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Dynamiques et pertinences du moteur franco-allemand dans la construction de la Politique Européenne de sécurité et de Défense.


par Pascal BRU
Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr - Master de Relations Internationales/Diplome de l'Ecole Spéciale Militaire 2004
  

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Protocole du 22 janvier 1988 sur le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité.

La République française et la République fédérale d'Allemagne,


· Convaincues que la construction européenne restera incomplète tant qu'elle ne s'étendra pas à la sécurité et à la défense,


· Déterminées, dans ce but, à étendre et à renforcer leur coopération sur la base du Traité sur la coopération franco-allemande en date du 22 janvier 1963, dont la mise en oeuvre a été notamment marquée par les déclarations du 22 octobre 1982 et du 28 février 1986,


· Convaincues de la nécessité, conformément à la déclaration des ministres des Etats de l'Union de l'Europe Occidentale à La Haye, le 27 octobre 1987, de promouvoir une identité européenne en matière de défense et de sécurité qui, conformément aux engagements de solidarité auxquels elles ont souscrit tant par le Traité de Bruxelles modifié que par le Traité de l'Atlantique Nord, traduise effectivement la communauté de destin qui lie les deux pays,


· Décidées à faire en sorte que, conformément aux dispositions de l'article 5 du Traité de Bruxelles modifié, leur détermination à défendre à leurs frontières tous les Etats parties à ce traité soit manifeste et assurée par les moyens nécessaires,


· Convaincues que la stratégie de dissuasion et de défense, sur laquelle repose leur sécurité et qui est destinée à empêcher la guerre doit continuer à se fonder sur une combinaison appropriée de forces nucléaires et conventionnelles.


· Déterminées à maintenir, en association avec leurs autres partenaires et compte-tenu de leurs options propres au sein de l'Alliance de l'Atlantique Nord, une contribution militaire adéquate, de nature à prévenir toute agression ou tentative d'intimidation en Europe,


· Convaincues que tous les peuples de notre continent ont un même droit à vivre dans la paix et la liberté et que le renforcement de l'une comme de l'autre est la condition de l'établissement d'un ordre de paix juste et durable dans l'ensemble de l'Europe,


· Déterminées à ce que leur coopération contribue à la poursuite de ces objectifs,


· Conscientes de leurs intérêts communs de sécurité et déterminées à rapprocher leurs positions sur toutes les questions concernant la défense et la sécurité de l'Europe,

Sont convenues, à cette fin, des dispositions qui suivent

Article 1

En vue de donner effet à la communauté de destin qui lie les deux pays et de développer leur coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité, il est créé, conformément aux objectifs et aux dispositions du Traité entre la République française et la République fédérale d'Allemagne sur la coopération franco-allemande en date du 22janvier 1963, un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité.

Article 2

Le Conseil est composé des chefs d'Etat et de gouvernement et des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Le chef d'état-major des armées et l'inspecteur général de la Bundeswehr y siègent ès qualité.

Le comité du Conseil est composé des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. De hauts fonctionnaires civils et militaires responsables de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense et de la sécurité peuvent être appelés à participer à ses travaux.

Article 3

Le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité se réunit au moins deux fois par an, alternativement en France et en République fédérale d'Allemagne.

Ses travaux sont préparés par le Comité du Conseil sur le rapport de la commission permanente de défense et de sécurité franco-allemande.

Article 4

Les travaux du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité ont, en particulier, pour objet


· d'élaborer des conceptions communes dans le domaine de la défense et de la sécurité,


· d'assurer le développement de la concertation des deux Etats sur toutes les questions intéressant la sécurité de l'Europe, y compris dans le domaine de la maîtrise des armements et du désarmement.


· d'adopter les décisions appropriées concernant les unités militaires mixtes qui sont constituées d'un commun accord,


· d'adopter des décisions relatives aux manoeuvres communes, à la formation des personnels militaires ainsi qu'aux accords de soutien permettant de renforcer la capacité des forces armées des deux pays à coopérer en temps de paix, comme en temps de crise ou de guerre,


· d'améliorer l'interopérabilité des matériels des deux armées,


· de développer et d'approfondir la coopération en matière d'armements en prenant en considération la nécessité, pour assurer la défense commune, du maintien et du renforcement, en Europe, d'un potentiel industriel et technologique adéquat.

Article 5

Le Secrétariat du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité et du Comité du Conseil est placé sous la responsabilité de représentants des deux Etats. Le siège du Secrétariat sera établi à Paris.

Article 6

Le présent protocole est annexé au Traité entre la République française et la République fédérale d'Allemagne sur la coopération franco-allemande en date du 22janvier 1963, dont il constitue une partie intégrante.

Il entrera en vigueur dès que chacun des deux gouvernements aura fait savoir à l'autre que, sur le plan interne, les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre ont été remplies.

Fait à Paris, le 22janvier 1988, en double exemplaire, en langue française et en langue allemande, les deux textes faisant également foi.

Pour la République française

Le Président de la République,

Le Premier ministre

Pour la République fédérale d'Allemagne:

Le Chancelier fédéral,

Le ministre fédéral des Affaires étrangères

LA CONVENTION EUROPEENNE

LE SECRETARIAT

Bruxelles, le 16 décembre 2002

RAPPORT

du Président du Groupe de travail VIII "Défense"

à la Convention

Objet : Rapport final du Groupe de travail VIII "Défense"

6. Le concept de sécurité est un concept très large, par nature indivisible, qui va au-delà des

aspects purement militaires et comprend non seulement la sécurité des Etats mais également

celle des citoyens. A partir de ce concept large de la notion de sécurité, la politique étrangère

et de sécurité commune et la PESD qui en fait partie favorisent la promotion de la sécurité

internationale sur la base de solutions multilatérales et du respect du droit international.

La prévention des conflits est un élément essentiel de l'approche de l'Union en matière de

relations internationales. La PESD permet à l'Union de disposer d'options militaires qui

s'ajoutent aux instruments civils de prévention et de gestion de crises.

La portée de la PESD, qui inclut

"toutes les questions relatives à la sécurité de l'Union y compris la définition progressive

d'une politique de défense commune (...) qui pourrait conduire à une défense commune si le

Conseil européen en décide ainsi." Le même article (paragraphe 2) précise que les questions

de sécurité comprennent les tâches de Petersberg, notamment "les missions humanitaires et

d'évacuation, les missions de maintien de la paix et les missions de forces de combat pour la

gestion des crises, y compris les missions de rétablissement de la paix."

8. Le nouveau contexte international et les limites de l'action des Etats membres de l'Union

constatées lors de la crise des Balkans ont conduit à examiner les moyens de donner une

portée concrète à la PESD.

10. Lors de la réunion du Conseil européen de Cologne (3-4 juin 1999), les chefs d'Etat ou de

gouvernement des Etats membres de l'Union européenne ont pris la décision de doter l'Union d'une capacité d'action autonome soutenue par des forces militaires crédibles, d'avoir les

moyens de décider d'y recourir et d'être prêts à le faire afin de réagir face aux crises

internationales.

Les chefs d'Etat ou de gouvernement ont confirmé qu'ils entendaient doter l'Union européenne d'une capacité de décision autonome et précisé leur intention, là où l'OTAN en tant que telle n'est pas engagée, de lancer et conduire des opérations militaires sous la direction de l'Union européenne en réponse à des crises internationales. Ces conclusions ont été approfondies par la suite par le Conseil européen. Bien que la priorité naturelle de l'Union européenne, dans son action de gestion de crises à l'extérieur de l'Union, reste relativement proche de ses frontières, ni le traité, ni les conclusions du Conseil européen ne posent de limites géographiques à l'action de l'Union.

11. Lors de la réunion du Conseil européen d'Helsinki, l'objectif politique établi à Cologne s'est

traduit par l'adoption d'objectifs concrets, relatifs à la création de forces européennes

crédibles, disponibles et efficaces. Aux termes de cet objectif (appelé désormais l'objectif

global d'Helsinki - "Helsinki Headline goal"), les Etats membres s'engagent, à partir de

l'année 2003 et en coopérant volontairement, à pouvoir déployer rapidement (dans un délai

de 60 jours) et soutenir (pendant au moins une année) des forces capables de mener à bien

l'ensemble des missions de Petersberg définies dans le traité d'Amsterdam, y compris celles

qui demanderaient des forces importantes allant jusqu'au niveau du corps d'armée (jusqu'à 15

brigades, soit 50 000 à 60 000 hommes).

Les Etats membres doivent également être en mesure de déployer des éléments plus limités

de réaction rapide, présentant un très haut degré de disponibilité. Ces forces doivent être

autosuffisantes et dotées des capacités nécessaires de commandement, de contrôle et de

renseignement et disposer de la logistique et d'autres unités d'appui aux combats ainsi que, en

cas de besoin, d'éléments aériens et navals. Les Etats membres de l'Union européenne ont

également établi des objectifs communs de capacités (commandement et contrôle,

reconnaissance, transport stratégique).

17. Bien que des progrès considérables aient été accomplis pour identifier les lacunes et les

combler, il faut constater que les résultats restent insatisfaisants et appellent des efforts

supplémentaires.

18. Les lacunes critiques portent sur les éléments suivants :

- le système de commandement, de contrôle et de communication ;

- le renseignement stratégique et la surveillance et la protection des troupes engagées ;

- le transport stratégique aérien et maritime ;

- la capacité d'engagement effectif.

20. Depuis le Conseil européen de Feira, la notion d'objectifs de capacité a également été

appliquée au domaine civil - notamment aux capacités en matière de police, ainsi qu'aux

capacités nécessaires pour des actions destinées à contribuer au respect de l'Etat de droit, à la

mise en place d'une administration civile et à la protection civile. Un comité chargé des

aspects civils de la gestion des crises a également été constitué. Depuis lors, des conférences

d'amélioration des capacités civiles ont été organisées et un plan d'action a été adopté pour les

capacités de police.

27. L'action internationale de l'Union est fondée sur une approche multilatérale. L'Union agit

pour la paix et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la

Charte des Nations unies. L'Union reconnaît qu'il appartient en premier lieu au Conseil de

sécurité des Nations unies de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationales.

28. Lors de la réunion du Conseil européen de Göteborg (15-16 juin 2001), les chefs d'Etat ou de

gouvernement des pays membres ont également pris des décisions importantes pour

intensifier la coopération entre l'Union européenne et les Nations unies, notamment en

matière de prévention des conflits et de gestion des crises.

78ème Sommet franco-allemand 23/11/2001

Déclarations de Nantes

(Nantes, 23 novembre 2001)

Nantes, 23 novembre 2001

A un moment où la crise afghane prend un nouveau tournant avec

l'effondrement du régime des Talibans, la France et l'Allemagne réaffirment

leur détermination à éradiquer le terrorisme international qui constitue

une menace pour toutes les démocraties. Elles apportent leur entier

soutien à l'action de l'ONU dans ce pays.

Notre objectif est la formation en Afghanistan, dans les plus brefs

délais, d'une administration transitoire, puis la mise en place d'un

gouvernement légitime, largement représentatif, multiethnique et décidé à

instaurer les Droits de l'Homme. A cet égard, nous fondons beaucoup

d'espoirs dans la conférence des Nations unies qui va s'ouvrir à Bonn sous

l'autorité de M. Lakhdar Brahimi, Représentant spécial du Secrétaire

général des Nations unies, à qui nous apportons notre entier soutien.

Dans l'immédiat, nous attendons de tous les dirigeants afghans qu'ils

aient un comportement responsable, conforme aux intentions qu'ils ont

affichées. La France et l'Allemagne sont prêtes à aider les Afghans à

construire l'Afghanistan de demain et non à revenir à l'Afghanistan d'hier

en butte aux conflits dont la population a toujours été la victime

impuissante. Cet élément sera un facteur déterminant dans la contribution

que nos deux pays apporteront à la reconstruction de l'Afghanistan.

Nous conjuguerons nos efforts en ce sens au sein de l'Union européenne,

qui doit avoir toute sa place dans ce processus. Nous apprécions la

décision prise par le Conseil Affaires générales de l'Union européenne de

désigner un représentant spécial pour l'Afghanistan.

L'aide humanitaire est la priorité. Elle doit être massive et sans

conditions. La France et l'Allemagne y participent. Elles sont prêtes,

chacune selon des modalités qui lui sont propres, à favoriser

l'acheminement, sur le terrain, dans les meilleures conditions possibles,

de cette assistance fournie par les organisations internationales et par

leurs ONG.

Enfin, au moment ou une information libre commence à retrouver droit de

cité en Afghanistan, la France et l'Allemagne rendent hommage aux

journalistes qui ont perdu la vie en accomplissant leur métier./.

(Source : site Internet de la présidence de la République)

78EMES CONSULTATIONS FRANCO-ALLEMANDES

DECLARATION

SUR LES GRANDES PRIORITES EUROPEENNES

La coopération franco-allemande a parmi ses objectifs traditionnels celui

d'être un moteur de l'intégration européenne. Comme cela a déjà été le cas

dans l'histoire de l'intégration européenne, la France et l'Allemagne sont

déterminées, au moment où s'engage un débat sur l'avenir de l'Union et

dans la perspective de la Conférence intergouvernementale de 2004, à

donner de nouvelles impulsions pour préserver et renforcer la dynamique du

projet européen.

