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La coopération non gouvernementale à l'épreuve de la réduction de la pauvreté au Cameroun:une analyse sociologique des relations Bailleurs de fonds-ONG nationales


par Sosthène Hervé MOUAFO NGATOM
Université de Yaoundé 1
Traductions: Original: fr Source:

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II - LA POLITIQUE DE COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE DES BAILLEURS DE FONDS AU CAMEROUN : INTERPRETATION ANALYTIQUE

La pratique de la coopération non gouvernementale par les bailleurs de fonds est menée suivant la politique de coopération dont les composantes viennent d'être parcourues. La compréhension de cette politique à travers un schème d'intelligibilité nécessite une systématisation des informations y relatives. Aussi allons-nous tenté dans la présente partie, une interprétation analytique de la politique de coopération non gouvernementale des bailleurs de fonds au Cameroun. Cette politique s'observe à travers ses composantes que sont le principe de coopération, les domaines d'intervention, le choix des ONG nationales partenaires, les procédures d'obtention de l'appui et la proportion de l'appui accordé.

A - LES PRINCIPES DE COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE DES BAILLEURS DE FONDS

A l'observation, la coopération non gouvernementale est une préoccupation des bailleurs de fonds installés au Cameroun. Cette attitude traduit leur fidélité à la volonté de la communauté internationale de promouvoir l'implication des acteurs non étatiques dans les activités de développement. Cette implication varie selon les bailleurs de fonds. Elle est à la fois directe et indirecte pour la Banque mondiale, uniquement indirecte pour L'Union européenne et directe aussi pour l'Agence canadienne de développement international. La Banque mondiale et L'Union européenne ont apparemment en commun la voie indirecte. Mais, elles se distinguent aussitôt par leurs canaux d'acheminement. La Banque mondiale empreinte le canal de l'État alors que, L'Union européenne transite par des structures étrangères (CERFE et SOFRECO).. L'adoption de cette approche dans la coopération non gouvernementale dénote l'absence de confiance de ces Bailleurs à l'endroit des ONG nationales camerounaises. C'est ce qui explique la présence dans leurs domaines d'intervention des volets consacrés au renforcement des capacités des organisations de la société civile camerounaise.

B - LES CHAMPS D'INTERVENTION DES BAILLEURS DE FONDS DANS LA COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE

Les domaines d'intervention des bailleurs de fonds dans la coopération non gouvernementale sont variés. Ces domaines ne sont aisément observables qu'à travers une matrice

Bailleurs de Domaines fonds d'intervention

BM

UE

ACDI

Démocratie et droit de la personne

 
 

X

Éducation

X

 
 

Eau potable

 
 

X

Environnement

X

X

X

Communication publique

 

X

 

Promotion de la femme

 
 

X

Recherche sur le société civile

 

X

 

Santé

X

 

X

Tableau 2 : Matrice des domaines d'intervention des bailleurs de fonds

A la lecture de cette matrice, on constate que l'environnement passe pour être le domaine qui connaît le plus l'intervention des bailleurs de fonds. Tous les Bailleurs qui servent de cadre à l'observation relative à notre étude interviennent dans l'environnement. La Banque mondiale dans la variante forestière, L'Union européenne dans la gestion de l'environnement urbain et l'Agence canadienne de développement international dans l'environnement tout court. Après l'environnement viennent les domaines de la santé et de l'éducation. Les domaines de la démocratie et le droit de la personne, de la communication publique, de la promotion de la femme, de l'eau potable et de la recherche sur la société civile viennent en dernière position.

Les critères de choix de ces domaines d'intervention varient également selon les Bailleurs. Ils se font suivant la politique générale de l'institution pour la Banque mondiale et l'Agence canadienne de développement international alors qu'ils sont choisis suivant le programme indicatif national (PIN) de développement, pour l'Union européenne.

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