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Prise en charge de l'état confusionnel aigu (delirium) à l'hôpital général: recommandations pour la pratique clinique

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par Laurent Michaud
Université de Lausanne (Suisse) - Thèse de doctorat 2005
  

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5.3.4.4 Olanzapine

Chez les patients de soins intensifs, un essai clinique randomisé paru en 2004 a comparé l'olanzapine et le halopéridol dans le traitement de l'ECA aux soins intensifs. Septante-trois patients ont été inclus dans l'étude, dont 45 avec halopéridol et 29 avec olanzapine. Les deux groupes étaient comparables en terme de sexe, de type d'admission, de poids, de type de chirurgie et de score APACHE II (score fonctionnel) ; l'âge était significativement plus élevé dans le groupe olanzapine (67.5 vs 62.3). L'efficacité du traitement était évaluée au moyen du Delirium Index, un instrument de cotation de la sévérité de l'ECA, les effets extra-pyramidaux au moyen d'instruments standardisés et validés. Cette évaluation était faite par des intervenants blindés par rapport à l'appartenance du patient à l'un ou l'autre groupe. L'olanzapine et le halopéridol ont montré une amélioration comparable de la symptomatologie de l'ECA dans les trois premiers jours de traitement. Les effets extra-pyramidaux étaient inexistants chez les patients traités par olanzapine et touchaient 6 patients sur 45 dans le groupe halopéridol, sans qu'une médication antiparkinsonienne ne doive cependant être introduite.

Tin essai clinique ,contrôlé mais non randomisé, a été mené. Il comparait 11 patients traités par olanzapine et 11 autres traités par haloperidol (314). Le choix du traitement s'est fait en fonction de la préférence du clinicien. L'évolution de l'ECA était évaluée à l'aide du Delirium Rating Scale (DRS), un instrument de cotation de la sévérité de l'ECA, de manière rétrospective sur la base du dossier. Le temps avant la réponse maximale était similaire entre les deux groupes (env 7 jours), tout comme la proportion des patients améliorés de manière marquée ou modérée. Trois des patients traités par haloperidol ont cependant montré des effets secondaires extra-pyramidaux et deux ont souffert d'une sédation active, alors qu'aucun des patients traités par olanzapine n'a présenté d'effets secondaires. Les auteurs formulaient également l'hypothèse que les patients avec un ECA plus sévère seraient traités préférentiellement par de l'haloperidol, ce qui n'est pas confirmé par les résultats.

Tine étude prospective descriptive a porté sur 20 patients (médicaux ou chirurgicaux, sans limite d'âge) souffrant d'ECA diagnostiqué selon le DSM IV et référés au service de psychiatrie (315). Seules les personnes qui n'ont pas été traitées par antipsychotiques précédemment ont été inclues dans l'étude. Les sujets ont été traités par olanzapine et l'évolution de l'ECA a été évaluée à l'aide du DRS. La durée moyenne d'administration d'olanzapine était de 6.6 +/- 1.6 jours avec une réponse maximale à 3.8 +/- 1.7 jours. Quatorze des 20 patients ont montré une amélioration marquée de l'ECA après traitement (évaluée par un cut-off sur le DRS). Les effets secondaires, extra-pyramidaux ou autres, n'ont pas été évalués de manière systématique mais aucun patient n'a interrompu sa participation en raison d'effets indésirables.

Chez les patients oncologiques, une étude prospective descriptive a étudié 79 patients atteints d'ECA et référés aux consultants en psychiatrie (124). Le traitement était évalué au moyen du Memorial Delirium Assessment Scale (MDAS), instrument de cotation de la sévérité de l'ECA, au moment du début du traitement (baseline), puis 2 à 3 jours après (T2) et enfin 4 à 7 jours après (T3). Les patients à qui il était impossible d'administrer de médicament per os ont été exclus. Le succès du traitement était défini par un cut-off sur le MDAS (219). Les effets secondaires ont été documentés de manière non systématique par les cliniciens en charge des patients. Septante-six pour-cent des patients participant à cette étude ont montré une amélioration significative sous traitement d'olanzapine, avec une diminution constante entre le baseline, le T2 et le T3. Les effets secondaires étaient peu fréquents (3,8% des patients) et rarement responsables d'un arrêt de traitement ou d'un changement de posologie. Tine analyse multivariée a également été effectuée pour identifier des facteurs prédictifs potentiels d'une bonne ou mauvaise réponse au traitement par olanzapine. L'âge de plus de 70 ans, la dissémination au SNC (CNS spread) comme cause de l'ECA et l'ECA de type hypoactif sont identifiés comme prédictifs d'une mauvaise réponse à l'olanzapine. A noter qu'on ne peut pas déterminer si ces variables sont de simples facteurs de mauvais pronostic de l'ECA où s'ils prédisent vraiment la réponse au traitement par olanzapine.

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