Les terribles attentats terroristes du 11 septembre 2001 ont placé l'Union

devant de nouveaux défis. Ils rendent encore plus pressante la nécessité,

pour les Etats membres de l'UE, d'assumer plus efficacement leurs

responsabilités à l'intérieur - vis-à-vis de leurs ressortissants - et

aussi à l'extérieur - par rapport aux événements mondiaux.

***

Face à la menace d'un terrorisme mondial, l'Union doit renforcer ses

politiques, en particulier dans les domaines de la justice et des affaires

intérieures ;

Dans ses relations extérieures, l'Union doit améliorer ses instruments et

ses structures lui permettant d'assumer pleinement son rôle dans le monde

;

L'élargissement de l'Union doit être poursuivi résolument et sans retard ;

Le débat sur l'avenir de l'Europe et notre objectif commun d'une

Constitution européenne ont pour enjeu une Union efficace, forte et

démocratique, dotée d'une direction et d'une responsabilité claires.

***

1 - La création d'un espace de liberté, de sécurité et de justice, engagée

par le Conseil européen de Tampere, doit être menée à terme avec une

énergie renouvelée. En réponse aux attaques terroristes du 11 septembre

2001, le Conseil européen a adopté, le 21 septembre 2001, un plan d'action

comportant des mesures et des objectifs ambitieux afin de lutter contre le

terrorisme. Ce plan d'action porte, notamment, sur une définition commune

du terrorisme, la création d'un mandat d'arrêt européen, la lutte contre

le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi que sur

l'échange d'informations et la coopération entre autorités chargées de la

sécurité. La France et l'Allemagne sont résolues à conjuguer leurs efforts

pour que les décisions prévues soient prises dans les délais impartis.

A plus long terme, d'autres initiatives ambitieuses devraient être

examinées pour garantir encore mieux la sécurité de notre continent,

telles que la mise en place d'une police européenne permettant d'assurer

une meilleure surveillance des frontières extérieures de l'Union, le

renforcement d'Europol, dans la perspective de la création d'une police

intégrée chargée de la lutte contre le terrorisme international et la

criminalité organisée, en coopération avec les administrations nationales

concernées, le renforcement de la coopération judiciaire, en particulier

d'Eurojust, dans la perspective d'un parquet européen, le rapprochement

des activités conduites par les consulats des Etats membres hors de

l'Union.

2 - L'Europe se trouve également confrontée aujourd'hui à de nouveaux

défis dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité. L'Union

joue dès à présent un rôle central dans le sud-est de l'Europe et un rôle

croissant au Moyen-Orient. La situation internationale renforce encore

l'importance de son action pour endiguer la violence, prévenir les

conflits et assurer la paix.

La France et l'Allemagne considèrent que l'Union européenne doit compléter

ses moyens lui permettant de jouer de manière encore plus efficace son

rôle dans le monde. Il convient d'améliorer la cohérence entre la

politique extérieure des Etats membres et la politique extérieure de

l'Union. L'Union doit, notamment, mieux mobiliser le large éventail

d'instruments dont elle dispose et qui constitue un atout précieux. Afin

de renforcer l'action extérieure de l'Union et de lui donner plus de

cohérence et de visibilité, il convient de développer la synergie entre

l'action du Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité

commune et celle du Commissaire chargé des relations extérieures. La

France et l'Allemagne présenteront des propositions à cette fin.

Le développement et la mise en oeuvre d'une politique européenne de

sécurité et de défense doit également être poursuivie énergiquement et

acquérir une nouvelle dimension. La France et l'Allemagne estiment que le

projet de défense européenne ne saurait se limiter aux " missions de

Petersberg ", et doit s'inscrire, conformément au Traité sur l'Union

européenne, dans la perspective d'une défense commune. L'Alliance

atlantique reste la base de la défense collective de ses Etats membres. La

PESD doit également mettre en place les moyens nécessaires à la lutte

contre le terrorisme international. Enfin, la dimension industrielle de la

défense européenne doit être une priorité.

3 - Les défis économiques auxquels est confrontée l'Europe se sont

également accrus et exigent des réponses convaincantes. Le 1er janvier

2002, avec l'introduction des pièces et billets en euro, le processus

historique de création d'une monnaie européenne aura trouvé son épilogue.

Grâce à l'euro, l'Union repose, même en cas d'instabilité de l'économie

mondiale, sur une assise économique plus large et plus stable. La monnaie

unique renforce la capacité de l'Europe à mieux faire entendre sa voix

dans le concert monétaire international.

Au-delà des politiques communes déjà existantes et qui devront être

poursuivies et intensifiées, comme, par exemple, la coordination des

politiques économiques des Etats membres nos deux pays estiment important

de faire des progrès dans les domaines suivants : une harmonisation de la

fiscalité, notamment celle des entreprises, l'établissement d'un véritable

marché financier unique, l'amélioration et le renforcement du modèle

social européen en préservant, notamment, les services d'intérêt

économique général, la lutte contre les exclusions et les discriminations.

4 - En raison même des nouveaux défis internationaux auxquels l'Union doit

faire face, la France et l'Allemagne sont résolues à maintenir, avec la

même énergie, le cap de son élargissement, conformément au calendrier

convenu. Avec l'entrée en vigueur du traité de Nice, l'Union sera prête à

admettre de nouveaux membres. Les candidats à l'adhésion doivent, en

poursuivant activement les processus de réforme, créer de leur côté les

conditions d'une prompte adhésion, à savoir la reprise de l'acquis

communautaire et la capacité de l'appliquer. Les pays candidats à

l'adhésion, mais aussi tous les Etats membres actuels de l'Union,

profiteront directement de l'élargissement, tant sur le plan politique

qu'économique. Il constitue une contribution fondamentale à l'unité d'une

Europe divisée depuis trop longtemps.

5 - La Conférence intergouvernementale de 2004 et le processus de débat

démocratique qui la précédera ont pour objectifs une intégration plus

grande, le fonctionnement efficace d'une démocratie européenne plus

transparente et plus légitime. La Constitution européenne que souhaitent

l'Allemagne et la France sera une étape essentielle dans le processus

historique d'intégration européenne.

La France et l'Allemagne se réjouissent de la prochaine mise en place,

lors du Conseil européen de Laeken, de la Convention composée de

représentants des Etats membres, des parlements nationaux, du Parlement

européen et de la Commission européenne, dont les travaux associeront

étroitement les pays candidats et qui organisera une concertation intense

avec la société civile. Cette convention constitue un instrument novateur

pour préparer les options nécessaires aux réformes dont l'Europe a besoin.

Ces réformes doivent, notamment, permettre au citoyen de mieux percevoir

où se situe, à l'échelon européen, la responsabilité politique d'une

décision et d'exercer une influence démocratique sur cette décision.

C'est dans ce contexte plus large qu'il convient de traiter les quatre

thèmes qui figurent dans la Déclaration sur l'avenir de l'Union : la

question de la délimitation des compétences entre l'Union et les Etats

membres, le rôle des parlements nationaux, la simplification des traités

et l'incorporation de la Charte des droits fondamentaux dans les traités.

Ces questions conduisent à des réflexions plus approfondies au sujet du

processus de constitutionnalisation des traités et des relations entre les

institutions de l'Union, y compris une clarifications des fonctions

législatives et exécutives. Nos deux pays demeurent ouverts à la

discussion de tous les thèmes liés à la réforme portant sur l'avenir de

l'Union. Cela comprend aussi la question de l'extension du vote à la

majorité qualifiée.

L'Allemagne et la France partagent déjà des positions identiques sur un

grand nombre de ces réformes, comme, par exemple, l'intégration de la

Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne dans la future

constitution européenne, ou la division des traités en une partie

constitutionnelle et une partie infra-constitutionnelle plus facile à

faire évoluer, ou encore une organisation des compétences qui soit plus

compréhensible et plus transparente.

Nous sommes résolus à rechercher, constamment et dans la durée, des

accords sur toutes les questions qui résulteront des travaux de la

convention et nous sommes très confiants dans la possibilité de parvenir à

ces consensus.

Le Conseil européen de Laeken intervient à un moment de choix politiques

importants. Il dépend des Etats membres de l'Union, dont la France et

l'Allemagne, que ce Conseil pose les bonnes questions qui permettront de

donner les réponses appropriées aux défis auxquels est confrontée l'Union.

COMMUNIQUE CONJOINT

DES COMITES NATIONAUX

D'ETHIQUE FRANCAIS ET ALLEMAND

Le 78ème sommet franco-allemand de Nantes a été l'occasion pour les

Comités nationaux d'éthique français et allemand de tenir le jeudi 22

novembre leur première réunion commune en formation restreinte.

S'inscrivant dans la continuité d'une démarche déjà largement entamée au

plan européen, ils ont décidé d'institutionnaliser leurs échanges et de

leur conférer un caractère périodique annuel : une seconde rencontre est

prévue au mois de juin 2002 en Allemagne.

Les deux Comités considèrent ces échanges bilatéraux comme un

enrichissement de la réflexion européenne à propos de questions que des

cultures à la fois proches et lointaines amènent à aborder de manière

bilatérale avant de les envisager de façon collective.

Les échanges ont porté sur un certain nombre de thèmes déterminés d'un

commun accord en raison de leur actualité et de l'importance des questions

éthiques qu'ils soulèvent. Les deux Comités ont abordé les problèmes

éthiques posés par le statut des cellules souches embryonnaires et la

possibilité de leur importation. A l'issue des discussions les deux

Comités ont constaté que l'importance de ces problèmes dépassait le cadre

national et même bilatéral. En effet les enjeux sont tels qu'ils

concernent l'humanité dans son ensemble et devraient faire l'objet d'une

réflexion et d'un encadrement très précis au niveau international.

Les délégations allemande et française se sont également intéressées au

statut des centres de ressource biologique ; elles soulèvent d'importantes

questions éthiques relatives notamment aux droits de propriétés

industrielles et aux modalités du consentement des donneurs et nécessitent

un encadrement législatif.

Enfin les membres des deux Comités ont comparé leurs réflexions sur

l'utilisation des données génétiques, la brevetabilité du génome et les

conditions du libre accès à la connaissance.

Ils ont souhaité que cette première rencontre soit l'occasion de

réaffirmer l'importante nécessité d'une réflexion européenne voire

mondiale dans la mesure où un certain nombre de questions comme celle des

cellules souches concerne l'humanité entière./.

PARLEMENT EUROPÉEN

1999

2004

Document de séance

FINAL

A5-0111/2003

27 mars 2003

RAPPORT

sur la nouvelle architecture européenne de sécurité et de défense - Priorités et

lacunes

(2002/2165(INI))

Commission des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité

commune et de la politique de défense

Rapporteur: Philippe Morillon

15. estime que les missions de Petersberg devraient être revues et étendues à d'autres missions

incluant le recours aux ressources militaires, telles que la prévention des conflits, des

opérations conjointes de désarmement, des conseils et une assistance militaires, la

stabilisation après les conflits et la lutte contre le terrorisme; ce qui doit amener l'Union

européenne à prévoir différents types d'intervention d'intensité variable;

16. estime que la gestion des conflits civils doit être mise sur le même plan que les aspects

militaires des missions de Petersberg et reconnue comme un élément central de la politique commune de sécurité et de défense; souligne que l'Union doit être en mesure de

répondre aux besoins de gestion des conflits civils par le déploiement cohérent et concerté

des capacités des États membres et des instruments communautaires, en vue de prévenir

les conflits et de préserver la paix et la stabilité dans le cadre des missions de police ainsi

que par des mesures visant à renforcer la démocratie, l'administration publique et l'État de

droit.

20. est convaincu qu'à long terme, l'Alliance atlantique ne sera préservée qu'avec

l'introduction d'une véritable identité européenne de défens.

29. plaide en faveur d'un mécanisme chargé d'évaluer et d'améliorer les engagements pris par

les États membres, en mesurant la proportion de leurs budgets de défense par rapport au

PIB et, notamment, la proportion du budget de la défense consacré à la recherche et aux

équipements ainsi que la préparation des forces, y compris les capacités de déploiement

des forces et leur interopérabilité; cette tâche pouvant être confiée à une future Agence des

armements et de la recherche;

30. demande que cette agence dispose d'un budget propre limité dans un premier temps à la

recherche et au développement en matière de technologies nouvelles dont on connaît les

retombées pour l'industrie civile;

31. considère que cette Agence pourrait être destinée aussi à inciter les Etats membres à

adopter une politique harmonisée d'achat et à piloter des projets de coopération entre eux;

32. demande que les modalités pratiques de fonctionnement de cette agence soient élaborées

en consultation, voire en codécision avec le Parlement européen.

34. invite à réfléchir à la possibilité que l'Agence spatiale européenne (ASE) devienne l'agence spatiale de l'Union européenne, ce qui représenterait un pas important dans

l'institution de la politique de sécurité et de défense

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus