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Education non formelle dans les contextes éducatifs et socio-économique de la RD Congo: Etude exploratoire sur le statut légal et les attitudes des habitants de Kinshasa

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par Dieudonné MUSA ALOKPO
Université de Kinshasa - D.E.A. en sciences de l'éducation 2005
  

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3. EDUCATION NON FORMELLE DANS LE SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS

1). Plan historique

Le système colonial de l'éducation était totalement dominé par les missions catholiques belges ; lesquelles recevaient les subsides du gouvernement colonial. Il n'y avait donc aucun subside pour les écoles protestantes. Aussi, cette éducation était inadaptée du point de vue utilitaire ou professionnel.

Le contexte de la colonisation aidant, la stratégie paternaliste belge a renforcé le rôle joué par le business dans la vie économique et sociale de l'Etat. L'on conférera donc un rôle déterminant aux Eglises, aussi bien au plan de développement économique qu'à celui de l'éducation. Le colonisateur n'avait nullement pensé au sujet d'étendre les opportunités de l'enseignement supérieur. Ce qui fera qu'à l'indépendance, il y avait comme déjà dit, environ 5 universitaires et environs 500 prêtres. Les colons et les missions religieuses qui avaient un monopôle sur l'éducation des autochtones, orientaient le développement de l'éducation vers l'évangélisation et la main d'oeuvre.

Il y avait pour ce, moins de locaux pour l'enseignement général. Et aucun congolais n'était appelé ni à étudier à l'étranger ni à participer à une importante prise de décision, jusque 1950.

Au Congo, les trois modèles d'éducation qui constituent la principale fondation et orientation du système éducatif actuel, étaient introduit depuis la deuxième moitié du 19e siècle. Il s'agit de : modèle académique d'éducation, modèle d'éducation industrielle et modèle d'éducation agricole.

Il est intéressant d'observer comment ces trois modèles d'éducation introduits à l'époque coloniale se sont maintenus jusqu'à présent, et comment ils se dressent contre leur propre renouvellement et contre les idées innovatrices qui pouvaient produire des résultats flagrants en terme social, économique, culturel et du développement de l'éducation. Les structures de l'éducation, les stratégies et les contenus des programmes ne portaient facilement pas au changement dans le pays. Tout cela semblait enfermé comme dit ci - haut dans un cercle vicieux créé et entretenu par les souvenirs des traditions coloniales.

Le modèle académique se remarque à travers le programme académique. Il octroie un type d'instruction orientée vers l'éducation de l'élite lequel peut facilement aliéner ses bénéficiaires de la vie rurale et des masses rurales.

Le modèle d'éducation agricole tenait à la préoccupation des missionnaires qui voulaient satisfaire leurs besoins immédiats de nourriture.

Le modèle d'éducation industrielle introduit par les religieux orientaux visait à satisfaire leur besoin de la main d'oeuvre de nos jours. Il se remarque au travers de l'enseignement technique et de la formation aux métiers laquelle fait l'objet de notre étude. L'éducation industrielle se faisait dans les écoles des métiers mais aussi par la formation sur le tas (KAPUKU M., op. cit.).

La loi-cadre a légalement et officiellement reconnu l'importance de l'ENF et autorisé le gouvernement d'organiser et/ou d'autoriser les privés (individus ou organisations) d'organiser les opportunités d'ENF.

De toutes les façons, ces dispositions légales sont venues tardivement, l'ENF était organisée en vue de rencontrer les besoins de la population et la demande de la main d'oeuvre travaillant pour le développement socioéconomique du pays.

La population concernée par ces opportunités est bien spécifiée. Il s'agit des enfants non scolarisés, des jeunes déscolarisés et des adultes.

Ces populations cibles ont toujours existé dans le pays. L'on peut se poser la question de savoir pourquoi ces structures d'ENF n'étaient pas bien organisées en R.D.Congo ?

Un bref examen de développement complet des opportunités de l'éducation extrascolaire débutées avec la période coloniale pourra révéler que le système formel a été responsable du relatif appauvrissement des structures de l'ENF.

Aussi bien les stratégies coloniales que post coloniales peuvent être partiellement blâmées à cause de leur négligence relative qui a fait l'ombre à l'ENF. Ainsi, les opportunités d'ENF se sont spontanément développées comme une conséquence du processus scolaire et elles ont continué de travailler en parallèle jusqu'à l'ère coloniale.

Durant la période coloniale, le système éducatif implanté au Congo Belge insistait sur deux principes d'éducation qui sont pourtant contradictoires : sélection et éducation de masse.

La sélection était destinée à favoriser une petite classe d'élite qui pourra assurer l'intermédiaire en face de la puissance coloniale. En même temps, l'éducation de masse couvre une stratégie d'enseignement du type simple, à la majorité d'enfants. Le contenu de l'enseignement était rudimentaire et sans perspective de développement pour les bénéficiaires, car, comme souligné plus haut, les autorités coloniales désiraient voir la plupart des congolais finir leurs études au niveau primaire. Leur intention pouvait probablement être d'encourager les apprenants à intégrer l'environnement local où ils peuvent facilement satisfaire leurs besoins, et/ou ils peuvent travailler pour leur propre développement et celui de la communauté.

Dans ce sens, l'administration coloniale était capable d'accélérer l'alphabétisation de base pour beaucoup de populations qui entraient à l'école primaire. Le résultat de cette stratégie était qu'avant la fin de 1960, la population congolaise était considérée, à plus de 50%, comme alphabétisée ; Un des taux les plus élevés en Afrique.

Cette observation contraste pourtant une autre réalité. Comme signalée ci haut, il n'y avait en 1960 que 5 diplômés d'université au Congo. Le colonisateur ne pensait ni d'étendre l'enseignement supérieur ni d'ouvrir l'éducation « formelle » (enseignement ordinaire) aux congolais adultes (NZEY, 1987). Au-delà de l'alphabétisation de base, rien n'était offert au peuple. Quelques chances l'ont été dont la plupart ouvertes aux adultes de s'auto éduquer pendant les programmes de dimanche et les cours du soir.

En dépit de ces observations négatives, un développement positif de l'ENF au Congo est à retenir.

KAPUKU M. (Op. Cit. p.195) affirme que durant la période coloniale, les activités de l'ENF étaient élargies aux domaines suivants :

· Projets de coopératives éducatives qui réunissaient les paysans, les associations de travailleurs indigènes en vue de trouver des solutions aux problèmes sociaux.

· Centres pour les pratiques agricoles : organisés par le ministère de l'agriculture, qui visaient à donner une formation complémentaire et pratique ,adaptée aux possibilités et besoins locaux.

· Services médicaux et centres médicaux ruraux où étaient formés les agents sanitaires.

· Foyers sociaux ou centres sociaux où étaient formés les agents qui initient les femmes aux travaux de ménage ou à l'éducation familiale.

On peut également citer des activités telles que le scoutisme, le club des jeunes.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon