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La coopération non gouvernementale à l'épreuve de la réduction de la pauvreté au Cameroun:une analyse sociologique des relations Bailleurs de fonds-ONG nationales


par Sosthène Hervé MOUAFO NGATOM
Université de Yaoundé 1
Traductions: Original: fr Source:

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B - LA LUTTE POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ AU CAMEROUN : LA RÉPONSE DU GOUVERNEMENT

Après plusieurs mesures prises par le gouvernement pour réduire la pauvreté au Cameroun, lesquelles mesures (ajustement interne, programmes d'ajustement structurel conclu avec le FMI) s'étaient soldées par un contrat d'échec (MINEFI, 2000 : 6), le gouvernement a entamé, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme triennal engagé en juillet 1997, la correction de la profonde dégradation enregistrée à travers l'ensemble du pays. Cette correction s'est d'abord orientée vers l'infrastructure sociale et de la prestation des services sociaux. Sur ce plan, les priorités de la première génération de reformes ont porté sur la stabilisation macro-économique, la consolidation du redressement des finances publiques, la consolidation des relations avec les créditeurs extérieurs, l'approfondissement du programme de privatisation et la mise en oeuvre de quelques reformes sectorielles notamment dans les domaines financiers, des transports et de l'exploitation forestière.

Le gouvernement a également concentré ses efforts sur l'appui aux secteurs sociaux de l'éducation et de la santé, ainsi que la mise en oeuvre d'un programme pérenne d'entretien routier privilégiant les routes rurales reliant les zones de production aux centres de consommation.

Dans le domaine de l'éducation, le gouvernement a décidé de supprimer les contributions exigibles des parents d'élèves dans les établissements publics de l'enseignement primaire. En complément à la suppression du monopole privé qui s'était installé dans le secteur de l'édition et de la distribution des manuels scolaires, des dispositions institutionnelles et opérationnelles ont été prises pour assurer la disponibilité des manuels scolaires inscrits dans les programmes sur toute l'étendue du territoire et leur accessibilité aux enfants issus des couches pauvres de la population. Le gouvernement a en vue un programme d'investissement visant en priorité les réfections et les constructions de nouvelles salles de classes ainsi que l'assurance de la présence d'enseignants qualifiés dans toutes les écoles y compris dans les régions les plus défavorisées, en application des dispositions de la stratégie sectorielle de l'éducation en matière de gestion des enseignants.

Concernant la santé, la préoccupation principale et la plus urgente du gouvernement porte sur l'expansion de l'infection au VIH/SIDA au sein de la population camerounaise à 7 % environ (MINEFI, 2000 :13). Le gouvernement s'est donné pour objectif dans un premier temps de contenir le taux de prévalence en deçà du seuil critique de 10 % avant d'en amorcer le reflux. Parallèlement, le gouvernement a, en vue, le renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles, les campagnes de vaccination et la finalisation de la carte sanitaire du Cameroun, ce qui permettra d'accélérer les opérations d'investissement visant à renforcer l'offre de soins de santé.

Au niveau de l'entretien routier, le gouvernement entend mobiliser des moyens supplémentaires pour accroître la capacité de programmation des travaux d'entretien routier et de passation des marchés y afférents.

En ce qui concerne le traitement de la dette intérieure, le gouvernement a lancé des opérations d'audit exhaustif des différentes catégories de cette dette en vue d'en connaître avec précision les montants et les détenteurs des créances. C'est ainsi que l'apurement de cette dette a commencé au cours de l'exercice 2000/2001, sous forme de paiements en cash ou d'émission de titres négociables (MINEFI, 2000 : 13).

La gouvernance et la lutte contre la corruption figurent également dans les stratégie gouvernementales de lutte contre la pauvreté au Cameroun. Les autorités camerounaises ont élaboré, avec l'appui du PNUD, un programme national de gouvernance. Dans le cadre de la lutte contre la corruption, un plan gouvernemental est adopté dans quelques secteurs. Un comité ad hoc présidé par le Premier ministre et un observatoire de lutte contre le fléau de la corruption ont été mis en place pour l'exécution de ce plan.

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