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La démocratisation de la publicité télévisée

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par Grégory Jeandot
IICP - Master Communication globale 2006
  

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IV La télévision, un média qui écarte de nombreux annonceurs

La télévision fascine mais écarte la plupart des annonceurs : c'est une réalité. Pour preuve, moins de 1 000 annonceurs se sont lancés sur le petit écran au cours de l'année 2005.

Quels sont les freins qui empêchent les entreprises de recourir au plus grand mass média pour promouvoir leur marque ?

A) Un ticket d'entrée très élevé 

287 000€... C'est le tarif d'un spot de 30 secondes diffusé le soir de la finale de la coupe du monde 2006 si la France y participe. Si l'équipe nationale a déjà été éliminée, heureux seront les annonceurs qui n'auront qu'à verser 160 000€ pour s'offrir un spot...

Nouveau record français du prix d'un spot, mais nous sommes encore bien loin des tarifs en vigueur aux Etats-Unis. Pour la finale du Super Bowl (l'évènement sportif le plus important pour les américains, diffusé dans plus de 200 pays), un spot de 30 secondes coûte en moyenne 2 millions de dollars.

Loin de ces prix exceptionnels, acheter de l'espace publicitaire sur les grandes chaînes hertziennes coûte néanmoins très cher. Alors évidemment une fois rapporté au coût pour mille, on s'aperçoit que l'investissement est souvent plus rentable que sur les autres médias, mais reste que la dépense n'est pas permise pour tous les budgets (voir encadré ci-dessous).

Tableau de bord de la publicité TV 2005 - 6 chaînes nationales hertziennes (TNS)

ü 939 annonceurs ont communiqué sur 3 963 produits ou services.

ü Le budget moyen investi par produit est de 1 182 000€.

ü Le coût/GRP auprès du public des ménagères âgées de moins de 50 ans est de 3786€ bruts.

ü Les individus CSP+ affichent un coût/GRP contrôlé à 5857€

ü Le coût pour mille téléspectateurs (4 ans ou +) est de 7,61 €.

Après une très forte hausse dans les années 80-90, puis une baisse significative entre 2000 et 2001 (- 7 points), l'indice du coût de la télévision tend à se stabiliser. En moyenne, le GRP est trois fois plus cher en télévision qu'en radio.

Parce que le budget moyen investi par produit dans l'achat d'espace à la télévision dépasse le million d'euros, les annonceurs se découragent d'aborder ce média.

La télévision est alors victime de son succès car elle complexe très rapidement les petites et moyennes entreprises désireuses de mettre en avant leur produit. En conséquence, le plan de communication reste invariablement le même. Presse, radio, et affichage apparaissent alors comme des médias de consolation pour des annonceurs frustrés.

Tarif moyen d'un spot TV de 30 secondes

Les chaînes de télévision profitent d'un support qui séduit les annonceurs prestigieux. Au paradis de l'offre et de la demande, les diffuseurs sont rois (du moins pour le moment).

B) La déferlante Internet

Hier encore, seul média audiovisuel, la télévision régnait en maître sur les moyens de communication. Aujourd'hui Internet fait figure de challenger. Longtemps relégué dans la catégorie « autres supports » ou « hors-média », le Web séduit de plus en plus d'annonceurs et a d'ailleurs franchi dès 2005 en France la barre symbolique du milliard d'euros de recettes brutes avec une croissance de 74% sur un an.

Avec 9,5 millions de foyers français connectés en haut débit en février 2006 (soit « seulement » un peu plus du tiers des foyers), la marge de progression des investissements publicitaires sur ce média est importante.

« Les secteurs de la grande consommation intègrent enfin Internet dans leurs plans médias, ils prennent une place grandissante sur ce marché. Cet engagement est un signal fondamental, la grande consommation étant la principale puissance financière en terme d'investissements publicitaires » constate le président de l'Interactive Advertising Bureau, Jérôme de Labriffe.

IAB dédiée à l'optimisation de la publicité sur le média Internet

Désormais, un annonceur souhaitant faire un spot audiovisuel devra se demander s'il souhaite le diffuser à la télévision ou sur Internet. Cette réflexion, qui semblait faire sourire les patrons de chaînes il y a quelques années, commence à faire grincer des dents. Nicolas de Tavernost, patron de M6 ne dramatise pas : « Le nouveau défi de la télévision commerciale est de démontrer son efficacité publicitaire par rapport à celle d'Internet ».

Les raisons de l'explosion de la toile pour les annonceurs sont nombreuses :

ü Un coût d'accès raisonnable : en moyenne 40 000€ pour la création et 100 000€ pour l'achat d'espace

ü Un consommateur impliqué : consommateur actif donc plus réceptif que devant la télévision

ü Un média souple en terme de créativité, d'interactivité, de délais, et de règles.

ü Une réactivité très forte des internautes

Avec près de 50% des foyers équipés en micro-ordinateurs, et 35% des foyers ayant Internet à domicile, le 6ème média n'est pas actuellement en France un véritable média de masse mais il va le devenir très prochainement. On refuse encore de le classer parmi les 5 médias classiques (télévision, affichage, presse, radio, cinéma), alors qu'il dépasse désormais le cinéma en recettes publicitaires.

Les entrepreneurs désireux de « pousser » leur marque ou leur produit par des spots audiovisuels sont désormais face à un dilemme : investir en TV dans le média de masse par excellence malgré un ticket d'entrée souvent rédhibitoire, ou faire confiance à un média en pleine émergence qui séduit chaque année de plus en plus d'annonceurs et de clients potentiels ?

Le boom Internet et les promesses de ce média contribuent à calmer les ardeurs de nouveaux annonceurs souhaitant produire un spot télévisé (annexe 5 page 74 et annexe « e-pub » sur CD).

c) Vers un zapping permanent de la pub TV ?

Encore inconnu en France, TiVo est la menace des publicitaires, annonceurs et chaînes de télévisions. TiVo est un enregistreur numérique d'émission TV et un programmateur personnalisable, permettant d'échapper aux messages publicitaires.

Le zapping de la publicité à la télévision est devenu une réalité aux Etats-Unis et 6% des américains possèdent déjà ce petit boîtier de la taille d'un magnétoscope. Chaque année, le nombre d'acheteurs de Digital Video Recorder, ne fait que doubler.

Ce boîtier n'est pas acheté en priorité pour éviter les spots de pub mais dans les faits c'est la fonction préférée de bons nombres d'utilisateurs et cet anti-pub arrivera l'année prochaine sur le territoire français. 1,5 millions de DVR sont attendus dans l'hexagone dès l'année prochaine.

Couverture stratégies n°1349

Selon une étude française, avec un taux de pénétration de 5%, DVR provoquerait une baisse de 2% d'audience TV. La perte estimée sur le marché publicitaire français serait de l'ordre de 108 millions d'euros.

Se rendant manifestement compte que le DVR va causer préjudice aux annonceurs, TiVo (qui essaye de jouer sur tous les tableaux), propose une alternative aux annonceurs qui pourront ainsi insérer un encart publicitaire ou un pop up une fois l'élimination des publicités activé.

Même si aujourd'hui, TiVo n'inquiète pas encore les annonceurs français, il n'en est pas de même aux Etats-Unis où Procter & Gamble (1er annonceur mondial) s'interroge sur les moyens de contrer ce petit boîtier gris.

A long terme, TiVo sera une menace pour le spot télévisé classique et freinera de toute évidence les annonceurs voulant communiquer via ce support.

La publicité télévisée, est le média préféré des prospects, et par conséquent le support favori des annonceurs. Cependant ceux qui l'utilisent représentent une très faible minorité.

Aujourd'hui, la tendance va vers une progressive ouverture de la télévision aux annonceurs.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery