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Financements des entreprises sous LBO en période de crise de liquidité : quels risques bancaires ?

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par Mesmin Borgia DIKABOU
Université d'Evry - Master II - Banque Finance 2008
  

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3.7. Le passage en comité et le traitement du dossier

Le dossier de crédit est matérialisé par un exemplaire unique du dossier de crédit. Cet exemplaire accompagné de la délibération du comité des engagements constituent la base juridique de l'engagement et ce avant la rédaction du contrat de prêt.

Cet exemplaire unique transite par le service juridique de la banque pour établissement du contrat de prêt. Le contrat de prêt est ainsi rédigé en bon et du forme. Le contrat est établit en trois exemplaires. Après la signature des différentes parties au contrat, ce dernier est envoyé aux services des impôts pour enregistrement. C'est normalement à ce moment que le contrat est transmis au back office pour la mise en place de la ligne pour tirage.

Une attention particulière est portée sur le niveau des encours et le rythme de remboursement des entreprises sous LBO. Cette attention est plus forte lorsque les entreprises emprunteuses concernées sont dans les secteurs en forte corrélation avec la conjoncture. C'est le cas actuellement du secteur de l'immobilier et des transports.

3.8. Les risques bancaires

Dans le fonctionnement normal de l'entreprise, celle-ci est soumise au risque économique et au risque financier. Par risque économique, on entend la sensibilité du résultat économique à une variation du niveau de l'activité40(*). On peut dire en d'autre terme que le risque économique correspond à l'élasticité du résultat économique par rapport au point mort.

Le risque financier apparait lorsque l'entreprise s'endette. C'est la variabilité de la rentabilité des capitaux propres par rapport à la rentabilité économique. Plus le ratio dette/capitaux propres est élevé plus le risque financier est important. Il est différent du risque de faillite qui n'est autre que l'impossibilité pour l'entreprise d'honorer ses engagements.

Dans le cas actuel, il ne s'agit pas du risque organique de l'entreprise mais plutôt du risque auquel la banque est confrontée dans sa relation l'emprunteur. Quel est le risque que court une banque quant elle renouvelle ses lignes de crédit, met en place des nouvelles lignes, augmente le niveau de ses encours encore refinance sa dette LBO ? Le même problème auquel un établissement de crédit est confronté est de savoir si elle finance ou pas l'opération, va -t-il se retrouver à passer une provision pour perte ou encore sera-t-il serein de la capacité anticipée de la contrepartie à payer ses dettes ? L'objet de cette étude n'est pas de passer en revue toutes les catégories des risques bancaires. Nous allons nous atteler après avoir expliciter les différents types de risque bancaires, à mettre en exergue ceux pour lesquels la banque estime être très important à piloter pour gérer le niveau d'endettement des entreprises sous LBO et éviter de ce fait le défaut préjudiciable pour la banque.

On distingue :

· Le risque de contrepartie : c'est le risque probable de voir l'emprunteur dans l'incapacité de ne pas rembourser sa dette. Il dépend de la nature des engagements :

o La mobilisation des créances est par exemple moins risquée que les crédits de trésorerie,

o Le crédit à court terme est moins risqué que le prêt à moyen ou long terme,

o La garantie réduit le niveau de risque,

Certains ratios permettent de piloter et éventuellement prévoir ces risques. Il s'agit du taux de créances douteuses41(*) et du taux de provisionnement des créances douteuses.

· Le risque de liquidité : c'est un risque inhérent à l'activité de l'intermédiation ; il se manifeste par l'impossibilité de la banque à honorer ses engagements du fait du décalage d'échéances entre les emplois (prêts octroyés) plus long que celles des ressources (dépôts...). C'est le cas pratique de Northen Rock en Angleterre en 2008.

· Le risque de marché : c'est le risque lié à l'évolution défavorable des conditions du marché. Il en existe trois sortes : le risque de taux42(*), le risque de change43(*) et le risque de position44(*).

· Le risque d'insolvabilité : il intègre tous les risques que nous venons de mettre en relief. C'est l'aboutissement d'une série risque que la banque n'a pas pu gérer.

* 40 G.SAUVAGEOT, Ouvrage précité-page 54.

* 41 Créances douteuses brutes/Créances brutes

* 42 Evolution à la hausse ou à la baisse du taux de change.

* 43 Evolution défavorable du coût de devises dans lesquelles l'entité detient des créances ou des dettes.

* 44 Variation défavorable du prix de l'actif détenu en poretefeuille.

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