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L'impact de l'auto emploi sur le chômage et la pauvreté au Cameroun

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par Aloys Mahwa
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise 2007
  

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PREMIERE PARTIE : APPROCHES CONCEPTUELLES ET THEORIQUES

L'auto emploi est tributaire du « contexte »,

des « compétences » et de l'« état d'esprit.»

OCDE, 2000, p. 188.

CHAPITRE I. : AUTO EMPLOI : FONDEMENTS CONCEPTUELS ET THEMATIQUES CONNEXES

Avant de situer la dynamique du travail indépendant dans une économie, laquelle dynamique pourrait provenir des incitations de l'Etat (cas des pays de l'OCDE où des allégements sont faits pour permettre l'insertion professionnelle des jeunes et de femmes sur le marché de travail), de l'environnement économique (comme c'est le cas de la plupart des pays du Sud, où l'économie populaire est une réelle stratégie de survie face à la rigidité du marché du travail et à l'insuffisance de l'emploi civil), il convient d'apporter un fondement conceptuel et définitionnel au travail indépendant et ses composantes.

Section 1 : Définition du concept de l'auto emploi

Plusieurs expressions interviennent dans la désignation de l'auto-emploi. D'abord, l'expression « auto emploi » met un accès sur la dimension réflexive où l'employé comme l'employeur désigne une même personne physique. Le moyen terme qui permet cette relation, c'est l'organisation propulsée par le promoteur. Ainsi, l'organisation sous sa configuration d'entreprise ou d'activité confère à son promoteur le statut d'emploi. On désigne également l'auto emploi à travers les expressions de « travail indépendant » ou de « travail autonome. »

Bien que l'expression « travailleur autonome » soit la plus courante, certains distinguent la personne qui exerce un travail autonome sans employeur, qu'ils qualifient de « travailleur indépendant », des autres qui exercent leur activité avec une aide rémunérée7(*). Pour l'OCDE (2000), l'emploi indépendant est perçu comme une source très importante de développement de l'entreprenariat et de la petite entreprise, ce qui représente un potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la définition internationale, « un emploi indépendant est un emploi dont la rémunération est directement liée aux bénéfices et dont le titulaire prend les décisions de gestion affectant l'entreprise ou est tenu pour responsable de la bonne santé de l'entreprise » (OCDE, 2000, P. 166). Dans cette définition, il y a des exceptions notables à signaler, en particulier le cas des propriétaires gérants d'entreprises constituées en sociétés, qui représentent une part importante de l'emploi indépendant dans certains pays de l'OCDE -31,4 % aux Etats-Unis en 1998, par exemple. Les propriétaires gérants sont propriétaires de leur entreprise et responsables de sa gestion mais, d'un point de vue juridique, ils sont salariés de l'entreprise. En règle générale, l'expression « emploi indépendant » désigne donc les « travailleurs à leur propre compte » et des « employeurs ». La définition qu'ont retenu Joseph DJAOWE et Charles- Alain BITA dans leur étude, c'est que « l'auto emploi repose sur les conditions suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu adéquat à la famille et il repose sur une relation de dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas d'assistance8(*). »

Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, les définitions de l'emploi indépendant s'inscrivent dans la définition de la « population active9(*) » adoptée par la treizième conférence internationale des statisticiens du travail, convoquée à Genève par le Bureau international du travail, en octobre 1982, et développée par la Résolution concernant la Classification internationale d'après la situation dans la profession (CISP-93) qui a été adoptée par la quinzième Conférence internationale des statisticiens du travail, en janvier 1993. La CISP- 93 classe les emplois selon le type de contrat de travail, explicite ou implicite, que le titulaire a passé avec d'autres personnes ou organismes. La CISP- 93 comprend les groupes suivants :

1. *Salariés ;

2. *Employeurs ;

3. *personnes travaillants pour leur propre compte ;

4. *membres de coopératives de producteurs ;

5. *travailleurs familiaux collaborant à l'entreprise familiale ;

6. *travailleurs inclassables d'après la situation dans la profession.

A partir de la définition internationale, nous pouvons déceler une distinction nette entre deux formes d'emplois alternatifs : les emplois rémunérés (ou emplois civil ou salarial) et les emplois indépendants. Les emplois rémunérés sont des emplois pour lesquels les titulaires ont des contrats explicites ou implicites qui leur donnent droit à une rémunération de base qui n'est pas directement dépendante du revenu de l'unité pour laquelle ils travaillent. Les outils d'équipement lourds, les systèmes d'information et/ou les locaux utilisés par les titulaires peuvent être placés sous la supervision directe du (des) propriétaire(s) ou de personnes employées par lui (eux). Les personnes relevant de l'emploi rémunéré perçoivent des traitements et des salaires, mais peuvent aussi être payées à la commission sur vente, à la pièce, à la prime ou en nature (par exemple, nourriture, logement, formation).10(*) Les statisticiens de l'emploi indépendant distinguent trois grandes sous-catégories : emploi indépendant sans salariés, ce qui correspond à la catégorie des « travailleurs à leur propre compte » ; emploi indépendant avec des salariés (catégorie des « employeurs ») ; et les travailleurs familiaux non rémunérés. Cette distinction peut se schématiser de la manière suivante :

Figure n°1 : Catégories de travail indépendant

A

B

C

Emplois Rémunérés

Emplois indépendants

Relation Employeur -Salarié (CONTRAT)

Relation Promoteur -Activité (projet)

Source : Auteur, à partir de la définition internationale

Légende :

A : Catégorie des « Travailleurs à leur propre compte »

B : Catégorie des « employeurs »

C : Catégorie des travailleurs familiaux non rémunérés,

Dans le cadre de cette étude, nous retiendrons les deux hybrides de l'emploi indépendant qui sont la catégorie des « travailleurs à leur propre compte » travaillant sans aide d'une main d'oeuvre supplémentaire et la catégorie des « employeurs », ceux qui parviennent à créer des emplois pour les autres.

* 7Diane-Gabrielle Tremblay, Le travail autonome comme illustration des nouvelles formes de travail, Université du Québec à Montréal, Juillet 2006, P.11

* 8 Joseph DJAOWE et Charles- Alain BITA, « Le rôle des institutions de microfinance dans la création et le développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor TSAPI, op. cit.

* 9 OCDE, La renaissance partielle du travail indépendant, Paris, 2000, P.204.

* 10 OCDE, La renaissance partielle de l'emploi indépendant, Paris, 2000, P. 204.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand