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Le contrôle managérial au sein des entreprises publiques congolaises ». Cas de l'Office de Gestion de Fret Maritime de 2000 à 2005

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par Gérard SANKIANA MALANKANGA
Université de Kinshasa/République Démocratique du Congo - Graduat en Sciences Politiques et Administratives 2005
  

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EPIGRAPHIE

L'échec comme la réussite dans la vie sont deux résultats que nous sommes appelés à accepter.

Ce n'est pas la conscience de l'homme qui détermine la manière d'être sociale, c'est la manière d'être sociale qui détermine la conscience.

Gérard SANKIANA MALANKANGA

DEDICACE

Au Dieu tout Puissant, l'Eternel des armées et son fils unique, Jésus-christ. L'intelligence, la sagesse et cette force vitale que nous possédons proviennent d'eux.

A mes très respectueux et bien aimés parents : Ambroise SANKIANA LUNUMFUN et Micheline BOVI BWETIEBA pour leur amour et volonté de supporter nos études de l'enfance jusqu'à ce jour ainsi que ce soucis de nous avoir montré le chemin du Christ.

A mes très aimés frères et soeurs : Mukhe, Gaston, Papy, Petit, Sabine et Hugues SANKIANA.

Nous ne saurons clore cette page sans dire merci à Nadine NSIMBWENI NDOMBASI qui, malgré ses multiples occupations, se donner pour nous venir en aide au moment opportun.

AVANT-PROPOS

La fin et le début d'une oeuvre sont comparables à l'articulation de deux branches d'une paire de ciseaux, si bien qu'il est difficile, voire impossible de parler de l'une en faisant abstraction de l'autre sans en abuser le fonctionnement harmonieux.

En effet, nous nous réservons de dire que nous sommes arrivé au terme de nos études, justement parce que tout est cyclique, c'est-à-dire que ce qui marque la fin aujourd'hui, peut se révéler l'initial plus tard et vice versa.

Dans cette optique, nous saisissons l'opportunité pour présenter notre gratitude au Professeur NSAMAN-O-LUTU qui a accepté de diriger cette dissertation et pour nous avoir guidé dans cette entreprise qui ne nous était pas familière au départ.

Nous remercions le Chef de Travaux Erick KAZEKELE qui nous a encadré dans l'élaboration du présent travail et Monsieur Godé ATSWEL pour les remarques pertinentes,

A travers eux, nous exprimons nos sincères remerciements à tous les membres du corps académique, scientifique et administratif de la faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques de l'Université de Kinshasa.

Nous sommes de coeur avec tous les condisciples avec lesquels nous avons passé le moment le plus remarquable de notre vie. En particulier nous citons Daddy ILUKU, Richard DJUMA, Pascal LONGOMO, Saddam KIMINA, Blaise TSHIMANGA, Give GIVANDA, Gabriel LUSANGU, Chouchou MOVALAKO, Yuyu KINKELA, Brinel MATONDO, Sandra VUVU, Bobete ILUTU...

Nous pensons également à nos amies  et amis: Angel KAPINGA, Bibiche MONKANGO, Ila MADAILA, Matata NUNAKUMI, Achile NDONA, Pauline BITIDI, Mireille BONGO, Maruis MAYABU, Guylian MAKHANA, Franck MBUYI, Anderson MAYIMONA.

Aux membres du DMK-Multina, nous disons merci pour leur soutien matériel. Nous pensons particulièrement au Professeur KINKELA SAVY, aux chefs de Travaux Roger NTOTO et Apollinaire BILOSO, aux Assistants Justin BELANI et Patience MPANZU, à Patty NSUMBU et Neville MUKINI.

Nous ne pouvons clore ce travail sans penser remercier nos Tantes et Oncles, Soeurs et Frères, Cousines et Cousins, Nièces et Neveux pour leur participation d'une manière ou d'une autre à la réalisation de cette oeuvre.

Enfin, que tous ceux qui, de loin ou de près, ont apporté leur soutien tant moral que matériel pour la réalisation de ce travail trouvent l'expression de notre reconnaissance.

INTRODUCTION

1. LA PROBLÉMATIQUE

La problématique c'est l'art de poser les bonnes questions nous dit le Robert. Construire une problématique, c'est en fait interroger le sujet. Mais, il faut poser des questions pertinentes, qui font débat. La problématique guide la réflexion sur le sujet, ouvre des axes de recherche qui permettent de préciser les différents arguments qui alimenteront la production1(*).

En effet, il n'est ignoré de personne que les entreprises publiques congolaises sont rongées par une crise générale en l'occurrence des ressources humaines, matérielles, financières et temporelles qui est à la base des déficits budgétaires au niveau des deniers publics.

Cette crise est due au fait que les top managers nommés, à tord ou à raison, dans les services publics à caractères commercial et financier, négligent le plus souvent la fonction de contrôle qui est capitale dans la gestion efficace d'une entreprise.

L'on peut planifier, organiser, diriger, coordonner, commander, cependant sans le contrôle effectif, il est difficile que le manager atteigne ses objectifs escomptés à temps record et au moindre coût. Il s'agit là de l'efficacité et de l'efficience.

En fait, au sein de toutes les organisations, quelques fonctions dont celle de contrôle sont acceptées comme étant celles qui définissent la fonction managériale.

Le contrôle permet de mesurer, de comparer, d`évaluer, de corriger, de prévenir l'organisation contre le gaspillage et la mauvaise gestion, et de protéger ainsi les intérêts de l'organisation et ceux de ses membres.

Le contrôle est aussi un acte d'évaluation comparative de la performance d'une organisation. Cette dimension se ressort d'ailleurs plus clairement dans la version du contrôle exprimé par HANER et FORD2(*).

L'exercice du contrôle reste une prérogative managériale partagée par plusieurs auteurs. L'exercice du contrôle interne est avant tout la tâche de toute la hiérarchie administrative.

Le contrôle est une fonction importante du management qui porte sur l'évaluation des résultats pour déterminer comment les objectifs sont entrain d'être atteints sur la base des paramètres de mesurage du parcours effectué.

Comme haut décrit, le contrôle se fait au sein des organisations. Il peut se faire également sur les divers produits et marchandises de fret.

A cet effet, en République Démocratique du Congo, cette obligation de contrôler le fret maritime est à la compétence de l'Office de Gestion de Fret Maritime(OGEFREM) qui est une entreprise publique doté d'une personnalité juridique distincte de celle de l'Etat.

Au regard de ce qui précède, les interrogations qui hantent nos préoccupations sont les suivantes :

Ø Le contrôle des frets maritimes effectué par l'OGEFREM est-il managérial? En clair, ce contrôle est-il effectué effectivement et au moment opportun ?

Ø Quelles sont les conséquences entraînées par le contrôle de fret maritime par l'OGEFREM?

2. LES HYPOTHÈSES DE TRAVAIL

L'hypothèse est une tentative d'explication des faits qui est formulée au début de la recherche et celle destinée à guider la recherche3(*).

Au regard des questions pertinentes ci-dessus posées, l'OGEFREM exercerait un contrôle managérial sur les produits importés et exportés en ce qui concerne le fret. Cette efficacité du contrôle serait due à la motivation du personnel effectuant ce contrôle, aux conditions de travail et à la formation que ce personnel aurait bénéficié.

En autre, ce contrôle s'effectuerait au moment opportun suite à l'existence d'une relation office-client qui date de plus de 24 ans. Cette stratégie de contrôle continue par la réalisation, par l'office, d'une assistance à la fois éloignée et de proximité.

3. LA MÉTHODOLOGIE

Tout travail scientifique nécessite l'utilisation d'une méthode et des techniques. Les lignes qui suivent présentent brièvement la méthodologie que nous avons suivie.

3.1. La Méthode

En effet, la méthode est définie comme étant l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie4(*).

Pour parvenir à la réalisation de la présente étude, nous avons fait recours à la méthode systémique qui est accès sur la notion de système selon laquelle pas d'élément isolé, tous les éléments se tiennent, il y a interconnexion entre eux.

L'analyse systémique considère l'organisation comme un système dans lequel il y a des inputs(demandes) et des outputs(décisions), et entre les inputs et outputs, il y a la rétroaction. Aussi, le système fonctionne avec son environnement extra et intrasociétal.

Dans le cadre de notre réflexion, l'OGEFREM est considéré comme étant un système qui fonctionne avec son environnement interne en l'occurrence ses différents services et son environnement externe notamment ses représentations au niveau de différents pays et son intégration au niveau de l'Ordre Maritime International (OMI).

Les inputs sont les demandes formulées par les clients et les outputs ce sont les diverses décisions stratégiques prises par la hiérarchie de l'Office dont il est question dans cette dissertation.

3.2. Les techniques

La technique est une réponse à un comment, c'est un moyen d'atteindre un but mais elle se situe au niveau des faits ou des étapes pratiques5(*).

Pour cette étude, nous avons utilisé la technique documentaire, l'interview libre et l'Internet.

La technique documentaire nous a été utile pour la lecture des ouvrages, des revues, des documents internes de l'OGEFREM, des notes de cours supposés contenir des données relatives à notre travail.

L'interview libre nous a permis de laisser la latitude aux interviewés de répondre aux questions leur posées dans le but de recueillir les informations y afférentes. Grâce à cette technique, nous avons interrogé certains agents du département technique spécialement ceux de la direction du fret maritime.

Enfin, l'Internet nous a permis de recueillir autant d'informations pour la réalisation de ce travail.

4. LE CHOIX ET L'INTERET DU SUJET

La crise que connaît la République Démocratique du Congo aujourd'hui sur le plan politique et socio-économique est sans précédant. Elle date d'environ un quart de siècle, mais elle s'est particulièrement amplifiée depuis les années 90 au point que d'aucuns la considère résistante à toute thérapeutique, si on l'aborde dans son ensemble. C'est aussi qu'il importe de procéder par étude de cas.

En ce qui concerne le contrôle effectué à l'OGEFREM, une fois, ce contrôle redynamisé, il contribuera pour beaucoup dans le redressement socio-économique de l'Office en particulier et du pays en général.

La démarche utilisée dans cette étude présente un intérêt aussi bien pratique que scientifique.

Ø Sur le plan pratique, après nous être imprégné des forces et des faiblesses, des opportunités et des menaces, allons-nous présenter des stratégies managériales pour rendre efficace, efficiente et performante la gestion de l'OGEFREM.

Ø Sur le plan scientifique, cette étude contribuera effectivement à la recherche appliquée, laquelle recherche sera destinée à sortir les établissements publics congolais de leur impasse. Ainsi, notre travail servira de source d'information non moins négligeable pour les futurs chercheurs.

5. LA DÉLIMITATION DU SUJET

La rigueur scientifique exige que certaines limites soient observées pour l'analyse d'un fait social. Dans cette logique, nous avons circonscrit notre sujet dans le temps et dans l'espace.

Dans l'espace, l'Office de Gestion du Fret Maritime « OGEFREM », constitue notre champ d'investigation. dans le temps, nous partirons de 2000 à 2005.

6. LA SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, la présente étude sera articulée en trois chapitres. Le premier portera sur les généralités, le deuxième sera consacré à la présentation de l'Office de Gestion de Fret Maritime, et enfin, dans le troisième et dernier chapitre, nous analyserons le contrôle managérial et son application à l'OGEFREM

7. LES DIFFICULTES RENCONTREES

Antoine de Saint EXUPERY n'a-t-il pas dit a vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Certes, dans la réalisation de ce travail, nous avons rencontré des difficultés d'ordre financier et matériel, et surtout l'hostilité manifeste des agents de l'OGEFREM de bien vouloir nous accorder une interview. Car pour eux, l'étudiant est assimilé à un espion de mauvais goût.

CHAPITRE PREMIER :

LE CADRE CONCEPTUEL

Dans ce chapitre, nous mettons l'accent sur les définitions des différents concepts mis en exergue dans notre étude.

En science, de manière générale, toute recherche exige l'utilisation d'un certain nombre de concepts. Et, pour éviter l'ambiguïté et la confusion que ces derniers peuvent engendrer à la suite d'un usage abusif, il est nécessaire de préciser les contours de chacun d'eux aux fins d'avoir un cadre unique de référence6(*).

Dans notre travail, nous clarifierons, dans les lignes qui suivent, les concepts de base et connexes à cette dissertation.

SECTION 1 : LES CONCEPTS DE BASE

Dans cette section, nous précisons les concepts de base à notre étude. Il s'agit de : Management, le contrôle et le contrôle managérial.

§1. Le management

1.1. Les définitions

Selon H. MINTZBERG7(*), le Management est un processus par lequel, ceux qui ont des responsabilités formelles, de tout ou de partie de l'organisation, essayent de la diriger ou, du moins, de la guider dans ses activités.

Pour KOOTZ et O'DONNEL8(*),le Management est loin d'avoir une signification normalisée, bien qu'en général, on s'accorde pour dire que ce mot signifie au moins l'exécution des tâches par des personnes et grâce à elles.

M.K. IBULA9(*) pense que le Management est l'art de combiner les ressources matérielles, humaines et techniques que les facultés intellectuelles et morales pour atteindre au mieux possible les objectifs qu'on se fixe.

NSAMAN-O-LUTU10(*) souligne que chercher une définition du Management est en fait, poser une question ambiguë. Définir le Management, considère comme la jungle serait, selon l'auteur, comme si on demandait aux aveugles de toucher l'éléphant et de le décrire. Chacun d'eux, va le définir en fonction de la partie touchée. Ceci explique que le Management est une science pluridimensionnelle.

Partant de cette argumentation, NSAMAN-O-LUTU définit le Management comme étant :

Un processus rationnel de prise de décision qui évite que les retombées de cette décision se retournent contre le décideur ;

Une aptitude à faire exécuter un travail par quel qu'un d'autre et ce, d'une façon rationnelle;

Une démarche qui peut se résumer en deux mots clés à savoir efficacité et efficience. « L'efficacité » signifie que l'objectif visé est atteint. . « L'efficience » en revanche, consiste à savoir au préalable, d'où ou par où, on va. Il s'agit surtout et avant tout de se poser des questions importantes : Faire quoi ? Pourquoi faire ? Qui le fera ? Quand le faire ? Avec quoi ? Comment ? Plus claires sont de réponses à des questions, plus aisé est d'atteindre les objectifs poursuivis au grand maximum et au moindre coût. Ceci implique un contrôle, tout un déviationnisme et un suivi ;

Un processus qui comprend deux adverbes : « mieux- mieux ». Au clair, il s'agit ici, de chercher à améliorer d'une façon hiérarchique l'état « A » du point essentiel d'un phénomène vers l'état « B » souhaité.Tout pouvant être mieux fait11(*).

1.2. Les grands principes du Management12(*)

Ce point retrace les grands principes auxquels doit recourir tout manager de sorte que l'organisation soit gérée de façon efficace et efficiente. Ces principes sont :

1. Planifier

Sur le plan du Management, quand on parle de planifier, il s'agit de tracer les lignes générales de ce qui doit être fait et les méthodes à employer pour l'accomplir ; penser à l'avance, exercer son esprit pour deviner et minimiser l'impact de l'imprévu (gestion des incertitudes) sur les activités.

2. Organiser

Organiser en Management signifie établir des structures de l'autorité, des responsabilités, des relations et de la division de travail.

L'organisation consiste à réunir les gens et les tâches au sein d'une même structure de façon non seulement à accomplir le travail, mais aussi à procurer une satisfaction à ceux qui l'accomplissent.

3. Diriger

Diriger, c'est prendre des décisions et les rendre opérationnelles sous forme d'ordres, d'instructions et des règles.

La direction consiste à appliquer la politique de l'entreprise dans le cadre de la limite travée par l'administration. Quelques caractéristiques de l'activité de la direction sont: l'optimisation, l'autonomie encadrée, l'établissement des normes et le contrôle de l'action.

Diriger ou gérer13(*), c'est aussi utiliser rationnellement les quatre ressources : les hommes, les finances, les matériels et le temps afin d'atteindre efficacement les objectifs.

4. Coordonner

La fonction de coordination permet d `établir les liens d'intégration entre les diverses parties dans un ensemble et cela dans un effort coopératif de manière à faciliter le fonctionnement et le succès et en à assurer l'harmonie.

5. Commander

Le verbe commander signifie donner des ordres et se faire obéir. Le commandement implique le pouvoir, l'autorité.

Commander c'est faire - faire le travail par les autres que soi-même. On ne peut parler de commandement en Management sans évoquer le pouvoir de décisions.

Commander c'est prendre des décisions et les faire exécuter. Un bon chef doit savoir prendre des décisions rationnelles. C'est par des décisions que se justifie son pouvoir de commandement dans l'organisation.

6. Contrôler

Contrôler signifie veiller à ce que tout se passe conformément aux règles et aux ordres établis. Dans son sens plus large, contrôler une situation signifie la dominer, en être le maître, la conduire dans le sens voulu. Les détails sur cette fonction sont décrites ci-dessous :

§2. Le Contrôle

Le mot « contrôle » est un des termes le plus utilisé en administration mais, qui ne revêt pas le même sens pour toutes les circonstances. Il suffit d'interroger les cadres ou les dirigeants pour constater les différentes conceptions que revêt ce concept.

Pour certains, le contrôle implique « une maîtrise de soi ou des autres ». Pour d'autres, le contrôle consiste en une opération de vérification, de surveillance ou d'inspection14(*).

Le contrôle sert de garde-fou dans la bonne conduite de l'entreprise et du travailleur, il élève la conscience du personnel.

Plusieurs auteurs ont trouvé l'intérêt à définir cette notion de diverses manières.

Dans son ouvrage intitulé « Administration industrielle et générale », H. FAYOL définissant les attributions de la fonction administrative prévoyait déjà le contrôle15(*).

DOUGLAS et SHERWIN16(*) définissent le contrôle comme l'action qui permet l'ajustement des opérations aux provisions établies, sa base étant l'information que possède le manager.

Plus récemment, WILLIAM et H. NEWMAN17(*) considéraient que le contrôle consistait à s'assurer que les résultats concordent le plus possible avec les objectifs. Cette conception implique l'établissement d'objectifs, la motivation des employés à les atteindre, la comparaison des résultats aux objectifs visés et l'application de correctif lorsque les résultats s'écartent des objectifs. Mais, que faut-il pour que ce contrôle soit managérial ?

§3. Le contrôle managérial

Appréhender le contrôle managérial, c'est saisir les deux pôles du binôme qui le composent, à savoir, le contrôle d'une part, et le management d'autre part. Pour une bonne compréhension de ce binôme.

En effet, d'une manière générale, le contrôle est un des grands principes du management, il met en face deux intervenants. Le détenteur de la propriété qui est censé en assurer le contrôle et celui sur qui le contrôle est effectué. Pour autant dire la thèse de la séparation qui existerait entre le détenteur de la propriété juridique et le décideur - manager date des années.

Le contrôle managérial18(*) peut être compris comme un système de gestion. Dans cette optique, le contrôle managérial consiste à comparer, à fréquence régulière, les résultats aux prévisions.

Il s'agit d'un contrôle non seulement au sens de vérification, mais aussi au sens de pilotage. Le credo du contrôle de gestion est qu'on ne pilote que ce que l'on mesure, et le contrôle de gestion détermine les indicateurs qui seront suivis (mesurés) ainsi que l'écart de la situation (réelle) avec le but visé (budget).

En fait, ce contrôle ne s'exerce pas seulement sur le cycle de gestion, il a également pour objet de veiller à la cohérence de l'ensemble du système de gestion en vue des finalités de l'organisation. Aussi, le contrôle de gestion19(*) implique-t-il la présence de trois autres fonctions : la vérification, l'information et la régularisation

1. La vérification

Le contrôle consiste en premier lieu, en une fonction de vérification. Il faut vérifier d'abord la régularité formelle des opérations financières ou non, et s'assurer que les ressources ont bien été utilisées conformément aux choix qui ont été décidés. Mais, il faut s'assurer de la conformité des résultats avec les objectifs fixés pour l'exercice.

C'est pourquoi le contrôle ne doit pas seulement intervenir en fin d'opération, mais accompagner en permanence les autres phases du cycle de gestion. Il peut par exemple intervenir préalablement à certaines décisions au moment de la mise en oeuvre des ressources.

Au-delà de sa fonction de vérification, le contrôle doit garantir globalement que l'ensemble du système de gestion et son cycle de fonctionnement agit bien en vue de la satisfaction des objectifs recherchés.

2. L'information

Le contrôle de gestion doit faire fonctionner et s'appuyer sur un système d'information conçu pour recueillir, traiter, analyser et faire circuler les informations en qualité, en quantité, rapidité, suffisantes pour chaque responsable, à chaque niveau en mesure de connaître l'évolution des opérations dont il a la charge.

La mise en place d'un pareil système d'information, son fonctionnement et son perfectionnement sont indispensables pour une gestion managériale. En effet, la décision, son adaptation et sa responsabilité ne peuvent exister sans la connaissance des phénomènes auxquels elles s'appliquent. Il n'y a pas de bonne organisation sans le système d'information. Celui-ci permet de maîtriser la gestion en vue des buts à atteindre.

3. La régulation

Du point de vue de la régulation, le contrôle a pour but de garantir la cohérence globale de tous les éléments du système, et de maintenir la convergence de toutes les activités et de toutes les procédures dans l'organisation en vue des finalités qu'elle doit poursuivre.

L'affaiblissement (ou l'absence) du contrôle global de la gestion, la mauvaise qualité des fonctions de vérification et d'information sur lesquelles il s'appuie principalement compromettent la satisfaction des objectifs recherchés.

Le contrôle est aussi le régulateur permanent de l'action, qui s'applique globalement à toute l'organisation et dont le rôle est de rendre cohérent, à la fois, l'ensemble du cycle de gestion et du système de gestion.

L'objet de la régulation est donc de s'assurer que tout dans l'organisation, tend vers les finalités que lui ont assignées ses créateurs.

Ainsi, allons-nous conclure que le contrôle managérial consiste à s'assurer que les résultats concordent le plus possible avec les objectifs à réaliser(efficacité) et ce, en consommant le moins d'énergie possible (efficience). Voyons à présent les concepts cnnexes.

SECTION 2. LES CONCEPTS CONNEXES

Dans cette section, nous donnerons la portée exacte de l'appellation de l'Office de Gestion de Fret Maritime comme entreprise publique au lieu de l'établissement public. Pour y parvenir, allons-nous démystifier ces concepts précités.

§1. L'entreprise publique

L'entreprise publique est un organisme de production des biens matériels, destinés à être vendus à un prix rémunérateur lui permettant de réaliser des bénéfices, à verser au compte du trésor public au titre des dividendes20(*).

Un autre auteur pense qu'une entreprise publique est une entreprise sur laquelle l'Etat peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital, soit de la majorité des voix attachées aux parts émises21(*).

§2. L'établissement public

WEMBI KAKESE précise qu'un établissement public est un organisme de production des services destinés à être vendus à un prix rémunérateur, lui permettant de réaliser des bénéfices qu'il verse annuellement au compte du trésor public, au titre des dividendes 22(*).

Allons-nous renchérir qu'un établissement public est une personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie administrative et financière afin de remplir une mission d'intérêt général, précisément définie, sous le contrôle de l'État23(*).

De ce qui précède, retenons qu'en République Démocratique du Congo, cette notion d'entreprise publique et d'établissement public, est comprise à travers la loi n° 78/002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques.

Cette loi, en son article 2 titre premier, définit l'entreprise publique comme tout ensemble qui, quelle que soit sa nature est créée :

1. Et contrôlée par les pouvoirs publics pour remplir une tâche d'intérêt général ;

2. A l'initiative des pouvoirs publics entre eux par l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée ;

3. A l'initiative des personnes morales de droits publics entre elles pour l'exploitation en commun d'interface ou d'une activité donnée ;

4. A l'initiative des pouvoirs publics en association avec les personnes morales des droits publics pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée.

De l'examen de la loi susdite, il ressort qu'il n'y a pas une nette distinction entre l'entreprise publique et l'établissement public. Ainsi, dans le cadre de notre étude, il ressort que l'OGEFREM est considérée comme une entreprise publique à caractère technique et commercial.

Néanmoins, les autres définitions de ces concepts revêtent un caractère scientifique et général.

CHAPITRE DEUXIÈME :

LA PRESENTATION DE L'OFFICE CONGOLAIS DE FRET MARITIME24(*)

Dans ce chapitre, notre préoccupation consiste en premier lieu à fournir le portrait de l'OGEFREM et en seconde position, nous aborderons les relations qui existent entre l'office et d'autres organisations impliquées au fret maritime.

SECTION 1. L'APERCU HISTORIQUE ET LA SITUATION GEOGRAPHIQUE

§1. L'aperçu historique de l'OGEFREM

L'Office de Gestion du Fret Maritime est un Conseil des Chargeurs comme il en existe dans plusieurs pays à travers tous les continents, c'est-à-dire un organisme chargé de défendre les intérêts des importateurs et exportateurs maritimes et des prestataires des services associés (transitaires, agences maritimes, routières ou ferroviaires etc...) et il est créé par l'ordonnance n°80-256 du 12 novembre 1980.

Le phénomène « Conseil des chargeurs » est né des préoccupations de l'ONU pour la paix et la sécurité internationale ainsi que des recommandations de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce Extérieur et de Développement lors de la 2eme conférence tenue à New Delhi en 1968.

C'est ce qui a amené la Conférence des Nations Unies pour le Commerce Extérieur et de Développement en à mettre en place, à travers le code de conduite un nouvel ordre maritime mondial qui tient compte des bpréoccupations de toutes les parties.

Ainsi, pour une meilleure exploitation de ce code, environ 25 Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre se sont regroupés au sein de la Conférence Ministérielle des Etats d'Afrique de l'Ouest et du Centre et ont adopté en Mai 1975 la charte d'Abidjan. Cette charte définit un programme de développement maritime intégré de la sous - région, recommandant aux Etats membres de créer des Conseils des Chargeurs et des sociétés de transport maritime. C'est dans ce cadre qu'il faut situer la création de l'Office de Gestion du Fret Maritime par la République Démocratique du Congo, signataire du Code de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce Extérieur et de Développement et la charte d'Abidjan.

Les textes juridiques de base qui régissent les activités de l'Office de Gestion du Fret Maritime sont les suivants :

Ø L'Ordonnance n°80-256 du 12 novembre 1980 portant création et Statuts d'un organisme de droit public dénommé Office Zaïrois de Gestion du Fret Maritime, en abrégé, "O. GE. FREM".

Ø L'arrêté départemental n°001/83 du 17 Janvier 1983 fixant les modalités de gestion du fret maritime et de contrôle de l'application des taux de fret négociés.

Ø L'arrêté départemental n°409/002/83 du 17 Janvier 1983 fixant les conditions d'abonnement à l' Office Zaïrois de Gestion du Fret Maritime.

Ø L'arrêté interdépartemental n°003/83 du 17 Janvier 1983 fixant le taux de la commission sur le chargement et le déchargement du fret maritime au profit de l'Office Zaïrois de Gestion de Fret Maritime et organisant les modalités de sa perception.

Ø L'arrêté n°409/021 du 23 Mars 1992 modifiant et complétant certaines dispositions de l'arrêté n°001/83 du 17 Janvier 1983 fixant les modalités de gestion du fret maritime et de contrôle de l'application du taux de fret négocié.

En plus de ces textes juridiques de base, il existe un certain nombre de dispositions particulières légales se rapportant à des secteurs précis pour le fret en République Démocratique du Congo.

§2. La situation géographique

Au niveau national, l'OGEFREM a son siège à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Il est situé sur l'avenue de la Presse, 7eme étage, Immeuble BOTOUR Centre Commercial Kin Center à Kinshasa/Gombe/RDC, B.P 8038 Kinshasa I, E-mail : ogefrem_dg@ogefrem.cd, ogefrem@ogefrem.cd, Fax : 001212364324, Tél. : (243) -9947106, - 819947106 et -8951888. Il assure également une bonne couverture géographique du territoire national avec des directions provinciales et agences.

SECTION 2. LES MISSIONS, LA VISION ET LES ACTIVITES

§1. Les missions

L'Ordonnance n° 80 - 256 du 12 novembre 1980 portant création de l'OGEFREM lui confie les missions suivantes:

Ø La promotion par des mécanismes appropriés ou des actions spécifiques, la productivité nationale dans le secteur du transport maritime en ayant constamment en vue la recherche de l'efficacité et de la rentabilité de toute opération, depuis le producteur jusqu'au consommateur;

Ø La défense des intérêts de l'ensemble des chargeurs de la République Démocratique du Congo et de tous les autres opérateurs concernés par le transport maritime, de les représenter auprès des instances internes ou internationales du secteur, et à ce titre, il en est le Porte-parole;

Ø L'harmonisation et l'assouplissement des formalités administratives et juridiques inhérentes au transport maritime afin de rendre fluide les opérations d'importations et d'exportations;

Ø De servir de support technique à l'autorité chargée d'exécuter et d'élaborer la politique maritime nationale.

A cette fin, et moyennant éventuellement, les directives émanant de l'autorité de Tutelle compétente, l'Office a compétence pour :

o Engager des consultations et des négociations avec les armateurs, les armements, les conférences maritimes ou les autorités portuaires en vue notamment de la détermination des taux applicables en République Démocratique du Congo ;

o Faire appliquer et contrôler l'application effective des taux de fret maritime intéressant toutes les catégories de marchandises à l'entrée et à la sortie des ports congolais, et établir la balance nationale annuelle du fret ;

o Concevoir une stratégie propre à promouvoir les activités de la flotte nationale d'Etat notamment par l'orientation de la cargaison, la rationalisation du trafic et l'optimalisation de la desserte des lignes maritimes ;

o Entretenir des liaisons régulières avec les conseils des chargeurs ou des organismes similaires étrangers, et rechercher avec eux les voies et moyens d'améliorer la desserte maritime régionale, en l'occurrence ;

o Rechercher, en liaison avec les services et organismes concernés, les voies et moyens en vue de l'harmonisation et de la simplification des formalités administratives et juridiques inhérentes au secteur du transport maritime.

§2. La vision et les activités

2.1. La vision

L'OGEFREM est un organisme leader, reconnu au niveau international, apte à soutenir les efforts de développement économique, industriel et le progrès social dans le pays. Dans sa nouvelle vision elle entend :

Ø Réaliser les investissements en matière d'infrastructure et en équipements d'appui aux activités des chargeurs tels les entrepôts sous douane, les centres de groupage, les ports secs, le fond de cautionnement... ;

Ø Mettre sur pied l'Observatoire National des Transports.

2.2. Les activités

L'Office de Gestion du Fret Maritime en République Démocratique du Congo exerce deux grands services qui sont :

Ø L'assistance aux chargeurs et,

Ø Le Conseil du gouvernement dans la production de la chaîne de transports.

2.2.1. L'assistance aux chargeurs

Il s'agit de(s) :

Ø La négociation des tarifs et conditions de transport ;

Ø La défense et la représentation des intérêts des chargeurs ;

Ø L'assistance et les prestations des services d'appui aux chargeurs dans les opérations d'importations et exportations ;

Ø Publications des supports informationnels tels la lettre aux chargeurs, l'annuaire aux chargeurs, les magazines... ;

Ø Contacts avec les transporteurs pour le compte des chargeurs ;

Ø Information et publication des barèmes tarifaires, des trafics, de l'horaire des navires, des opérateurs de transport et leurs auxiliaires, des procédures administratives à l'import et l'export.

2.2.2. Le conseil du gouvernement dans la promotion de la chaîne de transport

Il s'agit de :

Ø Production et publication des statistiques maritimes de la République Démocratique du Congo ;

Ø Observatoire national des transports ;

Ø Représentation der l'Etat auprès des organismes internationaux, régionaux et sous-régionaux du secteur ;

Ø Appui à la politique d'intégration économique de la République Démocratique du Congo par le transport ;

Ø Rationalisation de la desserte maritime congolaise ;

Ø Simplification, facilitation et harmonisation des procédures ;

Ø Avis et recommandations à l'autorité compétente chargée de la définition et de l'exécution de la politique maritime nationale.

SECTION 3. LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT

L'Office de Gestion du Fret Maritime est placé sous la tutelle du Ministère des Transports et communications et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.

A l'instar d'autres sociétés de la place, l'OGEFREM, dispose d'une structure organisée établie par le législateur qui détermine les tâches de chaque organe dans l'exercice de ses fonctions. Pour le cas d'espèce, nous en donnons les grandes lignes et dans l'organe, sont réservés les détails. Il s'agit de :

§1. Le conseil d'administration

Il est composé d'un président et des administrateurs. Le conseil d'administration a le pouvoir le plus étendu pour tous les actes d'administrations et dispositions en rapport avec l'objet de l'office, sous décisions intéressant l'office.

§2. Le comité de gestion

Il veille à l'exécution des décisions du conseil d'administration, assure dans les limites, les pouvoirs qui lui ont été délégués, la gestion des affaires courantes de l'office.

Les attributions et la composition du comité de gestion sont définies dans les articles 11-23 de la loi n°78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques. Il comprend :

Ø Le Président Délégué Général (PDG), (ADG) ;

Ø Le Délégué Général Adjoint (DGA) ;

Ø Deux Administrateurs ;

Ø Deux directeurs ;

Ø Un représentant du personnel de l'entreprise.

Toute fois, avec l'avènement de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération en mai 1997, le comité de gestion a connu une légère restructuration par laquelle la fonction de DGA a été provisoirement établie.

Ce comité prépare les comptes économiques et financiers de l'Office. Il divise et surveille l'ensemble des services et peut à son tour conférer des délégations de pouvoirs à un ou plusieurs agents de l'entreprise.

Le comité de gestion propose, au conseil d'administration, le cadre et le statut du personnel qui sont soumis à l'approbation des ministères de tutelle.

§3. La délégation générale

Elle est composée du ADG et de son cabinet. Elle constitue la tête du comité de gestion et demeure le cerveau-moteur de l'Office. Elle a pour mission d'assurer la coordination politique et la gestion administrative, technique et financière de l'OGEFREM, en appliquant des instructions et directives des instances supérieures à savoir :

Ø Le Gouvernement ;

Ø Le Ministère de tutelle ;

Ø Le Conseil d'administration ;

Ø Le Comité de gestion.

La délégation générale organise, à des intervalles réguliers, des sessions d'évaluation des activités de l'Office. Dans la gestion journalière, la délégation générale se fait assister par les départements centraux et provinciaux, lesquels sont subdivisés, le cas échéant en agences, services, bureaux et postes.

Parmi eux, on note notamment à Kinshasa, siège de l'OGEFREM, les départements centraux ci-après :

1. Le département technique

Ce département est composé de trois directions qui sont :

o Direction du Fret Maritime (DFM) ;

o Direction des Taux de Fret (DTF) ;

o Direction des Facilités Administratives et Juridiques (DFAL) .

2.Le département administratif et financier

On retrouve au sein de ce département deux directions à savoir :

o La direction Financière ;

o La direction Administrative .

3. La direction en staff à la direction générale

Cette direction regroupe en son sein trois directions notamment :

o La Direction des Prospectives et Développement (DPD),

o La Direction Organisation et Contrôle de Gestion (DOCG),

o La Direction des Agences et Mandataires (DAM).

4. Des Agences OGEFREM au Congo et à l'Etranger

Elles sont les suivantes :

o La Direction Provinciale Ouest (Bas-Congo) ;

o La Direction Régionale Sud (Katanga) ;

o La Direction Régionale EST (Kivu) ;

o La Représentation à Anvers (Belgique) ;

o La Délégation à Dar-es-Salaam (Tanzanie) ;

o La Représentation à Mombasa (Kenya).

Il est important pour nous de signaler que les services de l'OGEFREM sont attachés aux différents départements et directions.

SECTION 4. L'OGEFREM ET SON ENVIRONNEMENT EXTRA-SOCIETAL

Après cet aperçu qui permet de saisir l'identité de l'OGEFREM, nous rendons compte des responsambilités de cet office dans le fret maritime.

§1. L'OGEFREM et l'Ordre Maritime International

L'OGERFREM peut tirer avantage d'un certain nombre d'opportunités qu'offre l'environnement international, notamment :

Ø La libéralisation du commerce maritime mondial, les accords de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ainsi que les recommandations de l'Organisation Maritime de l'Afrique de l'Ouest du Centre (COMAOC) ;

Ø L'accord entre l'Union des Conseil des Chargeurs Africains (UCCA) et la Banque Mondiale pour la réforme des conseils des chargeurs africains ;

Ø Le besoin exprimé par la plupart des chargeurs d'avoir une instance de facilitation pour leurs activités ;

Ø La restructuration réussie par différents conseils des chargeurs africains.

§2. L'OGEFREM et L'Environnement International

Au moment où le monde entier ne constitue plus qu'un village planétaire, il serait aberrant et anachronique d'imaginer le Congo vivant en vase clos. Bien au contraire, la République Démocratique du Congo doit s'ouvrir au monde.

Avec la nouvelle réglementation mise en place par l'Organisation Mondiale du Commerce, le commerce extérieur de la République Démocratique du Congo se trouve confronter au risque de la mondialisation, dont l'objectif est de libérer les échanges, et de supprimer les barrières et d'annuler ainsi la double imposition25(*).

La création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) avec comme conséquence l'affaiblissement de la CNUCED, ainsi que la signature des accords du GATT sur le commerce des services, ont également contribué à bouleverser le concept et l'organisation des transports maritimes, ainsi que la politique maritime des Etats Africains.

Au plan africain, cette libéralisation s'accompagne de l'émergence de grands ensembles sous régionaux qui tendent à la mise en place, par étapes, d'un marché commun. Aussi, l'action de l'OGEFREM doit se réaliser dans un contexte où il est appelé à intégrer la dynamique irréversible des zones de libre d'échange préconisées par la SADC et la COMESA.

Il n'est donc plus possible qu'un Etat puisse fermer son marché ou en restreindre l'accès, tant ces mesures protectionnistes sont condamnées par toutes les instances internationales.

Organigramme synthétique de l'OGEFREM

CHAPITRE TROISIEME :

LE CONTRÔLE MANAGÉRIAL ET SON APPLICATION À L'OGEFREM

Le contrôle est un atout majeur de compétitivité pour le développement intégral des sociétés. L'OGEFREM qui est notre champ d'exploitation fonde sa mission de contrôle à partir de son acte de création.

En effet, personne n'ignore que l'OGEFREM dans son statut juridique, a reçu du législateur, le rôle de contrôle. Pour contrôler, il faut avoir les compétences professionnelles, intellectuelles, techniques et sociales. Ainsi, ayant compris que la technologie est dynamique, l'OGEFREM n'a pas hésité à l'instar d'autres sociétés d'inspections à prendre part au grand concert de la mondialisation.

Pour promouvoir le fret maritime, l'OGEFREM a adhéré à l' « Ordre Maritime International» en sigle O.M.I. Et, pour améliorer ses performances, il recourt à la mise en application de toutes les résolutions ayant trait aux systèmes de Management de la qualité de service.

Devant cette réalité, il nous a plu d'aborder dans ce chapitre, le contrôle managérial et son application à l'OGEFREM.

SECTION 1. L'EXERCICE DU CONTRÔLE MANAGÉRIAL

§1. Le problème de contrôle

La conformité aux normes et aux règles est un phénomène qui va de soi et rencontre l'assentiment de tous. Mais, lorsqu'un système exige un jugement basé sur les valeurs ou des préférences qui engagent des relations interpersonnelles, très peu de citoyens résistent à la tentation de dévier de la règle et de faire exception.

Les principes bureaucratiques pèse légèrement dans la mentalité de la plupart d'agents des services et d'entreprises publics en général et de l'OGEFREM en particulier.

Il s'ensuit l'impunité qui caractérise la République Démocratique du Congo en général et l'univers des ces entreprises publiques en particulier, ce qui affaiblit les mécanismes de contrôle mis en place par l'OGEFREM.

Après avoir dénoncé le problème de contrôle, voyons à présent les types de contrôles réalisés à l'OGEFREM.

§2. Les types de contrôles

Sans être exhaustif, nous énumérons dans les lignes qui suivent, les types de contrôle exercés à l'OGEFREM dont voici :

Ø Le contrôle interne ;

Ø Le contrôle externe ;

Ø Le contrôle par des organismes internationaux ;

Ø L'audit managérial ;

Ø Le contrôle mixte ;

Ø Le contrôle par les usagers et le contrôle des entreprises publiques et ses transformations. Ce dernier contrôle est subdivisé en trois autres contrôles à savoir :

Ø Le contrôle statuaire qui découle du statut juridique et exercé par les organes des entreprises publiques ;

Ø Le contrôle d'orientation qui sélectionne des principales lignes de développement de l'entreprise publique par référence à l'intérêt général ;

Ø Le contrôle d'exécution qui examine ex-post des méthodes de travail, des résultats comptables et financiers et la mise en oeuvre des principaux objectifs.

§.3. L'exercice du contrôle managérial

L'un des objectifs essentiels du contrôle au sein des organisations consiste à rendre l'administration responsable, à l'obliger à rendre compte aux parties et aux exécutants. On peut y parvenir en exerçant des contraintes et des limites internes et externes sur certaines actions.

Négliger le contrôle, c'est conduire l'entreprise vers le chaos, le désordre, l'indiscipline, l'irresponsabilité, l'insubordination, la fraude, le népotisme, l' inefficacité, le sous-rendement, la confusion des patrimoines, la consécration de la rancune et de l'émotion, etc.

3.1. Pourquoi ce contrôle ?

S'il est vrai que les entreprises ne sont pas créées pour être contrôlées, il n'y en aurait plus aucune.

En fait, le contrôle est une fonction capitale pour la survie des entreprises. A en croire, l'OGEFREM n'a pour fonction principale que le « contrôle ». Celui-ci lui permet non seulement de prendre une quelconque décision sur le résultat obtenu après vérification et fret d'une marchandise, mais garantit un suivi des marchandises tant au niveau national qu'international.

Un contrôle bien fait est un atout important aussi bien pour l'entreprise, les clients et le contrôleur (agent)lui-même. IL est le ciment du bon rendement pour toute entreprise. Par contre, un contrôle mal fait est un handicap, un frein pour l'entreprise pouvant l'entraîner à son déclin.

3.2. Le contrôle managérial proprement dit

Le système de contrôle managérial implique trois fonctions notamment, la fonction de vérification, de l'information et celle de régulation.

3.2.1. La fonction de vérification

Vérifier la régularité formelle des opérations de fret maritime, revient pour l'organe compétent, à s'assurer que les pièces justificatives de paiement de transport y compris les taxes, les frais de transit sont en bonne et due forme et que les marchandises sont réellement vérifiées et cela au moment opportun c'est-à-dire avant l'embarquement.

L'efficacité de la vérification découle et/ou provient des décisions du Comité de Gestion afin que soient comparés les résultats aux objectifs fixés pour l'exercice.

En d'autres termes, vérifier une opération de fret, donne l'idée de confirmation de son exactitude de telle façon qu'un écart doit être décelé à temps, soit pour être corrigé, soit pour donner lieu à la révision d'une décision prise antérieurement par l'organe compétent.

De ce fait, le contrôle garantit globalement l'ensemble du système de gestion et, son cycle de fonctionnement, réagit positivement sur ce dernier en vue de la satisfaction des objectifs poursuivis.

Pour renchérir ce qui précède, donnons une illustration. Nous sommes à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, les marchandises doivent être embarquées pour Dar-es-Salaam. Les clients se présentent à l'agence de l'OGEFREM avec leurs marchandises et s'acquittent de tous les droits de fret, les agents procèdent à la vérification des marchandises et de toutes les pièces justificatives pour l'autorisation d'embarquement dans un bateau. A l'arrivée des marchandises à la destination, les clients sont facilités par les agents de l'OGEFREM à Dar-es-Salaam pour le déchargement et la protection de leurs colis.

3.2.2. La fonction d'information

Cette fonction est conçue pour recueillir, traiter, analyser et véhiculer les messages en quantité, en qualité et en temps opportun pour chaque responsable à quelque niveau qu'il soit. L'information est un renseignement qui apporte une connaissance sur un objet ou un événement donné. Dès lors, l'information devient signifiante. Elle va pouvoir faire l'objet de traitement logique et permettra de prendre des décisions sur des actions à entreprendre.

A l'OGEFREM, l'information consiste au traitement des plaintes du client, à la vérification de la conformité des décisions prises à son endroit et à réparer les préjudices causés par l'Office si nécessaire.

Aussi, d'autres informations proviennent de l'O.M.I. qui intègre le plus souvent dans son fonctionnement les exigences de la mondialisation.

3.2.3. La fonction de régulation

Cette fonction garantit la cohérence globale de tous les éléments du système et maintient la convergence de toutes les activités et les procédures dans l'organisation, en vue des finalités qu'elle doit poursuivre.

L'objet de la régulation est dans ce sens, pour l'OGEFREM, de s'assurer qu'il tend vers la réalisation des finalités assignées dans la gestion du fret maritime congolais.

3.3. Les moyens du contrôle managérial

La question du contrôle managérial trouve sa place dans l'étude des organisations du fait du problème de savoir comment intégrer les besoins ou les objectifs des différents acteurs au sein d'une organisation.

Il a donc pour objectifs :

Ø Juger si les membres se conforment aux instructions et buts des organisations à travers leurs comportements et leurs attitudes. Et cela suppose des sanctions (positives ou négatives) ;

Ø Permettre aux membres de s'identifier, de s'intégrer, de s'impliquer, de s'attacher ou se fidéliser à l'organisation.

La nécessité du contrôle saute aux yeux quand on sait qu'il existe deux types d'attitudes dans toute organisation, celles de l'organisation et celles des membres.

Donc, le contrôle a pour objectif de concilier toutes les attentes. Ce contrôle qui concerne le comportement de chaque acteur n'est pas à confondre avec le contrôle managérial qui est un contrôle de gestion dont le but est d'évaluer le résultat ou le rendement de l'activité de gestion, même si les deux poursuivent la même finalité à savoir, assurer la régulation de l'organisation à travers la réalisation de l'ensemble de ses objectifs.

Pour ce faire, il existe trois moyens de contrôle suivants à l'OGEFREM. Il s'agit de:

3.3.1. Les Moyens de contrôle physique

Ils se réfèrent26(*)  aux instruments physiques, lesquels affectent le corps ou l'organisme de la chose à contrôler. Les moyens de contrôle physique sont utilisés comme des sanctions négatives particulièrement par des organisations coercitives.

A l'OGEFREM, il existe des sanctions punitives contre tout agent qui ne respecte pas le règlement en matière de la procédure de fret maritime et la déontologie professionnelle en l'occurrence le blâme, le renvoi temporaire ou définitif en cas de répétition et autres.

3.3.2. Les moyens de contrôle matériel

Il permet l'acquisition de compétences matérielles des biens ou services utilitaires27(*) . A l'OGEFREM, le top manager a pris l'initiative d'octroyer des primes d'encouragement aux agents efficaces, d'assiduité, d'accident au lieu de service, une indemnité de sortie, de congé de maternité et autres.

3.3.3. Les moyens de contrôle symbolique ou immatériel

Les moyens symboliques ou immatériels 28(*)sont liés à des symboles ou à des signes ou des biens immatériels qui ne sont autre chose que des valeurs.

A l'OGEFREM, cette réalité se traduit par le respect, la liberté, l'estime, le prestige qui constitue des valeurs ou des biens immatériels.

§.4. Ce qu'on contrôle

Puisque l'organisation n'existe pas par les objectifs qu'elle poursuit, le contrôle porte naturellement sur les décisions qui conduisent à la réalisation de ces objectifs ainsi que sur les moyens que l'on y emploie sans oublier les conditions qui permettent d'y parvenir.

Pour le contrôle dont il est question dans cette étude, nous distinguons une principale sphère d'activités de l'OGEFREM. Il s'agit du contrôle des marchandises du lieu d'embarquement jusqu'à la destination.

A l'OGEFREM, ceux qui exercent le contrôle est le personnel dont le prix de revient est du ressort des cadres de l'entreprise, situés à divers échelons, à savoir :

Ø L'encadrement de la main-d'oeuvre ouvrière : chefs d'équipes et chefs de service qui fournissent les informations ;

Ø Le maître d'ouvrage ou ses représentants : architectures, commis, surveillant des travaux, vérificateur pour le respect du cahier des charges, des plans ;

Ø Les représentants de l'autorité contrôlent, l'exploitation de la législation en vigueur : Inspecteur du travail, Inspecteur de la sécurité, délégués de droit de l'homme. Les personnes agréées pour effectuer des contrôles techniques de sécurité.

§.5. La périodicité de contrôle

Le contrôle de fret maritime à l'OGEFREM se fait avant l'embarquement, pendant et après c'est-à-dire à la destination.

Cette façon de contrôler minimise la fraude, la corruption par le fait qu'il ne s'effectue pas par le même personnel.

SECTION 2 : L'OGEFREM FACE À SON RÔLE DE CONSEIL DES CHARGEUR CONGOLAIS OU SYNDICAT DES CHARGEURS

L'étude commandée par l'OGEFREM au Bureau International « PRAXIS » dénombre trois catégories de clients en relation avec l'industrie des transports maritime, à savoir :

- Les représentants des armements maritimes et les transitaires ;

- Les chargeurs d'affréteurs ;

- Les entreprises d'import et d'export sans connaissance du secteur maritime.

Les uns et les autres attendent énormément de l'action de l'OGEFREM. Cependant, la troisième catégorie qui génère 80% du fret congolais a des besoins multiformes et se trouve fragilisée par sa dépendance vis-à-vis de deux premières catégories dont elle utilise les services des opérations.

C'est pour cette raison que le législateur a confié, à l'OGEFREM, la mission de défendre les intérêts de l'ensemble des Chargeurs de la République Démocratique du Congo et de tous les autres opérateurs concernés par le transport maritime, de les représenter auprès des conférences maritimes ou d'autres instances nationales ou internationales. Il est le porte-parole à ce titre.

L'Office a réalisé cette mission pendant les 24 ans de son existence et continue à la réaliser par une assistance à la fois éloignée et de proximité.

En effet, les Chargeurs Congolais, dont la grande majorité est constituée des Petites et Moyennes Entreprises et d'Entreprises Publiques, ont bénéficié des économies d'échelle à la suite :

Ø De la négociation et du contrôle de l'application des taux de fret ;

Ø Des mesures de facilitation, d'harmonisation proposée au Gouvernement ;

Ø De l'information et de la formation gratuites, fournies dans les différents supports mis à leur disposition (lettre mensuelle, magasines, dépliants, annuaires...) ;

Ø De l'intermédiaire et de l'arbitrage auprès des structures nationales et internationales, etc.

Bien que diversifiées et perceptibles par le connaisseur, les actions du Conseil des Chargeurs de la République Démocratique du Congo sont vaguement perçues et difficilement quantifiables par l'opérateur économique dont le suivi et la traçabilité de la cargaison sont entièrement et exclusivement laissés aux mains du transitaire qui, dans le système congolais, est à la fois agent de transit, représentant d'armement, agent portuaire, agent en douane, etc.

Il négocie le transit et le fret à lui-même, et charge à bord des navires qu'il représente, se paye à lui-même toute une série d'interventions, etc.

Une publicité parue dans le magazine du Chargeur n°0129(*) qui montre un bel homme d'affaires congolais affalé dans sa chaise longue et qui disait : Avec Agetraf, je suis tranquille'',, souligne, à juste titre, l'insouciance de l'homme d'affaires congolais face à ses propres intérêts. C'est à ce tire que la Communauté Internationale et le législateur national, préoccupés par la non compétitivité de nos produits sur les marchés mondiaux, ont ressenti la nécessité de confier à un syndicat la masse des chargeurs sans connaissance du secteur maritime mais éprouvant des besoins multiformes.

Pendant les 24 ans de son existence, l'OGEFREM essaie de s'acquitter de la mission lui dévolue, malgré les assauts de certains milieux nostalgiques et avides de monopole des connaissances. C'est la raison pour laquelle il a toujours informé les opérateurs du secteur maritime sur l'optimisation de la chaîne des transports et sur les entraves nationales et internationales à l'exercice d'une profession laissée longtemps, à l'arbitrage des multinationaux dont la seule préoccupation reste toujours l'avantage du navire, comme à l'époque des corsaires.

L'OGEFREM a formé des cadres et a installé dans ses services à Kinshasa, dans ses agences de l'intérieur de la R.D.C., d'Anvers, de Dares-Salam et de Mombasa ou dans les grands ports du monde maritime par mandataires interposés, des bureaux d'assistance aux Chargeurs à l'écoute de tous et prompts à rendre le moindre service sollicité.

Il a créé des supports d'informations : Magazine des Chargeurs, lettre mensuelle aux Chargeurs, dépliants pour informer, au moindre coût, les bénéficiaires sur les chroniques des matières premières et d'actions sur la sensibilité, sur les prix des matières, sur les marchés mondiaux, sur la réglementation et sur les différentes voies d'évacuation.

Depuis 1990, il n'a cessé de sensibiliser les chargeurs par des conférences et séminaires, sur les grandes mutations de l'industrie de transport maritime, leurs conséquences sur l'activité future d'un chacun. Il a assisté et a continué à assister les opérateurs du commerce maritime qui ont sollicité son intermédiaire dans des problèmes tels que la négociation avec les armateurs et les opérateurs des services sur la chaîne de commerce extérieur, etc.

SECTION 3 : LA TRACABILITE DES MARCHANDISES

L'OGEFREM a lancé la Fiche Electronique de Renseignement à l'Importation (FERI) qui est un système électronique de gestion de l'information conçu pour aider les opérateurs et les usagers de transport à gérer efficacement leurs ressources et accroître ainsi leur productivité.

Connectés à l'Internet, ceux-ci peuvent suivre sur le site créé par l'OGEFREM à cet effet le mouvement de leurs marchandises, opérer leurs dédouanements et planifier leurs stockages en conséquence.

§.1. Les forces constatées

Il a été identifié huit forces suivantes de l'Office, à savoir :

Ø La parfaite connaissance du secteur maritime (expertise locale) ainsi que les nombreux contacts établis avec les différents conseils de chargeurs africains et les associations d'armateurs qui constituent une force indéniable, et fait de l'Office un acteur incontournable pour la maîtrise du commerce extérieur de la République Démocratique du Congo ;

Ø Le fait de disposer déjà des représentations à l'étranger, principalement à Anvers et Mombassa, deux ports clés pour le développement de la République Démocratique du Congo ;

Ø La qualité du personnel au niveau de sa formation ;

Ø La sensibilité du personnel et son adhésion à la restructuration à venir ;

Ø La taille du marché congolais où sont déjà disséminés plusieurs bureaux de l'Office ;

Ø Un positionnement de départ avantageux du fait que les entreprises du portefeuille sont les plus grands chargeurs nationaux;

Ø La reconnaissance de l'office sur le plan international.

§.2. Faiblesses relevées lors du diagnostic général

Ces faiblesses se caractérisent par :

Ø La mauvaise perception par la majorité des chargeurs due à une politique de communication mal adaptée au sein de l'Office ;

Ø L'inexistence d'une relation Office-client, la pléthore du personnel assortie d'un statut de fonctionnaire;

Ø Un déficit de compétence en matière de vente et de marketing ;

Ø Inexistence des pratiques commerciales depuis sa création ;

Ø Une pyramide d'âges très disproportionnelle ;

Ø L'inertie et la rigidité décisionnelle en place depuis plus de dix ans ;

Ø Le peu d'intérêt manifesté par la politique sur les besoins de l'entreprise dans le cadre de sa restructuration ;

Ø L'inexistence de compétences en informatique et en nouvelles technologies ;

Ø L'inexistence d'une comptabilité de gestion basée sur la détermination des coûts des activités par centre de responsabilité ;

Ø L'inexistence des fonds propres pour assurer le financement d'une partie de sa restructuration.

En effet, tout changement des Ministres implique la reprise de tous les dossiers en cours, dans la mesure où les nouveaux responsables cherchent à comprendre et à donner leurs orientations sur le programme et les actions de l'entreprise.

Vu les obligations du commerce international et les exigences du monde maritime international et sur le plan sous-régional, l'OGEFREM dans sa structure actuelle est appelé à disparaître, parce que tout autour de la R.D.C., il y a des structures nouvelles qui s'organisent pour devenir des grands ensembles.

Le risque de cette disparition est que l'OGEFREM va se présenter dans ce marché international affaibli avec son actuelle structure et risque d'être fragilisé dans la défense des intérêts de ses clients (chargeurs).

§.3. Les menaces sur sa disparition

Elles sont les suivantes :

Ø Le manque de soutien du Gouvernement devant les institutions de Bretton Wood dans l'obtention du financement de la part de ces institutions financières internationales ;

Ø La difficulté d'obtention de financement pour réaliser sa restructuration.

CONCLUSION

En définitive, la présente dissertation intitulée « Le contrôle managérial au sein des entreprises publiques congolaises ». Cas de l'Office de Gestion de Fret Maritime de 2000 à 2005, nous permet de comprendre l'impact de la pratique du contrôle managérial dans les services générateurs des recettes de l'Etat.

A ce titre, en abordant cette étude, notre problématique esquissée et décrite dans la partie introductive, s'articulait autour des questions ci-après :

Ø Le contrôle des frets maritimes effectué par l'OGEFREM est-il managérial  ? En clair, ce contrôle est-il effectué effectivement et au moment opportun ?

Ø Quelles sont les conséquences entraînées par le contrôle de fret maritime par l'OGEFREM ?

Par anticipation, aux questions pertinentes ci-dessus posées, l'OGEFREM exercerait un contrôle managérial sur les produits importés et exportés en ce qui concerne le fret. Cette efficacité du contrôle serait due à la motivation du personnel effectuant ce contrôle, aux conditions de travail et à la formation que ce personnel aurait bénéficié.

En autre, ce contrôle s'effectuerait au moment opportun suite à l'existence d'une relation office-client qui date de plus de 24 ans. Cette stratégie de contrôle continue par la réalisation, par l'office, d'une assistance à la fois éloignée et de proximité.

Pour parvenir à la réalisation de la présente étude, nous avons fait recours à l'analyse systémique et aux techniques documentaires, interview libre et l'Internet. l'usage de cette méthodologie a été éclairé à l'introduction.

Ainsi, notre étude outre l'introduction et la conclusion, a été subdivisée en trois chapitres : le premier chapitre a été dédié au cadre conceptuel qui nous a permis de préciser les concepts tels que : le management, le contrôle, le contrôle managérial, l'entreprise publique et l'établissement publique. Le deuxième chapitre de cette dissertation a été consacrée à la présentation de l'Office de Gestion de Fret Maritime et au niveau des relations entre l'OGEFREM et les autres organisations de son secteur.

Enfin, le troisième et dernier chapitre, a été réservé à l'analyse du contrôle managérial à l'OGEFREM. Dans ce chapitre, nous avons tour à tour analysé le problème du contrôle, les types de contrôles, l'exercice du contrôle managérial, ce que l'on contrôle réellement, les moyens du contrôle managérial, l'OGEFREM face à son rôle de conseil des Chargeur Congolais ou Syndicat des Chargeurs et la traçabilité des marchandises.

Après analyse de la pratique du contrôle s'effectuant, il ressort que malgré certaines faiblesses que rencontre l'OGEFREM, il exerce un contrôle managérial sur les produits importés en général et les produits exportés en particulier en ce qui concerne le fret surtout avec l'avènement da la Fiche Electronique de Renseignement à l'Importation (FERI) . Cette efficacité serait due aussi à la motivation du personnel effectuant ce contrôle, aux conditions de travail et à la formation dont il bénéficie.

Ce contrôle s'effectue au moment opportun suite à l'existence d'une relation office-client qui date de plus de 24 ans et qui continue par la réalisation, par l'office, d'une assistance à la fois éloignée et de proximité.

De ce qui précède, nous confirmons tout de suite nos hypothèses, ce qui nous pousse à suggérer ce qui suit :

- Etant donné que la motivation est un élément fondamental pour la réussite de toute action, l'OGEFREM devra continuer à motiver décemment son personnel en lui octroyant des avantages sociaux, les promotions, une bonne rémunération car le personnel constitue un moyen indispensable pour le progrès de l'entreprise ou de l'établissement.

- L'OGEFREM devra continuer à former son personnel, car un personnel qualifié est un moyen performant pour l'efficacité et l'accroissement du rendement de l'établissement surtout celui du département technique.

Ainsi, nous demandons aux dirigeants de l'OGEFREM d'exercer leurs tâches en responsables avertis afin d'accroître le rendement de l'Office tout en atteignant les objectifs assignés à cet effet. Que l'application de la fonction «contrôle» soit de rigueur et reflète certaines réalités de l'Office.

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16. MILLER, la direction des entreprises concepts et application, Canada, 989.

4. NOTES DE COURS INEDITES

17. EPEE GAMBWA, Gestion du personnel, G3SPA /FSSAP/UNIKIN, Année académique 2005-2006

18. MUKOKA NSENDA, Théorie des organisations, G3 SPA/FSSAP/UNIKIN, 2005-2006.

19. NSAMAN-O-LUTU, Théorie générale de management, G2SPA, UNKIN ,2004-2005.

20. OLINGA LONGANGE, Cours de commerce international, 2ème licence, Institut Supérieur de Commerce(ISC) GOMBE, 2004-2005.

21. WEMBI KAKESA, Grands services publics et marchés publics, G3 SPA, UNIKIN, Année académique 2005-2006, inédit.

5. DOCUMENTS OFFICIELS

22. OGEFREM, lettre mensuelle aux chargeurs, mars 2005.

23. Statuts OGEFREM

TABLE DES MATIERRES

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

INTRODUCTION 1

1. LA PROBLEMATIQUE 1

2. LES HYPOTHESES DE TRAVAIL 2

3. LA METHODOLOGIE 3

3.1. La Méthode 3

3.2. Les techniques 4

4. LE CHOIX ET L'INTERET DU SUJET 4

5. LA DELIMITATION DU SUJET 5

6. LA SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

7. LES DIFFICULTES RENCONTREES 6

CHAPITRE PREMIER : LE CADRE CONCEPTUEL 7

SECTION 1 : LES CONCEPTS DE BASE 7

§1. Le management 7

1.1. Les définitions 7

1.2. Les grands principes du Management 9

§2. Le Contrôle 11

§3. Le contrôle managérial 12

1. La vérification 13

2. L'information 13

3. La régulation 14

SECTION 2. LES CONCEPTS CONNEXES 15

§1. L'entreprise publique 15

§2. L'établissement public 15

CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE L'OFFICE CONGOLAIS DE FRET MARITIME 17

SECTION 1. L'APERCU HISTORIQUE ET LA SITUATION GEOGRAPHIQUE 17

§1. L'aperçu historique de l'OGEFREM 17

§2. La situation géographique 19

SECTION 2. LES MISSIONS, LA VISION ET LES ACTIVITES 19

§1. Les missions 19

§2. La vision et les activités 20

2.1. La vision 20

2.2. Les activités 21

2.2.1. L'assistance aux chargeurs 21

2.2.2. Le conseil du gouvernement dans la promotion de la chaîne de transport 21

SECTION 3. LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT 22

§1. Le conseil d'administration 22

§2. Le comité de gestion 22

§3. La délégation générale 23

SECTION 4. L'OGEFREM ET SON ENVIRONNEMENT EXTRA-SOCIETAL 25

§1. L'OGEFREM et l'Ordre Maritime International 25

§2. L'OGEFREM et L'Environnement International 25

Organigramme synthétique de l'OGEFREM 27

CHAPITRE TROISIEME : LE CONTROLE MANAGERIAL ET SON APPLICATION A L'OGEFREM 28

SECTION 1. L'EXERCICE DU CONTROLE MANAGERIAL 28

§1. Le problème de contrôle 28

§2. Les types de contrôles 29

§.3. L'exercice du contrôle managérial 30

3.1. Pourquoi ce contrôle ? 30

3.2. Le contrôle managérial proprement dit 30

3.2.1. La fonction de vérification 31

3.2.2. La fonction d'information 32

3.2.3. La fonction de régulation 32

3.3. Les moyens du contrôle managérial 32

3.3.1. Les Moyens de contrôle physique 33

3.3.2. Les moyens de contrôle matériel 34

3.3.3. Les moyens de contrôle symbolique ou immatériel 34

§.4. Ce qu'on contrôle 34

§.5. La périodicité de contrôle 35

SECTION 2 : L'OGEFREM FACE A SON ROLE DE CONSEIL DES CHARGEUR CONGOLAIS OU SYNDICAT DES CHARGEURS 35

SECTION 3 : LA TRACABILITE DES MARCHANDISES 38

§.1. Les forces constatées 38

§.2. Faiblesses relevées lors du diagnostic général 39

§.3. Les menaces sur sa disparition 40

CONCLUSION 41

BIBLIOGRAPHIE 44

TABLE DES MATIERRES 46

* 1 http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement

* 2 HANER et FORD cité par KOONTZ, O., Management,8ème éd. , New-York, 1984, p.579.

* 3 GRAWITZ, M., Méthode de recherche en Sciences Sociales, 8ème éd., Dalloz, Paris, 1995, p.516.

* 4 PINTO R. et GRAWTZ M, Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Tome I, Paris, 1964, pp.338-339.

* 5 PINTO R. et GRAWTZ M, Op. cit, p.635.

* 6 MERTON, R.K., Elément des théories et méthodes sociologiques, Paris, éd. Plon,1965, p.61.

* 7 MINTZBERG, H., Le Management. Voyage au centre des organisations, Ed. les Organisations, Paris, 1998, p.256.

* 8 KOOTZ, H. et O'DONNEL, C., Les Principes du Management, Ed. Marabout, 1983, p.49.

* 9 IBULA, M. K. , La consolidation du Management public zaïrois, Ed. PUZ, Kinshasa, 1987, p.167.

* 10NSAMAN-O-LUTU, Théorie générale de management, G2SPA/FSSAP, UNKIN ,2004-2005, inédit

* 11 NSAMAN-O-LUTU, Théorie générale de management, G2SPA, UNKIN ,2004-2005, inédit.

* 12 NSAMAN-O-LUTU, O., Op. Cit

* 13Lire MINTZBERG, H., Dynamique des structures, Ed. Nouveaux Horizons , Paris, 1988.

* 14 MILLER, La direction des entreprises concepts et application, Canada, copyright,1989, p.393.

* 15 FAYOL, H. , Administration industrielle et générale, Paris, éd. Dunod, 1966, p.56.

* 16 DOUGLAS et SHERWIN, «The management of control», Dun's review and modern industry, january. 1956, p45.

* 17 DIEMER,H.,W., La Direction des entreprises concepts et applications, Canada, copyright, 1989, p.394.

* 18 http://fr.wikipedia.org/wiki/Contr%C3%B4le_de_gestion.

* 19 EPEE GAMBWA, Gestion du personnel, G3SPA /FSSAP/UNIKIN, Année académique 2005-2006, inédit.

* 20 WEMBI KAKESA, Grands services publics et marchés publics, G3 SPA, UNIKIN, Année académique 2005-2006, inédit.

* 21 http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/entreprise-publique.htm

* 22 WEMBI KAKESA, Op. Cit.

* 23 http://www.vie-publique.fr/decouverte_instit/instit/instit_4_3_0_q6.htm

* 24 Lire Statuts OGEFREM

* 25 OLINGA LONGANGE, Cours de commerce international, 2ème licence, Institut Supérieur de Commerce(ISC) GOMBE, 2004-2005, inédit.

* 26 MUKOKA NSENDA, Théorie des organisations, G3 SPA/FSSAP/UNIKIN, 2005-2006, Inédit.

* 27 MUKOKA NSENDA, Op. Cit.

* 28 Idem.

* 29 OGEFREM, lettre mensuelle aux chargeurs, p.4. mars 2005.






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