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Mondialisation, pauvreté et inégalité: Commerce International

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par LIUYINDULADIO Eric et LUSENGE NDUNGO Patrick
Université de Kinshasa - Licence en Science Economique et de Gestion 2006
  

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I.2. Pauvreté

I.2.2. Concept de pauvreté

La pauvreté, selon Sen, « est un monde complexe, multiforme, qui exige une analyse précise de toutes ses nombreuses dimensions car les êtres humains sont extrêmement divers. »16

Cette conception se retrouve aussi chez Kalonji Ntalaja « La pauvreté est un phénomène complexe. Il change selon les circonstances des lieux et des temps, et a l'état actuel de la recherche, il n'existe ni concept universel, ni théorie cohérente de pauvreté. Un vide relatif est aussi manifeste au niveau de méthodes d'analyse de ce phénomène. »17

La revue littérature sur le concept de pauvreté est extrêmement abondante et caractérisée par un niveau d'ambiguïté très élevé dans son rapport a la théorie économique. Elle fournit plusieurs façons de définir la pauvreté, qui conduisent évidemment a une identification différente des pauvres.

Ainsi, nous avons identifié trois écoles qui appréhendent le concept de pauvreté.

a) Selon l'école welfarist

Le concept de pauvreté tire ses origines dans la théorie microéconomique moderne

et découle de l'hypothèse de base que les individus maximisent leur bien- être. Pour eux, Le bien-être est un sentiment procuré par la satisfaction d'un besoin ; cette satisfaction peut être procurée par des biens et services marchands ou par des biens non-marchands, comme par exemple les relations interpersonnels ou la consommation de biens collectifs.

Eu égards a cette définition deux approches s'opposent et se complètent : l'approche utilitariste et non-utilitariste.

L'approche utilitariste analyse le bien-être sur base de l'utilité des biens et services marchands et l'approche non-utilitariste analyse le bien-etre sur base l'utilité des biens et services non-marchands.

b) Selon l'école des besoins de base

L'appréhension de la pauvreté se définit par un petit sous ensemble des biens et services spécifiquement identifiés et perçus comme rencontrant les besoins de bases de tous les être humains. Ils sont dits « de base » car leur satisfaction est considérée comme un préalable a l'atteinte d'une certaine qualité de vie ». (18)

c) Selon l'école de capacité (capabilities)

Pour cette école, l'appréhension la pauvreté ne se fait ni a travers l'utilité et la satisfaction de besoins mais a travers des habilités ou capacités humaines. « la valeur de la vie d'une personne dépend en fait d'un ensemble de facons d'etre (being) et de faire (doing), qu'il regroupe sous le terme général de fonctionnement (functionings)» (19). Le principal maître d'oeuvre de cette école, Amartya Sen a eu

16 Cité par Yemba Poyo B. , La pauvreté monétaire et alimentaire à Masina : Quartier sans fil , Mémoire, UNIKIN, 2001-2002.

17 Idem.

18 Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Mesure de la pauvreté : un cadre conceptuel, octobre 2000, Québec- Canada, pp.20-21.

19Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Op.Cit. , pp.20-21.

une vision plus vaste : développer une nouvelle conception de ce qui a de la valeur pour l'humain.

En dehors de ces trois écoles, on trouve un concept chez le professeur KALONJI NTALAJA qui fait ressortir 3 catégories de la pauvreté a savoir, la pauvreté primaire, secondaire et tertiaire. Pour lui, la pauvreté est un état de manque intrinsèque ou instrumental de capacités d'action nécessaires a une existence et/ou une performance viable20.

· La pauvreté est intrinsèque lorsqu'elle porte sur les capacités d'actions nécessaires a la satisfaction des besoins élémentaire appelés besoins fondamentaux, sans lesquels une personne physique ( individu ou ménage )

ou morale ( Etat ou Nation ) ne peut mener une existence viable. Une personne physique ou morale frappée par la pauvreté intrinsèque << une personne démunie>>.

