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Education non formelle dans les contextes éducatifs et socio-économique de la RD Congo: Etude exploratoire sur le statut légal et les attitudes des habitants de Kinshasa

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par Dieudonné MUSA ALOKPO
Université de Kinshasa - D.E.A. en sciences de l'éducation 2005
  

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5. CONTEXTE INTERNATIONAL DU DEVELOPPEMENT DE L'EDUCATION NON FORMELLE

Abordant, plus haut, le point relatif à l'essor de l'ENF, nous avons fait une description basée sur les considérations essentiellement historiques. A ce niveau, nous essayons de relever quelques paramètres contextuels de l'environnement international pouvant justifier son expansion.

En considérant l'environnement international, deux éléments tiennent place dans notre analyse, vu l'importance qu'ils présentent.

Il s'agit des options levées dans la plupart des forums internationaux, et qui ouvrent des perspectives de l'ENF, à savoir :

-L'éducation pour tous.

-La lutte contre la pauvreté.

1). Education pour tous

En 1990, 155 gouvernements se sont retrouvés à JOMTIEN (Thaïlande) pour conférer sur l'éducation pour tous.

Il s'est agi d'un grand objectif qui demandait l'engagement d'actions et de moyens conséquents à sa réalisation.

Ils ont estimé que l'éducation ne devait pas être réservée à une minorité comme un bien de luxe, mais mise à la portée de tous comme un aliment quotidien sans lequel l'humanité dans l'être humain est menacée. Car vivre sans un minimum de savoir, de savoir être et de savoir-faire, c'est vivre en sursis, et pour ainsi dire, c'est sous - vivre. C'est donc une question de dignité. L'éducation permet ainsi de libérer l'individu de plusieurs complexes.

Il y a quelques années, la communauté internationale a insisté, à la suite du congrès international de Dakar en vue de l'éducation pour tous, sur la nécessité de disposer d'une série d'indicateurs pour le secteur non formel, s'ajoutant aux 18 indicateurs internationaux de suivi de l'éducation.

A ce même propos, l'UNICEF (1991 p.87) relève deux acteurs : D'une part, chaque personne humaine et d'autre part, la communauté sociale. Du point de vue personnel, l'éducation est un droit et elle présente un intérêt parce qu'elle confère le minimum d'outils, d'aptitudes et d'attitudes sans lesquelles un individu ne peut se réaliser en tant qu'être humain. C'est pourquoi la convention relative au droit de l'enfant stipule à son article 28 que « l'éducation est un droit pour chaque enfant. ».

Pour la collectivité, l'éducation de ses membres est un devoir qui correspond au droit des individus, mais elle est aussi un intérêt, car les membres valorisés par l'éducation valorisent aussi la communauté.

Selon KIZERBO (1989, p.1) « L'éducation pour tous ce n'est pas l'école pour tous ». Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, et surtout les parents africains, qui considèrent qu'il s'agit de généraliser le système scolaire tel qu'il fonctionne aujourd'hui. Car, d'une part, cela est matériellement impossible ; d'autre part, ce serait sans doute une catastrophe. Ainsi donc, il est évident qu'il s'agit non pas de pousser tous les enfants africains entre les quatre murs de l'école actuelle, mais de mettre celle-ci au service de la société civile africaine. A la vérité, il ne s'agit pas de compétition, et il n'y a pas d'étape finale dans le processus éducatif et de reproduction sociale. Il s'agit chaque fois et pour chaque société de faire des sauts qualificatifs vers des situations nouvelles.

Bref, en parlant de l'éducation pour tous, il est question d'ouvrir l'accès à l'éducation à un nombre toujours plus grand d'enfants, des jeunes et d'adultes ; de réduire les disparités et les exclusions de fait constatées au niveau des populations rurales et sub-urbaines, des femmes et des enfants en situation difficile ; d'intégrer l'éducation dans une dynamique de progrès économique, social et culturel. Ce sont là donc autant des domaines de mobilisation des énergies.

Sans vouloir mettre totalement en doute les efforts consentis par les Etats, notamment ceux des pays en voie de développement, en matière de scolarisation (entre 1990-1995), ARDIOUNA S., (2004, P.1) affirme que « le tableau reste sombre : 140 millions d'enfants n'ont pas accès à l'éducation et 250 millions sont obligés de vendre leur force de travail pour vivre. On l'aura compris, l'éducation, consacrée par la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 comme l'un des droits primordiaux de l'homme, n'est pas encore la chose la mieux partagée de notre planète.

D'une part, l'expansion démographique a fait croître la non-scolarisation des millions d'enfants issus des familles pauvres ; d'autre part les politiques visant à se conformer aux solutions préconisées par les institutions financières internationales, ont conduit à la diminution des financements publics de l'éducation, avec comme conséquence : déscolarisation d'un nombre grandissant d'enfants de familles n'ayant pas les moyens d'assurer les charges qui sont liées à la scolarité, détérioration des conditions de travail des enseignants, baisse générale de la qualité de l'enseignement, etc.

C'est alors que le recours aux différentes formes (opportunités) d'éducation non-formelle s'impose à titre soit complémentaire, soit compensatoire ou du substitut.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault