sont davantage personnelles que professionnelles.

L'obligation de service dans des conditions matérielles difficiles constitue enfin le dernier aspect essentiel du rôle social qui est dévolu à la Poste.

Les infrastructures et les équipements du réseau postal sont insuffisants et défaillants. Les locaux sont souvent vétustes et mal entretenus, inconfortables, inadaptés au volume du trafic et à une organisation efficace. Le matériel de transport est insuffisant car coûteux.. Le matériel d'exploitation faisant généralement appel à une technologie plus élémentaire est plus souvent absent que défaillant.

2°) Perspectives

L'étude de la problématique de la rentabilité de la Poste a permis de rappeler le rôle et la place de celle-ci dans l'économie béninoise. Contrairement à une entreprise privée le seul critère de profitabilité ne peut décider du maintien de l'entreprise Poste. La poste joue un rôle d'entraînement au profit d'autres secteurs vitaux socio-économiques du pays. Ce n'est pas une raison pour occulter la rentabilité financière de la gestion de la Poste.

Sur instruction des institutions financières internationales, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, l'Etat ne peut plus subventionner le déficit des entreprises publiques. Même si ce n'était pas le cas, vu l'acuité des problèmes de développement dans les autres secteurs de l'économie (santé, éducation, agriculture, routes etc.) auxquels l'Etat doit faire face, la Poste ne constitue pas une priorité pour le gouvernement. Néanmoins, l'Etat a un grand rôle à jouer et une grande responsabilité dans les mesures que doivent prendre les managers de la Poste pour assurer le développement harmonieux de celle-ci.

Le gouvernement doit prendre des mesures d'accompagnement pour permettre à la Poste de résorber progressivement son déficit et atteindre son équilibre financier. Ces mesures seront contenues dans un document que nous nommons contrat de gestion.

Au niveau de la Poste, les cadres de direction ont aussi à revoir l'organisation et la gestion de leur entreprise.

Ø Le contrat de gestion

La loi n° 88-005 du 26 Avril 1988 sur les entreprises publiques confère une large autonomie à la Poste. Pour rendre cette autonomie effective, l'Etat doit éviter de s'immiscer dans la conception de la stratégie de développement de la Poste. Il doit à travers l'organe de régulation, clarifier les objectifs de service public à réaliser. Ces questions seront discutées avec l'opérateur postal, et les conclusions seront consignées dans le contrat de gestion. Le contrat s'étalera sur quatre ou cinq ans au plus, et outre les objectifs assignés, il faudra aussi définir les critères d'évaluation.

A travers le contrat de gestion il faut :

- éliminer toutes sorte de franchise postale, à l'exception de celles contenues dans les arrangements et les conventions de l'union Postale Universelle ;

- essayer de différencier les services et les produits à caractère social, de ceux à caractère purement commercial. On pourra ainsi appliquer une politique tarifaire réaliste par rapport aux coûts.

- L'Etat n'aura sous son contrôle que les services qui sont compris dans le monopole. (Article 6 de la loi sur la Poste ) <<La distribution à titre onéreux de lettres, de paquets et de colis n'excèdent pas le poids de un kilogramme est exclusivement confiée à l'exploitant public qui exercera cette exclusivité dans les conditions déterminées par le titre III de la présente loi>> La poste détermine les prix des services en concurrence sur le marché sans l'influence de l'Etat. Il s'agit de tout envoi excédant un kilogramme, et touts les autres produits tels que EMS DISFLASH, etc. Les prix de ces dernières prestations seront établis selon les limites du marché pour assurer leur compétitivité.

- L'Etat doit veiller au respect du monopole concédé à la Poste en ce qui concerne les services et produits restés sous le monopole. Le monopole est quotidiennement violé par les structures concurrentes formelles et informelles, fautes de contrôle.

- L'Etat doit donner la priorité à la Poste pour ses envois de courrier car, les produits de la Poste sont délaissés par l'Etat, propriétaire de l'entreprise au profit des produits de substitution.

- La Poste voit ses charges s'accroître avec le service public, pendant que les concurrents tirent profit des segments de marché rentables.

L'Etat doit demander aux autres exploitants, (DHL, TNT, TOP-CHRONO etc.) une contre partie, qu'il reversera à la Poste pour diminuer les charges occasionnées par le service public.

- Etablir une base équitable et financièrement solide sur laquelle doit se fonder l'offre de produits et services postaux à caractère social.

- Prendre en charge dans le cadre du développement national, l'extension du réseau postal, et impliquer les collectivités locales.

Toutes ces mesures que nous préconisons, n'auront d'effet que si la Poste assainit sa gestion et adopte une organisation souple et adaptable.

La restructuration de l'OPT, conduisant à la création de l'entreprise Poste devrait donner à celle-ci une plus grande indépendance par rapport à l'Etat, la rendant plus autonome dans l'établissement et l'exécution de sa stratégie de développement.

Notre étude a révelé quelques faiblesses, qui doivent être corrigées, si la Poste veut parvenir à faire disparaître son déficit financier et dégager par la suite un bénéfice.

Ainsi, nous avons retenu trois points essentiels, sur lesquels les managers de la Poste doivent intervenir afin de parvenir à une meilleure performance financière et économique. Il s'agit notamment de la Couverture nationale, une Conception nouvelle du service public, le système de contrôle.

?La couverture nationale

Plusieurs établissements postaux, et en général tous les établissements ouverts dans des zones à faible densité humaine sont déficitaires.

La Poste devra mener une analyse approfondie de ces établissements, afin de les redimensionner pour les adapter aux besoins réels en matières de services postaux. Pour les nouvelles créations, une étude préalable de faisabilité et de rentabilité doit être faite, afin de déterminer le genre d'établissement à créer.

Les managers de la Poste, s'ils veulent renverser la tendance, doivent avoir une nouvelle conception de la mission de la Poste.

? Une conception nouvelle du service public

La notion de service public ne doit plus s'opposer à ce que les tarifs soient modulés en fonction des prix de revient. En connaissant le coût réel des services universels, il serait aisé de faire supporter à l'Etat des charges supplémentaires relatives à la mission de service public, lorsqu'il est démontré que le bénéfice réalisé dans les zones rentables ne peuvent pas résorber lesdites charges.

* Une conception nouvelle du monopole postal

Pendant longtemps, et même aujourd'hui, les Postiers considèrent les consommateurs de leurs produits et services comme des usagers et non comme des clients, nostalgiques du temps où la Poste était la seule à offrir les services de courrier

Le monopole postal ne doit plus conduire les Postiers à négliger la clientèle et son marché. Le monopole doit être perçu comme une obligation morale d'offrir un service de qualité à la clientèle car celle-ci n'a pas la possibilité de faire d'autres choix ; un monopole se mérite et doit être défendu par la clientèle. Lorsque les clients estiment que dans l'ensemble tel ou tel service en situation de monopole satisfait la mission qui lui a été confiée dans des conditions convenables (sur le plan de la gamme des prestations, de la qualité de service, de la modicité des tarifs), sa pérennité est assurée, il n'est pas en danger.

* Les dirigeants de la Poste doivent avoir désormais, une meilleure connaissance de leur marché.

Une parfaite connaissance du marché : le positionnement des produits et services postaux sur le marché, la connaissance de la concurrence et des techniques qu'elle utilise donnera plus de chance de réussite. Le développement d'une gestion commerciale ne peut pas se faire si les conditions citées ci-dessus ne sont pas réunies.

la Poste doit continuer à développer les produits à haute valeur ajoutée, c'est à ce niveau que réside sa chance de dégager suffisamment d'excédents pour combler son déficit dans le court et moyen terme, et de dégager dans le long terme un bénéfice.

Autrefois, c'est le souci de sécurité et de disponibilité de fonds qui conduisait les populations à ouvrir des comptes d'épargne et des comptes courants postaux. Aujourd'hui les données ont changé, les problèmes de santé, de scolarisation, de logement, d'équipement de transport conduisent les populations à une recherche effrénée de moyens de financement. La Poste doit réagir face à tant de besoins à satisfaire et faire face à la concurrence des banques, des établissements de crédits qui s'intéressent de plus en plus à la clientèle traditionnelle de la Poste.

Il faudrait pour fidéliser les clients actuels de la CNE et des CCP, et attirer d'autres, pouvoir répondre aux besoins de financement par des crédits. Pour cela, les textes et règlements doivent le permettre. La fusion du Centre des Chèques Postaux et de la Caisse Nationale d'Epargne en un seul établissement financier, peut induire un certain nombre de résultats positifs.

La poste doit s'adapter aux exigences du marché. Elle doit anticiper sur les besoins de sa clientèle en les identifiant à temps, et proposer des produits pour les satisfaire au bon moment.

? Le Contrôle

A La Poste, la priorité est faite à la vérification de gestion des établissements, (Bureaux de Poste, Agence CNE), comme si ce contrôle à lui seul suffit à corriger tous les problèmes de gestion auxquels la Poste est confrontée.

Dans la mesure où il est impossible au Manager de la Poste, détenteur du pouvoir central, d'exercer directement par lui-même toutes les actions nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise, il est contraint de déléguer une partie de son pouvoir à des organes et à des collaborateurs chargés de l'exercer à sa place. Cette ramification, hiérarchisée, fait courir à l'entreprise un risque de déformation des ordres et par conséquent une déviation dans leur exécution. En plus, les proches collaborateurs peuvent exécuter les ordres suivant leurs intérêts au lieu de l'intérêt de l'entreprise.

Dans ces conditions, le contrôle apparaît comme un moyen essentiel et incontournable pour permettre le suivi dans la réalisation des objectifs et assurer par-là le développement de l'entreprise. C'est pourquoi l'absence d'un contrôle efficace et d'une régulation effective est de nature à désorganiser la Poste. Ainsi, à côté de l'Inspection Technique, chargé du contrôle à priori au niveau des établissements postaux, la Direction du Contrôle de Gestion et de l'Audit Interne devrait assumer toutes ses responsabilités. Elle devra assurer de façon systématique le contrôle d'exactitude en fonction des normes définies ; le contrôle de régularité par rapport à des règles établies ; et le contrôle d'efficience en vue des résultats par rapports aux objectifs fixés.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams