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L'impact de l'auto emploi sur le chômage et la pauvreté au Cameroun

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par Aloys Mahwa
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise 2007
  

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III. Evaluation de la performance des activités d'auto emploi

L'entreprise est une entité complexe. Ce qui suggère diverses manières d'évaluer sa performance. Ainsi, l'évaluation de la performance sera différente selon les points de vue adoptés et l'objectif visé, Saporta Bernard et Thierry Verstraete69(*) proposent différents scénarios permettant d'évaluer la performance d'une entreprise ou d'une activité. D'abord, il faut faire la part des choses. L'étude sur la performance doit-elle concerner les différentes parties prenantes à l'activité (côté partie prenante), c'est-à-dire, l'entrepreneur et/ou la société, ou alors l'activité elle-même (côté activité) ?

A. L'évaluation de la performance du côté des différentes parties prenantes à l'activité.

Dans ce cas, l'évaluation de la performance des activités existantes passe généralement par un examen de ses comptes, lesquels sont censées attester de la bonne santé ou de ses risques de défaillance. Cet examen suffit à rendre le verdict qu'une bonne appréciation à cet égard est un motif de satisfaction pour l'ensemble des parties prenantes. Deux catégories de parties prenantes, le promoteur et la société qui l'entoure, sont privilégiées tour à tour afin de montrer que la convergence de leurs intérêts avec ceux de l'activité peut parfois poser problème.

1. Du point de vue du promoteur, on fait l'hypothèse selon laquelle la satisfaction de l'entrepreneur augmente avec les résultats (survie, développement) de son affaire. Mais cette hypothèse n'est pas toujours vérifiée, lorsque les raisons premières de création d'activité ne sont pas monétaires. On fait valoir que l'expérience acquise pendant la période de travail indépendant rehaussera les compétences globales du particulier en plus d'accroître les possibilités qu'il mette en valeur ses compétences et de lui procurer une certaine faculté d'adaptation qui lui sera bénéfique lorsqu'il s'engagera dans d'autres avenues sur le marché du travail (Aronson, 1991). La documentation sur le marché du travail traite souvent de l'effet de «cicatrisation» ou du capital humain négatif. Lorsqu'un travailleur demeure sans emploi pendant de longues périodes (ou qu'il occupe des emplois sur le marché du travail secondaire), il arrive qu'il acquière un capital humain négatif qui se traduit par une mauvaise attitude et de piètres habitudes de travail ainsi que par l'érosion de ses compétences. Le fait d'occuper un emploi et le travail indépendant bénéficie aux travailleurs en maintenant leur statut au sein de la population active (Orser, 1994). « Le souci de créer son propre emploi, les besoins d'accomplissement personnel, d'autonomie, sont beaucoup plus souvent placés en tête des préoccupations des créateurs. Dans ces conditions, la réussite de l'entreprise ne coïncide pas automatiquement avec le projet de vie du promoteur, et on obtient une combinaison de la réussite ou de l'échec en fonction des points de vue de l'individu et de l'activité créée, » (Vestraete, T, et Saporta, 2006, P, 185).

2. Du point de vue de la société, il faut établir un bilan sur le plan social, surtout en ce moment où les questions sur l'environnement sont à l'ordre du jour. Il suffirait alors de chercher à savoir si une création d'activité réussie est toujours bénéfique sur le plan sociétal et en sens inverse, si les échecs sont automatiquement synonymes de dommages pour l'environnement plus ou moins immédiat du promoteur. P. Davidsson70(*) distingue à cet effet deux catégories des promoteurs : la catégorie « perdants » ou « héros », et la catégorie « catalyseur » ou « spoliateur » mesurant une réussite ou un échec sur le double plan économique et social. La première catégorie permet de relativiser la notion d'échec en création d'activité. Des activités nouvelles peuvent voir leur destin sanctionné par le marché (ou la concurrence), faire subir d'importantes pénalités à leur promoteurs, sans que pour tant leur contribution soit jugée comme négative du point de vue de l'intérêt général. Ainsi, les « perdants » peuvent jouer un rôle important dès lors qu'ils permettent l'émergence de nouvelles industries ou d'autres activités génératrices de bien-être, de sécurité et de santé pour une grande partie de la population. La deuxième catégorie considère l'entrepreneuriat comme « création -destruction » se basant sur les créations de simple reproduction, sans contenu réellement innovant, mais lancées avec d'importants moyens, souvent avec le soutien de grands groupes, comme c'est le cas dans la grande distribution. Le résultat de ces nouvelles implantations est une aggravation de la pression concurrentielle sur les entreprises existantes, qui se voient forcées de se retirer du marché, non sans provoquer au passage des coûts sociaux importants.

* 69 Verstraete Thierry, Saporta Bernard, Création d'entreprise et entrepreneuriat, Editions de l'ADREG, janvier 2006 ( http://www.adreg.net), PP. 183-196.

* 70 P. Davidson, « A conceptual framework for the study of entrepreneurship and the competence to practice it », Papiers de recherche du PEG research team, 2003.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo