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La dimension nouvelle des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et son application dans la résolution de la crise en République Démocratique du Congo

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par Josué TAGBA MONDALI
Université de Lubumbashi - Licence en droit 2006
  

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SECTION III  : TYPOLOGIE DES CRISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Depuis 1996, et surtout depuis la deuxième offensive d'août 1998, les habitants du Congo, ex-zaïre, sont victimes d'un conflit, qui a priori, les dépasse4(*)0

Pour les uns, il s'agit d'une guerre menée par les puissances extérieures prédatrices. Pour certains d'un conflit armé interne conduit par les mouvements politico - militaires tendant à mettre fin à un régime dictatorial. Pour d'autre enfin une occasion pour certains groupes ethniques de renégocier leur statut social et leur accès aux ressources locales.

Ainsi, appréhendée, la violence en République Démocratique du Congo revient à une tentative de la catégoriser selon qu' elle laisse croire en faveur de certains éléments des faits de penser à un éventuel acte d' agression , d' une guerre civile et d' une violence tribale .

§1. Guerre - agression.

Il est utile de noter qu'il ne sera pas ici question de décliner l'historique de la guerre mais l'on tentera plutôt de s'atteler aux faits importants qui montreront une implication possible de l'extérieure dans les affaires internes de la R.D Congo.

En effet, le 02 août 1998, la guerre déclencha en R.D. Congo. La partie Nord et Est du territoire national est occupée par les armées régulières du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi, alliés à un mouvement politico-militaire qui venait de voir jour, le Rassemblement congolais pour la démocratie. (RCD en sigle).

Le Président Laurent -Désiré Kabila se mit1(*) ainsi à expliquer à la population que les agresseurs voulaient l'emparer du territoire congolais et des ses richesses. Elle a donc intérêt à résister de toutes ses forces pour bouter l'ennemi dehors.

Les forces rebelles et leurs alliés en revanche estimaient qu'il s'agissait là d'une guerre civile pour libérer la population du régime Kabila, une continuité du régime dictatorial de Mobutu. Dès lors, les pays considérés comme alliés de ces forces rebelles ont nié radicalement leur présence en RD Congo en soutenant que c'était une affaire exclusivement congolaise.

Il a fallu cependant quelques jours pour que la thèse d'un éventuel acte d'agression et de crime contre la paix se confirme partant des éléments ci-dessous :

1 La participation de ces pays (Rwanda, Ouganda et Burundi) qui ont soutenu matériellement, financièrement et militairement les seigneurs de guerres en vue de renverser le gouvernement central. A titre d'exemple « la piraterie aérienne commise par les armées rwandaises et ougandaises sous la conduite du commandant James Kabarebe dès le 04 août 1998 en vue de transporter des troupes et du matériel militaire de Kigali et Goma vers la cote d'ouest de la RDC .....Les avions détournés appartenaient aux compagnies LAC (1 cargo boeing 707 d'air Atlantic), Congo Airlines 1 boeing 707 9Q - CKG) et Blue Airlines (1 boeing 727 9QC) ».4(*)1

2. Les trois guerres atroces aux quelles se sont livrées les armées rwandaises et ougandaise dans la province orientale à Kisangani (septembre 1999, mai 2000 et juin 2000 avec une perte très lourde en vies humaines et en matériels).

3. La formation des mouvements politico-militaires afin de partager la RDC , tout en maintenant la partie occupée sous l'administration de ces Etats agresseurs ; tel en Ituri , le foisonnement des mouvements politico-militaire ;

4. La reconnaissance par ces gouvernements de leur intervention armée sur le territoire congolais pour prétexte de poursuivre leurs rebelles pour raison sécuritaire dans leur pays ;

5. L'exploitation et la commercialisation des minerais et autres richesses de la RDC par ces Etats d'une manière illégale. Le rapport du groupe d'experts sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la RDC en témoigne

Concluons en disant que c'est l'implication de ces facteurs extérieurs qui constitue l'extension des conflits sur la dimension universelle.

Mais les congolais sont-ils vraiment étrangers à cette guerre des autres ? 4(*)2

* 40 BONEGAS, R et BOGUMIL, j., « Vivre dans la guerre. Imaginaire et pratiques populaires de la violence en RDC »in, Politique Africaine, éd Kart hala, n0 84décembre 2001, p.5

* 41 BAYOLO, H .C.(s/dirc),L'église profanée.  Chronique des violations des droits du clergé pendant le guerre d'agression (1998-2000), Kinshasa, éd Concordia, 2002.p.1

* 42 BONEGAS, R et BOGUMIL, J., « art.cit », p.5

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