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Contribution du Patrimoine Culturel au Développement du Système Educatif de la République du Congo : Enseignement des Arts et de l'Artisanat au Musée

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par Samuel Kidiba
Université internationale de Langue Française au Service du Développement Africain à Alexandrie d'Egypte - Etudes Professionnelles Approfondies 1997
  

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5. 1 Le patrimoine culturel et les changements sociopolitiques en Afrique

L'Afrique est en pleine mutation socio-politique. Un grand nombre de pays africains sont passés, des régimes à parti unique au pluralisme démocratique, depuis le début de cette dernière décennie du XXème siècle.

Le patrimoine culturel n'est pas en reste. On constate que « les identités culturelles ne sont pas statiques, mais sont des phénomènes en constante évolution et changement historique. C'est ainsi que, autour des villes et des grands centres urbains, on voit de nouveaux phénomènes culturels qui ne sont ni ruraux, ni urbains ou citadins au sens classique du terme. Les identités culturelles forment des réseaux et présentent par conséquent une grande variété d'aspects constituant pour les différents individus et communautés autant de repères et de critères d'autodéfinition par rapport à leur histoire et leur environnement. Elles sont d'importants facteurs d'équilibre individuel et social »24(*), pense Jean -Baptiste Kiéthéga.

Ces démocraties africaines entraînent, en effet, une montée des revendications culturelles dans différentes communautés. Chaque communauté cherche à conserver sa mémoire ; des associations, pour la sauvegarde ou la défense de l'identité, naissent. Avec la décentralisation, les communautés traditionnelles, et même urbaines, se mobilisent autour de leur patrimoine. Il y a comme une tendance à créer des musées privés ou des musées associatifs.

Pour cette raison, nous pensons que, cette ère est favorable au musée africain. Le politique en Afrique est conscient, aujourd'hui, de la prise en compte de toutes les cultures nationales pour espérer un développement du continent. Et par conséquent, les politiques muséales se tourneront vers la contribution à la résolution des problèmes du monde, ou tout au moins, tenteront de les porter à la connaissance du public.

Cependant, pour réussir cette nouvelle orientation du musée, un nouveau cadre juridique devrait être créé. Des lois adaptées au contexte devraient être prises dans chaque pays, pour permettre une protection véritable du patrimoine africain.

5 2. Les textes juridiques régissant le patrimoine en Afrique

Pour jouer le rôle qui lui revient, le patrimoine culturel devrait être régi par des textes juridiques adaptés. Les pays africains devraient, ainsi, avoir de textes législatifs définissant ce rôle, protégeant les institutions culturelles nationales et la conservation du patrimoine. En parlant d'institutions culturelles, nous faisons allusion à des structures comme : musées, bibliothèques, archives, ateliers d'Art ou d'artisanat, forêts, galeries,... de l'État, tout comme ceux appartenant à des privés.

Ces législations pourraient, par exemple, donner une gestion plus ou moins autonome, aux musées. Ceux-ci seraient, ainsi, désengagés de tout contrôle direct des ministères . Il est, en fait, avéré, dans bien des pays, que cette gestion directe des ministères bloque la croissance de l'institution muséale.

Or, de manière générale, les pays africains, au sud du Sahara, ont des législations inadaptées et inappliquées. Ces pays n'ont pas de filières spécifiques pour la formation des spécialistes de musée ou du patrimoine culturel. La situation est plus criante dans les pays francophones que chez les anglophones. En effet, le séminaire, organisé en janvier 1996, par l'ICOM et notre département, a bien décrit cette situation peu reluisante en Afrique francophone. Le séminaire avait pour thème : "Les filières du patrimoine dans les pays francophones".

Dans beaucoup de pays francophones, les droits à la protection du patrimoine date de la colonisation, ils ne sont qu'une copie de la législation française qui a évolué. Au Congo, en République Centrafricaine et au Tchad, par exemple, le droit et les structures juridiques sont inadaptés aux réalités du milieu. Ce qui explique l'aliénation d'une grande partie du patrimoine africain. Et Gaël de Guichen considère que l'Afrique « a déjà été dépouillée de 50% de son patrimoine »25(*).

Le Congo, particulièrement, « n'a aucune réglementation concernant le commerce, la vente des biens culturels. Ceux-ci sont vendus partout »26(*), dit Jean Gilbert Jules Kouloufoua.

Pour cette raison, le patrimoine congolais attire peu de considération. Sa situation actuelle exige une véritable prise de conscience de tous les congolais.

* 24 Kiethéga J. -B. op. cit. p. 366.

* 25 Guichen de G., cité par Anne -Marie Romero in : Figaro du mardi 31 décembre 1996, p.

* 26 Kouloufoua J. G. J. Patrimoine en danger : le cas du Congo, p. 1, inédit.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams