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Les entraves à la libre circulation des marchandises dans l'espace UEMOA

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par Daouda SINWINDE
Université de Ouagadougou - Maîtrise 2005
  

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CHAPITRE I

GENERALITES ET PRINCIPES DU TRANSIT ROUTIER

Dans le système douanier, deux régimes sont particulièrement étudiés pour couvrir les opérations liées à l'organisation et aux contraintes de la fonction logistique internationale :

· le transit, sous différentes formes, couvre le mouvement des marchandises en suspension des droits et taxes ;

· l'entrepôt est conçu pour le stockage des marchandises et / ou leur transformation, soit en accessoire direct des opérations de transport, soit à l'appui de leur commercialisation.

L'intérêt de ces deux régimes est de permettre à des marchandises de circuler ou séjourner sous douane sur un territoire où elles ne sont pas destinées à être immédiatement ou directement commercialisées. Elles bénéficient donc d'une suspension des droits et des taxes normalement exigibles à l'importation.

Le transit et l'entrepôt s'articulent autour d'une même logique liée aux risques et aux enjeux des mesures de suspension.

I. LE SCHEMA DE BASE DU TRANSIT COMME REGIME SUSPENSIF

Toute marchandise entrant sur un territoire douanier est passible de droits et de taxes, ainsi qu'éventuellement de la réglementation de contrôle du commerce extérieur et des changes.

En autorisant la suspension de ces droits, taxes et autres mesures citées, la douane offre un cadre adéquat de facilitation des échanges ; ce faisant, elle prend les risques tels que : substitution, disparition, soustraction, transformation, mise à la consommation frauduleuse de

la marchandise, etc, ceci pouvant entraîner une perte de droits de douanes et de taxes. L'octroi

du transit s'accompagne donc d'un certain nombre de conditions.

1. Un report de l'action de douane

Dans ce cas, l'administration n'abandonne pas réellement la faculté d'exercer ses droits, elle la transfère à un autre bureau de douane ou même à l'administration douanière d'un autre pays (principe du transit).

2. Les garanties de base

Selon les circonstances, la douane encourt certains risques qui peuvent avoir une portée financière. Les différentes procédures visent donc, d'une part à prévenir ces risques, d'autres part, à minimiser les conséquences de leur survenance.

Au départ, l'administration prend les dispositions tout en identifiant précisément les produits, ce qui lui permettra de s'assurer de leur bonne arrivée à destination. Les techniques utilisables sont variables et se traduisent par des prises de moyens de contrôle et d'identification : relevé des numéros de série, prélèvement d'échantillons, marquage ou scellement des véhicules de transport.

Parallèlement, la douane demande généralement une garantie financière couvrant le montant des droits et taxes exigibles, parfois aussi des pénalités éventuelles. Cette garantie est constituée soit par une caution (qui s'engage sur le montant à garantir), soit par la consignation des sommes en jeu (leur remboursement aura lieu au terme de l'opération).

Dès lors la marchandise est sous douane. L'usage qui peut en être fait est très restreint et

les opérations ou manipulations dont elle peut faire l'objet (au cours du transport) sont strictement définies.

3. L'apurement du régime du transit

A l'arrivée, le bureau de douane effectue le rapprochement entre les mentions figurant sur

les documents et les marchandises sont placées sous un autre régime douanier (par exemple, mise à la consommation) ou lorsqu'elles quittent le territoire ; dans ce cas, la responsabilité de leur contrôle est transférée à l'administration d'un autre pays.

II. LA CIRCULATION SOUS DOUANE : LE TRANSIT

Par transit, on désigne le fait qu'une marchandise circule entre deux bureaux de douane en suspension de droits, de taxes et des mesures de contrôle du commerce extérieur et des changes. Ce régime a pour objectif de faciliter le mouvement international des marchandises,

en évitant de faire des déclarations d'entrée et de sortie successives au passage des frontières pendant toute la durée du transport, même si l'itinéraire chemine à travers divers pays.

Les formalités diffèrent selon le mode de transport et selon le fait que le trajet de la marchandise se limite au territoire national (transit national), se situe sur deux ou plusieurs territoires douaniers (transit international), ou s'étend sur une communauté économique, dans son espace (transit communautaire).

1. La circulation dans le pays : le transit national

Le transit national est applicable chaque fois qu'une marchandise circule entre deux bureaux de douane d'un même pays. Plusieurs situations peuvent justifier d'y recourir.

Dans un certain nombre de pays , les déclarations d'entrée et de sortie du territoire ne se font pas seulement au passage de la frontière mais peuvent être effectuées dans un bureau intérieur, le plus souvent celui qui est le plus proche des locaux de l'opérateur. Le transit avec l'extérieur permet alors de couvrir les marchandises, soit en partance, soit en provenance de l'étranger, pendant leur trajet entre ce bureau intérieur et la frontière ou vice-versa.

A l'importation, il en est ainsi pour une marchandise entrée sur le territoire par un bureau

de douane (A), mais dont la mise à la consommation ne sera effectuée qu'à destination, en

(B) ; entre (A) et (B), elle circule sous transit national.

A l'exportation, il peut s'agir de marchandises déclarées en simple sortie dans un bureau situé à l'intérieur du territoire. L'exportation est donc réalisée sur le plan documentaire avant d'être physiquement réelle ; l'acheminement jusqu'à la frontière de sortie justifie donc un transit.

Le transit intérieur s'applique, quant à lui, à la circulation sous douane entre deux bureaux intérieurs. Par exemple, lorsqu'une marchandise est extraite d'un entrepôt d'importation pour être transférée dans un autre entrepôt ; entre les deux lieux de stockage, elle reste sous contrôle de l'administration et doit être couverte par un titre de transit. Cette solution à l'intérêt d'assurer une continuité dans la suspension des droits et taxes.

Enfin, on désigne par transit direct le fait qu'une marchandise traverse un territoire, en provenance d'un pays étranger et à destination d'un autre pays étranger. Ce régime couvre donc le trajet entre deux bureaux frontière. C'est une situation très courante dans les échanges internationaux ; mais dans la pratique on utilise plutôt le régime du transit international qui a l'avantage de réduire le nombre de déclarations.

2. Le transit international

Lorsque le trajet d'une expédition emprunte le territoire de plusieurs pays, et passe donc

par plusieurs bureaux frontières, le transit international permet, à partir d'un seul document,

de préparer à l'avance une procédure globale au lieu de procéder à plusieurs formalités de transit national.

Des conventions internationales précisent le cadre de ce régime selon les différents modes de transports : Transit International Routier (TIR)6; Transit International Ferroviaire (TIF). Les transports internationaux maritime et aérien sont, quant à eux , libres de régime douanier (puisqu'ils ne conduisent pas véritablement à traverser des territoires).

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