· La pauvreté est instrumentale ou fonctionnelle lorsqu'elle porte sur les capacités nécessaires a la réalisation d'une performance. La pauvreté de

performance s'apparente, dans le langage de l'administration des affaires, a

ce qu'on pourrait appeler <<manque de capacités managériales>>

nécessaires a la vie de la société.

· La pauvreté primaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires a une existence humaine élémentaire, dont la responsabilité n'incombe pas a la personne concernée ( Un handicapé physique, un fou, un vieillard ou un retraité ). L'existence d'un système de sécurité sociale efficace permet de palier a cette catégorie de pauvreté.21

· La pauvreté secondaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires a la satisfaction des besoins de base, entre autres l'alimentation,

la santé et l'instruction par une personne physique ou morale apte.

· La pauvreté tertiaire ou de performance est un manque ou une carence de capacités d'actions instrumentales ou fonctionnelles indispensables pour acquérir et / ou soutenir certaines performances, nécessaires a un fonctionnement viable.

Pauvreté absolue et pauvreté relative, quid ?

Pauvreté absolue : issue de l'approche utilitariste, elle constitue une privation des besoins humains fondamentaux, soit une condition de survie jugée particulièrement rigoureuse par la communauté internationale. Le principe général est le suivant : une norme de consommation fixe les besoins

fondamentaux d'une société donnée a une époque donnée (il s'agit donc plus d'un concept

« absolu sociohistorique» que d'un concept purement absolu qui serait pertinent pour tous les pays a toutes les époques et dont il est facile de percevoir le caractère totalement irréaliste). Sont considérés comme pauvres les ménages - les personnes

- qui ne peuvent s'assurer ce niveau de consommation en biens « fondamentaux », aux prix les plus bas du marché, indépendamment du niveau de vie des couches de

la société plus fortunées.22

20 Cité par Yemba Poyo B. , Op.Cit

21 Idem.

22Daniel Verger et al, Bas revenus, consommation restreinte ou faible bien-être: Les approches statistiques de pauvreté à l'épreuve des comparaisons internationales, Document de travail, INSEE, Paris, Avril 2005, p.7

Pauvreté relative : La pauvreté est envisagée comme une forme d'inégalité : sont pauvres les personnes ou les familles dont le niveau de vie est très inférieur a celui

de la majorité de la population, qui ont un niveau de vie inférieur à un certain seuil, a un certain pourcentage du niveau de vie réputé « normal ».23

Cette conception permet des comparaisons internationales.

IL existe d'autres approches pour l'appréhension du concept de pauvreté dont notamment :

1. La pauvreté monétaire : Dans cette approche on prend en compte le faible niveau du revenu monétaire comme indicateur central pour définir la pauvreté par l'insuffisance des ressources.

2. Approches par la consommation

Devant les limites des approches par le revenu, d'aucuns préconisent d'aborder la pauvreté a partir de la consommation, ce qui peut sembler fournir une alternative séduisante. On peut y trouver en effet divers avantages conceptuels : c'est la consommation plus que le revenu qui est source directe d'utilité ; faute de mesurer des différentiels de prix, la quantité consommée serait plus informative que la capacité a dépenser ; de plus la consommation est plus « lisse » que les revenus, moins sensible aux aléas conjoncturels que le revenu lui-même, grâce au comportement actif sur le marché de l'endettement et de l'épargne d'un consommateur qui cherche a maintenir un profil le plus constant possible de la consommation. Ces atouts conceptuels seraient doublés d'avantages sur le plan de

la mesure, la consommation étant a priori moins « tabou » que le revenu, donc mieux déclarée.

3. Approche dite « subjective » : La dénomination de « pauvreté subjective » se retrouve dans la tradition de la littérature internationale sur le sujet élaboré dans la lignée de l'école de Leyden . Cette approche appréhende la pauvreté a travers les « difficultés a équilibrer son budget » c'est a dire est pauvre celui qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois avec le revenu dont il dispose.

Dans le cadre de ce travail, nous allons adapté l'approche par le revenu ou la consommation.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery