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Conseil d'Administration, garantie d'un meilleur Gouvernement d'Entreprise

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par Yves Gildas Amour MABIALA KOUMBA
Institut Supérieure de Management de Dakar - Diplome Superieur de Gestion:finance 2007
  

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Section 3 : Hypothèses

Dans le cadre de ce projet de recherche, nous nous proposons de valider un certain nombre d'hypothèse qui pour nous semble assez pertinente :

§ plus la proportion des administrateurs externes au sein du conseil est élevée, plus les intérêts des actionnaires sont protégés;

§ l'efficacité du contrôle du CA participe au mieux à la sauvegarde des intérêts des actionnaires.

Section 4 : Pertinence et intérêt du sujet

Les raisons du choix de ce thème sont d'ordre diverses. En effet, la notion de gouvernement d'entreprise est un concept qui a fait l'objet de nombreuses critiques ces dix dernières années, du à la montée considérable de nombreux scandales financiers tels que celui de l'affaire wordcom et de la faillite de la grande firme américaine Enron en 2002. Ces entreprises n'ont pas respecté les règles et les procédures de bonne gouvernance qu'elles s'étaient fixées. Or la mise en place de ce mécanisme permet aux actionnaires d'avoir un regard assez permanent sur le mode de gestion de leurs entités.

Toutefois, il nous parait nécessaire de rappeler que tous ces scandales financiers qui ont eu lieu en occident ce sont également réalisés en Afrique et plus précisément au Sénégal avec les problèmes des industries chimiques du Sénégal (I C S) qui ne laisse aujourd'hui aucun gouvernement insensible. A cet effet, cette multitude d'événement doit nous alerter en matière de Gouvernance d'Entreprise, d'où la nécessité de porter un regard sur cet aspect de la gestion de l'entreprise qui, représente une menace au sein de notre environnement.

Section 5 : Revue critique de la littérature

La littérature sur le thème conseil d'administration est sans aucun doute un thème à la mode, Cependant, beaucoup d'écrits à ce sujet ont vu le jour au cours de ces dix dernières années et comme toujours quand il y a abondance, le risque pour un auteur est d'avoir quelques difficultés à se faire entendre, mieux encore à se faire comprendre.

Selon Fama, l'affluence de scandales dont la presse a largement fait des échos ces dernières années dénote un besoin accru de transparence dans la gestion de l'entreprise et l'urgence dans la mise en place de mécanismes qui assurent une meilleure protection des actionnaires. L'essence de la question relève des problèmes d'agence qui creuse le fossé entre les intérêts des actionnaires et ceux des dirigeants.

En effet, ce problème naît d'un doute raisonnable de la conformité des décisions des dirigeants aux intérêts des actionnaires. Les dirigeants n'agissent pas toujours dans l'intérêt des actionnaires, ils peuvent adopter un comportement opportuniste qui se traduit par un détournement des ressources de l'entreprise. La gouvernance d'entreprise tente de minimiser les conflits potentiels entre les dirigeants et les actionnaires. D'après (Fama 1980) un bon système de gouvernement d'entreprise vise la maximisation des valeurs de l'entreprise en réduisant les coûts d'agence liés à la séparation de propriété de l'entreprise de son contrôle. Un des mécanismes important de la gouvernance d'entreprise est le conseil d'administration, qui joue un rôle important de surveillance et de contrôle de l'exécutif. Selon Fama, le conseil d'administration constitue indéniablement une structure vitale pour le fonctionnement des grandes entreprises.

Jensen et meckling (1991) vont dans le même sens que Fama. En effet, selon la théorie de l'agence, le conseil d'administration est donc le principal mécanisme interne permettant de contrôler l'opportunisme des dirigeants à condition qu'il soit efficace. Les règles et les pratiques qui définissent la composition et le fonctionnement de ces conseils sont différentes d'un pays à l'autre. En Afrique le rôle du conseil d'administration est précisé par le code OHADA, c'est le conseil d'administration qui nomme et révoque le président-directeur général et les directeurs généraux et qui fixe leur rémunération.

Claude Essomba pense que le Conseil d'Administration doit notamment s'assurer que les décisions prises par les dirigeants servent les intérêts des actionnaires. il dit également que l'efficacité d'un conseil d'administration est fonction de son indépendance, qui dépend surtout, d'après la littérature, de la structure du conseil comme le dit Claude Essomba Ambassa étudiant à l'Université de Douala (FSEGA) et GEREA dans son rapport portant sur : Entre gouvernance privée et gouvernance publique: les enseignements pour une privatisation de la Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC).

Selon le rapport Vienot (2003), en principe, il n'est pas souhaitable, étant donné la grandes diversités des sociétés cotées d'instaurer ou encore même d'imposer un styles d'organisation et de fonctionnement formalisées et identiques à tous les conseils d'administration. L'organisation des travaux du conseil comme sa composition doivent être appropriées à la composition de l'actionnariat à la dimension et à la nature de chaque entreprise comme aux circonstances particulières qu'elle traverse. Chaque conseil n'est le meilleur juge et sa première responsabilité est d'adopter le mode d'organisation et de fonctionnement qui lui permet d'appliquer au mieux sa mission.

L'objectif de cet article de Laurent Godard (2000) est de faire une synthèse des analyses théoriques (issues des théories de l'agence et des coûts de transaction) et des résultats empiriques concernant le conseil d'administration. Après avoir rappelé le cadre d'analyse de cet organe proposé par la théorie de l'agence, ce dernier est présenté comme un maillon du système de gouvernement des entreprises, avant d'examiner comment s'exerce sa fonction disciplinaire au moyen de deux leviers, la politique de rémunération et de révocation des dirigeants. Enfin, il étudie la relation présumée entre le conseil d'administration et la performance de la firme. Cet article conclut à une efficacité limitée du conseil d'administration comme organe disciplinaire qui s'explique par le comportement d'enracinement des dirigeants, les stratégies personnelles des administrateurs et l'hétérogénéité de sa composition. Une éventuelle réforme du rôle de cet organe suppose cependant, et préalablement, une meilleure compréhension de son articulation avec les autres mécanismes composant le système de gouvernement des entreprises. Ici Laurent Godard voit que le Conseil d'Administration est un organe dont la mission est de discipliner les principaux dirigeants. Il ressort alors une approche du Conseil d'Administration différente de celle de Fama, Jensen et Meckling.

Plusieurs mécanismes de contrôle limitent le comportement opportuniste des dirigeants Shleifer et vishny (1997). En particulier le conseil d'administration, en tant qu'autorité légale chargée de ratifier et de contrôler les décisions des dirigeants, joue un rôle prépondérant dans la résolution des conflits d'intérêts Fama et Jensen (1983). Le conseil d'administration constitue un mécanisme de gouvernance dont l'efficacité n'est probablement pas sans incidence sur la création de valeur et par conséquent, sur la satisfaction.

Les mécanismes internes de gouvernement sont les moyens internes à l'entreprise permettant de discipliner les dirigeants afin qu'ils agissent dans l'intérêt des actionnaires. Parmi ces différents moyens, on distingue notamment le rôle disciplinaire assumé par le conseil d'administration d'une part, et les méthodes d'incitation par la rémunération des dirigeants d'autre part.

La rémunération des dirigeants par des stocks-options leur permettant d'acquérir des actions dans le futur permet parmi les différents modes de rémunération de mieux aligner les intérêts du dirigeant sur ceux des actionnaires, car il doit valoriser les actions de l'entreprise pour accroître la valeur de ses stocks-options. Cette forme de rémunération s'est par conséquent beaucoup développée ces dernières années et l'on considère que dans la plupart des grandes sociétés, plus de 50% des revenus des chefs d'entreprises sont indexés sur la valeur boursière de leur société Pollin JP (2002), cependant concernant l'entreprise publique il est impossible de rémunérer les dirigeants par le biais des stocks-options, ces derniers nécessitant la cotation des titres. Alors selon ce dernier l'indépendance du conseil d'administration est illusoire dans les entreprises publiques.

Selon les principes de gouvernement d'entreprise de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) (2004), le gouvernement d'entreprise fait référence aux relation entre la direction d'une entreprise, son conseil d'administration ses actionnaires et d'autres parties prenantes. Il détermine également la structure par laquelle sont définis les objectifs de l'entreprise, ainsi que les moyens de les atteindre et d'assurer une surveillance des résultats obtenus. Un gouvernement d'entreprise de qualité doit inciter le conseil d'administration et la direction à poursuivre des objectifs conformes aux intérêts de la société et des actionnaires et faciliter une surveillance effective des résultats obtenus. L'existence d'un système de gouvernement d'entreprise efficace au sein de chaque entreprise et de l'économie considérée dans sa globalité, contribue à assurer la confiance nécessaire au bon fonctionnement d'une économie de marché.

En ce qui nous concerne, nous pensons que le Conseil d'Administration en tant que mécanisme Gouvernance interne à l'entreprise doit faire la part des choses c'est-à-dire qu'il doit avoir une considération pour toutes les parties prenantes. Il doit limiter les pouvoirs aussi bien des dirigeants que des actionnaires. Or, nous constatons très souvent que le Conseil d'Administration n'intervient qu'au profit des actionnaires. Toutefois, nous remarquons que certains auteurs vont dans le même sens, tandis que d'autres ont des avis divergents

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery