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Acteurs et enjeux de la formalisation économique dans la lutte contre la pauvreté dans le monde

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par Florent MACHABERT
Ecole des Hautes Etudes Commerciales - Master en Sciences du Management 2007
  

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CONCLUSION

oixante ans d'aide publique au développement n'ont qu'exceptionnellement contribué au recul de la pauvreté, car aucun centralisme, aucun étatisme, aucun

S

autoritarisme planificateur de la communauté internationale ne saurait se

substituer à la création de richesses dans des conditions permettant aux pays pauvres de

la planète ainsi qu'aux ex-pays communistes de se développer par eux-mémes. Comme l'a écrit Hernando de Soto, dans son magistral essai Le Mystère du capitaI (CF. ANNEXE 9), tout le monde est capable d'épargner et c'est de ce constat que doivent étre tirées deux conclusions essentielles.

Premièrement, puisque les indigents de la planète disposent de beaucoup plus de biens

et de richesses amassées que le monde capitalisé ne le pensait, il est indispensable de leur proposer - dans un premier temps - des services financiers de crédit et de sécurisation du produit de leur épargne : c'est là la raison d'étre de la microfinance, qui a su tirer la première conclusion de l'existence d'une abondante épargne souterraine. Cette révolution doit toutefois, nous l'avons vu, relever le défi du changement d'échelle, et seule une formalisation des acteurs actuels de la microfinance internationale (IMF dont ONG, structures traditionnelles, banques d'Etat, etc.) via le recours croissant à des banques dédiées à la microfinance, permettra ce processus de capitalisation, c'est-à-dire de conversion du capital extralégal (ou mort) en capital vif (légalement exploitable pour créer

de la valeur ajoutée).

Secondement, c'est uniquement un régime de propriété légal, officiel et juridiquement unifié qui fait défaut aux pauvres, qui ne peuvent convertir, en l'état actuel des choses, ni leur labeur, ni leur épargne en capital susceptible de garantir par exemple des préts hypothécaires moins précaires qu'un microprét. C'est ce qui fait dire à de Soto que « Ies pauvres ne sont pas Ie probIème, mais Ia soIution », puisqu'il s'agit de légaliser l'extralégalité dans laquelle ils se trouvent, plutôt que de durcir les conditions d'accès à la propriété formelle légale.

Permettre à chaque pauvre de la planète de se voir officiellement reconnaître un titre de propriété sur ses biens, c'est là le seul modus operandi pour mieux répartir les richesses du monde en assurant un partage équitable du capitalisme.

Non seulement les pauvres profiteront de la réforme institutionnelle de leurs systèmes politico-économiques et socio-juridiques, mais aussi les nouvelles sociétés micro- financières, les sociétés de préts hypothécaires qui auront enfin accès au Tiers-Monde, les organismes certificateurs qui décerneront les titres de propriété en administrant les

cadastres des pays pauvres qu'ils auront préalablement rebâtis, les compagnies

d'assurance, l'ensemble des entreprises et des services publics, et enfin la diplomatie, qui devrait assister au lent déclin des tensions internationales, par tarissement graduel des inégalités.

Ce temps, où la « finance durable » était un slogan et l'allocation dirigiste des aides internationales au développement une fin en soi ou - pour reprendre la terminologie de Gilles Deleuze - une « entité réifiée », doit étre révolu. Il ne faut avoir de cesser de motiver

les pays en développement à poursuivre avec force, imagination et travail acharné, sur la route de la mondialisation et le chemin de la démocratie libérale qu'ils ont pour la plupart déjà empruntés.

Pratique formeIIe, projets economiques, programmes de reforme, ressources autonomes

et fIux prives doivent plus que jamais étre au coeur de ce que Michel Foucault aurait probablement qualifié de « dispositif du développement ».

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